Sous le gouvernement de Meiji Tenno, le Japon est sorti des ténèbres Tokugawa et s'est hissé sur la scène internationale.
Les occidentaux sont partout en Asie, mais le Japon est resté farouchement indépendant. Mieux encore, il a humilié la décadente Chine il y a cinq ans, prenant Formose au passage.
Mais le Japon est appelé une destinée bien plus grande... L'arme de cette destinée sera la Marine Impériale!
En ce début 1900, la situation est la suivante :
Ce qui sera plus clair avec le comparatif ci-dessous :
Le budget naval est misérable si on le compare aux autres grandes puissances.
Les effectifs, si on les compare aux puissances voisines, sont peu reluisants.
Trois cuirassés, quatre croiseurs cuirassés, trois croiseurs et une douzaine de destroyers.
D'ambitieux programmes de construction sont déjà en cours, mais la technologie évolue vite, très vite et les moyens du Japon sont limités.
D'ici un an et demi, un cuirassé, deux croiseurs cuirassés et une autre douzaine de destroyers doivent rejoindre la flotte.
La flotte, la voici :
- Les cuirassés de classe "Mikasa" sont des unités modernes, à la pointe de la technologie... britannique. Le Japon n'a pas encore les ingénieurs, les technologies ni même les docks nécessaires.
Avec 19 nœuds, ce sont des unités plutôt rapides pour des cuirassés. Cette vitesse est gagnée au détriment de la protection, légèrement plus faible que celle équipant certaines autres nations.
L'armement principale comporte deux tourelles de 300 mm, un armement secondaire plus lourd que sur les bâtiment équivalents avec des casemates de 180mm et un armement tertiaire classique de 75mm.
Alors qu'il était possible d'installer des pièces de 330mm en armement principal, le choix a été fait de rester au 300mm, technologie plus mature pour le moment. Pour compenser, la marine a insisté sur un armement secondaire plus lourd.
Ces bâtiments sont supposément rapides et doivent être capable de frapper plus fort un adversaire équivalent.
- Les croiseurs-cuirassés de classe "Izumo" illustrent bien ces choix doctrinaux. Contrairement à beaucoup d'autres puissances qui privilégient des croiseurs cuirassés souvent plus légers -et moins chers-, l'amirauté a choisi d'en faire des "quasi-cuirassés : tourelles de 280mm (qui équipent bon nombre de cuirassés en service ailleurs), armement secondaire typique de bâtiments plus lourds; le tout avec une vitesse honorable de 21 nœuds.
En temps de guerre, la mission de ces unités sera moins la chasse au corsaire que la présence en ligne de bataille, aux côtés et en soutien des cuirassés. Le coût de l'unité s'en ressent...
- Les croiseurs de classe "Naniwa" sont relativement classiques, bien que peut-être (là aussi) plus lourdement armés que la plupart des homologues étrangers. Ces bâtiments ont vocation, en temps de paix, à patrouiller les territoires excentrés de l'Empire (pour le moment, Formose). En temps de guerre, ils auront une vocation... commerciale.
Guerre de course et protection contre la guerre de course. S'il reste des unités disponibles, elles serviront de force de reconnaissance à la flotte.
L'amirauté croyant en la bataille décisive, les croiseurs légers ne sont pas une priorité. Le Japon en aligne bien moins que les autres puissances.
- Les destroyers de classe Akikaze sont plus précisément des torpilleurs. Construits au Japon (comme les croiseurs légers d'ailleurs) ils ne sont armés que d'un seul canon de 75 mm. Le principal intérêt de ces petits bâtiments? Leurs trois torpilles et leur vitesse. L'Amirauté compte bien utiliser ces capacités.
Quels sont les choix des années à venir?
Le Japon doit tenter de se maintenir dans la course, en continuant de commander à l'étranger des unités de pointe puis en les construisant lui-même. Il sera par contre difficile de rester dans la course aux armements tant le différentiel budgétaire est grand.
Si un conflit éclate, il faudra être... inventif. Compenser par la qualité des équipages sera également nécessaire : de nouveaux programmes d'entraînement au tir et à la torpille sont mis en place. Ils sont coûteux mais pourraient faire la différence.
TENNO HEIKA!