𝕷𝖆 𝖇𝖆𝖙𝖆𝖎𝖑𝖑𝖊 𝖉𝖊𝖘 𝕭𝖔𝖎𝖘 𝕾𝖆𝖓𝖌𝖑𝖆𝖓𝖙𝖘
Plutôt que d'attaquer frontalement Altdorf depuis la route septentrionale du Middenland, la bande à la solde de Todbringer a contourné par l'est et le Talabecland pour se glisser depuis la Grande Forêt. La manœuvre exécutée avec grossièreté est facilement éventée par les éclaireurs de Karl Franz.
Le lieu de jonction avec les forces rebelles ayant été identifié, l'empereur investit le bois attenant afin d'éliminer dans une embuscade la première colonne qui se présentera à lui. Par une crépuscule grisonnant, il voit se porter à lui les mercenaires du Middenland dans une colonne de marche parfaite. Le fruit mûr est prêt à être cueilli.
Des fourrés, l'empereur lui-même jailli en premier accompagné de la Reikguard à pied, brandissant Ghal-Maraz dans une clameur assourdissante.
Le reste de la soldatesque rejoint son seigneur au cri de Sigmar, la confusion est totale chez l'adversaire. Derrière la mêlée, les arbalétriers et arquebusiers se donnent à coeur joie depuis leur position surélevée.
En queue de colonnes, les servants du matériel de siège -des mortiers et des lance-fusées- se dérobent instantanément en abandonnant leur matériel. Les arbalétriers tentent de se replier sur la colline adjacante, mais ils sont rattrapés par la Reiksguard montée qui, contournant la mêlée, font un carnage.
Le combat est à sens unique, c'est un carnage.
Les mercenaires refluent rapidement et tentent de remonter le chemin, mais un régiment d'arquebusiers surgissant du bois transforme leur fuite en peloton d'exécution de masse.
Soudain, alors que la victoire était acquise, un vrombissement se fait sentir au loin : Ce sont les pistoliers rebelles arrivés sur le champ de bataille, précédant la piétaille. La jonction est effectuée, hélas pour eux bien trop tard.
Karl Franz fait reformer la ligne au niveau de ses lanciers, qui étaient jusqu'à présent en couverture. Ceux-ci doivent subir la mitrailler des cavaliers ennemis, trop rapides pour être poursuivis, jusqu'à l'arrivée des arquebusiers en soutien.
Une nouvelle mêlée s'engage au pied de la grande colline, l'ensemble de la ligne se portant à la rencontre d'un ennemi qui se rend rapidement compte de son infériorité numérique.
C'est à nouveau une boucherie. Les rares survivants fuient le champ de bataille avec l'énergie du désespoir tandis que les capitaines sont terrassés.
Si les deux forces avaient pu faire jonction, la bataille aurait été autrement plus équilibré. Mais à l'issue du combat, Karl Franz envoyait un message fort à ses adversaires : Il ne reculerait devant rien pour rétablir l'unité de l'Empire.
La défaite des séides du Middenland lui donnait l'opportunité de reprendre sa besogne dans le Reikland.