Les histoires sombres et méconnues de la WWII

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Lafrite
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Les histoires sombres et méconnues de la WWII

Message par Lafrite »

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cap_Arcona relate l'histoire de l'une des plus grandes tragédies maritimes de la Seconde Guerre mondiale.
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mad
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Message par mad »

J'allais parler du Wilhelm Gustloff, paquebot allemand qui fut coulé en 1945, alors qu'à son bord se trouvaient plus de 8.000 civils fuyant la Prusse Orientale, mais:

-ils en parlent déjà dans cet article
- l'histoire de ces déportés noyés et fusillés est particulièrement sordide (un peu plus d'horreur dans ce qui était déjà passablement glauque). J'ignorais tout de cette histoire :roll:
Chal
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Message par Chal »

Merci Lafritte, je connaissais un peu cette histoire mais pas dans les détails. d'ailleurs et je cite une partie de l'article car cela ma choqué :

"Aucune acceptation de responsabilité ni d'honorer les morts.

Aucun gouvernement britannique n'a jamais fait référence à la mort des 7 500 prisonniers de guerre de la baie de Lübeck. Il n'y a jamais eu de couronne déposée ni aucun discours prononcé en leur mémoire. Des fosses communes furent creusées le long de la plage entre Neustadt et Pelzerhaken.

Des survivants firent construire un cénotaphe en pierre sur lequel est écrit en grandes lettres noires :

A la mémoire éternelle des prisonniers du camp de concentration de Neuengamme. Ils périrent avec le naufrage du Cap Arcona le 3 mai 1945.

Le 6 mai 1945, un déporté norvégien avait indiqué l'endroit du drame à des soldats britanniques qui, sous le commandement du capitaine Pratt, tirèrent une salve au-dessus des tombes.

Pendant des années, la Mer Baltique rejeta des cadavres et des morceaux de squelette dont les derniers jusque dans les années 70.

Aujourd'hui, il y un mémorial pour ceux qui furent tués sur le « Cap Arcona » dans le cimetière de Grömitz et un musée à Neustadt en Holstein depuis 1990."

Mais surtout ça qui me fait :gerbounet:

"Dans le procès dit "procès du Curio-Haus", Max Pauly, le commandant du camp de Neuengamme, le chef de camp Thumann ainsi que le docteur SS Alfred Trzebinski, furent jugés, convaincus de crimes de guerre et pendus dans le pénitencier d'Hameln.

De nombreux officiers SS du commandement du camp de Neuengamme furent jugés de 1945 à 1948 par des tribunaux militaires anglais.

Mais aucun des nombreux autres allemands, coupable des meurtres des déportés à bord du « Cap Arcona » et du « Thielbek », n'a été jugé ni par une cour britannique ni par une cour allemande. Ceux qui furent responsables du meurtre des 400 déportés du camp de concentration de Stutthof n'ont jamais été dans un tribunal pour être jugés."
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mad
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Message par mad »

Je pense (mais là je me base sur aucun document, donc si ça se trouve je me plante royalement) qu'aprés guerre, il était trés difficile de 'purger' l'armée allemande, et d'essayer de reconnaitre les bourreaux des soldats.
Alors on a condamné les SS (principalement leurs chefs), de nombreux soldats ukrainiens, une grande partie de l'administration des camps, mais en dehors de ça... difficile d'ouvrir un dossier pour chaque troufion (il y a quand même eut en tout, entre 39 et 45, 17 millions de soldats allemands) pour voir dans quoi il avait trempé exactement.
C'est choquant, malheureusement, mais c'est ainsi.
Chal
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Message par Chal »

Je sais bien Mad que séparer l’ivraie du bon grain est un exercice très difficile, d'autant plus lors d'une guerre ou tous les protagonistes avaient perdu le sens de la vie humaine et sa sacralisation si cher à notre humanisme. :cry:

D'ailleurs à ce sujet, mon Grand-père me raconter avec regret que lors de la bataille de la somme en juin 40, après sans être pris plein la gueule par les Allemands, les gars de sa section ne faisaient plus de quartier et ils tiraient sur les brancardiers allemands qui venaient ramasser leurs blessés sur le champ de bataille, il a laissé faire et à même eu une médaille, alors tu sais. :confus:

Cela n'en reste pas moins choquant quant cela concerne des bourreaux patentés ayant participés aux pires exactions.
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Message par Chal »

Tiens puisque j'en parle, je lui devait cela :

LA BATAILLE DE LA SOMME en JUIN 1940

Début juin, la situation des armées françaises est désespérée : elles sont seules à poursuivre le combat.

Les Hollandais ont capitulé le 15 mai et les Belges le 28. Dunkerque est tombée le 4 Juin : il n'y a plus de soldats anglais sur la continent. Dans le Nord et dans l'Est, les meilleures divisions sont prises au piège.

Seules quarante divisions d'infanterie ont survécu au désastre en se repliant in extremis, abandonnant sur place une partie du matériel. On réorganise ces troupes en un nouveau front sur les rives sud de la Somme et de l'Aisne, qui tient tant bien que mal depuis la fin mai.

Les soldats français sont conscients des enjeux, animés par un patriotisme viscéral et décidés à s'accrocher au terrain, malgré l'absence de l'aviation et de l'artillerie antiaérienne.

En cette heure décisive, ils défendent seuls la liberté du monde. Rien n'est perdu pourtant, et l'on va résister sur place, sans esprit de recul, jusqu'à l'arrivée de renforts : des morceaux d'armées rescapés du désastre des Flandres vont débarquer à Cherbourg.

Le général Weygand organise la défense en de multiples points d'appui, capables de riposter dans toutes les directions. Ces centres de résistance, très espacés, sont situés dans les villages et les bosquets, qui offrent contre la progression des chars, des obstacles naturels.

Ces localités ont été évacuées dans la dernière semaine de mai et les unités y ont établi leur cantonnement. Entre ces points forts, il n'y a rien, ni tranchée, ni fossé, ni même terrain miné. Derrière cette ligne discontinue, rien non plus, sauf les positions d'artillerie à trois ou quatre kilomètres à l'arrière des localités tenues par l'infanterie.

Cette organisation de la ligne de défense était la seule possible : il n'y avait plus assez d'hommes pour tenir un front continu. Le village fortifié est le pilier de la défense, les tirs de barrage des 155 étant censés arrêter les chars.

Les combats sont brefs, mais très meurtriers. À deux heures du matin, l'artillerie lourde allemande se déchaîne, déclenchant un vacarme assourdissant. À l'aube, les soldats, hébétés et nerveusement épuisés par le fracas des bombes et les hurlements des blessés, affrontent les premiers chars qui attaquent par groupe de cinq, pour sonder les défenses.

L'ennemi est contenu, et les chars se détournent des centres de résistance, pour se déployer à l'arrière du front, s'en prenant aux batteries d'artillerie, aux colonnes de ravitaillement, aux lignes de communication et aux postes de commandement.

Ils plongent à l'intérieur du système de défense sans rencontrer de résistance à la vitesse de 40 km/heure. Dans le même temps, les bombardiers interviennent massivement sur les villages fortifiés. Les Stukas et les Bf 109, qui règnent dans les airs, déclenchent l'enfer au sol.

Guidée par les avions d'observation, l'artillerie est d'une efficacité redoutable. Des régiments entiers sont pulvérisés. C'est "le hachoir", qu'évoquaient en 1916 les combattants de Verdun; il n'y a que deux façons d'en sortir : mort ou fou.

À une vingtaine de kilomètres au nord, le secteur de Fresnes-Mazancourt, Miséry et Marchélepot est tenu par le 22ème Régiment de Marche de Volontaires Étrangers, qui défend lui aussi la route de Paris, au sud de Péronne.

Cette unité est composée majoritairement de réfugiés espagnols républicains et d'immigrés juifs d'Europe centrale, tous très motivés par le combat anti-fasciste, et pour certains d'entre eux très aguerris.

Ces régiments de volontaires étrangers étaient mal équipés, et les soldats des autres unités les appelaient par dérision les "régiments ficelles". Les 5, 6 et 7 juin, le 22ème RMVE se bat pourtant avec une telle détermination, qu'il est cité à l'ordre de l'armée.

Complètement entouré par les unités blindées ennemies, violemment bombardé, tant par les avions que par l'artillerie, il résiste héroïquement pendant quarante-huit heures à toutes les attaques, réussissant pendant ce temps à conserver l'intégralité des localités qui constituaient l'ossature de la position confiée à sa garde.

Les soldats pourtant épuisés refusent de se rendre, et se battent au corps à corps, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que 800 hommes valides, sur environ 2 500, qui seront fait prisonniers.

Certains Espagnols, apatrides, seront envoyés au camp de concentration de Mauthausen. Quant aux combattants juifs, ils sont protégés par leur statut militaire, tant qu'ils portent l'uniforme, mais ceux qui, grièvement blessés, échappent à la captivité ne seront pas, plus tard, à l'abri des rafles, et les familles des Volontaires Étrangers, seront les premières victimes des persécutions raciales.

Pour rappel :

La bataille de France a duré cinq semaines et, pendant ces quarante jours de combats souvent acharnés, cent cinquante mille hommes ont péri dans les deux camps, dont 92 000 soldats français, les blessés étant deux fois plus nombreux.
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mad
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Message par mad »

Chapeau ! :shock:
J'ai toujours survolé l'Histoire concernant la campagne de France, tu m'as donné envie d'y regarder de plus près.
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