Hannibal, Rome contre Carthage

Danton
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Hannibal, Rome contre Carthage

Message par Danton »

Dantonhibal, Rome contre Carthage!



218 AC. « J’étais présent à Sagonte, pour vendre mes dattes, importées d’Afrique dans ces fiers navires qui ont jadis permis aux Carthaginois de dominer la méditerranée. Mais ce temps appartient au passé : leur flotte a été détruite et ce sont les trirèmes romaines qui dominent à présent les flots. On raconte parfois que c’est à cause de cela qu’ Hamilcar Barca, il y a 20 ans, s’est lancé dans la conquête de l’Espagne : il rêvait de vengeance et avait fait juré à ses fils de reprendre le flambeau si la mort venait l’étreindre avant l’accomplissement de sa promesse :twisted:

Et aujourd’hui, je les ai vu passer, je vous le dis c’est la vérité, ils étaient tous là : les Barca. Hasdrubal, Mago et le plus terrible d’entre eux, Hannibal Barca. Son regard m’a tétanisé et je n’ai pas su bouger quand il est venu à moi : « Tu es Romain, n’est-ce pas ? Non, ne répond pas, je le vois bien. Connaître ses ennemis est la première leçon du bon stratège. Repars, quitte la ville maintenant et peut-être arriveras-tu avant moi ». Tremblant, j’ai osé demander : « Mais arriver où, Seigneur ? » « Où ? Mais à Rome bien entendu. Vas, je t’y rejoindrai, mais je ne viendrai pas seul :mrgreen: ».

« Sénateurs, en vérité je vous le dis, j’ai rejoins mon bateau et c’est alors que je les ai vu : 16.000 mercenaires et plus de 200 éléphants. Ces bêtes sont gigantesques et elles marchent vers nous : :hurle: c’est la guerre ! ».



Hannibal, Rome contre Carthage, est un wargame de type card driven, c’est-à-dire que, à chaque tour, les deux camps font usage de cartes à leur round pour déplacer des troupes (les bons stratèges sont aisés à déplacer, les autres nettement moins :? ), placer des contrôles politiques (sauf victoire automatique avec la prise de Rome ou Carthage, la victoire se joue au niveau politique), jouer l’événement de la carte ou recruter.

L’humble rédacteur joue l’envahisseur Carthaginois, cela va se sentir dans l’aar, qui est logiquement vu de MON côté (le bon, j’ai le droit avec moi :o: ) : Hannibal Danton l’emportera :clap: ! Ce sera assez peu romancé, je vais rester fidèle aux mécanismes du jeux et détailler mes choix et options.


Tour 1, 218 ACN

Placement initial.

Carthage :

A Carthage, 8000 soldats (1 point de force = 2000 soldats, ainsi en a décidé le Danton :o: ) et Hanno, gros, lent et frileux (stratège 3 et ne peut quitter l’Afrique), son rôle est de tenir l’Afrique.

A Sagonte, 16.000 soldats et 200 éléphants, Dantonhibal, excellent stratège et tacticien de génie, Mago, excellent marin et Hasdrubal Giscon, tacticien médiocre mais assez doué pour éviter les combats.

A Carthago Nova, 4000 soldats et Hasdrubal Barca, bon tacticien et cela tombe bien, il a une mission vitale : tenir l’Espagne, qui fournit 50% des renforts Carthaginois :o: .


En face, deux armées consulaires de 16.000 légionnaires chacune : le Consul Publius Cornelius Scipio (pas l’Africain), qui se sent pousser des ailes quand il opère en Espagne, est à Rome, le Consul Tibérius Longus, assez médiocre, est à Agrigente, en Sicile.


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Round 1

Carte opération 3, je place 3 contrôles politiques en Idubeda, la seule des 4 provinces Espagnoles qui ne m’appartient pas (neutre en début de partie) : je n’ai pas besoin de la contrôler pour la traverser avec Dantonhibal, mais chaque province contrôlée procure une carte de bataille supplémentaire pour tout combat en Espagne, mon objectif est donc, avant de partir vers l’Italie, de renforcer mes positions en Espagne, véritable poumon Carthaginois, car Hasdrubal Barca manque de moyens, il aura besoin des alliés espagnols pour repousser un éventuel débarquement romain :goutte: .

Rome riposte par un événement « Hanno subjugue le sénat Carthaginois ». Ce vil sagouin, jaloux de Dantonhibal, fait voter l’interdiction d’envoyer le moindre renfort Africain à Dantonhibal (25% des renforts Carthaginois arrivent à Carthage et vont désormais y rester tant que les Barca n’auront pas repris le contrôle du sénat, c’est-à-dire pas avant que le paquet de cartes stratégiques ne soit épuisé… Pratiquement, avoir pu jouer cette carte dès le début du paquet immobilise mes troupes d’Afrique pour 3 tours complets, la partie en comptant 9 maximum. Ce n’est pas une bonne nouvelle, mais l’Ennemi n’est pas là pour me faire des cadeaux...)


Round 2

Et hop, je place 3 contrôles politiques supplémentaires et assure mon contrôle sur l’Idubeda. Très content je suis, l’Espagne est entre mes mains :mrgreen: . Ma satisfaction dure exactement 7 seçondes :evil: . Pouf, Rome joue « Révolte en Celtibérie », je perds toute la province espagnole en question (5 contrôles, en gros avec une carte, Rome a annulé les bénéfices de mes 2 cartes précédentes, voilà une partie qui commence mal :roll: )


Round 3

Y en a marre :tongue:, l’Ennemi osant ricaner sur la déroute politique en Espagne, Dantonhibal ordonne à Hasdrubal de se démerder comme il peut avec le contrôle de 3 provinces (moins d’alliés Espagnols) et fonce plein nord avec tout le troupeau, hop, Narbo est atteinte :chicos:

Rome riposte avec une campagne mineure qui permet de déplacer deux généraux et d’effectuer un mouvement naval massif. Là, je ris jaune et m’attend à une invasion sur Gadès, dans l’extrême sud de l’Espagne, qui fournit 25% des renforts carthaginois. Dantonhibal mettrait un temps fou à redescendre plein sud pour chasser l’importun et a en outre autre chose à faire (Rome m’attend :o: ), ma décision est ainsi prise : qu’Hasdrubal se débrouille, les petites femmes Italiennes m’attendent.

Cependant, contre toutes mes attentes, c’est l’armée consulaire de Tibérius Longus qui prend la mer et elle ne débarque pas en Espagne : elle repasse au contraire en Italie (c’était possible via les détroits, mais un peu plus long) et déboule chez les Bruttiens, l’unique tribu dans le sud de l’Italie qui a la charmante particularité d’être pro-carthaginoise et offre de ce fait une position intéressante pour Dantonhibal quand il se trouve en Italie (j’en suis très loin :evil: ). Reste à soumettre ces fidèles alliés : un « 6 » sort, pouf, les 2/3 de la tribu sont décimés :ko: .

L’autre armée Consulaire quitte Rome et file sur Ariminum, dans le nord de l’Italie, qui est la voie d’entrée pour un Dantonhibal venant de Gaule Cisalpine. En clair, Rome joue la prudence et évite toute aventure pour le moment : le nord est cloisonné, le sud est en cours de sécurisation.


Round 4

A mon tour de ricaner haut et fort, je joue « Résistance tribale », ce qui permet aux Bruttiens de retrouver toute leur force. Je ricane, je ricane, mais Dantonhibal n’avance pas.

Rome place un contrôle politique en Gaule Cisalpine.


Round 5

Grooosse problème, j’ai perdu du temps et je VEUX que Dantonhibal envahisse l’Italie ce tour. Pourquoi cette hâte ? Car je possède dans mon deck la carte « Hannibal séduit l’Italie », très intéressante pour rallier des contrôles politiques romains en Italie. Comme on ne peut pas conserver les cartes d’un tour à l’autre, je dois frapper vite et fort (c'est un peu mon point fort :o: ). La voie classique passe par les cols Alpins et la Gaule Cisalpine, fortement pro-carthaginoise et qui offre de ce fait une zone de replis possible, si les choses se passent mal. L’autre voie, un peu plus rapide, passe par les tribus Ligures, qui peuvent se montrer hostiles et, surtout, n’offrent aucune zone de replis possible :? .

Tant pis, de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace, Dantonhibal file droit chez les Ligures, qui restent tapis, mais Rome réagit par contre et déplace l’armée consulaire de Scipio à Pisae, voie de sortie après le passage obligé des Alpes.


Round 6

« Bien, je suis attendu à la sortie je vois et aucun replis ne sera possible à travers ces maudits cols. Eh bien, nous serons rapidement fixés : soit la guerre va déjà s’achever dans la honte la plus totale (et dans ce cas je ne rédigerai aucun aar et passerai tout cela sous silence :o: ), soit Dantonhibal fera honneur à son génie militaire et repoussera l’ennemi. Les probabilités jouent en ma faveur : j’ai des éléphants et le génie Punique est en moi :mrgreen: . Reste un « détail », franchir les Alpes. 4000 soldats trépassent durant ce passage difficile, ce qui au final va donner les cartes de bataille ci-dessous, pour la bataille de la Trébie.

Carthage : 4 (Hannibal) + 8 (Armée) = 12 (grooosse bêtise, je n’ai même pris la peine de prendre le contrôle de la province de Gaule Cisalpine, ce qui m’aurait donné une carte supplémentaire pour les alliée Gaulois. Je joue n’importe comment, il faut se reprendre :oops: )

Rome : 2 (Scipio) + 8 (Armée) + 2 (Alliés Italiens) = 12


Moui, bon, n’oublions pas que Dantonhibal possède la capacité de convertir une carte de bataille. Parlons justement de ces cartes à présent. Différentes tactiques sont reprises : double-enveloppement, assaut frontal, attaque par le flanc droit, attaque par le flanc gauche, réserve etc. L’attaquant joue une carte et remporte la bataille si l’ennemi ne peut la contrer via la même carte (ou une carte « Réserve »). Si l’assaut est contré, le défenseur peut espérer prendre l’initiative (c’est automatique si assaut via double-enveloppement) et devenir l’attaquant. Plus une bataille s’éternise, plus les pertes seront lourdes. Il est possible de tenter un replis à la place d’attaquer (il faut donc l’initiative)

Cette bataille commence par l’utilisation habile de mon joker : le troupeau d’éléphants, qui lance une charge brutale et implacable. Hum. Un résultat lamentable de « 1 » provoque une panique généralisée chez ces braves pachydermes, au final je PERDS une carte de bataille et tombe de fait à 11 cartes :ko: , c’est mal partis. Il faut néanmoins vaincre ou mourir, aucun repli n’étant possible.

Dantonhibal abandonne toute subtilité et passe à l’assaut frontal… Qui est contré et, pire, Scipio gagne l’initiative. Oh que je n’aime pas cela. Le Fourbe lance une attaque sur le flanc gauche, que je contre. Reprise de l’initiative et nouvel assaut frontal, à nouveau contré, mais Scipio échoue sa contre-attaque et je garde l’initiative, nouvel assaut, nouveau contre. Je garde l’initiative, nouvel assaut, nouveau contre, je garde l’initiative et relance un assaut frontal… Contré mais via une carte « Réserve » !

Ah ah, l’ennemi n’a donc plus de carte « Assaut frontal », la victoire semble proche mais ne tient qu’à un fil : il ne me reste en effet plus qu’une unique carte « Assaut frontal » et, de mon côté, je n’ai pas de carte « Réserve » pour tenter un assaut frontal supplémentaire. Pouf, alors que je me vois quasi victorieux, Scipio reprend l’initiative et lance un nouvel assaut sur le flanc gauche, sans chercher à tenter un repli : je contre l’assaut mais via ma dernière carte « Flanc gauche ». Cela commence à sentir le roussi mais il me reste un joker : Dantonhibal pourrait convertir une carte « Eprouver l’adversaire » en « Flanc gauche » (c’est sa capacité spéciale, qui reflète son génie tactique :o: )

Nous n’en arriverons cependant pas là, Dantonhibal reprend l’initiative et lance un ultime assaut frontal, qui emporte tout sur son passage, au 7° round de bataille, et balaye les légions : victoire Dantonienne sur la Trébie :clap: :clap: !


2.000 soldats de chaque camp sont tués suite à cette boucherie, mais, dans ce jeux, les pertes les plus lourdes proviennent souvent de la retraite du vaincu : pouf, 6.000 légionnaires supplémentaires sont massacrés :twisted: ! Scipio se replie sur Rome, 2 contrôles politiques sont enlevés en Sardaigne (conséquences politiques de la bataille, c’est un peu curieux mais il est possible d’enlever les contrôles n’importe où, au choix du perdant)

Dantonhibal a désormais un pied en Italie (« J’y suis, j’y reste :mrgreen: »), après une grande victoire, mais la position reste plus que précaire (mais pourquoi n’ai-je donc pas pris le contrôle de la Gaule Cisalpine ???) et, en face, on ne s’inquiète pas trop : l’hiver approche et si je veux éviter l’attrition hivernale, je n’aurai d’autre choix que d’utiliser ma dernière carte du tour pour convertir Pisae. Un hex Carthaginois en Italien à la fin du tour, rien de bien dramatique pense-t-on à Rome, qui évacue sagement Longus des territoires hostiles Bruttiens, pour éviter de même l’attrition hivernale (la tribu retrouve sa force initiale et a de fait réussi l’exploit de survivre tout le tour aux hordes romaines, voilà qui, à terme, va peut-être m’offrir une position intéressante dans le sud de l’Italie)


Round 7

Pouf je joue ma fameuse carte qui a déterminé ma stratégie de fin de tour : « Hannibal charme l’Italie ». Mon charisme est tel que les foules viennent m’acclamer, je suis Dantonhibal, celui qui vient libérer les Italiens de l’oppression romaine :mrgreen: ! 4 contrôles Romaines en Etrurie, suite au passage de mes hordes, deviennent Carthaginois, je termine le round et le tour en prenant le contrôle inespéré de l’Etrurie :clap: ! En face, l’on ne rit plus, surtout que mon troupeau a pris position à Tarquini, juste au nord de Rome :twisted: , et un dernier contrôle est placé en Sardaigne.


Fin du premier tour !

Les faits marquants : Rome a clairement joué la prudence, mais son échec contre les Bruttiens, au sud, et la défaite de la Trébie, au nord, sont autant de signaux d’échec (logique cependant, Carthage est censé mener la danse à ce moment). La révolte en Celtibérie, par contre, affaiblit mes positions en Espagne et ce d’autant plus que je ne pourrai pas, si nécessaire, y envoyer des troupes d’Afrique, ce maudit Hanno bloquant toute sortie de troupes hors d’Afrique :evil: . Que c’est désagréable. Qu’il est donc difficile de conquérir Rome puis le mooonde.


De mon côté, réelle prise de risque avec Dantonhibal et bête erreur avec la Gaule Cisalpine, mais, au final, conquête excellente d’un réduit solide en Etrurie, véritable base d’opération pour la suite de l’offensive.

Fin du tour 1 !

Hannibal est à Tarquini, Hasdrubal à Carthago Nova, Hanno à Carthage. Les deux armées consulaires sont l’une à Rome, affaiblie, l’autre à Tarente.

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griffon
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Re: Hannibal, Rome contre Carthage

Message par griffon »

"
C'était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d'Hamilcar.

Les soldats qu'il avait commandés en Sicile se donnaient un grand festin pour célébrer le jour anniversaire de la bataille d'Eryx, et comme le maître était absent et qu'ils se trouvaient nombreux, ils mangeaient et ils buvaient en pleine liberté.

Les capitaines, portant des cothurnes de bronze, s'étaient placés dans le chemin du milieu, sous un voile de pourpre à franges d'or, qui s'étendait depuis le mur des écuries jusqu'à la première terrasse du palais ; le commun des soldats était répandu sous les arbres, où l'on distinguait quantité de bâtiments à toit plat, pressoirs, celliers, magasins, boulangeries et arsenaux, avec une cour pour les éléphants, des fosses pour les bêtes féroces, une prison pour les esclaves.


Des figuiers entouraient les cuisines ; un bois de sycomores se prolongeait jusqu'à des masses de verdure, où des grenades resplendissaient parmi les touffes blanches des cotonniers ; des vignes, chargées de grappes, montaient dans le branchage des pins ; un champ de roses s'épanouissait sous des platanes ; de place en place sur des gazons se balançaient des lis ; un sable noir, mêlé à de la poudre de corail, parsemait les sentiers, et, au milieu, l'avenue des cyprès faisait d'un bout à l'autre comme un double colonnade d'obélisques verts.

Le palais, bâti en marbre numidique tacheté de jaune, superposait tout au fond, sur de larges assises, ses quatre étages en terrasses. Avec son grand escalier droit en bois d'ébène, portant aux angles de chaque marche la proue d'une galère vaincue, avec ses portes rouges écartelées d'une croix noire, ses grillages d'airain qui le défendaient en bas des scorpions, et ses treillis de baguettes dorées qui bouchaient en haut ses ouvertures, il semblait aux soldats, dans son opulence farouche, aussi solennel et impénétrable que le visage d'Hamilcar.

Le Conseil leur avait désigné sa maison pour y tenir ce festin ; les convalescents qui couchaient dans le temple d'Eschmoûn, se mettant en marche dès l'aurore, s'y étaient traînés sur leurs béquilles. A chaque minute, d'autres arrivaient. Par tous les sentiers, il en débouchait incessamment, comme des torrents qui se précipitent dans un lac. On voyait entre les arbres courir les esclaves des cuisines, effarés et à demi nus ; les gazelles sur les pelouses s'enfuyaient en bêlant ; le soleil se couchait, et le parfum des citronniers rendait encore plus lourde l'exhalaison de cette foule en sueur.

Il y avait là des hommes de toutes les nations, des Ligures, des Lusitaniens, des Baléares, des Nègres et des fugitifs de Rome. On entendait, à côté du lourd patois dorien, retentir les syllabes celtiques bruissantes comme des chars de bataille, et les terminaisons ioniennes se heurtaient aux consonnes du désert, âpres comme des cris de chacal. Le Grec se reconnaissait à sa taille mince, l'Egyptien à ses épaules remontées, le Cantabre à ses larges mollets. Des Cariens balançaient orgueilleusement les plumes de leur casque, des archers de Cappadoce s'étaient peint avec des jus d'herbes de larges fleurs sur le corps, et quelques Lydiens portant des robes de femmes dînaient en pantoufles et avec des boucles d'oreilles. D'autres, qui s'étaient par pompe barbouillés de vermillon, ressemblaient à des statues de corail
."

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Au printemps, je vais quelquefois m'asseoir à la lisière d'un champ fleuri.
Lorsqu'une belle jeune fille m'apporte une coupe de vin , je ne pense guère à mon salut.
Si j'avais cette préoccupation, je vaudrais moins qu'un chien

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Re: Hannibal, Rome contre Carthage

Message par Lilan »

Excellent jeu, excellent choix. :ok:
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mad
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Re: Hannibal, Rome contre Carthage

Message par mad »

Belle entame de partie, je trouve :ok: (même si ne connaissant pas le jeu, je n'ai pas de repères pour comparer)
Ne reste plus qu'à infliger Cannae et Trasimène aux Romains pour pousser encore l'avantage :mrgreen:

Techniquement, la prise de Rome est possible et tu l'envisages pour la suite, ou c'est impossible à cause d'éventuels bonus défensifs côté romain ?
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stratcom
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Re: Hannibal, Rome contre Carthage

Message par stratcom »

Si mes souvenirs sont bons, Hannibal ne peut prendre Rome sans engins de siège (que le joueur carthaginois obtient via une carte événement) et même avec, ses chances sont faibles.
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Re: Hannibal, Rome contre Carthage

Message par Lilan »

La prise de Rome est permise par les règles, mais Carthage à un malus en siège (sauf avec les fameux engins), et certaines villes ont des bonus pour resister aux sieges (dont Rome, Carthage, Siracuse).

Il est plus facile pour le Carthaginois de vaincre Rome en retournant ses alliés italien pour faire écrouler le Sénat.
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Re: Hannibal, Rome contre Carthage

Message par Urial »

super mon danton ! vivement la suite ! :signal:
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Re: Hannibal, Rome contre Carthage

Message par buzz l'éclair »

Urial a écrit :super mon danton ! vivement la suite ! :signal:
+1

Cela permet de découvrir ce jeu, avec un récit qui débute de façon intéressante.
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Re: Hannibal, Rome contre Carthage

Message par Danton »

Merci à vous pour votre intérêt :clap:


Je constate qu’il y a des connaisseurs :o: (certainement plus experts que moi, c’est ma 3° partie et les deux précédentes remontent à 5 ans)


Je confirme que, malheureusement, pour Rome, c’est mort :? . Pour faire chuter une ville, il faut lui mettre 3 coups. Avec le malus de 1 pour les Carthaginois et le malus de 1 pour Rome, il faut, sur un D6, 5 ou 6 pour mettre un coup. Mais 2 résultats sur 3 vont aussi coûter un point de force à Dantonhibal, qui n’en reçoit qu’un par tour de façon automatique :goutte:


Donc bon, sauf anéantissement quasi complet des légions Romaines ou la carte « Engins de siège Carthaginois », je ne devrais même pas tenter le coup.


C’est embêtant, reconnaissons-le :evil: . Quasi impossible de prendre Rome et impossible de diminuer les renforts Romains (qui, eux, ne dépendent pas, comme les miens, du contrôle de certaines provinces clefs), je dois viser la victoire politique en fin de partie ou l’écroulement Romain en Italie. Dura lex, sed lex.
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Re: Hannibal, Rome contre Carthage

Message par Whatman »

le saint père est de retour pour de nouvelles aventures toutes aussi dantesque :clap:

Général ordonnez les Puniques marcherons et dominerons ! :hurle:
Danton
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Re: Hannibal, Rome contre Carthage

Message par Danton »

Saint-Danton est de retour :mrgreen: , mais je crains fort que cette partie ne soit pas un succès grandiose, je la sens de plus en plus mal :goutte:


Tour 2.

Scipio est nommé Proconsul et deux nouveaux Consuls sont élus: Nero et Varro, qui prennent position à Tarente et ont un point commun… Une réelle médiocrité tactique (c’est bien :o: )

De mon côté, j’espère en vain une carte Renforts jouable pour Hannibal ou Hasdrubal Barca: la seule que je reçois (outre les renforts de début de tour) peut me donner des éléphants… En Afrique, où le vil Hanno les retiendra inutilement :evil: (« Qu’on le pende ! »)


Round 1

A défaut de renforts supplémentaires, je gagne un allié, Philippe V de Macédoine, ce qui va réduire les risques lors d’un mouvement naval et me permet d’enlever une carte du deck romaine (“Traître à l’intérieur de la cité », qui aurait permis un siège romain plus rapide). Rome riposte en expédiant Nero et l’armée Consulaire à nouveau contre les pauvres Bruttiens, sauvagement agressés (et hop, encore un « 6 » pour soumettre la tribu, aux 2/3 décimée :evil: )

A noter que l’alliance avec Philippe V va aussi me permettre de jouer, si je l’obtiens, la carte « Renforts Macédoniens » :o:


Round 2.

Je place 3 contrôles politiques et prend enfin le contrôle de la province de Gaule Cisalpine (il était temps :o: ), qui va m’offrir un bonus d’alliés pour tout combat en Italie. Rome riposte en anéantissant définitivement (mais au prix de 2.000 soldats tués) les malheureux Bruttiens, perte de cet unique allié dans le sud Italien. Dommage, ils offraient une base solide pour une campagne dans la Grande Grèce :cry:


Round 3.

« L’heure est venue de porter un grand coup à ces brutes sauvages, pour venger nos alliés du sud : :hurle: à l’assauuuuuuuuut ! ». Dantonhibal, juché sur Surus, son éléphant de combat, marche sur Rome :clap: , solidement défendue par les légions romaines de Scipio.


Carthage : 4 (Dantonhibal) + 8 (Armée) + 2 (Alliés Italiens) = 14 cartes de bataille

Rome : 2 (Scipio) + 9 (Armée) +2 (Alliés Italiens) +2 (Milices de Rome) = 15 cartes de bataille


J’ouvre la bataille, une fois de plus, avec une charge de mes éléphants, qui se termine par un nouveau gros bide (aucun résultat :roll: ). Dans mes cartes de bataille, je dispose de 5 »Attaque via le flanc gauche » et une « Réserve »… Avant tout combat, je joue la carte « Espion dans le camp ennemi », qui me permet de regarder la moitié des cartes adverses (trichons, trichons, pour une fois que c'est permis :o: ) et me comble de joie : aucune carte « Attaque via le flanc gauche » :mrgreen: , mais 2 « Réserve ».


La bataille commence et Dantonhibal enchaine 2 attaques par le flanc gauche… Qui sont toutes deux contrées malheureusement, sans usage de réserves (le vil avait les bonnes cartes dans l’autre moitié de son deck :evil: ), Scipio gagne alors l’initiative et contre attaque sur le flanc droit, je contre et reprend l’initiative : un premier « Flanc gauche » est contré avec “Réserve », puis un seçond avec une réserve de plus, la victoire est proche, c’est évident. Une fois de plus, Scipio n’arrive pas à reprendre la main et un nouveau flanc gauche me permet de remporter la bataille du lac Trasimène, au 6° round ! :clap: :clap:


Malheureusement, les pertes du combat sont lourdes : 4.000 légionnaires, c’est bien :o: , mais aussi 2.000 soldats et 100 éléphants de mon côté. Reste la retraite et là c’est un nouveau carnage : 6.000 légionnaires sont massacrés :twisted: ! Les débris de Scipio se replient sur Tarente et l’armée Consulaire.

L’armée de Dantonhibal campe devant Rome :clap: ! Mais la capitale Romaine dispose de défenses formidables et, après les avoir longuement contemplées, Dantonhibal secoue la tête : » Quelle vision, nous n’en viendrons jamais à bout. Si des engins de siège pouvaient venir de Carthage, peut-être, mais là… Je pensais la guerre terminée, et gagnée, mais en vérité elle ne fait que commencer : pour mettre à bas la République Romaine tant honnie, il faut que tous ses alliés se détournent d’elle. Eh bien, soit, par les promesses, les menaces ou les destructions, l’Italie toute entière se détournera de cette ville maudite. La guerre ne fait que commencer :tongue:! »


Rome cependant ne semble pas paniquer et, confiante dans la force de ses murailles, prend une décision surprenante à l’issue de sa défaite à Trasimène : Scipio prend la mer et débarque avec 14.000 soldats à Tarraco, en Idubeda, ne laissant que 10.000 légionnaires aux armées consulaires repliées sur Tarente (Note de l’auteur : c’est le minimum légal :wink: )


Round 4

La situation se complique admet Dantonhibal :o: . Certes, il est possible de se précipiter sur Tarente, mais la ville est en plein territoire ennemi : si la Fortuna est contraire, aucune retraite ne sera possible et l’armée sera complètement anéantie. En Espagne, Hasdrubal se veut confiant : les Romains ont débarqués dans le nord. Or, c’est le sud qui approvisionne massivement l’effort de guerre carthaginois en hommes et en argent. Conscient désormais que la guerre sera longue, je joue la carte « Renforts Africains » (et hop, + 200 éléphants de guerre :chicos: ). Redoutable force de frappe mais, malheureusement, bien coincée en Afrique (maudite carte romaine qui a permis à Hanno de prendre le contrôle du sénat Carthaginois :evil: ).

Reste que ce territoire est désormais particulièrement bien protégé. A moyen terme, en outre, il sera possible de convoyer les bestiaux, en Espagne probablement (un transport naval vers l’Italie est plus qu’aléatoire, la flotte romaine est trop dangereuse :goutte: )

Rome place un contrôle politique à Tarraco.


Round 5

Je replie Hannibal sur l’Etrurie pour éviter l’attrition hivernale, abandonnant Rome pour le moment (pas d’engins de siège :cry: ). J’espère enfin recevoir au prochain tour une carte renforts jouable pour Dantonhibal et me lancer alors dans l’offensive en Italie.

Scipio se déplace (Rome utilise pour cela la carte… Engins de siège Carthaginois :roll: . Bon, je suis fixé désormais : tant que le paquet de cartes stratégiques n’aura pas été remélangé, c’est mort pour Rome) et envahit massivement l’Idubeda, terminant son mouvement à Dertosa. Avec une carte pour changer les 2 contrôles carthaginois qu’il occupe et convertir un hex neutre, Rome pourrait prendre, dès le prochain tour, le contrôle de la province du nord de l’Espagne :? .

Je n’aime pas ce grignotage, l’Espagne fournit, rappelons-le, la moitié de mes renforts. Et comme j’ai déjà repli Dantonhibal, l’heure est venue de frapper (Hasdrubal terminerait son mouvement à Dertosa, un hex toujours carthaginois où il pourrait passer l’hiver en paix)


Round 6

Pas d’hésitation à avoir, le moment est venu de frapper vite et fort :o: ! L’ennemi a frappé trop tôt, infligeons à ce paltoquet la correction qu’il mérite. L’armée carthaginoise est bien moins nombreuse, mais je dispose du précieux soutien des alliés Espagnols…

Carthage : 3 (Hasdrubal) + 4 (Armée) +3 (Alliés Espagnols) = 10

Rome : 2 (Scipio) +6 (Armée) = 8


Les probabilités jouent en ma faveur, même s’il est évident que rien n’est joué (j’ai remporté la bataille de la Trébie avec une carte de bataille en moins). Pouf, c’est à ce moment que Rome me sort « Désertion des allies Espagnols ». Piège sournois et infâme, je tombe soudainement à 7 cartes, contre 8 toujours. Bon, Hasdrubal est meilleur tacticien, cela va aider…

J’ouvre les hostilités par une première attaque sur le flanc droit, qui est contrée, puis une seçonde… Contrée avec une « réserve » ! Avec un deck initial de 8 cartes, Rome ne doit pas disposer d’autres « Réserve », la victoire est proche, une de plus ! Malheureusement, je n’ai plus de carte « Flanc droit ». J’utilise alors ma propre et unique carte « Réserve » pour emporter la bataille… Ben non :shock: . L’ennemi me sort une « Réserve » de plus. Là, je suis mal barré. En effet, je suis obligé de revoir ma tactique et d’enchainer sur une nouvelle manœuvre, ne disposant plus de carte « Flanc droit » pour poursuivre sur ma lancée.


N'écoutant que mon courage, je décide un repli tactique sur des positions soigneusement préparées à l'avance: un combat ultérieur sera en effet forcément à mon avantage (plus de désertion des alliées espagnols). Bien vu, bien pensé, mais… Mal exécuté :goutte: . Le repli échoue (50% de chance d’y arriver) et Scipio reprend la main, attaquant avec « Flanc gauche ». Certes, je contre, mais avec mon unique carte de ce type. Si l’attaque se poursuit, c’est la défaite assurée. Reste à reprendre la main… 50% de chance d’y arriver. Pouf, nouvel échec et, sans surprise, une nouvelle attaque sur mon flanc gauche provoque la déroute des troupes au 5° round :shock: !


Moui, bon, la bataille est perdue mais, l’armée d’Hadsrubal étant fort réduite, les pertes devraient l’être de même : pouf, un « 6 » pour les pertes de combat, soit 4.000 tués dans chaque camp, il me reste 4.000 survivants et une poursuite à subir, 50% de chance de sauver la moitié. Echec et destruction complète de l’armée Carthaginoise d’Espagne ! Seule consolation, Hasdrubal Barca n’est que neutralisé, pas tué (on se console comme on peut :o: )


« Que ma famille me déçoit donc, elle me fait perdre la guerre » se lamente Dantonhibal, sans savoir que, bien des siècles plus tard, un de ses très lointains mais illustre descendant, un certain Dantonléon, se plaindra lui aussi amèrement de ses frères et sœurs (c'est en outre toujours plus facile de mettre les torts sur les autres :o: )


L’attrition hivernale tue 2.000 légionnaires dans l’armée de Scipio (bah oui, Rome n’a pas pu convertir les hex, ayant joué sa dernière carte de stratégie pour fourbement faire déserter mes alliées espagnols. L’ennemi ne respecte donc rien, c’est honteux et je ne reculerai plsu devant rien :tongue:)


Contrôle politique : Carthage contrôle 9 provinces, Rome 8 et doit donc enlever un marqueur de la carte. Donc je gagne :o:


Bilan du tour

Grande victoire à Trasimène et renforcement carthaginois un peu partout (A Carthage, en Gaule Cisalpine et alliance avec Philippe V de Macédoine), mais anéantissement complet des Bruttiens et, surtout, de l’Armée d’Hasdrubal Barca (voilà, voilà :o: ). Après, l’Hispanie du sud reste bien éloignée du Rapace et j’entends bien secouer les puces du Romain en Italie. « Ce qu’il me faut, c’est une grande bataille, une très grande bataille » déclare Dantonhibal :twisted:


Attention, ceci est la situation après le placement des renforts, ce qui explique le retour d’Hasdrubal Barca à Carthago Nova (avec un petit 4.000 soldats… Merci Hanno, merci de bloquer toutes les troupes d’Afrique :evil: )


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Re: Hannibal, Rome contre Carthage

Message par Coelio »

C'est fort intéressant à suivre, mon bon ! Au niveau du gameplay, j'ai l'impression que c'est assez proche de Successors, où la Bébétocratie a remporté une victoire inégalable il y a quelques temps déja :peon: , non ?
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Re: Hannibal, Rome contre Carthage

Message par Lilan »

Il y a un point commun : la "conversion" politique à base de carte, mais la division en province et la mécanique de combat plus poussée (Danton, si tu nous lis, un AAR sur un combat serait assez explicite) donne un gameplay au final très différent, bien adapté au "mon empire contre ton empire".
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Re: Hannibal, Rome contre Carthage

Message par Danton »

Hannibal est un wargame de type card driven, comme Successors, donc oui je dirais que le cœur du wargame est le même : il se joue avec des cartes qui ont une valeur et un événement. Dans les 2 wargames, on les utilise en événement, pour recruter, pour placer des marqueurs politiques ou pour déplacer des troupes avec des généraux. Quelqu’un qui a joué à l’un retrouvera rapidement des repères sur l’autre :o: .


Après, les wargames de type card driven sont tous différents, leur thème même exige des règles différentes. Je crois que Lilan a parfaitement souligné ce qui distingue Hannibal de la « structure commune » des autres card driven (ou en tout cas de Successors) : c’est du 1 vs 1 et les combat sont plus subtils. Le bonus de contrôle des provinces demande une ligne conductrice stratégique plus constante et les cartes de bataille… Ma foi, je pense que ce système est assez unique dans les systèmes de type card driven. On aime ou on aime pas, mais dans le deuxième cas, on aimera pas Hannibal :wink:


Un aar sur une bataille ? Tu veux dire détailler plus les mécanismes ? Je détaille pas mal les batailles… Pour quelqu’un qui maîtrise le jeux en tout cas :mrgreen: . Hum. Je pousserai plus en détail sur la prochaine bataille. Par contre, le tour 3 étant joué, cela ne sera pas avant le tour 4 :o: (Encore à jouer)

:hurle: Vive Dantonhibal!
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Re: Hannibal, Rome contre Carthage

Message par stratcom »

Pour faire simple, les cartes de bataille (CB) sont de 6 types différents:

- Attaque frontale
- Flanc droit
- Flanc gauche
- Double enveloppement
- Éprouver l'adversaire
- Réserves (remplace n'importe quelle autre carte)

Le nombre de CB dont dispose chaque joueur au début d'un combat varie en fonction du talent de tacticien du commandant, du nombre d'unités de combat présentes dans chaque armée et de certaines situations particulières. Si le joueur carthaginois a des éléphants dans son armée, il peut tenter une charge (qui réussit si le jet de dé est supérieur au talent de tacticien du général romain) pour enlever une ou plusieurs CB au joueur adverse.

Le joueur qui a déclenché le combat a l'initiative. Il pose devant lui une CB. Son adversaire doit jouer une CB identique (ou une carte "Réserves"). Le défenseur jette ensuite un dé pour savoir s'il prend l'initiative. Si le résultat est inférieur au talent de tacticien de son général, il devient l'attaquant pour le prochain round de combat. Il peut alors soit jouer une CB, soit tenter de fuir (en cas d'échec, l'initiative change immédiatement de camp).

Lorsqu'un joueur ne peut pas contrer la CB de l'adversaire ou qu'il a initiative mais plus de CB en main, il a perdu. On jette alors deux dés. Le premier détermine les pertes subies par chaque camp pendant la bataille (en fonction du nombre de rounds). Le second détermine les pertes du camp vaincu pendant la retraite (cela peut aboutir à l'anéantissement total de l'armée adverse).
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