En ces temps-là ...
Le Komintern régnait sans partage sur toute l'URSS et les pays de l'Europe de l'Est. Son expansion avait été arrêtée à la frontière allemande sans engagement direct par l'Union Occidentale, au prix d'un réarmement considérable; la France et la Grande Bretagne faisant largement appel à leurs empires et dominions, l'Allemagne à sa puissance industrielle et à sa nombreuse population, disciplinée, bronzée et travailleuse.
Néanmoins, les dirigeants de l'Union comprennent rapidement qu'un tel statu quo ne peut s'éterniser. Un infect tabloïde britannique ayant inventé le terme de Phoney War, il n'est pas envisageable d'attendre que le Komintern déclenche les hostilités, comme il n'est pas possible de garder des armées entières sous les armes.
L'Union décide donc courageusement de frapper la première ...
En ces temps-là toujours, les USA n'ont pas un seul GI's en Europe: toute leur attention est consacrée à un fervent isolationnisme, à la mise en oeuvre de la doctrine de Monroe en Amérique du Sud, et à une garde vigilante contre un militarisme nippon grandissant.
Ils acceptent par contre toutes les commandes d'armement de l'Union selon le principe du Cash & Carry. Le Carry ne pose aucun souci, l'Atlantique étant vierge de tout submersible indésirable. Le Cash est plus délicat, et les pays de l'Union décident sagement de supprimer la limite de leur déficit budgétaire à 3% du PIB... Cet afflux de matériel US permet alors à plusieurs états de compléter leur équipement et de compenser les lacunes de leur propre industrie.
En ce 1er mai 1946, vous êtes donc le CenC de la plus belle et de la plus puissante force armée jamais rassemblée en Europe de l'Ouest. De le péninsule de Kola aux rives de la Mer Noire et aux montagnes du Caucase, vous disposez de nombreuses unités, bien entrainées, bien équipées et bien ravitaillées, et d'importants renforts viendront encore augmenter vos moyens, en provenance de toute l'Europe et des colonies et dominions associés.
Mais vous aurez à affronter la masse considérable des forces du Komintern, pesantes de chars et d'artillerie, et votre mission ne sera pas aisée. Même la prise de Moscou pourrait ne pas entrainer la fin des hostilités, et vous pourrait être conduit à mener vos forces loin vers l'Est et en Asie pour terminer la guerre.
En ces temps-là ... Dolfo était jeune encore , et se délectait de TOAW, de ses multiples scénarios, et de son fabuleux éditeur. L'idée d'un scénario "Western Union" provient en partie des Lancaster d'après-guerre de l'Aéronavale codés en "WU". Je voulais créer un scénario Ouest contre Est, mais sans les USA, une Union Occidentale unie me paraissant suffisante pour l'emporter sur un ennemi oriental (Néanmoins, aucune ressemblance avec une quelconque et pseudo "Europe de la défense" ...).
Je voulais aussi un scénario monstre, avec beaucoup de pions à pousser, ce qui constitue à mon humble avis un des meilleurs plaisirs du stratège en chambre. Chaque camp comptait près de 2000 unités, ce qui était le maximum de TOAW avant la version IV, pour laquelle j'ai sommairement adapté le scénario.
L'OOB occidental est un mélange de désignations d'unités de la 2ème guerre mondiale et d'unités modernes, avec quelques inventions de mon cru quand nécessaire. Les organisations des unités sont standardisées pour tous les pays.
L'OOB du Komintern est fictif, car je n'avais pas encore trouvé d'ordre de bataille complet satisfaisant du Pacte de Varsovie ou de l'Armée Rouge en 1944/45.
En terme d'effectifs, l'Union Occidentale bénéficie de la supériorité aérienne, et d'une suprématie navale totale (J'avais fait l'impasse sur les combats navals en TOAWIII étant donné la faiblesse de leur modélisation).
Ma "maîtrise" de l'éditeur de TOAW et de l'art de modifier un fichier .eqp étant à l'époque moyenne, l'OOB n'est pas aussi raffiné que je pourrais le faire actuellement.
Le scénario n'est prévu que pour être joué côté Western Union (l'IA n'est pas programmée) contre l'IA Komintern. J'ai volontairement renforcé le Komintern pour que le joueur occidental rencontre une opposition conséquente, et s'il était dirigé par un joueur humain, le Komintern rendrait la tâche de son adversaire sanglante.
L'Union reçoit un flot de renforts pendant une grande partie du scénario, en provenance de la mobilisation de ses états-membres, dominions et colonies. Certains sont de très haute tenue, et d'autres nettement moins: ils auront vocation à occuper les lignes pour donner le temps à d'autres formations de se refaire une santé.
Les pays de l'Est occupés par le Komintern recréront leurs armées à la libération de leur capitale et par event. Ces forces apparaitront à effectifs incomplets et il leur faudra du temps pour être pleinement opérationnelles.
Le Komintern subira des baisses de ses niveaux de moral, ravitaillement et remplacements en fonction de la perte de villes importantes et par event.
L'Union peut débarquer à volonté un peu partout et massivement. Les ports avec un point de ravitaillement sont écrits ainsi : *Nom de ville*.
L'Union dispose aussi de nombreuses unités de parachutistes et de forces spéciales, et de la capacité à les déposer en force derrière les lignes ennemies. Ne pas en abuser pour ne pas tuer trop vite la partie.
Il y a de puissantes formations d'hélicoptères dans Western Union 1946. Parce que j'en avais envie.
Le scénario débute le 1er mai 1946, sur des hexagones de 20 km, avec des tours d'une 1/2 semaine.
Ceci constitue ma première tentative d'AAR: vous excuserez par avance mon manque de maîtrise de cet exercice, de la taille des image, d'Imageshack, des fautes de frappes etc.