Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Elvis
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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par Elvis »

Excellent :ok:
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"-À mon avis, dans la guerre, il y a une chose attractive : c'est le défilé de la victoire. L'emmerdant, c'est tout ce qui se passe avant. Il faudrait toucher sa prime d'engagement et défiler tout de suite. Avant que ça se gâte…"
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griffon
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Message par griffon »

Plutôt oui ! et avec le Sud ce n'est pas facile :ko:
SOL INVICTVS

Au printemps, je vais quelquefois m'asseoir à la lisière d'un champ fleuri.
Lorsqu'une belle jeune fille m'apporte une coupe de vin , je ne pense guère à mon salut.
Si j'avais cette préoccupation, je vaudrais moins qu'un chien

Lure
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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par Lure »

Merci à tous les trois !

La suite arrivera bientôt. La bataille de Shiloh est jouée et c'est, je pense, à partir de ce point que les choses se corsent véritablement. Je n'ai encore jamais fini le jeu. J'avais simplement lancé une première partie test (déjà du côté des confédérés) et je m'étais arrêté après la bataille de Shiloh, que je n'avais d'ailleurs pas remportée ! Les engagements deviennent de plus en plus importants, l'infériorité numérique de plus en plus difficile à supporter.
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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par Elvis »

tu joues en quelle difficulté ?

J avais essayé en difficulté max, c était injouable avec le Sud... :ko:
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"-À mon avis, dans la guerre, il y a une chose attractive : c'est le défilé de la victoire. L'emmerdant, c'est tout ce qui se passe avant. Il faudrait toucher sa prime d'engagement et défiler tout de suite. Avant que ça se gâte…"
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Message par Lure »

Brigadier-Général, ce qui correspond au mode de difficulté normal. Je ne bénéficie donc d'aucun avantage particulier ni ne souffre d'aucun handicap.
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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par Lure »

Bataille de Shiloh

6 avril 1862

Le général de division Ulysses S. Grant a transporté son armée du Tennessee à Pittsburg Landing, sur la rive ouest du fleuve Tennessee. Grant attend l’arrivée du général de division Don Carlos Buell demain, qui le rejoindra avec l’armée de l’Ohio. Ensemble, ils marcheront sur Corinth à 35 kilomètres au sud-ouest, en plein territoire confédéré.
L’armée de l’Union a établi plusieurs campements au sud de Pittsburg Landing, elle ignore que nous allons effectuer une attaque surprise à l’aube. Notre but est de les vaincre et d’anéantir l’armée de Grant avant l’arrivée de Carlos Buell.

Je conduirai l’assaut avec mon premier corps, le deuxième du général Bragg et le corps de réserve du général Breckinridge. Notre objectif est de nous emparer de la position de Pittsburg Landing. D’après les rapports, celle-ci est fortifiée et il faut à tout prix que nous empêchions les tuniques bleues de se retirer derrière un ouvrage défensif. Grant peut compter sur quarante-cinq mille hommes. Dix mille de plus que moi. L’effet de surprise sera crucial pour l’emporter.

Dans la nuit du 5 au 6 avril 1862, je mets en place un plan avec les généraux Bragg et Breckinridge.
Le premier corps d’armée occupera le flanc gauche. Il donnera l’assaut le premier avec pour objectif la colline de Shiloh Church. Toutefois, plutôt que de lancer un assaut direct, j’envisage de contourner la position par l’est, en passant entre Shiloh Church et Spain Field avant de me rabattre sur mon objectif, coupant ainsi toute retraite à l’ennemi. Il est impératif que les tuniques bleues ne puissent pas rallier la position de Pittsburg Landing !
Au centre, le deuxième corps d’armée de Bragg fera face à Spain Field. D’après nos renseignements, les fédéraux se concentrent autour de ce point. Trop pour risquer un assaut frontal. L’essentiel des forces de Bragg rejoindra le corps de réserve de Breckinridge pour une attaque massive en direction de Larkin Bell Field. La manœuvre est similaire à celle envisagée sur Shiloh Church. Contourner les lignes adverses, les envelopper et les couper de Pittsburg Landing.

Au petit matin, j’aligne tout mon premier corps d’armée sur notre flanc gauche. Il se compose de trois divisions, soit un peu plus de dix mille hommes et vingt quatre canons. Sont présents tous les hommes que j’ai rassemblé depuis le début de cette campagne, y compris les quelques brigades d’infanterie qui formaient l’embryon de mon deuxième corps d’armée, jusqu’ici placé sous les ordres du Brigadier-Général Jackson. Ces dernières, que je rattache à ma troisième division, sont constituées pour l’essentiel de recrues sans expérience. C’est à ces hommes que je confierai la garde de mon centre et de mon flanc gauche. Ils ne joueront aucun rôle offensif dans l’attaque sur Shiloh Church. Mon assaut partira du flanc droit d'où il sera mené par les imposantes brigades de la deuxième division avec le soutien des vétérans de la première. Mon attaque sera si violente et si rapide que les fédéraux n’auront pas le loisir de contre attaquer en direction du centre ou du flanc gauche. C’est du moins ce que j’espère.

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6h30
Début des opérations, selon le plan établit.

6h37
Premier contact. Canfield, qui s’est porté en avant avec ses tirailleurs, me signale qu’il a repéré deux brigades légères ennemies. Sous le feu, elles se replient sans riposter. Notre avance se poursuit. Maintenant que nous sommes repérés, il n’est plus question de ralentir le pas.

7h00
La deuxième division approche d’un campement ennemi. A en juger par les mouvements de troupes, on peut compter sur une brigade d’infanterie d’environ mille six-cents hommes. Sherer, Hampton et Nicholas déploient leurs hommes et se prépare à l’assaut. Tout ira très vite. La deuxième division au grand complet, soit prêt de six mille hommes, soutenus par une batterie de douze canons, s’apprête à monter à l’assaut depuis les bois qui bordent le camp.

7h17
La défense ennemie paraît se renforcer autour du bivouac. Percer ne sera peut-être pas aussi aisé que je le pensais.
Sur mon flanc gauche, je fais donner l’ordre aux hommes de la troisième division d’avancer tant qu’ils ne rencontrent pas de résistance.

7h18
L’ennemi abandonne ses positions et se replie en direction de Shiloh Church. Il envisage certainement de former une ligne défensive de l’autre côté de la petite rivière pour m’en interdire le franchissement.
J’ordonne à la brigade de Sherer de prendre position entre les tentes.

7h22
Une contre-attaque est lancée depuis la forêt, sur mon flanc droit et une violente mêlée s’engage dans les bois, à l’est du campement. Les hommes de Nicholas sont aux prises avec un ennemi supérieur en nombre mais manifestement mal entraîné. La brigade Hampton se positionne de manière à soutenir Nicholas.
Sherer avance sur le campement d’où il repousse les derniers tirailleurs laissés en arrière pour couvrir la retraite des troupes du nord.

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7h25
Le lieutenant-colonel Nicholas est blessé mais l’ennemi est repoussé. Une charge de cavalerie m’empêche de pourchasser les fuyards et met à mal le moral de mes hommes, déjà durement éprouvés par la perte de leur officier. Courage messieurs, notre affaire est loin d’être terminée !

7h40
La situation n’a guère évolué. Sherer occupe désormais le campement des tuniques bleues d’où il combat une brigade d’infanterie ennemie stationnée dans un corps de ferme, de l’autre côté de la rivière. Une nouvelle charge de cavalerie est repoussée par la brigade Hampton. Sur la droite, la brigade Nicholas me signale que le flanc gauche de l’ennemi n’est tenu que par une brigade d’infanterie, la même qui tentait, quelques minutes plus tôt, une attaque sur mes lignes. Il semble y avoir une faille dans le dispositif ennemi de ce côté. La brigade Kemper, jusque là gardée en réserve, est dépêché à droite afin d’appuyer les hommes de Nicholas.
Le temps joue contre moi. Il faut attaquer fort et vite.

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7h48
Une batterie d’artillerie ennemie, stationnée au nord-ouest de Shiloh Church, débute un tir de barrage en direction de la brigade Cutler qui tient mon centre. Celle-ci, constituée de vétérans de la première division et bien que déjà au feu face à une brigade fédérale, occupe une position très à couvert et garde bon moral. En outre, Cutler reçoit l’appui des tirailleurs de Burnham de la deuxième division ainsi que des cent-cinquante de Dearing.
A gauche, les brigades Butler et Wallace de la troisième division pourraient franchir la rivière mais cela pousserait l’ennemi à amorcer un mouvement de repli vers le nord-est, en direction de Pittsburg Landing et c’est précisément ce que je tiens à éviter. Il est probable également que les hommes de la troisième division se fassent massacrer par une contre-attaque rapide s’ils tentent de passer la rivière…
L’assaut aura bien lieu sur ma droite, dès que Kemper sera en position.

7h52
Le flanc gauche de mon adversaire semble totalement dégarni et je décide de faire passer le ruisseau aux hommes de Nicholas. Ceux de Kemper suivront dès que possible. Hampton, Sherer et Canfield font feu de tous bois sur la brigade de nordistes qui occupent le corps de ferme, de l’autre côté du cours d’eau. Tous mes canons pointent également dans cette direction. Nous verrons bien combien de temps les officiers de l’Union considéreront cette position comme tenable !

8h00
Sous la concentration du feu, les tuniques bleues abandonnent la ferme et se replient, non sans subir de terribles pertes. Immédiatement, j’ordonne à Sherer de passer la rivière et d’occuper la position. Sur ma droite, la brigade Nicholas me confirme qu’elle a le champ libre. J’ordonne qu’un groupe de tirailleurs se détache de la brigade et se porte en reconnaissance vers le nord. Kemper s’apprête à passer la rivière à son tour, de même qu’Hampton. La batterie d’artillerie de Sanders se rapproche également du front tandis que les tirailleurs de Canfield portent maintenant assistance à mon centre, toujours tenu par les hommes de Cutler.

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8h09
Une division d’infanterie commandée par McClernand arrive depuis Pittsburg Landing pour renforcer la position des nordistes autour de Shiloh Church. Mon avancée sur sa gauche menace déjà cette colonne de secours qui aura du mal à se mettre en ordre de bataille. Toutefois, ces renforts risquent de mettre à mal mon plan initial. Il deviendra difficilement envisageable de couper toute retraite à l’ennemi si celui-ci parvient à déployer plusieurs brigades d’infanterie pour couvrir une éventuelle retraite…

8h12
Le centre ennemi plie et reflue. J’ordonne aux hommes de Cutler, Burnham et Canfield de franchir la rivière.
Les fédéraux tentent de reprendre la ferme mais celle-ci, déjà aux mains de Sherer, leur est désormais interdite. L’attaque est repoussée sans peine grâce au soutien de la brigade Hampton.
A gauche, j’ordonne à la troisième division de passer la rivière. La colonne de secours complique grandement les choses mais je n’abandonne pas pour autant mon plan initial. J’espère simplement couler l’ennemi avec une attaque sur son flanc droit et l’empêcher ainsi de se replier en bon ordre vers Pittsburg Landing.
Le train d’artillerie de Sanders passe la rivière.

8h17
Un groupe de tirailleurs, détachés de la brigade Wallace, rencontre l’ennemi lors du franchissement de la rivière. J’ordonne le repli tandis que le reste de la brigade tente de lui porter secours.

8h21
Mon flanc droit est menacé par une attaque de cavalerie menée au travers des bois.

8h27
L’église de Shiloh n’est plus défendue. Sous le feu nourri de mes brigades, les derniers éléments ennemis présents dans les parages se retirent au nord.

8h30
Shiloh Church est entre nos mains.

8h35
L’ennemi lance une offensive massive pour tenter de reprendre l’église et, dans le même temps, en direction de mon flanc gauche. Je riposte en attaquant à l’est. Je suis certain que McClernand a engagé bien trop d’hommes dans sa contre-attaque pour tenir encore solidement son flanc gauche. Coûte que coûte, je cherche à appliquer mon plan initial et à couper la route de Pittsburg Landing à l’ennemi.

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8h42
Sous la pression, mon centre flanche et Sherer, après avoir été engagé à la baïonnette par deux brigades d’infanterie fédérales au grand complet, cède du terrain. Il est immédiatement remplacé par Cutler et ses hommes.

8h43
Toute retraite est désormais interdite à l’ennemi. L’offensive des brigades Kemper et Nicholas, soutenues par les tirailleurs de Canfield, est un succès total. Hampton se porte maintenant au centre.

8h47
Cutler est repoussé à son tour. L’ennemi concentre toutes ses forces au centre. Je dois refermer mon aile droite sur lui au plus vite.

8h50
Je reçois les premiers rapports détaillés de Bragg et Breckinridge sur l’état de notre attaque vers Spain Field et Larkin Bell Field.
A 7h40 Les seize mille hommes du deuxième corps d’armée du général Bragg s’avancent sur le champ de bataille. Selon le plan, Bragg dispose quelques brigades face à Spain Field tandis que le gros des forces se dirige vers Larkin Bell Field, sur le flanc gauche de l’ennemi pour contourner ses lignes.
A 7h45, ils sont repérés et pris pour cible par les canons ennemis.

7h43
La cavalerie de l’officier Jenkins sécurise notre flanc droit sans rencontrer d’opposition.

8h01
Nos troupes, toujours en mouvement, établissent le contact avec l’ennemi. Les rangs sont formés dans la précipitation, à temps pour repousser un premier assaut de cavalerie.

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8h08
Le corps de réserve, mené par le général Breckinridge, rejoint le champ de bataille avec environ sept mille huit-cents hommes. Ils marchent vers Larkin Bell Field.

8h20
Les derniers éléments du corps de réserve, soit trois brigades d’artillerie, sont engagés dans la bataille sous les ordres de Breckinridge.

8h28
L’ennemi, passé les premiers accrochages, ne se montrent guère. Je lance des opérations de reconnaissance en direction de Spain Field avec un groupe de tirailleurs et vers Larkin Bell Field avec la cavalerie de Jenkins.

8h32
Jenkins a passé la rivière sans encombre. Il occupe maintenant les bois à l’est de Larkin Bell Field. L’infanterie avance à sa suite.
Du côté de Spain Field, les tuniques bleues se sont regroupées en masse. Bragg retire prudemment ses éclaireurs.

8h55
Devant l’absence totale de résistance du côté de Larkin Bell Field, il est décidé de remonter autant que possible vers le nord avec l’infanterie du corps de réserve. Tout se passe selon le plan. Bientôt les hommes seront en position d’envelopper Spain Field.

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9h11
L’ennemi fait mouvement vers l’est pour défendre Larkin Bell Field. Dès qu’il sera suffisamment engagé de ce côté, Bragg fera avancer son centre pour prendre l’ennemi en tenaille.
En retrait de Larkin Bell Field, une imposante batterie d’artillerie tient nos troupes en respect. Il est envisagé un temps de lancer un assaut de cavalerie pour faire taire les canons mais la chose, jugée trop risquée, est abandonnée.

9h13
L’ordre est donné aux trois brigades qui composent le centre de se mettre en marche. Dans le même temps, deux brigades supplémentaires, jusque-là gardées en réserve, sont lancées sur le flanc droit de l’ennemi pour conforter notre position de ce côté-là. Toutefois, ce mouvement menaçant d’affaiblir la charnière entre notre centre et notre aile droite, deux brigades d’artillerie se déplacent afin de couvrir au mieux ce secteur.

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9h18
Les fédéraux lancent une attaque sur le flanc gauche de Bragg. C’est son point faible mais il devrait tenir bon.

9h21
Il a tenu ! A l’est, Larkin Bell Field est maintenant entre nos mains.

9h37
Bragg fait donner l’ordre de charger à la baïonnette au centre et à travers bois. L’ennemi bat en retraite, nous cédant une position favorable. A droite, le corps de réserve poursuit son avance.

9h43
Le centre ennemi cède. Bragg pousse son avantage et déclenche un large assaut depuis le flanc droit. La cavalerie de Jenkins qui s’est glissée derrière les lignes ennemies, fond sur les canons de l’ennemi.
La gauche de Bragg menace de céder sous les attaques répétées des troupes de l’Union. Bragg y coordonne la défense personnellement. Il ordonne d’assaillir sans relâche le centre et la gauche de l’ennemi pour soulager la pression sur la partie la plus faible de son dispositif.
Dans l’ensemble les choses se déroulent selon le plan. A Shiloh Church, mon premier corps d’armée a parfaitement rempli sa mission et l’ennemi est coupé de ses arrières tandis qu’autour de Spain Field et Larkin Bell Field, les choses semblent prendre une direction similaire.

12h13
Le général Grant en personne est aperçu dans les parages de Shiloh Church. Est-il venu assister à la débâcle de ses troupes en personne ? A moins qu’il ne soit à la tête d’une colonne de secours ?

12h21
Grant, qui ne semble accompagné d’aucun renfort, ne peut qu’être spectateur du drame qui se joue sous ses yeux, alors que mes hommes écrasent les forces fédérales que la panique commence à gagner.

12h50
Les tuniques bleues résistent avec l’énergie du désespoir mais leurs effectifs fondent comme neige au soleil. On m’annonce que le colonel Hexamer, qui commande à la deuxième division, a été blessé. Il est porté en lieu sûr.
La situation étant plus ou moins sous contrôle ici, je me porte vers les positions des généraux Bragg et Breckinridge.

13h06
L’ennemi tente de se retirer vers Hornet’s Nest pour y établir une nouvelle ligne de défense. Il a peu de chance d’y parvenir. Notre avance sur son flanc gauche est telle que nos hommes pourraient bien atteindre cette position avant les nordistes.

13h17
A l’ouest, une colonne de fuyard quitte Spain Field pour tenter de rallier Hornet’s Nest tandis qu’à l’ouest, en parallèle, plusieurs brigades confédérées avancent pour s’emparer de la position et couper l’ennemi de ses arrières.

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13h37
Une brigade d’infanterie ennemie, très affaiblie, est parvenue à rallier le bois au nord d’Hornet’s Nest où elle subit un siège en règle. Les cavaliers de Jenkins sont lancés sur ses arrières.

13h54
Les combats se poursuivent. Devant la résistance des fédéraux à Hornet’s Nest, Breckinridge, qui est en charge du secteur, ordonne qu’on les déloge à la baïonnette.

13h59
La position est à nous et la nasse menace maintenant de se refermer sur Spain Field.

14h19
La voie vers Pittsburg Landing est ouverte. Plutôt que de lancer toutes nos forces sur le camp de Spain Field, il est décidé de tenter de monter un assaut sur Pittsburg Landing afin d’anéantir tout espoir de victoire pour Grant. Il faudra s’assurer qu’aucune des brigades ennemies ne puissent se replier derrière les fortifications, il faudra donc fixer les fédéraux autour de Shiloh Church, à gauche et, au centre, entre Spain Field et Hornet’s Nest. Dans le même temps, nous devrons parvenir à dégager suffisamment d’hommes pour monter un assaut sur la position de Pittsburg Landing.
Dans l’état actuelle des choses, il m’est impossible de prélever des hommes sur le premier corps d’armée. La situation à Shiloh Church, bien que largement en notre faveur, ne m’autorise pas à affaiblir mon dispositif. C’est donc le corps de réserve de Breckinridge qui sera mis à contribution. Ordre est donné à deux brigades d’infanterie de quitter les alentours de Hornet’s Nest pour marcher vers le nord.

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14h27
Une troisième brigade d’infanterie est envoyée vers Pittsburg Landing, également prélevée sur mon flanc droit. La position s’en retrouve affaiblie mais celle de l’ennemie n’est guère meilleure. Il faudra tenir, grâce à l’artillerie notamment.

14h35
La situation sur Shiloh Church est bonne. Je pourrai sans doute me permettre de détourner une brigade de ce secteur mais je préfère ne prendre aucun risque. C’est lorsque l’animal est acculé qu’il mord.

14h27
Ma première brigade d’infanterie arrive à portée de Pittsburg Landing. On me rapporte que la position est tenue au centre par deux brigades d’artillerie et, à gauche, par environ huit-cents hommes. Je reconnais là l’unique brigade ayant réussi à rallier Hornet’s Nest avant de fuir plus au nord. J’attend de disposer de plus d’hommes avant de monter à l’assaut des palissades.

14h50
A Shiloh Church, Sherer a lancé une charge décisive sur l’ennemi. Il me faut emporter la décision aussi vite que possible sur ce front.
L’attaque est déclenchée sur Pittsburg Landing.

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14h55
Pittsburg Landing est entre nos mains. Restent à nettoyer les dernières poches de résistance.

15h17
La situation de l’ennemi à Shiloh Church est dramatique. Les dernières forces de Grant sont acculées à la rivière. Je prélève un millier d’hommes dans le secteur pour les faire remonter vers le nord, afin de renforcer mon emprise sur Pittsburg Landing.
Entre Spain Field et Hornet’s Nest, la situation n’évolue guère. Des milliers d’hommes y combattent toujours avec acharnement sans qu’aucune des parties ne paraisse en position d’emporter les combats. Le couvert offert par les forêts très denses limite les pertes des deux côtés.

15h18
Ma cavalerie, en maraude sur les arrières de l’ennemi, s’empare d’un chariot de munition. C’est une bonne nouvelle car les cartouches viennent à manquer.

15h41
Rien de nouveau. La bataille autour de Shiloh Church tourne à la boucherie.
Les cavaliers de Jenkins se sont emparés d’un nouveau convoi de ravitaillement mais il s’avère que les caisses de munitions qu’il conserve ont déjà été vidées.

16h00
Tout sera bientôt terminé à Shiloh Church. Deux brigades d’infanterie quittent les lieux pour se lancer en direction de Spain Field et Hornet’s Nest dans l’espoir de prendre l’ennemi à revers. D’autres suivront bientôt.

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16h01
Des renforts arrivent par le nord. Nul doute qu’il s’agisse des dernières réserves de Grant. Je manœuvre pour les accueillir.

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16h17
Mes troupes aux alentours de Hornet’s Nest perdent du terrain. Les combats ont trop duré et, alors que j’affaiblissais ce secteur pour me porter sur Pittsburg Landing, l’ennemi a prélevé autant d’homme que possible sur ses positions de Spain Field pour rompre l’encerclement au niveau d’Hornet’s Nest. Il est sur le point d’y parvenir.

16h36
Les réserves de Grant sont plus larges que ce à quoi je m’attendais. La situation sur Pittsburg Landing évolue vite, et mal.

16h40
Je détache autant d’homme que possible en direction de Pittsburg Landing mais les troupes, exténuées par des heures de combats, avancent lentement.

16h56
L’ennemi tente de forcer le passage de Hornet’s Nest. Je n’ai qu’une brigade qui tienne encore la position face aux cinq qu’alignent les fédéraux. Des renforts arrivent sur leurs arrières.

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17h10
Le dispositif ennemi sur Spain Field, trop affaibli, finit par se rompre. Nos hommes sont maintenant libres d’avancer sur Hornet’s Nest pour prendre l’ennemi à revers.

17h20
Alors que les unités confédérées convergent vers Pittsburg Landing, Grant retire ses troupes ! Le terrain est à nous ! C’est une magnifique victoire que nous venons de remporter et l’histoire s’en souviendra. Espérons qu’elle se souviendra aussi des douze mille gris et des vingt-deux mille bleus qui gisent autour de Pittsburg Landing…

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Je déroule ici le rapport des pertes infligées et subies par mon premier corps d’armée :
Sherer : 1977 tués pour 803 pertes
Hampton : 1640 tués pour 248 pertes
Kemper : 1444 tués pour 125 pertes
Nicholas : 1415 tués pour 985 pertes
Cutler : 1357 tués pour 475 pertes
Dearing : 763 tués pour 7 pertes
Burnham : 722 tués pour 204 pertes
Wallace : 651 tués pour 396 pertes
Smyth : 461 tués pour 3 pertes
Sanders : 447 tués pour 1 pertes
Canfield : 405 tués pour 182 pertes
Butler : 376 tués pour 734 pertes

La deuxième division (Sherer, Hampton, Nicholas et Smyth) s’est particulièrement bien comportée. Il en va de même des vétérans de Kemper (la brigade ne compte que mille hommes, contre le double pour les brigades de la deuxième division). D’une manière général mes tirailleurs (Canfield et Burnham, cinq cents hommes chacun) se montrent plutôt efficaces, mention spéciale pour Dearing dont la brigade ne compte que cent-cinquante hommes (armés, il est vrai, des meilleures armes que j’ai pu me procurer).
Quant au deux brigades de la troisième division, celles des officiers Wallace et Butler, elles auront essuyé de terribles pertes. Les survivants seront marqués à jamais par cette journée qui, rappelons-le, constitua leur baptême du feu.
Récompense de notre victoire, Richmond m’octroie cent cinquante mille dollars et treize mille hommes supplémentaires. On place également sous mon commandement le brigadier de division Jackson ainsi que trois cents cavaliers d’élite commandé par le colonel Forest. Je les rattache à la première division.

Plusieurs mois se sont écoulés depuis la bataille de Shiloh Church. Assez pour regarnir les rangs et former de nouvelles troupes. Le lieutenant-colonel Sweitzer, remit de ses blessures, reprend le commandement de la deuxième brigade d’infanterie de la première division. Le général de division Cutler, ainsi remplacé, se voit confier la charge de la deuxième division, ce qui correspond davantage à son grade. Il remplace à ce poste le colonel Hexamer, blessé à Shiloh Church.
Les brigades Kemper et Sweitzer sont portés de mille à mille cinq cents hommes, tous armés de fusil Lorenz. Je limite volontairement la taille de mes deux meilleures brigades afin de faciliter l’acquisition de meilleurs matériels et de les rendre plus manœuvrables sur le champ de bataille.
La brigade de cavalerie du colonel Forest est portée, elle, à cinq cents hommes, tous des vétérans, armés de la carabine Enfield P.1861.
La brigade d’artillerie de la première division reçoit enfin de canons napoléons, ainsi que je le réclamais depuis longtemps.
Les rangs de la deuxième division sont reformés, essentiellement avec des vétérans. Le colonel Nicholas, de la troisième brigade, toujours en convalescence, est remplacé par le colonel Marshall, tout juste rétablit. Les cent cinquante de Dearing sont affectés à la deuxième division et voient leur effectif doublé.

Former et équiper les deux première division m’aura coûté extrêmement cher. La troisième division est renforcée avec de nouvelles recrues afin de limiter les coûts.
A ce stade, il me reste tout juste trente trois mille dollars et quinze mille hommes de réserve. J’use de ma réputation pour obtenir l’envoi d’une cargaison de sept cent cinquante fusils Fayetteville. Pas assez pour une brigade mais c’est un bon début.

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Modifié en dernier par Lure le jeu. janv. 18, 2018 3:42 pm, modifié 2 fois.
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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par griffon »

Lure a écrit : C’est une magnifique victoire que nous venons de remporter et l’histoire s’en souviendra. Espérons qu’elle se souviendra aussi des douze mille gris et des vingt deux mille bleues qui gisent autour de Pittsburg Landing…
:shock: :ko:
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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par Emp_Palpatine »

AAR de qualité, impressionnant et prenant.
Bravo!
Vous pensez tous que César est un con? Vous pensez que le consul et son conseiller sont des cons? Que la police et l'armée sont des cons? Et vous pensez qu'y vous prennent pour des cons? Et vous avez raison, mais eux aussi! Parce que depuis le temps qu'y vous prennent pour des cons, avouez que vous êtes vraiment des cons. Alors puisqu'on est tous des cons et moi le premier, on va pas se battre.
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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par Lure »

Merci Palpatine !

Merci griffon, de mettre en évidence par ta citation, une des nombreuses fautes qui émaillent mes textes ! Je corrige de ce pas !
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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par griffon »

Lure a écrit :Merci Palpatine !

Merci griffon, de mettre en évidence par ta citation, une des nombreuses fautes qui émaillent mes textes ! Je corrige de ce pas !

C'était pas ce que je voulais mettre en évidence ! ;) c'était l'ampleur de la bataille ! :shock:
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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

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Je l'avais bien compris, c'était d'une pierre deux coup pour toi !
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Message par Lure »

Première bataille de Winchester



25 mai 1862

Nous avons décidé de lancer l’offensive sur les forces de l’Union dans la vallée de Shenandoah, les empêchant ainsi d’intensifier leur attaque sur Richmond. Nous devons adopter une stratégie audacieuse et nous déplacer de manière rapide et imprévisible à travers la vallée. Vous aller donc utiliser une force moindre et flexible. Le reste de votre armée prendra position en périphérie de notre capitale.

Le général de division Nathaniel P. Banks, commandant de l’Union du département de la Shenandoah, tente de réorganiser son armée à Winchester et de défendre la ville. Agissez rapidement et attaquez la force de l’Union.

Pour mener à bien cette mission, Richmond ne me permet de mobiliser que huit de mes treize brigades. Je décide donc de déployer la première division au complet, soit les deux brigades d’infanterie de Kemper et Sweitzer, la brigade d’artillerie de Sanders, les tirailleurs de Canfield et les cinq cents cavaliers du colonel Forest. Ils seront appuyés par quelques éléments de la deuxième division, à savoir les brigades d’infanterie de Sherer et Hampton ainsi que les trois cents de Dearing.

Le nord de Winchester est particulièrement vallonné. Le relief devrait couvrir notre approche. La ville est bordée au nord et à l’ouest par de petites forêts qui constitueraient d’excellents points d’appuis en prévision d’une attaque, toutefois, il est à craindre que l’ennemi ne nous y attende déjà. L’en déloger serait sans doute excessivement long et difficile. J’envisage donc une attaque rapide et brutale par le nord. Les hommes de la première division mèneront l’assaut sans se soucier des bois. Leur flanc sera gardé par la deuxième division et la cavalerie.
D’après nos renseignements, nous devrions bénéficier de l’effet de surprise ainsi que de l’avantage du nombre, fait assez rare pour être souligné.
Nous partons à l’aube.

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5h00
Un groupe de tirailleurs ennemi repère notre avancée. Ils se replient aux premiers coups de feu.

5h13
Les collines au nord de la ville grouillent de troupes légères de l’Union et, si elles ne m’opposent guère de résistance, leur harcèlement perpétuel ralenti mon avance, fatigue les hommes et entame leur moral. Cela permet en outre à l’ennemi de gagner du temps pour préparer ses défenses.

5h09
Sur le flanc droit, Forest repère une brigade de cavalerie ennemie qui tente de se dissimuler dans les bois. La reconnaissance n’avait pas fait état de cavaliers dans les rangs fédéraux…

5h19
Le combats dans les collines se poursuivent. J’ai déjà perdu près d’une cinquantaine d’hommes dans ses escarmouches et je décide de faire mettre les canons de Sanders en batterie. Espérons que cela suffise à dissuader les tirailleurs ennemis de se montrer trop…héroïques.

5h28
Notre avance sur Winchester continue. On me rapporte avoir vu le général Banks supervisant la manœuvre aux abords nord-ouest de la ville. Il ne fait aucun doute que ses hommes nous attendent dans les bois.
Forest engage le combat avec les cavaliers ennemis.

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5h30
Je refuse de me lancer à l’assaut des bois. Je déporte mon dispositif vers l’est, comme prévu initialement. Les trois cents de Dearing couvrent le flanc gauche, viennent ensuite les brigades Kemper et Sweitzer qui marcheront directement sur Winchester. Sherer se positionne face au bois nord, hors porté des tirs, Hampton fait de même face au bois nord-ouest. Canfield et ses tirailleurs font la jonction entre mon aile gauche et mon centre, aux côtés des canons de Sanders. Avec eux, le ravitaillement.

5h32
Sweitzer, alors qu’il approche des abords de la ville, est violemment pris à partie par l’artillerie ennemie. Avec un rare sang-froid, il fait placer ses hommes à l’abri qu’une petite élévation de terrain puis, les canons déchargés, il fait avancer ses hommes à portée de fusil. Avec discipline, les hommes tiennent le rang à quelques dizaines de mètres seulement des bouches à feu du nord autour desquels les servants s’activent. Les hommes de Sweitzer sont les plus rapides. Les artilleurs prennent la fuite.

5h40
Quelques tirailleurs ennemis prennent rapidement position pour tenter de ralentir mon avance et Banks vient se rendre compte de la situation par lui-même.

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5h43
Une brigade de cavalerie lance une attaque surprise sur mes arrières ! Enfer. D’où déboulent-ils comme cela ?! Le ravitaillement est menacé, mes canons également. Canfield fait volte-face et commande le tir mais cela ne suffit pas à briser l’élan ennemi.

5h50
La cavalerie fédérale mène plusieurs charges consécutives et mes tirailleurs sont impuissants. Le lieutenant-colonel Sanders est tué. Seule l’intervention de la brigade Sherer permet de rétablir la situation. Les quelques cavaliers survivants parviennent néanmoins à se retirer vers leurs lignes.

5h57
Sur mon flanc droit, Forest est toujours occupé par la cavalerie ennemie qui refuse le combat et se dérobe sans cesse. L’affaire est compréhensible. Les cavaliers de Forest comptent parmi les plus expérimentés qu’ils m’aient été donnés de voir.
Kemper et Dearing sont maintenant tout proche des faubourgs de Winchester. Face à eux, les derniers canons de l’ennemi tentent de les tenir à distance.

6h02
Face au danger que représentent les hommes de Kemper, Banks décide d’abandonner les bois pour se rabattre vers l’est. Sweitzer se rapproche pour soutenir Kemper qui, lui, cède un peu de terrain. Sherer et Hampton qui menaçaient les bois, commencent leur avance maintenant que l’ennemi déserte ses positions avantageuses.

6h09
Une brigade ennemie, sortie des bois nord, fait maintenant face à celle de Sweitzer. Les deux lignes sont quasiment au contact l’une de l’autre. Les balles trouveront leurs cibles. Je me tiens juste à l’arrière de mes hommes et, de ma position, j’entends le colonel Sweitzer commander la manœuvre. La voix est claire, les ordres précis. Les gris tirent les premiers. La ligne adverse vacille, se redresse, tire… L’ennemi compte dans ses rangs plusieurs centaines d’hommes de plus que Sweitzer, mais il ne tient pas le feu. Les tuniques bleues ne peuvent soutenir longtemps le feu roulant, implacable, que déversent sur elles les vétérans de Sweitzer.
Dans la panique, les fédéraux fuient vers le nord, se faufilent dans le vide entre Sweitzer et Canfield et finissent sur mes arrières. Pour l’heure, ils sont en fuite, mais ils pourraient revenir. Je commande à Canfield de les suivre et de les harceler.

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6h23
Kemper, qui occupe maintenant la périphérie de la ville, essuie une charge. Les trois cents de Dearing, déjà en position dans les rues voisines, le soutiennent tant bien que mal mais leurs longs fusils ne sont guère adaptés aux combats urbains.

6h28
Ce sont maintenant deux brigades qui assaillent Kemper et ses hommes à la baïonnette. Sweitzer arrive.

6h30
Sous la pression, Kemper se replie avec ses hommes. Pour le soulager, je déclenche un assaut sur les bois nord qui tombent rapidement entre mes mains. Hampton et Sherer ne perdent pas de temps et poursuivent leur avancée sur la ville où se sont repliés les nordistes.

6h36
J’apprends que le brigadier général Dearing est mort au combat…

6h46
Les brigades Hampton et Sherer pénètrent au pas de charge dans Winchester. Forest, qui pourchasse toujours la cavalerie ennemie, rapplique depuis l’ouest pour soutenir l’assaut.
Sweitzer a dû tourner les talons pour soutenir Canfield, incapable d’empêcher la brigade ennemie en déroute se reformer les rangs. La brigade de Kemper, bien que durement éprouvée par les combats, s’apprêtent à s’enfoncer dans la ville.

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6h57
Les hommes d’Hampton flanchent et se retire. La position de Sherer s’en retrouve compromise et je crains qu’une solide contre-attaque me rejette hors de la ville.

7h00
Manifestement, Banks ne dispose plus de réserves suffisantes pour monter un assaut. La plus grande partie de la ville est maintenant sous le contrôle des troupes confédérées mais la situation reste délicate.

7h30
L’ennemi, à bout de forces, abandonne le combat et la ville. C’est une victoire mais elle me laisse un goût amer en bouche. Trop de morts parmi au sein de la première division… Sans compter les officiers Sanders et Dearing qui seront difficilement remplaçables. Je ne peux que pester contre les informations envoyées par Richmond et selon lesquelles nous aurions l’avantage du nombre et de la surprise… Banks ne devaient pouvoir compter que sur quatre brigades d’infanterie et quelques canons ! Au lieu de cela, notre progression au travers des collines fut un calvaire, couronné par une charge de cavalerie sur nos arrières ! Merde.

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Ce ne sont certainement pas les soixante mille dollars et les quatre mille hommes supplémentaires que Richmond met à ma disposition qui suffiront à combler mes pertes…
La capitaine Cabell, qui a déjà servi à ce poste par le passé, remplace le défunt lieutenant-colonel Sanders. Dearing lui, sera remplacé par le colonel Hardin. Toutefois, en hommage à celui que les a conduit avec intelligence depuis leur formation, les trois cents de Dearing conserveront son nom.
Toutes les brigades voient leurs effectifs rétablis, avec des troupes entraînées pour la première division et des bleus pour les autres.
Il ne me reste guère que vingt-six mille dollars et dix-huit mille hommes de réserves. J’espère que cela en valait la peine, bien que je peine à m’en convaincre.
Modifié en dernier par Lure le jeu. janv. 18, 2018 3:49 pm, modifié 1 fois.
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Bataille de Cross Keys

8 juin 1862

L’Union continue d’envoyer plus de troupes pour contrer nos déplacements dans la vallée de Shenandoah. Notre poste de signalisation de Massanutten en charge de la surveillance de l’Union a rapporté la présence de deux colonnes de l’Union convergeant vers votre position, sous les ordres du général Frémont.

Les troupes de l’Union marchent sur Valley Pike. Nous les arrêterons à Cross Keys, lorsqu’ils tenteront de passer la rivière de Mill Creek. La position, qui n’est pas mauvaise, se divise entre deux secteurs : Mill Creek nord et Mill Creek sud. Au nord, l’ennemi devra passer une clairière, puis un petit bois peu profond avant de s’engager dans la rivière. De l’autre côté de la rivière s’étend un beau bois, dense, où je placerai mes hommes de sorte à ce qu’ils puissent tirer dès que l’ennemi aura les pieds dans l’eau.
Au sud, la rivière s’élargit et gagne en profondeur, interdisant son franchissement autrement que par les gués ou le pont de pierre. Le cours d’eau passé, les fédéraux devront s’avancer dans de larges champs, très à découverts, avant d’atteindre la forêt où seront positionnées une partie de mes troupes.
Le gros de l’assaut visera certainement Mill Creek nord dont l’approche est couverte par les arbres et où le franchissement de la rivière est plus aisé.

Au nord, sur mon flanc gauche, je disposerai les tirailleurs de Canfield pour prévenir toute tentative de contournement. Dans les bois prendront position les brigades d’Hampton et Sherer ainsi que les canons de Cabell. La brigade de Marshall restera en réserve.
Au sud, je compte mettre en place un dispositif plus léger composé des tirailleurs de Burnham et des trois cents de Dearing dont les fusils à longue portée pourront couvrir les champs et la rivière depuis les bois. Ils pourront également compter sur l’appui de la brigade de Sweitzer en cas de coup dur ainsi que sur la batterie d’artillerie de Smyth.
La brigade de Kemper sera placée en réserve, entre les positions nord et sud, d’où elle pourra intervenir là ou le besoin s’en fera sentir.

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5h00
Les hommes prennent position selon le plan.

5h18
Tout est en place. Je veille à ce que chaque brigade soit à couvert et à bonne portée de la rivière où il faudra fixer l’ennemi. Des ordres sont donnés pour que le tir débute précisément lorsque les fédéraux tenteront de passer la rivière. Pas question tirer trop tôt.

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5h28
Deux groupes de tirailleurs sont repérés à hauteur de Mill Creek nord. Une avant-garde.

5h32
Au sud, une brigade légère passe le pont de pierre. Je laisse faire. Burnham n’est pas à portée et j’aime autant le savoir à couvert avec ses hommes.

5h37
Ce qui semble être une importante colonne d’infanterie avance dans la clairière mais leurs intentions ne sont pas claires. Il est trop tôt pour dire s’ils manœuvrent en direction de Mill Creek sud ou s’ils cherchent à se positionner pour un assaut au nord. Je penche pour la première option. Cela dit, une attaque sur Mill Creek nord est en préparation. Quelques boulets viennent en effet de s’écraser non loin de la position de Sherer.

5h44
Mon intuition était bonne. La première colonne aperçue se porte vers le sud pendant que plusieurs brigades se font repérer prenant position aux alentours de Mill Creek nord. L’assaut ennemi paraît vouloir se concentrer entre mon aile gauche et mon centre sur Mill Creek nord.
5h46
Une première brigade tente de passer la rivière légèrement au nord de la position de Sherer. Elle est chaudement accueillie.

5h55
Deux nouvelles brigades s’avancent sur ma gauche à Mill Creek nord. Canfield et Hampton, en retrait et dissimulés dans les bois se tiennent prêts à intervenir mais, pour l’heure, l’ennemi se contente de rassembler ses forces. Seuls Sherer et ses hommes sont toujours aux prises avec l’ennemi.
Hampton me signale qu’une brigade ennemie se met en position de son côté.

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5h59
Le général Frémont est aperçu dans la clairière. Nul doute qu’il compte superviser lui-même l’assaut.

6h02
A Mill Creek sud, l’ennemi tente de passer le gué. Il est très violemment pris à partie par Sweitzer, Burnham et les trois cents. Les canons de Smyth, chargés de mitraille, sont prêts également.
J’ordonne à Kemper et ses hommes de se porter sur le flanc droit de Mill Creek nord où une attaque massive se profile.

6h04
L’attaque attendue ne tarde pas. Une brigade au grand complet traverse la rivière et se rue à l’assaut de la position de Marshall. Kemper est déjà en position sur le flanc de l’attaquant.

6h06
Sherer est chargé à son tour. Hampton, jusque là en réserve, est envoyé en soutien.

6h09
Marshall repousse le premier assaut. Un autre suit immédiatement mais sans plus de résultats pour les fédéraux.
Les choses sont plus difficiles pour Sherer, très largement dépassé par le nombre. Se sont maintenant trois brigades complètes qui montent à l’attaque de concert. J’ordonne à Cabell de faire charger la mitraille et de tirer dans le tas. Hampton est bien placé également mais, au bout du compte, tout repose sur le courage des hommes de Sherer.

6h10
A Mill Creek sud, l’ennemi reflue en désordre sans avoir eu l’opportunité de tirer ne serait-ce qu’un coup de feu ! Seule demeure de mon côté de la rivière une petite troupe de tirailleurs qui tente tant bien que mal – et plutôt mal – de couvrir la retraite des tuniques bleues.

6h17
Sherer est forcé de se replier, non sans avoir repoussé deux brigades ennemies et durement touché une troisième qui, seule, occupe maintenant le terrain. Son moral, déjà vacillant, ne résistera pas à une salve d’artillerie.

6h21
L’attaque sur Mill Creek sud a cessé. L’ennemi s’est complètement retiré de ce secteur et je décide de faire avancer mes hommes. Il faut passer la rivière et se rabattre sur les arrières des troupes de l’Union à Mill Creek nord.

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6h24
Le feu des canons de Cabell force l’ennemi à abandonner sa position si chèrement acquise dans les bois de Mill Creek nord. Sherer qui achève de rassembler ses hommes, se prépare déjà à revenir occuper le terrain. Plus au nord, Hampton essuie une charge. L’attaque est facilement repoussée avec le soutien des tirailleurs de Canfield.

6h36
Les assauts sur Mill Creek nord se succèdent mais les fédéraux, malgré leur nombre, ne parviennent pas à percer. Il apparaît nettement que l’armée de Frémont est constituée, pour l’essentiel, de jeunes recrues. Mes hommes, non contents d’être bien équipés et expérimentés, bénéficient d’une excellente position, très à couvert, tandis que l’adverse patauge dans la rivière sous les ordres d’officiers incompétents… Quel gâchis, quelle folie…
Au sud, Sweitzer passe le gué, Burnham le pont.

6h40
Tandis que Sweitzer remonte vers Mill Creek nord, Burnham qui a repéré une petite batterie d’artillerie ennemie se met en chasse.

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6h45
Sweitzer tombe sur les arrières de Frémont.

7h04
L’ennemi est repoussé vers le nord. Kemper s’avance vers la rivière dans l’optique de la franchir pour rejoindre Sweitzer.

7h17
Les tuniques bleues, massées dans la rivière, se font massacrer. Fremont ne profite pas de sa large supériorité numérique pour tenter de faire charger ses hommes. Il faut reconnaître que si l’ennemi compte de nombreuses brigades, celles-ci sont très affaiblies et leur moral doit être au plus bas. Il raté sa chance et sa défaite ne fait plus aucun doute à ce stade de la bataille.

7h34
Kemper se glisse sur les arrières de l’ennemi où opère déjà Burnham. Leurs objectifs : les canons des fédéraux.

7h44
Le massacre n’en finit plus.

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7h52
Enfin Frémont commence à retirer ses troupes. Les canons se sont tus.

8h10
L’ennemi, assailli de tous les côtés, entame une retraite sanglante vers le nord, seule porte de sortie pour lui.

8h30
Tout est terminé. Frémont parvient à sauver quelques quatre mille de ses hommes. Trois heures plus tôt, il dirigeait une force de quatorze mille soldats. Sa défaite est cinglante et sanglante. J’ai peine à me féliciter de cette victoire, facilement acquise, qui relève plus de la boucherie que du combat. Mais cela sert la cause de la Confédération et efface en partie le terrible souvenir de la bataille de Winchester.

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Davis est satisfait du déroulement des opérations. Il me fait parvenir une nouvelle enveloppe de soixante mille dollars et cinq mille hommes supplémentaires. Ce montant me permet tout juste de couvrir mes besoins car recruter et entraîner des hommes coûtent extrêmement cher. Plus mes troupes gagnent en expérience, plus il devient ardu de remplacer les pertes. Naturellement, je pourrai me contenter de remplir les rangs avec de jeunes recrues mais cela risquerait d’affecter l’efficacité de mes brigades. Cette stratégie a, jusqu’ici, largement porté ses fruits mais je touche du doigts ces limites. Continuer de la sorte sera très bientôt hors de mes moyens et il ne serait pas sage de s’entêter dans cette voie.
Je prends donc la décision de ne pas renforcer les brigades de Kemper et Sweitzer. Porter leurs effectifs à mille cinq cents hommes était peut-être une erreur… Je ne sais pas.

Les brigades d’infanterie de la deuxième division sont renforcées avec un mélange de vétéran et de nouvelles recrues afin de trouver le meilleurs compromis entre efficacité et économie. L’affaire reste toutefois coûteuse.

Je décide également d’allouer davantage de moyens pour acquérir de nouvelles fournitures médicales et des médecins. La vie a un prix et il ne cesse de grimper. Mes vétérans devront être préserver autant que possible. Avec cette idée à l’esprit, je comprends qu’il me faudra très vite lever de nouvelles troupes pour conserver – je me déteste d’avoir à l’écrire mais je dois accepter la réalité – des éléments sacrifiables au sein de mon armée. Dans cette optique, je complète la troisième division avec une brigade d’infanterie et une d’artillerie supplémentaires. Par ailleurs, je commence à réfléchir à l’organisation d’un deuxième corps d’armée qui, bien que créer il y a plusieurs mois de cela, n’existe pour l’heure que sur le papier.

Il me reste vingt huit mille dollars et vingt et un mille hommes en réserve.
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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par Emp_Palpatine »

Belle victoire! Exactement comme je les aime : une défense réussie convertie en contre-attaque et en bataille de destruction.

Tout ça donne envie d'essayer le jeu.
Vous pensez tous que César est un con? Vous pensez que le consul et son conseiller sont des cons? Que la police et l'armée sont des cons? Et vous pensez qu'y vous prennent pour des cons? Et vous avez raison, mais eux aussi! Parce que depuis le temps qu'y vous prennent pour des cons, avouez que vous êtes vraiment des cons. Alors puisqu'on est tous des cons et moi le premier, on va pas se battre.
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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par Lure »

Merci Palpatine ! Effectivement, les choses se sont plutôt bien passées à Cross Keys. L'ordre de bataille était le bon et, en face, Frémont n'a pas été très malin. A sa décharge, ses brigades n'étaient pas les plus expérimentées qui soient !

Comme je suis un joueur plutôt défensif (et ce jeu passe le plus clair de son temps à me faire attaquer, diable !) j'étais tout à fait à l'aise sur ce terrain. Je considère qu'un défenseur a toujours un avantage (à effectifs équivalents) et qu'il est bien plus simple de vaincre sur une bonne contre-attaque, alors que l'ennemi tente de se réorganiser, que de monter à l'assaut où tout me semble plus délicat, plus aléatoire aussi.

J'étais content de pouvoir effacer l'ardoise après la bataille de Winchester.

Autre chose : toutes les images sont désormais "cliquables", ce qui permet de les consulter dans une résolution plus élevée (parfois intéressant pour certain détails, ou quelques plans larges).
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