Divers Napoléon + Waterloo
Posté : sam. nov. 30, 2019 5:44 pm
Au mois d'Août 1805, Napoléon était au camp de Boulogne, au milieu de ses troupes, espérant pouvoir opérer la descente en Angleterre. Les hésitations et les retards de ses amiraux commençaient toutefois à le faire douter de la possibilité d'envahir la Grande-Bretagne. Il n'ignorait ni les manoeuvres de la Russie, ni les conversations de Vienne et de Berlin, ni les mouvements de troupes. "Le fait est, écrivait l'Empereur à Cambacérès, que l'Autriche arme ... je veux qu'elle désarme ... si elle ne le fait pas, j'irai avec 200.000 hommes lui rendre une bonne visite dont elle se souviendra longtemps." "Je n'aurais pas cru les Autrichiens si décidés, écrivait-il à Talleyrand, mais je me suis tant trompé en ma vie que je n'en rougis pas."
La Grande Armée allait se heurter à une coalition puissante : dans le Nord, la Suède avait poursuivi ses armements à Stralsund et dans la Poméranie suédoise; la Russie concentrait deux armées, l'une en Pologne pour peser sur la Prusse et l'entraîner dans la guerre, l'autre en Galicie pour appuyer les armées autrichiennes; l'Autriche avait 75.000 hommes en Bavière, 25.000 en Tyrol et 100.000 en Italie; enfin, en Méditerrannée, les Russes se concentraient à Corfou, les Anglais à Malte et le royaume de Naples était prêt à appuyer les armées coalisées. Ainsi donc, les Alliés pouvaient attaquer sur quatre points : en Poméranie avec les troupes suédoises, russes et même anglaises; dans la vallée du Danube avec des contingents russes et autrichiens; en Lombardie avec des Autrichiens; dans le sud de l'Italie avec des Anglais, des Russes et des Napolitains.
Napoléon le savait, mais il ne considérait comme dangereuses que les attaques en Lombardie et le long du Danube. Franchissant la Forêt Noire et descendant le fleuve, l'Empereur eût repoussé les Autrichiens sur les Russes qui les eussent renforcés; il imagina donc de les tourner pour les anéantir, avant d'attaquer les Russes. Pendant ce temps, en Italie, Masséna avec 50.000 hommes fixerait l'Archiduc Charles et ses troupes sur l'Adige pendant un mois. Arrivé à Vienne, Napoléon attirerait sur lui les troupes autrichiennes d'Italie, qui seraient suivies de celles de Masséna. A la tête de 200.000 hommes, il pourrait porter des coups terribles à la Coalition. Enfin, dans le sud de l'Italie, le général Gouvion St-Cyr, avec 20.000 hommes, neutraliserait ses opposants.
Ce plan allait être exécuté avec autant de rapidité que de maîtrise. La Grande Armée était composée de 7 Corps : celui du Hanovre ( Bernadotte ), le 2ème ( Marmont ), le 3ème ( Davout ), le 4ème ( Soult ), le 5ème ( Lannes ), le 6ème ( Ney ), enfin le 7ème ( Augereau ) devait former la réserve. L'Empereur avait en outre constitué une réserve de cavalerie de 20.000 hommes confiée à Murat, tandis que la Garde comprenait 7.000 hommes d'élite et 24 pièces de canon parfaitement montées. L'armée possédait un total de 340 bouches à feu, et pouvait compter sur environ 30.000 alliés allemands, dont 22.000 Bavarois. A Boulogne resteraient 25.000 hommes, effectif suffisant pour empêcher toute tentative des Anglais.
Dès le 29 août, l'armée partit sur trois routes : les troupes du camp d'Ambleteuse par Kassel, Lille, Namur, Luxembourg, Deux-Ponts, Mannheim; celles du camp de Boulogne par Saint-Omer, Douai, Cambrai, Mézières, Verdun, Metz, Spire; celles du camp de Montreuil par Arras, La Fère, Reims, Nancy, Saverne et Strasbourg. Du 21 au 24 septembre, l'armée tout entière pouvait donc se trouver sur le Rhin, entre Mannheim et Strasbourg. Seuls Berthier et Daru connaissaient les projets exacts de l'Empereur, qui avait écrit et fait dire que 30.000 hommes seulement étaient acheminés vers le fleuve.
Napoléon assista au départ de ses troupes qui s'ébranlèrent aux cris de "Vive l'Empereur". Il revint à Paris et se rendit, le 23 septembre, au Sénat, qui vota la levée de la conscription de 1806 et autorisa l'Empereur à prescrire l'organisation des gardes nationales par décrets impériaux. Napoléon, accompagné de sa femme et du maréchal Berthier, quitta la capitale le 24 septembre pour se rendre aux armées. L'Europe allait entendre "le bruit des lourds canons roulant vers Austerlitz".
Théâtre des opérations :
Les armées face à face :
Effectifs en présence :
Voilà le décor planté. Ce serait avec plaisir que je vous confierais le commandement de la Grande Armée, en commençant par les chefs nommés. N'hésitez pas à vous signaler !
La Grande Armée allait se heurter à une coalition puissante : dans le Nord, la Suède avait poursuivi ses armements à Stralsund et dans la Poméranie suédoise; la Russie concentrait deux armées, l'une en Pologne pour peser sur la Prusse et l'entraîner dans la guerre, l'autre en Galicie pour appuyer les armées autrichiennes; l'Autriche avait 75.000 hommes en Bavière, 25.000 en Tyrol et 100.000 en Italie; enfin, en Méditerrannée, les Russes se concentraient à Corfou, les Anglais à Malte et le royaume de Naples était prêt à appuyer les armées coalisées. Ainsi donc, les Alliés pouvaient attaquer sur quatre points : en Poméranie avec les troupes suédoises, russes et même anglaises; dans la vallée du Danube avec des contingents russes et autrichiens; en Lombardie avec des Autrichiens; dans le sud de l'Italie avec des Anglais, des Russes et des Napolitains.
Napoléon le savait, mais il ne considérait comme dangereuses que les attaques en Lombardie et le long du Danube. Franchissant la Forêt Noire et descendant le fleuve, l'Empereur eût repoussé les Autrichiens sur les Russes qui les eussent renforcés; il imagina donc de les tourner pour les anéantir, avant d'attaquer les Russes. Pendant ce temps, en Italie, Masséna avec 50.000 hommes fixerait l'Archiduc Charles et ses troupes sur l'Adige pendant un mois. Arrivé à Vienne, Napoléon attirerait sur lui les troupes autrichiennes d'Italie, qui seraient suivies de celles de Masséna. A la tête de 200.000 hommes, il pourrait porter des coups terribles à la Coalition. Enfin, dans le sud de l'Italie, le général Gouvion St-Cyr, avec 20.000 hommes, neutraliserait ses opposants.
Ce plan allait être exécuté avec autant de rapidité que de maîtrise. La Grande Armée était composée de 7 Corps : celui du Hanovre ( Bernadotte ), le 2ème ( Marmont ), le 3ème ( Davout ), le 4ème ( Soult ), le 5ème ( Lannes ), le 6ème ( Ney ), enfin le 7ème ( Augereau ) devait former la réserve. L'Empereur avait en outre constitué une réserve de cavalerie de 20.000 hommes confiée à Murat, tandis que la Garde comprenait 7.000 hommes d'élite et 24 pièces de canon parfaitement montées. L'armée possédait un total de 340 bouches à feu, et pouvait compter sur environ 30.000 alliés allemands, dont 22.000 Bavarois. A Boulogne resteraient 25.000 hommes, effectif suffisant pour empêcher toute tentative des Anglais.
Dès le 29 août, l'armée partit sur trois routes : les troupes du camp d'Ambleteuse par Kassel, Lille, Namur, Luxembourg, Deux-Ponts, Mannheim; celles du camp de Boulogne par Saint-Omer, Douai, Cambrai, Mézières, Verdun, Metz, Spire; celles du camp de Montreuil par Arras, La Fère, Reims, Nancy, Saverne et Strasbourg. Du 21 au 24 septembre, l'armée tout entière pouvait donc se trouver sur le Rhin, entre Mannheim et Strasbourg. Seuls Berthier et Daru connaissaient les projets exacts de l'Empereur, qui avait écrit et fait dire que 30.000 hommes seulement étaient acheminés vers le fleuve.
Napoléon assista au départ de ses troupes qui s'ébranlèrent aux cris de "Vive l'Empereur". Il revint à Paris et se rendit, le 23 septembre, au Sénat, qui vota la levée de la conscription de 1806 et autorisa l'Empereur à prescrire l'organisation des gardes nationales par décrets impériaux. Napoléon, accompagné de sa femme et du maréchal Berthier, quitta la capitale le 24 septembre pour se rendre aux armées. L'Europe allait entendre "le bruit des lourds canons roulant vers Austerlitz".
Théâtre des opérations :
Les armées face à face :
Effectifs en présence :
Voilà le décor planté. Ce serait avec plaisir que je vous confierais le commandement de la Grande Armée, en commençant par les chefs nommés. N'hésitez pas à vous signaler !