Tours 9 à 14) Les tribulation d'un allemand...En Italie !
I) La mission
Un pas lourd résonne dans les couloirs, étouffant le bruit de la cannonade allié. Un pas...très lourd. Lentement, une silhouette se dessine entre les murs qu'elle traverse car trop grande pour passer les portes. Elle vient enfin se dresser devant, enfin, très au dessus de celle du Comte en qui monte soudain la sourde appréhension du Dr Frankenstein à la libération de sa créature. A sa droite se tient la figure chétive de Von AAsendorf à la démarche pour le moins...arquée.
"
Comte de la Bruta ! Voici devant vous le sergent Elvistropp, grand vainqueur de la belette de Winchester, suprême lapin de la place Pigalle, grosse...
_C'est bon, ca va ! Ah ! Il est encore plus impressionnant que dans mon souvenir...l
'oeil est vif, le poil soyeux...ouvrez la bouche sergent ! Baissez-vous, que j'inspecte vos dents.
_grrrrrrrr
_Il n'a pas l'air commode, Comte...
_Pensez-vous, c'est pour me signifier son affection...et puis, vous êtes bien parvenu à le maîtriser.
_C'est à dire que...j'ai dû pour ce faire passer un marché qui m'a...hem...je sers l'Allemagne et c'est ma joieeeeeeeuuuuh !
_Taisez-vous, allez vous asseoir et laissez-nous !
_Mais je ... je ne peux plus m'asseoir...
_Alors, allez vous faire fouetter !"
Et le capitaine de s'en aller cravacher
Le comte relâche les lèvres goulues du sergent avant d'enchaîner :
"
Sergent, si je vous ai fait revenir d'entre les geôles, ce n'est pas pour vous tapper Eva et la moitié des petits mousses du bataillon. Non, l'heure est grave et c'est dans les moments de doute que se révèlent les vrais héros car VOUS êtes un héros !
_Onk ! Onk !
_Oui, de la graine dont on fait les surhommes. Entendez-vous ? Ecoutez-moi à présent :
nos Hommes sont à bout. Plus particulièrement, la compagnie disposée à l'entrée du village. Des maisons se sont effondrées, le contact radio a été perdu, des blessés, peut-être des morts sont à déplorer. Ce pourquoi je vous envois, vous, leur rappeler qu'il n'est d'autre ordre que s'accrocher à sa position et tenir, tenir, tenir. Allez quérir leur chef, le capitaine Léaz et dites-lui qu'il n'à qu'à résister ou mourir ! Me suis-je bien fait comprendre, sergent ?
_Ja Wohl, Herr bruta
_On dit, Comte..et d'ailleurs...je vais être généreux avec vous. Vous avez le permis ?
_Euh, non Comte
_Tant mieux. Pour remplir plus prestement votre mission, prenez ma vokswagen. Son confort et sa tenue de route inégalée en font une voiture qu'elle est bien pour la conduire. Allez, Sieg !" Et...profitez-en pour réapprendre à parler !
J'espère surtout qu'il a bien compris qui était le patron
II) Les artilleurs
Et le comte de d'abord
penser à la sécurité de ses Hommes :
"Eva,
les maisons au sommet du village, près de notre bunker de 75, se font sévèrement pillonner. Ordonnez donc à ceux qui s'y trouvent de glisser vers celles avoisinantes encore épargnées par les obus !
_Savez-vous que
le sergent Boudikrut, le cousin dégénéré de Von Boudiburg, y est ?
_
Celui qui commande une batterie de 105mm par radio et n'a pas été encore utilisée ?
_Celui-là même, Comte de mon coeur...
_Ah, Eva...il faut...nous devons le sauver !
Dites-lui sortir de là et de se mettre le plus vite possible à l'abri !
Eva transmet les ordres et le comte de scruter le champ de bataille :
"
Qui avait donné l'ordre à l'artilleur Boudiburg de tirer ?
_Le capitaine Von AAsendorff, alors que vous étiez indisponible, comte. Dois-je l'appeler ?
_Plus tard, Eva, plus tard...ach, quel beau spectacle ! Enfin mes Hommes reprennent du poil de la couille !"
"Et là ! Oh, nos bunkers se mettent eux aussi à leur apprendre à mourir ach ach ach ! Eva, faites moi-penser à recommander l'artilleur Boudiburg et l'équipage de ce bunker pour la croix de fer.
_Dois-je aussi inclure le capitaine Von AAsendorf ?
_Chaque chose en son temps, Eva..."
Le comte de se perdre dans quelques mégalomanique rêverie faite de gloire, de panache et de jeunes filles en bikini. Songes charmants dont le tire brusquement la voix surexcitée d'Eva :
"
Comte ! Comte ! Malheur ! Ruine...
_Qu'y a-t-il encore, Eva ? Vos règles ?
_
C'est le sergent Boudikrut...il est mort...
_Ah, bien, bien, il est...QUOIIIIIIIII ? Je lui avait pourtant donné l'ordre de se mettre à couvert ! quelqu'un devra payer pour ca ! Quelqu'un devra se faire fouetter !
_Comte, il semble que le sergent Boudikrut, de peur d'endommager la maison où il s'était réfugié a préféré passer par l'extérieur rejoindre celle qui lui était nouvellement assignée...il a pris votre ordre de "sortir de là" de façon quelque peu...littérale...
_Oui et...
_Hem, il semble que l
e sergent Boudikrut, dans un accès subit et soudain de rectitude étroite, ai préféré la porte de devant. Ses abdominaux Kanterbrau n'ont pas résisté aux éclats des obus qui matraquaient la zone...
_QUOIIIIIIIII ! A la guerre, comme le dirait le sergent Leaz, il faut toujours prendre la porte de derrière !
_Voulez-vous que je vous lise ma transcription de ses dernières paroles ?
_Faites donc, Eva..."
Von AAsendorf ! Venez vous faire fouetter ! Une batterie de 105 partie en fumée de bière ! Quelqu'un va devoir payer pour ça !
(à suivre...)