Viva el Ejercito Del Ebro! [AAR Vae Victis]

[Guernica]

1938, l’Espagne Républicaine même si elle tient toujours Madrid se réduit inexorablement. Le Front des Asturies et du Pays basques ont été annihilés et sont en cours de « pacification » nationaliste. La Catalogne cœur industrielle est coupé du reste du pays et la France ferme régulièrement sa frontière. A cette situation militaire très précaire, s’ajoute une radicalisation du PCE stalinien qui peu à peu prend le pouvoir en éliminant l’aile gauche des forces politique qui compose l’union anti-fasciste. Hier le POUM, aujourd’hui les anarchistes du CNT.
Pour beaucoup de gouvernements étrangers ce n'est qu'une question de temps avant la victoire totale des nationalistes.

En réponse à la situation, le Premier ministre espagnol Juan Negrín approuve le plan de Vicente Rojo Lluch visant à organiser des offensives contre les forces nationalistes principales menaçant Valence. Afin de réduire la pression pour les deux enclaves mais également aux gouvernements voisins que l’Espagne républicaine restait une alternative viable.

C’est dans ce cadre qu’est organisé une offensive sur une boucle du fleuve Ebre. Les objectifs sont simples et très limités : tenir cette boucle et attirer le gros des forces nationalistes avec les meilleures unités républicaine situées en Catalogne. Ce manque d’ambition dans le choix des objectifs démontre de graves difficultés logistiques mais aussi la situation désespérée de l’armée républicaine.

Le jeu (paru dans Vae Victis le n°61 mars-avril 2005) simule la première phase de cette bataille : la traversée de l’Ebre et la formation de la tête de pont durant l’été 1938. Ensuite c’est une guerre d’usure qui s’installe et qui sera fatale à l’armée républicaine qui à notre échelle à un intérêt ludique réduit.

La carte représente cette boucle de l’Ebre chaque hexagone représente 1, 5 km.
Un tour de jeu représente une journée. Après une phase aérienne commune (combat aérien et bombardement), le joueur républicain bouges ses unités puis les fait combattre ensuite c’est au joueur nationaliste de bouger et de combattre.
Le système de combat est également classique avec calcul de rapport de force, application de divers modificateurs au dé ou sur le rapport avant jet de dé qui détermine le résultat (toutes les pertes sont obligatoires)
Les unités sont principalement des bataillons à 2 pas de pertes, mais il y a des régiments de cavalerie, et des brigades de DCA et d’infanterie à 3 pas de pertes voir a 4. Ces unités sont organisé en divisions avec des QG sur carte eux-mêmes dépendants de QG de corps d’armée (brigades pour le républicain) et d’un QG d’armée. Ces QG permettent un bonus à un combat dans un rayon d’hex pour leurs unités (soutien d’artillerie) et surtout de recevoir des Colonnes Logistique représenté par des marqueurs et qui permet de booster le rapport de force en sa faveur lors des combats.
Voila le principal a été dit…

Pour se mettre dans l'ambiance:

Si me quieres escribir

Al Paseo del Ebro

Place au jeu !

[Boudi]

A noter que le char présent en couverture doit être un char de commandement, si j'en juge par l'antenne qui cercle la tourelle.

Probablement un T26 ? (bien qu'il me semble bien haut pour un T26, si j'en juge par le soldat juste à ces côtés).

[Guernica]

Dans la nuit du 24 au 25 août 1938, une grande partie des troupes républicaines traversent l’Ebre en barque (j’ai droit de faire passer 40 points d’empilement d’infanterie par tour), certaines unités de cavaleries réussissent également la traversée par ce moyen (sans pont j’ai droit de faire traverser que quelques unités autre qu’infanterie).
Aussitôt sur la rive méridionale des fleuves, les bataillons se dirigent vers les objectifs clé faiblement défendus par des garnisons endormies.

Peu après la traversée, le génie entament la construction de quatre ponts mobile sur l’Ebre sous la protection des deux brigades de DCA.

Au petit matin, les premiers combats s’engagent avec comme enjeux la possessions de points clé : Les points culminants qui surplombent la ville de Grandesa (leur possession est capitale car perturbe le ravitaillement des unités ennemies proches, donne un bonus en support d’artillerie et donne des bonus à la défense de ces positions), les carrefours de route qui permettent de verrouiller les rives de l’Ebre. (Bref on fonce vers les hex a PV en vert sur la carte)
Avec l’avantage du nombre et de la surprise les Républicains prennent le contrôle d’une majorité de ces objectifs.

Au sud la Ve Brigade commandé par Lister n’échoue que devant le village de Pineille de Brai défendu par un bataillon de marocains dorénavant encerclé.

Au nord la XVe brigade ne capture qu’un objectif immédiat sur trois (le seul qui ne soit pas gardé) les brigadistes internationaux regroupés au sein de la 35e DI obtiennent de haute lutte les abords de La Fatarella.

Les nationalistes réagissent promptement, la 50e DI nationaliste esseulée se garde de contre-attaquer et s’enterre tandis que les unités proches de la zone des combats arrivent en renfort pour lui prêter main forte. La nuit met fin aux combats mais on entends de part et autres les ingénieurs qui travaillent construisant des ponts pour l’un, établissant des positions de combats pour l’autre (donne un malus au dé pour l’attaquant).

Fin du premier tour…

[Guernica]

On voit que l’effet de surprise n’est plus, car dés la seconde journée de la bataille le ciel se couvre d’avions nationalistes, italiens et allemands. Neuf escadrilles de bombardiers protégés par deux de chasse affrontent mes trois pauvres escadrilles de chasse (le jeu gère la bataille aérienne sur des cartes découpés en grandes zones. Chacun place en secret ses escadrilles, si des unités des différents camps se retrouvent dans la même zone il y a combat puis bombardement des unités terrestre si c’est possible).
Bien que la lutte soit inégale, courageusement nos chasseurs patrouillant le long de l’Ebre se lancent dans la tourmente. Les pertes nationalistes sont lourdes mais chaque perte dans nos rangs est une catastrophe, d’ailleurs une escadrille de chasseurs a été complètement détruite et une autre endommagé (il y a un système de récupération de pas pour les unités seulement endommagé, mais j’ai perdu 1/3 de mes forces aérienne). Les raids aériens visent des ponts en construction ainsi qu’une concentration de troupe dans le secteur de Gandesa.

Les ponts sont défendu par des brigades de DCA (j’en n’ai que deux…), les bombardiers ennemis encaissent de nouvelles pertes et échouent dans leurs missions.
Si nous sommes victorieux sur l’Ebre, sur les hauteurs près de Gandesa c’est l’apocalypse ! Malgré le couvert de la montagne et de la forêt, une concentration de quatre bataillons perd plus du quart de sa force dans un déluge de feu et de bombes (les deux adversaires ont été surpris de la force dévastatrice de l’aviation).

Après l’air et le feu, c’est au tour de l’eau de se déchaîner. En effet la bataille se déroule prés de l’embouchure de l’Ebre, plus en amont il y a des barrages hydrauliques qui régulent son cours. Les nationalistes ont l’idée d’ouvrir les barrages afin de contrarier l’installation des ponts mobiles (deux lâchers d’eau sont possible dans la partie, on test pour savoir si les ponts tiennent le coup). Catastrophe ! Malgré le courage du Génie, tous les ponts sont emportés, sauf un ! (Les ponts mobiles détruits peuvent revenir en jeu).

Avec le bombardement de mes forces prés de Gandesa c’est fichu d’atteindre cette ville par le sud, à travers la montagne. Mes bataillons sont trop affaiblis et les renforts sont soit pas suffisants soit trop loin pour que l’assaut puisse être donné. Les nationalistes se sont renforcé en apportant deux brigades et leur artillerie est a portée contrairement à la mienne (mes QG sont encore de l’autre coté de l’Ebre).
Si on ne peut attaquer au Sud passons par le Nord !
Le village de Cordeba d'Ebre est faiblement défendu. Ce sera une cible facile pour mes bataillons de brigadistes appuyés par des chars et de la cavalerie ! L’assaut est rondement mené.La route vers Gandesa est ouverte !


A Pineille de Brai les marocains succombent après une défense désespérée. Au nord de Grandesa, les montes de Fatarella est nettoyée des quelques garnisons nationalistes qui subsistait tout en se dirigeant vers la route et Grandesa. Plus au Nord encore Pobla de Massaluca est libérée.

Le secteur de El Fayo tout au nord donne des inquiétudes à l’état major de l’Ejercito del Ebro. Une division d’infanterie d’élite regroupant des légionnaires, des phalangistes et coloniaux au complet fait son apparition. Il n’y a pas grand-chose pour tenir le terrain. les 42e et 3e DI vont la sentir passer.
Et effectivement une brigade de la 42e DI ne survit pas à un premier assaut, mais elle vend chèrement sa peau.

A part cette attaque, les nationalistes continuent de recevoir des renforts et de s’enterrer.

de mon coté j'ai un pont opérationnel et quatre autre en construction pour remplacer ceux emporter par l'Ebre.

Fin du second tour!

PS: n'hésitez pas donner vos avis et poser vos questions!