Ce conflit opposa principalement le Royaume de France au Royaume de Grande-Bretagne d’une part, l’Archiduché d'Autriche au Royaume de Prusse d’autre part. Cependant, par le jeu des alliances et des opportunismes, la plupart des pays européens et leurs colonies se sont retrouvés en guerre. Le début de la guerre est généralement daté au 29 août 1756 (attaque de la Saxe par Frédéric II) bien que l’affrontement ait débuté plus tôt dans les colonies d’Amérique du Nord avant de dégénérer en guerre ouverte en Europe.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Sept_Ans
Dans cette histoire, nous nous limiterons au théâtre européen, depuis la rivière Memel jusqu’au Rhin d’est en ouest, et de la Baltique à Vienne du Nord au sud, soit une Europe centrale un peu élargie.
Le perfide Frédéric II est joué par l’infâme JMLO. La Prusse devra rendre gorge !
Les buts de guerre sont de prendre Berlin, pousser Frédéric II à la capitulation, dépiauter une significative partie de la Prusse, Silésie, Poméranie,Rhénanie, que sais-je encore, au profit des coalisés : Autriche, France, Russie, Suède.
Le récit sera divisé en campagnes d’automne, hiver, printemps et eté, depuis l’automne 1756 jusqu’à la reddition de Frédéric II.
Campagne d’automne 1756, septembre-novembre.
Frédéric II a lancé ses troupes sur la fragile Saxe et déclenche la guerre de 7 ans. Ses troupes mettent sous siège la forteresse de Pirna où s’est réfugiée la petite armée saxonne, qui, incapable de percer, espère l’arrivée rapide des secours autrichiens.
http://en.wikipedia.org/wiki/Siege_of_Pirna
Mais les Autrichiens sont pris de cours. Leur armée est éparpillée aux 4 coins de l’Empire. Il faut rassembler les troupes, marcher sur Pirna à travers de mauvaises routes, traverser bois, montagnes et collines. L’armée de Bohème, 25.000 hommes partis de Prague pourrait être la première sur place, mais les éclaireurs se heurteront vite à une première colonne prussienne de 48.000 hommes, montrant la nécessité de rassembler les troupes avant d’aller au combat. Et l’armée autrichienne aura décidément fort à faire puisque Koeniggratz (Bohème) est-elle aussi mise sous siège par les Prussiens.

Il faudra encore 15 jours pour rassembler les troupes dont nous disposons. L’armée de Bohème, emmenée par le Comte Maximilien Browne (fils d’un aristocrate irlandais enrôlé par l’armée autrichienne) s’articule autour de 2 colonnes mais ne compte encore que 45.000 hommes, face aux 63.000 prussiens qui assiègent Pirna. Les 27.000 Saxons emprisonnés tentent bien une sortie mais sont refoulés, sous le feu de 400 canons prussiens.
Prague est gardée par ses remparts, son artillerie et 30.000 hommes car les Prussiens s’infiltrent partout en Bohème. Une colonne ennemie a franchi l’Elbe, menace Prague à revers. Au sud-ouest Karlsbad est tombée.
Octobre 1756. Emmené par Rutowski, les courageux Saxons tentent une nouvelle sortie. L’un après l’autre les bataillons sortent des murs, s’alignent sous la protection des canons de forteresse. L’ordre est donné, en avant marche ! Les troupes s’avancent sur les lignes prussiennes. Tonnerre, fumée blanche, l’artillerie ennemie donne ses premiers feux. Terre soulevée, cailloux projetés, les tirs sont trop courts et occasionnent peu de pertes. Sous les roulements de tambours, emmenés par leurs officiers, baïonnettes aux canons, l’infanterie saxonne marche toujours. Nouveaux tirs d’artillerie, fumées, des hommes crient, des hommes tombent. Les bataillons marchent encore. Sur ordre, la première ligne met genou à terre, épaule,vise, des centaines de balles filent vers les lignes prussiennes. Le tir, peu précis à cette distance, entraîne peu de victimes. L’artillerie prussienne tonne encore, faisant son lot de morts et de mutilés. Les fusils prussiens crachent à leur tour. Saxons, Prussiens, c’est le même bal de part et d’autre. Les uns tirent, les autres rechargent. Face à une puissance de feu supérieure, les Saxons commencent à reculer. Mouvement lent, puis de plus en plus rapide. La cavalerie prussienne charge, son homologue saxonne fait ce qu’elle peut pour couvrir l’infanterie, on donne du sabre. Le repli se transforme en déroute. On court pour se mettre à l’abris, sous la protection des canons de Pirna. On ne souffle qu’à l’intérieur de la forteresse. Sur la plaine les blessés gémissent, crient à l’aide. L’armée saxonne a laissé 9000 hommes sur le carreau.

Plus au sud, dans une terre hostile et à plusieurs reprises, ce sont les secours autrichiens qui sont refoulés. A un contre deux, avec l’énergie du désespoir, l’armée de Bohème tente de rompre le siège de Pirna. Rien à faire, impossible de desserrer l’étau, 3000 Autrichiens sont perdus en quelques batailles, à flanc de colline, au milieu des bois. Des jours sombres se présagent pour la Saxe. Et Pirna à court de vivres finit par capituler, entraînant la reddition de toute l’armée saxonne, de toute la Saxe devrions-nous dire.
Fin novembre (1756) Koeniggratz, abandonnée à son sort, dans une situation désespérée, capitule à son tour sous l’assaut prussien. C’est une place forte de Bohème qui tombe sous la coupe prussienne, et avec elle une porte vers Prague. L’armée de Bohème repliée s’apprête à défendre la ville. L’hiver approche : les Prussiens bougeront-ils ?
