24-26 avril : La bataille des Louisiades, suite.
24 Avril
A Gili Gili, le MSW Dubbo est aux aguets. Lorsque le RO-34 est repéré, il se précipite sur lui, et entame une sarabande infernale pour vider ses casiers à munitions sur le submersible. Touché au niveau de la propulsion, le RO-34 ne peut plus fuir, et ne parvient plus à manœuvrer. Sa coque fuit, et le submersible embarque beaucoup d'eau, beaucoup trop. Un coup de plus , et à la 4e charge au but, le RO-34 sombre.
Le jour se lève. Les hydravions de patrouille, partis aux aurores, fouillent l'horizon. Et envoient leurs premiers rapports.
Les escadres des amiraux Ramsey, Mitscher et Murray foncent droit à l'Est. Objectif: renouer le contact avec la flotte impériale japonaise...
(Ici, le jeu considère que mes CV réagissent...mais ils se retrouvent sur l'hex de destination prévue

)
Un premier raid d'une centaine d'appareils se dirige vers les navires japonais. Approchant de leur cible, ils rencontrent la défense ennemie qui grimpe à leur rencontre.
Determinés, les pilotes de chasse de la Navy frayent un chemin à la plupart des bombardiers en dépit du nombre de zéros...
En dessous d'eux, les pilotes des VS 2 et 8 jettent leur dévolu sur un magnifique pont-plat encadré des éclats des tirs de DCA.
Les uns après les autres, les SBD piquent à la verticale, droit vers leur cible qui grossit à vu d'oeil alors que la mer et le navire semblent se jeter sur eux.
Les premières bombes chutent trop en avant ou à coté.
Mais très vite une bombe disparait dans le navire, et provoque une énorme déflagration: la soute à munition, touchée, explose.
Une seconde bombe produit le même résultat. Le choc à bord du navire est immense; le Zuikaku tremble sur lui même, stoppé net !
La cible n'en devient que plus aisée. Une troisième bombe déchire les blindages supérieurs; tres vite des nappes d'essence enflammée se propagent dans le navire.
Une torpille déchire la coque . Le porte avion est mal en point.
Le Zuikaku en sale posture :
Plus loin, un porte avion plus léger, encadré de navires de surface, dresse un feu intense pour repousser les appareils embarqués américains. Deux Dauntless sont détruits.
Tandis qu'une bombe pulvérise une tourelle secondaire du Yamashiro, une autre touche le Zuiho.
Resté à l'écart, le Soryu n'est guère menacé. Une escadrille de 12 Avengers est la seule unité à s'attaquer à ce navire. Les manoeuvres évasives déroutent les assaillants, le tir de la DCA en détruit un. Et le Soryu reste indemne.
Alors que la première vague US se retire, un second groupe d'attaquant arrive à son tour...mais dénué d'escorte, il est à la merci des chasseurs nippons, qui abattent un tiers d'entre eux.
Une fois la couverture aérienne passée, les pilotes de l'Enterprise ( VS6, VB6 et VT6) se précipitent vers le Zuikaku, déterminés à achever cet adversaire. Les 3 projectiles qui le touchent aggravent les dégats. Les conduites de fuel, percées, alimentent le brasier qui se répand le long des coursives inclinées du navire...
D'autres avions mènent une attaque contre le Zuiho déja touché. Une bombe de 1000 livres déchire le pont d'envol, causant un énorme cratère sur le bord babord.
A la traine de la vague précédente, un petit groupe d'isolés ne parvient pas à déjouer la garde des zéros. Mais encore une fois, les pilotes de l'aéronavale rendent coup pour coup : 4 zéros tombent pour 5 Wildcats et 1 Dauntless.
Ces appareils s'en prennent à de nouvelles cibles. Le Ryuho est le premier visé. En dépit de la DCA qui détruit 2 SBD, deux pilotes parviennent à mettre au but. Un projectile pulvérise une piece anti-aérienne. La seconde s'engouffre par l'ascenseur et explose dans l'entrepont.
Voyant ce porte avion touché, une escouade de Dauntless parvient à toucher le Shoho. Salle des machines touchée, celui-ci ralentit immédiatement.
Pour l'escadre impériale, ce n'est pas fini. Alors que la couverture aérienne s'amenuise et se disperse, un dernier groupe d'assaillants se rapproche. Les Wildcats ne peuvent empêcher la destruction de la moitié des SBD.
Edit: le Ryujo est touché
Alors que les appareils alliés volaient vers l'Est, les formations japonaises les croisent, sans les apercevoir, dans l'immensité des cieux, mais faisant route vers l'Ouest.
Un raid massif de 140 avions se rapproche des CV US. Les Wildcats en patrouille dressent un barrage sur leur route.
En quelques passes mortelles, les F4F détruisent une vingtaine de zéros, avant de venir tailler dans les rangs des bombardiers japonais. Lents, fragiles, les Kates sont décimés.
Pourtant, la soixantaine d'appareils qui se ruent sur mes CV sont déterminés. Il faut pourtant du courage pour plonger au milieu d'un enfer de zébrures et d'éclats de fumée des obus de tout calibre de la DCA alliée.
Les premières pièces à ouvrir le feu sont les 5 inch à 15000 pieds, lentes, aux lourds projectiles explosifs, au grondement sourd.
Une fois ce premier cercle de feu passé, les assaillants doivent entrer dans la zone de tir des 1,1 inch et des calibre 50 à la cadence de tir infernale, qui aboient rageusement.
La débauche de munitions zèbre le ciel de trainées blanches, ricoche sur les flots qui éclatent en gerbes d'écumes, semant le chaos sur mer et dans les airs.
(Ici la puissance de feu du Missourri: )
Les uns apres les autres, les appareils ennemis se désagrègent sous les coups de ma DCA. Mais cela ne suffit pas.
3 Kates plus habiles ou plus chanceux lancent leurs torpilles sur l'avant du Lexington. La première crève la ceinture blindée du navire. La seconde détonne sous la ligne de flottaison.
( le Lexington touché et en feu: )
Les deux projectiles ont considérablement freinés le navire. Il devient une cible aisée. Une bombe de 250 kilos détruit un affut de 5 inch et perce le pont.
2 autres torpilles frappent alors la "Lady Lex"...
Une encablure plus loin, le Saratoga dresse le même mur de feu. Le nombre d'assaillants se réduit à vu d’œil. L'espoir de voir le navire s'en sortir ne dure malheureusement pas. Une Longue Lance file droit dessus, et touche le porte avion.
Certains avions ennemis endommagés ne parviennent pas à rallier leur porte avions...
Ici, les restes immergés à faible profondeur d'un zéro à l'ile Nirvani :
Une autre attaque survient juste apres la première. 27 Kates sans escorte, laminés par mes F4F, mais aussi par ma DCA.
Cependant, le Lexington, sévèrement touché, est une cible facile, une nouvelle torpille le touche...
Le ciel moucheté et pommelé de vénéneux flocons noirs au dessus de l'Enterprise à la bataille des Santa Cruz:
La matinée n'est pas fini. Une trentaine d'avions japonais arrive pour compléter le travail de destruction. Mais les F4F, une fois avoir repoussé l'escorte de zéros, abat la moitie des assaillants. L'autre, génée par la DCA et la fumée des incendies, ne réalisera aucun coup au but.
Alors que la journée avance, les escadres de Murray (Enterprise) et Mitscher ( Hornet et Wasp) poursuit sa progression à l'Est, le long de la ligne d'atoll des Louisiades.
En dépit des équipages décimés, une nouvelle attaque est lancée en milieu d'apres midi. La chasse adverse aussi a diminuée, amputée par les combats aériens ou incapable de décoller des ponts des CV endommagés.
Ma chasse se sacrifie pour que les bombardiers passent...
Le Ryujo, jusque là intact ( ne confondez pas avec le Ryuho aussi présent à cette bataille) encaisse une torpille qui provoque une énorme explosion des stocks de munitions du navire.
Le Shoho qui flambe fortement, oscille sous le coup de la bombe qu'il recoit.
L'ennemi aussi lance ses dernières forces dans la bataille , 7 Kates et 15 zéros. La couverture de mes portes avions descend 8 appareils.
Les 3 Kates survivants ne touchent aucune cible.
Alors que la nuit tombe sur l'archipel des Louisiades, plusieurs patrouilles d'hydravions sont lancées pour repêcher les dizaines de pilotes tombés à la mer. La "Sara" file vers Port Moresby, espérant s'y docker à temps, les dégâts ne semblants pas irrémédiables.
A leur retour de missions, deux escadrilles de Dauntless sur Lexington n'ont pu apponter sur leur navire, donnant de la gite et le pont déchiqueté, en proie aux incendies. Ces appareils sont recueillis par le Saratoga.
Quant au Lexington, les dégâts sont tels que rien ne peut le sauver...
25 avril
Aux iles Kiriwina, des Marines débarquent. Les dragueurs nettoient quelques mines, mais le cargo Crater ( ça ne s'invente pas) heurte l'une d'elle.
Dans la nuit, la décision a été prise de poursuivre l'engagement aéronavale: de nombreux portes-avions ennemis ont étés touchés, certains sévèrement. Les Hornet (amiral Mitscher), Wasp (capitaine Groninger) et Enterprise (Capitaine Murray) sont indemnes, en dépit de pertes parfois sérieuses de leurs escadrilles embarquées.
Filant 28 nœuds, les 2 escadres marchent à l'Est pour doubler la ligne de récifs coralliens, puis remonter au nord vers les escadres ennemies.
En recevant les premiers rapports des avions de patrouille, les escadres US accélèrent vers leurs cibles...
Les appareils embarqués filent alors vers les Shortlands....mais la première vague est privée d'escorte. Une grossière erreur: l'Enterprise à son escadrille de chasse à 90% de CAP, alors que c'est le navire qui a subit le moins de pertes.
La conséquence, c'est la perte de la moitié des avions, face à une CAP qui a fondue depuis la veille !
Piquant droit sur leur cible, les SBD essuient une DCA dense qui détruit un avion. Zigzaguant a toute vitesse, le Soryu, rescapé de la veille sans une égratignure, encaisse une bombe qui perce le pont d'envol. Une seconde provoque une explosion interne.
Une autre escadre ennemie à pris une route au nord plus directe vers Rabaul. Au large des iles Woodlark, quelques éclopés naviguent à vitesse réduite, où ils sont attaqués par des B-25 du 18e RAAF sq basés à Port Moresby.
4 bimoteurs cherchent à encadrer le géant Zuikaku, mais ne parviennent pas à le toucher.
3 autres jettent leur dévolu sur le Shoho. Une bombe écrase une pièce et ses servants.
Entretemps, une nouvelle vague d'attaquant se présente vers les Shortlands. Les effectifs par rapport à la veille sont très réduits ; à peine 14 appareils...
Les Shortlands
Apres une échauffourée rapide, 6 TBF filent au ras des flots, et lâchent leurs engins de mort...une torpille touche le Ryuho.
De son coté, la marine japonaise cherche elle aussi à frapper son adversaire. Mais là encore, les escadrilles sont réduites à la portion congrue. Ce sont à peine une vingtaine d'appareils qui viennent affronter ma CAP d'une trentaine de Wildcats. 7 avions à disque rouge tombent sous leurs coups.
Encore une fois les pilotes nippons doivent affronter une DCA intense qui strient le ciel devant eux. 3 Kates sont pulvérisés sous les coups des canons alliés. Le Hornet s'en sort indemne.
Cette fois, l'état de l'aviation embarquée ne permet plus de mener des opérations avec mes CV.
Déçu et frustré de ne pouvoir achever l'ennemi, l'Etat Major donne ordre aux CV de se replier à toute vitesse au sud ouest.
26 Avril
A Gili, le I-173 est venu se joindre à la liste des submersibles ennemis traquant une proie. Dans l'obscurité, le I-173 rate le PG Charleston.
Mais le MSW Dubbo est encore une fois sur le qui vive. Les grenades pleuvent aussitôt sur l'intrus, et une charge vient endommager les moteurs.
A l'aube, le Sangamon sombre corps et bien avant d'avoir pu rejoindre Port Moresby. Moins d'une heure plus tard, le Suwanee, ravagé par ses incendies, donnant de la gite et engouffrant des tonnes d'eau, chavire...
Rameutés sur la zone, les submersibles alliés traquent les navires japonais, cherchant une cible à se mettre sous la dent.
Le Sculpin, au sud de Rabaul, parvient à atteindre le DD Maikaze d'une torpille....qui n'explose pas.
Décollant de Port Moresby, ce sont cette fois une quarantaine de bimoteurs des 18e RAAF sq et 41e BG qui s'en prennent aux éclopés japonais. La base de Rabaul ayant été écrasée sous les bombes 4 jours plus tôt, et la chasse japonaise défaite s'étant retirée à Kavieng, strictement aucun intercepteur japonais n'est en mesure d’arrêter mon raid.
Les recos ne rapportent qu'une vingtaine de chasseurs ennemis à Kavieng pour le moment.
Le Shoho va subir un martellement infernal qui semble sans fin aux rares marins rescapés. Un pilonnage intense réduit à l'état d'épave le porte-avion. Le pont est déchiqueté, les fonds touchés, des incendies éclatent partout, les dernières munitions explosent.
Pas moins de 19 projectiles assomment le navire.
Aux iles Kiriwina, 13 Betty en provenance de Wewak cherchent à entraver mon débarquement. Diantre, il faut absolument que j'intègre le fait que ces bimoteurs graciles peuvent emporter des torpilles à 900 miles marins ( 15 hex !) .
Les Corsairs de la VMF 223 veillent au grain. 3 d'entre eux en patrouille rattrapent aisément les "briquets volants" et en expédient 3 au tapis. Tapis au plus pres de la cote, le AP Thomas Jefferson échappe aux torpilles.
Les Marines font vite le tour du nouveau propriétaire, l'archipel étant vide d'ennemis. Pour ma part je compte en faire un futur tremplin d'opérations....
A nouveau, un sous marin américain tente d'intercepter un porte avion ennemi, en vain.
Enfin, en fin de journée, arrivent des résultats attendus impatiemment. Sans ces rapports, le camp allié aurait pu penser avoir subi une défaite

.
Au bout du compte, les résultats s'équilibrent à peu près. Zuikaku et Shoho, désemparés, coulent bas !
Le bilan s'établit comme suit :
64 chasseurs japonais, 118 bombardiers embarqués, 1 CV, 1 CVL
74 chasseurs US, 96 bombardiers embarqués, 1 CV, 2 CVE
Mais il faudra surveiller les jours suivants, il est probable que les pertes s'accroissent (je ne mise pas un cachou sur le 3e CVE, le Chenango).
Edité: manquait un screen le 24 avril.