
La nouvelle était tombée alors que je me trouvais en famille à Baltimore. Les japonais avaient attaqué par surprise notre flotte du Pacifique, plongeant les USA dans le conflit mondial.
Quelques heures plus tard, un télégramme de l’Amirauté me parvenait : Présentez vous immédiatement à Pearl Harbour.

Quand faut y aller, faut y aller....
Après mes années de formation à Annapolis, j’avais choisi l’arme sous marine, et voilà que mon premier commandement allait être une mission de combat réel.
Arrivé à Hawaii, j’ai juste le temps de me familiariser avec mon équipage quand les ordres arrivent : Infiltrer un agent sur les côtes du Japon….
Moi qui rêvait d’aller couler la flotte japonaise me voilà cantonner à des missions d’espionnage, soit...

Livraison spéciale
Le temps de faire le plein de fuel et de nourriture, et l’USS Shark est prêt à appareiller.
Notre passager, l’agent John Smith, embarque quelques minutes avant notre départ.
Vitesse minimum, la base de Pearl Harbour est peuplée de nombreux navires, heureusement tous n’ont pas été coulé par l’attaque japonaise.
Il s’agit de manœuvrer pour éviter les collisions, et de gagner le large.

Promenade dans le port de Pearl Harbour
Enfin, sorti, nous mettons le cap sur le Japon.
On ne peut pas dire que notre passager soit bavard, et nos échanges se limitent à de simples formules de politesse. L’agent Smith passant la plupart de ses journée dans sa cabine.
Le voyage aurait pu être une croisière des plus calme, si les flashs reçus par radio ne nous annonçait pas régulièrement des nouvelles désastreuse : Débarquements japonais en Malaisie, aux philippines, en Indonésie, capitulation des garnisons de HongKong et Wake.
Afin de préserver le moral de l’équipage, je maintiens un rythme élevé d’entraînement : Plongée, surface, plongée, surface….
Enfin, nous arrivons près du Japon : De nombreux avions nippons sillonnent le ciel, et nous oblige à de nombreuses plongée rapide pour éviter leurs attaques.

Alerte ! Betty en approche ! Plongée ! Plongée !

Le jour, le Shark reste sous la surface
Nous sommes à quelques heures de l’objectif. L’approche risque d’être difficile : peu de profondeur, et de nombreuses batteries côtières surveillent la zone.
Aussi nous passons une grand partie de la journée en plongée, immobile sur le fond, l’idée étant de nous approcher rapidement, et donc en surface, la nuit.

On traine pas dans le coin...
Arrivé près de la côte, nous mettons le canot à l’eau, l’agent Smith y embarque seul, et après un dernier salut de la main, il commence à pagayer pour atteindre le rivage.

Bye, Bye Monsieur Smith
Pas le temps de s’éterniser, le jour va bientôt se lever : Machine en avant toute, et nous nous regagnons le large sans avoir été repéré….
Les réserves de fuels sont déjà bien entamées, la mission étant rempli nous remettons le cap sur Midway pour y refaire le plein….
Le lendemain, vers 23h, alors que nous naviguons en surface pour éviter l’aviation ennemie, et en immersion périscopique le jour, la vigie signale un navire au loin.

Cible en vue
Finalement, nous allons peut être pouvoir tirer quelques torpilles avant de rentrer à Pearl Harbour.
La cible se révèle être un vieux marchand japonais. Faute de grive, on mangera des merles.
Rapidement, nous établissons un cap d’interception.
Le cargo japonais se dessine très bien à travers mes jumelles.
La nuit est notre alliée, et la silhouette très basse sur l’eau du Shark me font décider d’attaquer en surface.
Ainsi nous pourrons nous placer à distance de tir rapidement, et espérer couler le navire ennemi avant le retour su soleil et des avions japonais….
3000 mètres, 2500 mètres, 2000 mètres, 1800 mètre : Tube 1 feu ! Tube 2 Feu ! Plongée !
Les yeux sur le chronomètre : temps estimé avant impact 45 secondes…. Les secondes se succèdent mais me paraisse des heures, le doute commence à m’habiter, mais je ne laisse rien transparaître à l’équipage : Ai-je bien calculé l’angle d’attaque, aurai je pu m approcher encore plus pour assurer le tir, avons-nous été repéré et la cible a-t-elle changé brusquement de cap… Tant d’interrogation….
40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, Bouam ! : Impact ! , suivi d’une autre déflagration : Incroyable comment le son se propage bien à travers l’eau…
Surface !
Un regard rapide sur le navire en flamme pour nous assurer qu’il est bien touché à mort, puis un tour d’horizon pour nous assurer qu’il n a pas de témoin dans les alentours… pas vu, pas pris.

Touché à mort...

le cargo s'enfonce dans l'océan.
Le cargo japonais fait eau de toute part et sombre rapidement.
J’ordonne à l’officier de quart de reprendre le cap sur la base….
Quelques jours plus tard, nous arrivons enfin en vue de la base, home sweet home.

Enfin à la maison
Encore quelques manœuvres, et nous voilà amarrer au quai.
Enfin, je ressent un soulagement général : mission accomplie et mon équipage rentre au complet.
Je revêts un uniforme propre et grimpe dans la jeep qui m’amne au QG du Sub Pac Command….
