
Héraclite lui disait que la substance originelle est le changement.
L’ordre naturel n’est qu’apparent dans sa dimension ordonnée
car il résulte de multiples associations des contraires,
qui certes s’affrontent de prime abord
mais se concilient ensuite,
sous une pression dialectique, pour créer toute nouvelle chose.
Le changement est une condition intrinsèque de cette harmonie
qui se dessine sous nos yeux sous la forme du cosmos.
L’homme, en tant que composant du monde est donc une somme de contradictions,
qui évolue dans un environnement perpétuellement en mouvement.
S’il lui vient par exemple l’idée de se baigner dans un fleuve,
qu’il sache que jamais plus il ne le retrouvera
absolument comme la première fois où il s’y plut
car entretemps le mouvement aura produit ses effets.
Il en est d’ailleurs ainsi d’un cours d’eau comme celui de la vie.