L’Empire est calme en 1856 et 1857, et nul ne voit ce qui troublerait cette paix. Et pourtant… [J’ai perdu mes screens de la période ]
Le début de l’année 1858 voit Vienne et Paris s’agiter. La réconciliation franco-britannique pour la guerre de Tahiti a été cimentée sur les ruines de Sébastopol. Sir Robert Peel, Premier Ministre, est farouchement tenté par une officialisation de cette alliance de fait, mais les Tories y voient une trahison de toutes les guerres passées, la dernière ne s’étant terminée que dix ans auparavant. L’East End gronde et le gouvernement recule, de peur que le souffle révolutionnaire n’arrive du continent.
Tout cela fait que Paris, ayant essuyé un camouflet, se cherche de nouveaux alliés et à faire oublier l’affaire. C’est vite trouvé: Cavour, qui avait été repoussé par Buonaparte quelques années auparavant, reçoit soudainement un plein support et est poussé à la guerre. Le Corse promet de neutraliser la Kaiserliche Marine et de débarquer en Illyrie ainsi que de d’envoyer quinze divisions percer en Lombardie. Il se voit déjà dans les trace de son grand-oncle, mais la France n’est plus ce qu’elle était et l’Autriche non plus. L’Autriche détruira l’arc de triomphe !
Le Bretagne, navire-amiral français, que devrons affronter nos trois-ponts du début du siècle…
La fin du « Petit Père des Peuples » comme on l’a appelé ( )
Militairement ensuite, puisque pour éviter de donner des arguments aux irrédentistes, la troupe a été évacuée du royaume lombardo-vénitien. Toute l’armée impériale converge vers Milan mais la ville est déjà tombée, et les positions défensives de la plaine du Pô avec elle. De plus, l’armée possède 22 divisions d’active et seulement 8 de territoriale, qui ne sont disponibles d’après deux mois. En face, les sardes ont 13 divisions et en entrainent de nouvelles et les français en ont 32 (je ne parle que des divisions d’active, je n’ai pas accès au pool de mobilisation), auxquelles il faut ajouter une flotte puissante et moderne.
Le mouvement fédéraliste, au pouvoir depuis dix ans est traditionnellement hostile à l’armée. L’Etat-major reste en effet très germanique (ou germanisé) et les minorités sont peu présentes dans l’armée en général. De plus, une bonne partie des soldats ont servi à mater les révoltes en Galicie Italie et Hongrie dix ans auparavant. Széchenyi, très attaché à Ferdinand, sort de sa réserve (sa participation au gouvernement nationaliste hongrois l’a fort décrédité mais il reste très écouté par les modérés) et demande une levée en masse de tous ceux qui ont bénéficié du Ferdinandisme (qu’on considère maintenant, avec beaucoup de pathos, comme une version réfléchie et améliorée du Josèphisme). Au final, ce sont les Polonais qui répondent les plus nombreux, grâce à la polonisation de l’administration ouest-galicienne trois mois avant.
Tous les peuples autrichiens vont repousser l’envahisseur ! Nach Paris! Után Párizs! Do Paříže! Do Paryża! La Paris! Do Paríža! Za Parizu! V Parizu!
Les séparatistes y réfléchiront à deux fois...
Rouster, parfaitement!
Une fois de plus pour soigner sa dignité, la France part en guerre, mais cette fois elle choisit un adversaire à sa hauteur: l'Annam.
Le va-t-en-guerre de l'Elysée est reparti...
(La situation intérieure et internationale pour le prochain, cet update m'a pris un temps bête)