En 1917 la lassitude et la colère avait gagné toute la population russe.
Les pertes catastrophiques et les défaites successives contre les troupes allemandes avait mené l’armée au bord de l’écroulement.
Un coup d’état éclate à St-Petersburg. La troupe pactise avec la foule des révolutionnaires.
Seule une poignée d’hommes de l’Okhrana, la très redouté police politique, oppose une résistance farouche avant d’être impitoyablement massacrés.
Dans les ports du nord un épouvantable bain de sang est commis pas les marins. Ils massacrent tous leurs officiers de l’amiral au pauvre enseigne.
Le tsar doit abdiquer mais il refuse de donner le pouvoir à son fils, gravement hémophile. Il demande simplement à pouvoir rester avec lui jusqu'au bout de sa maladie.
Un gouvernement provisoire est mis en place sous la direction de Kerensky d'ou sont exclus les bolchéviques.
L'ordre n°1 du gouvernement retire tout pouvoir disciplinaire aux officiers et provoque l'écroulement moral de l'armée.
L'échec de l'offensive Brussilov achève le gouvernement Kerensky.
Tout est en place pour une deuxième révolution, celle mené par Lenine et Trotsky.
« Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’histoire de France : ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims ; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération. »
Marc Bloch