Laon, petit matin du 17 Mai 1940
La très fraîchement formée 4e Division Cuirassée aux ordres du colonel de Gaulle a reçu comme instructions de s’opposer aux allemands dans leur progression vers Paris, le temps que l’on puisse former une vraie ligne de défense sur l’Aisne. Les reconnaissances indiquent que les divisions blindées de Guderian ne prennent absolument pas la direction de Paris mais foncent vers la Somme. La situation est mure pour une contre-attaque sur leurs flancs étirés.
Les objectifs fixés sont de prendre l’important nœud de Montcornet ainsi que Saint-Pierremont ; les deux étant de l’autre côté de la Serre. La prise d’un de ces objectifs est vital pour la victoire. On a en tout et pour tout 1 journée devant nous, soit 8 petits tours. Il ne va pas falloir traîner sur des cibles intermédiaires.
La zone de combat : une plaine entre un canal et une rivière avec de nombreux petits villages
Forces en présence :
La division est très loin d’être complète. Elle est divisée en 2 demi-brigades :
- La 8e DB avec au total seulement 3 compagnies de chars R-35 (49 chars au total)
Les R-35 sont non seulement lents, mais surtout l’armement est totalement obsolète. 2 en hard, et 2 en soft… Cela va être dur d’infliger des pertes par tir direct. La valeur d’assaut et de défense sont en revanche correctes. Va falloir jouer là-dessus.
- La 6e DB est notre vraie force de combat : 1 bataillon de B1-bis au complet, et une compagnie autonome de chars D2 (11 D2 et 28 B1-Bis)
Le D2 est un bon char et il est tout à fait en mesure de rivaliser avec les PzII et III
Mais surtout regardez moi les caractéristiques du B1-bis ! Une défense remarquable, un hard très correct (puisque équivalent à la défense des Panzer), et un soft de folie qui en fait vraiment une artillerie sur chenille. Chaque point d’action de ces B1 vaut de l’or.
Vous le savez, ma doctrine c’est de concentrer les moyens. Le facteur limitant ici c’est la présence ou pas de ponts en métal pour passer la rivière. Il y en a 1 à l’Ouest de Saint-Pierremont, deux à Agnicourt, et 3 à Montcornet. Enfin la dernière possibilité c’est de passer à l’Est là où la rivière devient franchissable : l’axe Montloué-Soize. Ça me semble un gros détour et y a le risque d’une prise à revers depuis Rozoy.
On va avancer dans la plaine vers la Serre entre les deux objectifs, et sélectionner ensuite selon la position des allemands celui qui sera la cible prioritaire. Le but c’est de ne pas se commit immédiatement sur un axe d’attaque.