Le général Robert E. Lee, monté sur son fidèle Traveller, était particulièrement inquiet en ce milieu d'après-midi chaud et étouffant. La position qu'il avait choisie avait admirablement rempli son rôle, et le courage jamais démenti de ses braves soldats avait permis de repousser l'une après l'autre les offensives de son pusillanime adversaire, le jeune George B. McClellan. Mais sa dernière réserve, la division de RH Anderson, avait été consumée pour empêcher le IIème Corps de l'Union de déboucher du Chemin Sanglant et couper sa ligne en plein centre. Désormais, il pouvait observer les innombrables unités dont disposaient encore les Nordistes sur l'autre rive de l'Antietam Creek, et venait d'apprendre que les 12.000 hommes du IX Corps US avaient enfin franchi la rivière au Sud, menaçant sa faible aile droite, moins de 3000 hommes de la division DR Jones. Certes, les Sudistes avaient pris l'habitude de combattre avec de tels rapports de force défavorables, mais la division Jones disposait de trois brigades sur cinq dont les effectifs totaux étaient inférieurs de moitié à la dotation théorique d'un seul régiment ... avec des régiments de la taille d'une compagnie de 50 hommes, comment repousser la vague yankee ?
C'est alors que le général observa une longue colonne de fumée sur la route d'Harper's Ferry, son unique ligne de retraite vers la Virginie et un instant paniqué, dit :
Grouchy ? C'était Blücher ! Burnside ?!! C'était AP Hill !! ( petit hommage au poète !
). Trompé par les uniformes bleus des unités de tête, récupérés par les unités sudistes dans les stocks de la garnison désormais prisonnière, son aide de camp dissipa aussitôt ses craintes : "Ce sont bien des drapeaux confédérés et de la Virginie, mon Général ! Ce sont les troupes du général Hill !". Cette arrivée opportune pourrait fort bien décider de l'issue de cette journée, se dit Robert Lee en son for intérieur.
- Activation de la division Jones : on replie l'artillerie désorganisée et on se regroupe sur les positions défensives.
- Pour AP Hill : marche forcée pour renforcer la crête et se mettre en position de flanquement. ( en terme de jeu, pour refléter à la fois l'arrivée "juste à temps" et la confusion nordiste dûe aux uniformes, la première charge des unités de Hill ne peut pas subir de feu défensif nordiste. C'est une option décisive, qui doit être utilisée à bon escient ).
Enfin, le feu d'artillerie est totalement inefficace.