Novembre -218
Les carthaginois n'ont pas tardé.
Le 5 novembre -218, par un temps ensoleillé quoique assez frisquet, Hannibal s'avance vers Placentia à la tête d'une armée de plus de 80000 hommes!!
Face à lui, Publius Cornélius Scipio, 66000 hommes, 5 Légions et Alae de Socci, plus quelques auxiliaires.
Scipio a déployé son armée mais comme il est en infériorité numérique, il a pris un risque: pas de réserves lourdes, uniquement les Equites.
Sa meilleure Légion, la IIe de Serranus, est placée à gauche.
A droite, la Ire Alae ferme la ligne romaine, précédée de la VIe Légion qui est une formation récente.
La bataille commence par le harcèlement des frondeurs des Baliares qui se sont avancés mais également des cavaliers numides; l'aile droite romaine est particulièrement visée et subit de nombreuses pertes ce qui oblige Scipio à lancer ses forces en avant.
Très vite, l'aile gauche romaine fait reculer la ligne carthaginoise, la IIe Légion ainsi que les Ve et VIIe Alae infligent de lourdes pertes aux carthaginois.
Mais à droite, ça se passe très mal.
Après les javelots des Numides et les balles de fronde, Hannibal a concentré son attaque sur le secteur tenu par la VIe Légion et
la VIe Alae, qui, de surcroit, voient fondre sur elles, les éléphants et la cavalerie punique.
Chez les romains, c'est la panique et l'aile droite romaine est rapidement au bord de la désagrégation malgré la résistance acharnée de la IVe Légion à gauche et de la Ire Alae à droite.
L'effondrement de la VIe Légion* et de son Alae isole la Ire Alae qui avait bien combattu jusqu'à présent et son moral s'effondre à son tour.
Privé de réserves lourdes, Scipio se résigne à lancer ses Equites en contre.
Le combat de cavalerie tourne rapidement à l'avantage des puniques mais permet à la Ire Alae de se retirer et à la VIe Légion de survivre in extrémis.
Ainsi, malgré des succès indéniables au centre et à gauche, Scipio décide de se replier vers l'est pour éviter la déroute progressive de toute sa ligne par effet boule de neige.
Les romains ont perdu et se replient rapidement, concédant environ 1000 prisonniers aux carthaginois mais au moins ces derniers ont eux aussi subi de lourdes pertes.
Les restes de la VIe Légion:
* Mais où est passé Kaeso Maxentius????!!
Novembre -218 (suite)
Malgré leur défaite à Placentia, les romains ont à peu près réussi leur retraite au delà de la Trébia et à part un millier d'hommes capturés, ils ont réussi à se rétablir en Mutina.
Là, les 2 consuls s'entendent pour tenir la région.
Scipio récupère les meilleures Légions (IIIe de Pomponius, IIe de Serranus et Ve d'Aemilius, plus la IVe) ainsi que le gros des auxiliaires et se place en défensive.
Quant à Longus, il se replie avec 2 Légions (Ire et VIIe et leurs Alae) amochées vers Bononia.
La VIe Légion (et son Alae) quant à elle, sous la conduite du preator Vulso doit repartir vers Rome pour être reformée entièrement.
Placentia, défendue par environ 10000 miliciens est assiégée maintenant mais devrait pouvoir tenir au moins 7 mois vu les réserves accumulées dans la ville, ... à moins que les carthaginois n'arrive à créer une brèche dans la forteresse d'ici là.
La météo semble se dégrader; les prévisions pour décembre annoncent de la pluie, voire même de la neige en montagne.
En Illyrie, après un an et demi de siège, Pharos tient toujours (c'est une blague de AGEOD, là??????).
Toutefois, compte tenu de la faiblesse des troupes assiégées et de l'urgence de la situation en Italie du nord, Calvus* se replie avec les syracusiens, ne laissant en charge du siège que les hoplites mercenaires et du ravitaillement.
A Rome, l'on discute aussi de l'opportunité offerte par les Massaliens d'ouvrir leurs ports aux romains mais la proposition est provisoirement retardée en attendant l'évolution de la situation.
La flotte des quinquérèmes endommagées par la tempête est rentrée à Ostia et commence à être remis à neuf; elle sera probablement de nouveau opérationnelle dès le début du printemps**.
* Calvus est historiquement le frère de Scipio, dont l'oncle du fameux Scipion l'Africain.
** Sauf si on est très pressé, les navires SPQR se réparent un peu tout seul avec le temps dans un grand port; inutile de faire de très coûteuses dépenses en remplacement, ça compense un peu les effets excessivement meurtriers et totalement imprévisibles des tempêtes d'hiver comme celles d'été.