C'est avec anxiété que les analystes du Generalstab recevaient les rapports de pertes des divers fronts et les triaient pour donner une vision d'ensemble aux généraux. Von Aasen, pas moins impatient de voir les effets des premiers mouvements ennemis, lâcha un gros soupir lorsqu'il reçut les premiers rapports. L'équivalent d'une moitié de corps d'infanterie (30 Rifle II) était tombée dans les premières semaines de combat. C'était triste, mais d'un point de vue militaire, acceptable. Pour tout dire, le Generalstab n'attendait pas tant de retenue de la part des fulminants Français.
Le détail des attaques ennemies se résume ainsi:
- à l'Ouest, aucune contre-attaque n'a été menée. L'artillerie ennemie a été employée de manière dispersée et a infligé quelques pertes ici et là à différents corps. Strasbourg a été bombardée sauvagement par des éléments avancés, nous privant de quelques fournitures de guerre qui auraient dû être livrées par les usines de la ville, mais rien de bien important (109 supply).
- à l'Est, les Russes n'ont pas bougé en direction de nos lignes, il attendent sagement à la frontière ou se retirent même en direction de Varsovie! Un comble, mais l'ancienne capitale polonaise reste elle quand même bien garnie en troupes.
De puissantes réserves françaises ont été jetées au front pour combler les brêches qu'ont causé nos premières attaques. Les jeunes recrues ne sont pas encore tout à fait bien organisées, une aubaine ...
Le même traitement est réservé à deux corps d'infanterie formant un saillant au Nord du Luxembourg:
70 Rifle II et 4 Mitrailleuses II sont détruites. Il sera presque impossible de remplacer les pertes de ce tour pour l'Entente, à moins d'y consacrer la production de tout un mois et en négligeant le ravitaillement.
Nos biplans ont tenté de détruire les restes du QG du Roi Albert de Belgique (1 Staff), sans succès. Celà aurait coûté 5 PP (coût pour établir un QG) à l'Entente, dommage. Espérons qu'ils referont la même erreur!
Les corps du groupe d'armées von Kluck se mettent en position autour de Bruxelles pour repartir à l'offensive au tour prochain, les forces en réserve viennent relever les corps épuisés du front, qui profiteront de renforts (30 Rifle III pour le front Ouest). Les positions sont tenues fermement et les conditions pour une nouvelle avancée créées. Bien sur, il faudra sûrement encaisser les premières contre-attaques françaises. En prévision d'une attaque sur Strasbourg, un important centre industriel et à portée de la plupart des pièces d'artillerie de Lanrezac, la garnison est renforcée. Elle profitera du couvert de la ville qui pourrait bien absorber une bonne partie des tirs d'artillerie, rendant une conquête difficile.
La Landwehr est mobilisée (deux actions cards à 23 PP pour chacune 5 Artillery I et 5 Horses), un corps d'artillerie est envoyé à l'Ouest, l'autre à l'Est. Les investissements en technologie ne sont plus aussi pressants, et ces renforts contribueront à utiliser le plein potentiel de notre infanterie encore quasiment intacte!
Une vingtaine de compagnies renforcées de Rifle I sont annihilées à l'Est, elles se présentaient par très petits paquets devant nos lignes, une occasion à ne pas manquer.