Bilan global
En tant que joueur, je suis très satisfait de la guerre. Elle m'a procuré beaucoup de plaisir. Evidemment, le sentiment d'avoir gagné renforce cela ; mais même sans cela, j'ai ressenti les sentiments indispensables d'une bonne guerre : les grandes victoires, les mauvaises surprises, les chamboulements de plan, les succès qui s'enchainent, les phases de recul de l'ennemi et, malheureusement, les phases de difficultés.
Pouvoir jouer la guerre sans me dire que si j'insiste je risque de perdre plus ou que je vais peut être faire exploser mon infla pour au final perdre des territoires, a été une réelle bouffée d'oxygène. J'ai pu combattre sans arrière-pensée calculatrice.
En tant que MJ, je suis moyennement satisfait. La guerre au final ne s'est pas vraiment déroulée comme je l'avais imaginé. C'est regretable et a donné le sentiment, je pense, qu'elle était déséquilibré partiellement.
Dans mon esprit, et j'avais annoncé pouvoir offrir des récompenses spéciales stimulantes à la Turquie et la Russie dans ce sens, Turcs et Russes allaient nettement plus intervenir. Non pas contre les catho (je n'y croyais guère mais je devais de permettre cette possibilité).
La guerre que Turcs et Russes ont mené respectivement contre l'Autriche et la Suède était pour moi le minimum syndicale qui n'avait rien à avoir avec de l'opportunisme mais plutôt à l'accomplissement d'un objectif qui leur était propre. Je pensais sincérement que les 2 empires allaient venir frapper au moins 2 fois chacun en 22 ans de guerre (rappelez vous que j'avais réduit à 2 ans la durée de traité de paix entre russe, turc, et les belligérants de la guerre de 30 ans, que j'avais émis l'idée de leur supprimer aussi l'infla s'ils intervenaient beaucoup). Toutes ces choses avaient été écrites sur le forum. Je ne peux pas faire plus pour informer. Ce n'était tout de même pas à moi, ingame, alors que j'ai la casquette de joueur à ce moment, d'inciter mes ennemis à me foutre encore plus dans la merde. Je suis humain et non sado comme Danton.
D'autre part, les catho m'ont surpris négativement dans un 1er temps. Grosso modo, je trouve qu'ils ont complétement foiré une petite 1er moitié de la guerre. Inversement, ils ont été brillants le reste.
Il y a évidemment le problème de ne pas avoir disposé ses armées près du front avant l'entrée en guerre. Mais il y a aussi une léthargie générale qui a duré un peu trop longtemps (il ne faut quand même pas 2 ans pour amener des troupes au front). L'exploitation de votre avantage maritime, cad pouvoir ouvrir des fronts dans notre dos, a été exploité tardivement (vers 1634 pour les débuts et quelques années plus tard pour une vraie utilisation franche).
J'ai également le sentiment (pour ne pas dire la certitude) que la France en a gardé sous le pied. Les commentaires de Leaz semble d'ailleurs aller dans ce sens aussi. La France aurait dû, pouvait être nettement plus présente sur les champs de batailles. Elle s'est à mon goût trop économisée trop longtemps.
Je pourrai également faire des commentaires sur votre stratégie générale. Manifestement, d'après ce que j'apprends, vous n'étiez pas d'accord et avez choisi vos fronts sans réelle discussion. Bien mal vous en a pris car vous avez pu comme moi constater que lorsque vous vous êtes enfin mis intensivement à pilloner le nord, vous avez percé.
J'avais identifié 3 faiblesses pour notre camp : les littoraux, les plaines du Nord qui ouvrent trop vite l'accès à Mecklembourg et Brandebourg, et le centre du front, entre les Suèdois au nord et les Autrichiens au sud, qui ne fut jamais réellement défendu si ce n'est par des troupes venant d'ailleurs. Ces faiblesses auront été peu ou trop tardivement exploitées.
Vous comprendrez dès lors que si les choses s'étaient passées un peu plus que je l'imaginais, la Bavière n'aurait certainement pas été de trop pour limiter les dégats du côté proto et le score final serait certainement plus indécis.
J'avoue en avoir gardé aussi sous le pied à partir de 1646 et j'ai pris la décision de finir la guerre avec les moyens du bord et peu de recrutement. J'ai fait cela car j'avais compris qu'il était maintenant trop tard pour que les freelances jouent le rôle que j'avais imaginé et j'ai donc voulu compenser un peu d'une certaine manière.
Cependant, je n'avais pas prévu la chute brutale de ma stabilité (-4 par event) qui a généré une multiplication des révoltes. C'est pourquoi, combiné aux grandes offensives catho au nord, j'ai progressivement dégarni tout le front sud. Cela a permis aux catho de libérer le Piemont. Je ne m'explique par contre pas pourquoi il n'en a pas été de même du Piemont et de Milan que je n'ai plus défendu courant 1646. 2 points supplémentaires auraient pu être retiré à mon camp si vous aviez fait les bons choix plutôt que de vous aventurer en Autriche...où je vous ai rossé

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En conclusion, cette guerre avait été bien pensée et était équilibrée. Seulement, il s'est passé des choses qui ont donné un net avantage à un camp sans que je puisse le prévoir.
J'espère que vous confirmerez Leaz, Danton, que si vous aviez commencé plus tôt votre grande offensive au nord et arrêter de perdre votre temps dans les Alpes, votre score aurait certainement été encore plus élevé. Et de fait, votre victoire possible. Je ne parle même pas de l'issue si vous aviez été prêt dès le début.
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Quelques mots supplémentaires :
Lorsque mon offensive dans les Alpes s'est révélée être un succès et que j'ai pris position au Piemont et en Savoie, j'étais en train de monter une grande offensive en direction du Sud de la France ou de l'Italie (j'hésitais encore). Il se trouve que c'est pile à ce moment que Lord est entré en guerre contre moi et que l'Espagne a commencé (enfin) a débarqué dans mon dos.
Je peux vous dire que cet événement a été salvateur pour vous. J'ai du complétement oublié mes projets offensifs et concentrer toutes mes économies pour assurer la défense du territoire au sud. L'Espagne en a profité pour marquer pas mal de points au final tout en mobilisant une partie de mes forces et de mon attention. Au final, l'opération en valait la peine. Et la Turquie a joué son rôle en annihilant un projet d'attaque autrichien.
Par la suite, à la fin des années 1630, vous avez commencé à être plus agressifs à divers endroits et donc nous nous sommes bornés à un rôle défensif faute de mieux. Il nous était impossible de prévoir à ce moment que le Turc ne reviendrait pas à la charge. Nous nous attendions par contre à l'attaque russe. Cette dernière, vous a, semble-t-il, déçu car elle n'a pas eu de répercussion sur les armées suédoises en Europe du nord. Ce que j'ai constaté c'est que ces armées suédoises ont surtout enchainés les grandes victoires qui la fuyait depuis un moment. C'est probablement ce coup de pouce du destin qui nous a permis de tenir plus longtemps le front nord.