Rappel : carte de la Russie en signature.
Septembre 1918.
Dans le Kouban, Staline avec le puissant Front du Sud, arme invincible avec ses trains blindés, a accompli sa mission. Il a rejoint le Camarade Kamenev en fâcheuse posture contre des Blancs supérieurs en nombre. Mais Staline et Kamenev doivent maintenant rejoindre à toute vapeur Tsaritsine, menacée par les Blancs. Ils ne peuvent rien faire pour Muraiev, qui s'échappe par voie maritime, mais reste de toutes façon coupé de nos lignes, coincé en mer noire. Ils ne peuvent plus rien non plus pour Ekaterinodar, ville stratégique du district.

A Kazan Trotsky est à la tête d'une puissante force, chargée de défendre le train chargé d'or des Romanov. Il ne peut rien faire pour Tukhatchevsky, en fâcheuse posture à Perm, encerclé par les Blancs. Ce dernier ne peut compter que sur ses retranchements, niveau IV.

Très loin de là, une armée britannique pousse au sud, atteint le rivage du lac Ladoga. Petrograd n'est plus très loin...

La jeune révolution ne manque pas de volontaires, mais elle peine à les équiper. L'argent, les fusils manquent. Les Commissaires politiques, les agents du Parti parcourent les rues de Petrograd, de Tula, de Moscou, pour récolter les fonds nécessaires auprès de la classe ouvrière. L'enthousiasme est général, souvent les Camarades doivent refuser des dons qui pourraient mettre en péril la survie d'une famille prolétarienne.

Kamenev, qui a rejoint Tsaritsine en compagnie de Staline, prend aussitôt la route de Kazan et prend la tête d'un corps expéditionnaire pour dégager Tukhatchevsky. Hélas il est trop tard et les Blancs donnent l'assaut avant l'arrivée des renforts. Tukhatchevsky se défend bien mais doit reculer sous le nombre. Kamenev arrive alors sur les lieux de la bataille et est défait à son tour, les Blancs sont plus de 50.000 dans la région !
Il s'ensuit une suite d'engagements auxquels Kamenev, pourchassé, ne peut échapper.

Les pertes sont sensiblement égales, 17.000 hommes dans les deux camps, mais la situation de Kamenev, au sortir des batailles, est critique : il se retrouve coincé au nord-est de Perm !
Et surtout, le front de Sibérie est laminé :

Mais il n'y a pas que de mauvaises nouvelles en ce mois d'octobre 1918.
D'abord, nos questeurs rentrent de missions chargés de Roubles.

Début novembre nous envoyons d'autres agents, cette fois pour déstabiliser l'ennemi dans ses fiefs, en y menant la propagande du Parti.

Et alors que les Blancs du sud mobilisent (!) , l'or du train impérial est enfin à nous ! L'or est transféré à Moscou, Trotsky devient libre de ses mouvements.


Fin octobre, une mauvaise nouvelle parvient à Moscou. Vatzetis subit une sévère défaite dans le district de Kazan. 6.000 Camarades morts, blessés et disparus à l'issue de cette bataille.

Les troupes de Vatzetis, venues de Moscou :

Et décidément les nouvelles diverses et variées s'accumulent. Le 11 novembre 1918 l'Allemagne capitule ! La légion tchèque se retire des combats.




Fin octobre, alors que Trotsky a fait monter ses hommes dans ses trains et a foncé dans la région de Perm, Kamenev essaye de se dégager, mais cela semble sans espoir.

L'hiver approche, nos hommes ne peuvent rester sous la neige, dépourvus d'abris. Trotsky s'est emparé d'Ekaterinenbourg, mais il ne peut tenir la place. L'attaque prévue sur le dépôt situé sur la voie ferrée entre Perm et Ekaterinenbourg échouera. Kamenev, lui, s'apprête à fuir par le fleuve, en embarquant sur des navires de secours.

Début décembre, si Kamenev a réussi à embarquer sans problème, il devient clair que Trotsky va devoir abandonner ses hommes là où ils sont.

Parlons enfin de l'autre front, celui de Tsaritsine, où staline, à la tête de forces considérables, n'a pu attaquer. Ses éclaireurs n'ont pas trouvé l'ennemi.

Dans le sud Kouban, Muraiev, débarqué des navires, est en position délicate, à des centaines de km de la plus proche force rouge. Ekaterinodar est tombée aux mains des blancs.
