Un tir de 88 long, exécuté par un vétéran du front de l'Est, ça ne pardonne pas. Qu'importe le blindé, qu'importe la distance! Dans le cas d'un pershing pris sur ses arrières à 100m, c'est encore plus évident. Le choc est tel que la tourelle est tout simplement pulvérisée, détachée du corps agonisant du blindé et réduite à des éclats d'acier!
"Voilà pour toi, tankiste du
dimanche! Souviens-toi de mon nom,
marqué sur chacun de mes obus.
Greiffenau! Fais la commission à Saint-
Pierre, qu'il devra m'attendre encore
un peu!"
Suite à cette annonce, les hourras résonnent dans tous les blindés de la division. Urial Nobovski n'en peut plus, il veut lui aussi son heure de gloire. Au mépris des ordres de von Aasen, il franchit le pont pour chasser les recrues du Nevada. Las! Il incendie un sherman qui tentait de fuir ...
et ne se prive pas d'ajouter des camions du soutien logistique à son tableau de chasse:
Quand tout à coup ... bazookas! Tous à couvert! Plus facile à dire qu'a faire, surtout quand on est assis dans un panther au beau milieu d'un pont. La marche arrière a été sabotée par le Panzerkommandant lui-même: Urial ne connait que l'avancée! Il n'aurait de toutes manières pas eu le temps de l'utiliser, une deuxième équipe de bazooka se découvre et scelle le sort du fougueux roumanophile:
Von Aasen est atterré, il lui donnait de bonnes chances de survivre à cette guerre, à ce petit teigneux! Ses nerfs commencent à lâcher, qui survivra donc à toutes ces horreurs? Mais durant la bataille, point de répit. Les Américains tentent un débordement par l'Ouest avec une automitrailleuse greyhound. Un panzerfaust bien placé lui règle son compte ...
La place Hohenzollern subit toujours le bombardement allié, les obus matraquent la position, le soigneux tapis médiéval de pavés est éventré, les maisons alentours accusent de sérieux impacts. Les chars sont restés en majeure partie intacts, des IVG de la compagnie Ryborn ont même renforcé le secteur.
Von Aasen s'inquiète, il n'a plus rien entendu de Greiffenau depuis longtemps. À sa demande, il reçoit un rapport:
"De la piétaille bloquait le
passage, ils dorment sous
les gravats de leurs abris maintenant!
Je viens de voir quelques moustiques,
où est ma tapette à mouches?"
Des soldats rapporteront plus tard qu'il y avait là aussi un sherman firefly, dont le canon pouvait tout à fait venir à bout du tigre du Stabsfeldwebel. Mais celui-ci ne connaissait pas les chars alliés et s'en moquait, il s'en occuperait lorsqu'ils auront quelque chose d'équivalent aux IS-2, disait-il. Force est de constater qu'il faisait bien son travail:
Pratiquement tous les éléments blindés de la division étaient maintenant sur place, la place Hohenzollern était solidement garnie!
Heureusement, l'aviation alliée ne daigne pas faire d'apparition.
Une dernière folie des Américains, et ...
ils comprirent qui étaient les maîtres de la ville!
On appris plus tard que c'était le colonel Aghora qui commandait le régiment chargé de prendre Hansdorf avant les Allemands. Sa troupe fut sévèrement malmené, faute de soutien aérien. La victoire avait légèrement ralenti l'avance américaine, il y avait eu peu de pertes côté allemand mais elles étaient irremplacables. Ce ne fut qu'un bref épisode de l'agonie irréversible du Reich.