Blancs de Sibérie : Lilan
Eté 1918
Juin 1918.
La Révolution est en état de siège. Conformément aux attentes du peuple russe et au programme bolchevik, une paix de compromis a été signée avec l'Allemagne, contraignant l'abandon de vastes territoires à l'ouest du pays.
Les suppôts de l'ancien régime ont levé des troupes, dans le Caucase, en Sibérie, troupes financées, armées et entrainées par l'étranger.
Sans se contenter de ce soutien indirect aux partisans du tsar, les capitalistes étrangers débarquent des troupes en Carélie et sur les côtes du cercle arctique. Une "légion tchèque" porte déjà le feu contre les Révolutionnaires aux marges de l'Oural.
Les points forts de la Révolution sont à défendre, avant que la levée en masse des travailleurs n’emporte tout sur son passage.
D’abord les villes sans lesquelles la Révolution ne peut survivre : Pétrograd et le port militaire de Kronstadt, Moscou.
Les villes qui en constituent la proche ceinture : Tula, Yaroslav, Smolensk.
Enfin les bastions plus éloignés : Arkhangelsk, Kazan, Perm, Ekaterinburg, Tzaritsyn, Ekaterinodar, Astrakhan, Grozny…
D’autres cités importantes sont aux mains des contre-révolutionnaires. Il faudra libérer ces villes : Rostov, Saratov, Samara, Omsk…
Dans le grand nord l’été est marqué par la chute d’Arkhangelsk, où des contre-révolutionnaires tsaristes ont pris le contrôle de la ville.
Les britanniques lèvent des troupes en Carélie sous le commandement d’un fantoche.

Les SR (socialistes révolutionnaires) tentent de renverser la Révolution à Moscou même. Les Gardes Rouges tiennent la capitale, mais leurs bandes s’égaillent en dehors de la ville, accomplissant rapines et tueries.

Dans l’Oural le Camarade Trotsky est à la tête de la 1ère armée, et doit défendre un train chargé d’or, fruit des rapines des Romanov.

Romanov sous bonne garde non loin, à Ekaterinburg. Mais la ville est attaquée par la légion tchèque. L’affaire est sérieuse.

Dans l’affolement et la fusillade, au risque de voir s’enfuir la famille Romanov, celle-ci est exécutée par les gardiens. Tout va de mal en pis pour la 3ème armée rouge, chargée de la défense de la ville.

Au sud-ouest de Kazan, c’est la 1ère division de fer, fraîchement levée avec des volontaires inexpérimentés, qui se fait étriller.

Le Caucase est en situation très délicate. Les forces bolchéviques y sont isolées par les bandes d’Anton Ivanovitch Dénikine.
Le camarade Kaménev et le général Muraviev tentent d’organiser la défense.

Mais le matériel fourni par les puissances capitalistes, permettant d’équiper de nombreux trains blindés, donne un avantage décisif à l’ennemi. Ekaterinodar est irrémédiablement perdue, avec de lourdes pertes.

Le Camarade Staline apparaît comme un recours possible, avec le puissant Front du sud. Faut-il encore ne pas trop découvrir Tsaritsine, nœud ferroviaire et fluvial sur la Volga !

D’autres victoires sont remportées par les Bolcheviks en cet été 1918.
A Yaroslav, contre les SR et autres anarchistes, déjections de la Révolution :

A Balashov, au nord-ouest de Tsaritsine, contre les Blancs :

Carte des combats :
