Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Lure
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Bataille de Port Republic



9 juin 1862

Nos opérations dans la vallée ont forcé les fédéraux à mobiliser une division importante dans la zone et à retarder leur offensive sur notre capitale. Une deuxième colonne de l’Union, sous les ordres du général Shields marche sur Port Republic.
Nous devons attaquer et anéantir la force de l’Union. Ce sera la dernière bataille dans cette zone. Une victoire pousserait les fédéraux à quitter la vallée et nous pourrions ensuite nous déplacer librement pour aider à défendre Richmond.

Nos éclaireurs ont repéré ce qui semble être l’avant-garde de l’armée du général Shield en train de s’établir dans un bois, au sommet d’une colline : Lewiston Coaling. Je dois conduire un assaut aussi vite que possible et conquérir cette position stratégique afin de la refuser aux nordistes. Je ne peux mener que deux de mes brigades dans cet assaut initial, le reste de mes troupes est en route depuis Cross Keys pour nous rejoindre mais je pense que les troupes de l’Union seront limitées également. Les routes, boueuses, sont difficilement praticables ces jours-ci.

J’ai besoin d’hommes solides pour monter à l’assaut d’une colline boisée mais je rechigne à envoyer les vétérans de la première division… Il y aura des morts. Je choisis donc de déployer la brigade d’infanterie du lieutenant-colonel Wallace de la troisième division. Ses hommes sont déjà montés au feu lors de la bataille de Shiloh et, malgré mes réticences, ils seront appuyés par la brigade Kemper.

5h00
Kemper et Wallace s’avancent en direction de Lewiston Coaling. Avant d’en atteindre les pentes, il faudra traverser un petit affluent de la branche sud de la rivière Shenandoah et passer un bois.
Je fais commander à mes deux brigades de détacher de petits groupes de tirailleurs et de les envoyer en reconnaissance. Les tirailleurs de Kemper passeront le pont, à l’ouest, et longeront la rivière jusqu’au gué pour s’assurer que notre flanc gauche est libre. Ils participeront ensuite à l’assaut sur Lewiston Coaling. Les tirailleurs de Wallace couvriront le flanc droit tandis que mes deux brigades d’infanterie progresseront vers l’objectif.

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5h12
Wallace qui vient de franchir la rivière, est pris pour cible par l’artillerie ennemie. Celle-ci me paraît positionnée sur le flanc gauche de l’ennemi, le long de la crête qui s’étend depuis Lewiston Coaling vers le sud-ouest.

5h15
Kemper repère une importante brigade ennemie sur Lewiston Coaling. Pas loin de trois mille hommes selon lui. Tous ne sont pas sous le couvert des bois ce qui laisse envisager deux options : un officier incompétent ou, et c’est la plus probable, les bois grouillent déjà de tuniques bleues.

5h16
Mon flanc droit est menacé par un groupe important de tirailleurs ennemis. Mes légers se replient vers mes lignes, non sans tirer une salve en direction de l’ennemi.

5h21
Kemper, depuis le couvert du petit bois, au pied de Lewiston Coaling, ouvre le feu sur les éléments ennemis à découvert. J’aurai préféré qu’il retienne les tirs encore un peu, la brigade de Wallace s’étant temporairement détournée de son objectif pour éliminer les tirailleurs ennemis qui tentent maintenant de passer sur nos arrières. Tant pis.
J’ordonne aux tirailleurs de Kemper de se préparer à franchir le gué pour prendre Lewiston Coaling de flanc.

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5h23
Je constate avec satisfaction que la brigade ennemie peine à s’organiser pour riposter aux tirs de Kemper. Large brigade, mauvais officiers… terrible équation.

5h26
Un groupe de tirailleurs ennemis, alors qu’il tente de foncer vers le gué pour repousser mes hommes, passe dans la ligne de tir de la brigade Kemper. Deux salves bien ajustées suffisent à provoquer la fuite de l’unité.
Wallace, de son côté, est parvenu à fixer les tirailleurs ennemis dans le ruisseau. De l’eau jusqu’à la taille et à un contre quatre, ils ne tiendront pas longtemps.

5h30
Mes renforts arrivent sur le champ de bataille. Je peux maintenant aligner les première et deuxième divisions au complet. Il est temps de passer à l’offensive.
Hampton part sur mon flanc droit avec Canfield. Sweitzer et Forest partent à gauche et franchissent le pont de pierre. Sherer, Marshall et nos vingt-quatre pièces d’artillerie avancent vers le centre. Les trois cents de Dearing font la jonction entre mon centre et mon aile droite.

5h34
La résistance ennemie s’organise et la brigade de Kemper essuie maintenant des tirs. Mes tirailleurs attaquent de flanc mais sont bientôt repoussés. Ils repassent le gué en sens inverse pour se mettre à l’abri.

5h40
De nouvelles troupes de l’Union, menées par le général Tyler, rallient Lewiston Coaling. La situation risque de devenir difficile s’il faut charger une position en hauteur, bénéficiant d’un bon couvert. Ai-je manqué d’audace ? Peut être aurait-il fallu accepter quelques sacrifices pour prendre la colline au plus vite…

5h49
Mon dispositif est en place. Reste à planifier l’assaut.

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5h55
Les tirailleurs ennemis, sûrs de l’avantage que leur confère leur nombre, passent le gué. Les cavaliers de Forest fraîchement arrivés, leur tendent une embuscade depuis un petit bois.
Sur Lewiston Coaling, l’ennemi paraît hésitant et se retire sur le versant sud-est. Retraite ou simple manœuvre ? Je ne comprends pas. J’ordonne aux hommes de Wallace de s’avancer.
Pendant ce temps, Canfield me fait savoir que notre flanc droit est sécurisé et qu’Hampton, qui a repéré les canons ennemis, prépare une attaque.

6h00
Wallace s’empare du sommet de Lewiston Coaling sans rencontrer la moindre résistance. L’ennemi s’est replié sur le versant sud-ouest de la colline, dans les bois. Voulait-il ainsi se mettre à l’abri de mes canons ? L’idée ne paraît pas idiote mais ce faisant il a pris le risque de se laisser acculer à la rivière…
Sans attendre, je renforce ma position sur Lewiston Coaling.

6h03
Les tirailleurs ennemis tombés dans l’embuscade de Forest sont fait prisonniers.

6h11
L’ennemi résiste sur le versant sud de la colline mais il manque de place pour se déployer efficacement tandis que j’ai l’opportunité de concentrer tous mes efforts sur lui. Hampton s’empare des canons ennemis. Je suis maintenant libre de manœuvrer à l’ouest.
J’envisage de redéployer Forest sur mon flanc droit.

6h14
L’arrivée imprévue d’une colonne commandée par le général Frémont depuis le nord-est remet tout en cause. Je dois me repositionner au plus vite sans rien lâcher sur Lewiston Coaling.
Sweitzer passe le gué pour se porter à la rencontre de l’ennemi. De combien d’hommes dispose Frémont ? Je ne le sais pas mais il est peu probable qu’il ait pu recevoir des renforts depuis sa terrible défaite à Cross Keys.

6h26
Sweitzer m’annonce qu’il ne pourra pas stopper l’avancée ennemie par ses seuls moyens. Face à lui, Frémont déploie au moins deux brigades d’infanterie et des canons. Forest est envoyé pour soutenir Sweitzer, de même que les trois cents de Dearing qui franchissent le pont de pierre. Sherer passe le gué pour compléter cette ligne de défense montée à la hâte tandis que l’une de mes batterie d’artillerie se repositionne.

6h30
La présence de ma cavalerie pousse l’ennemi à retarder son assaut, soulageant la pression qui pesaient jusque-là sur Sweitzer et ses hommes.

6h49
Ma ligne de défense est en place. Je peux compter sur les deux brigades de Sherer et Sweitzer ainsi que les trois cents tirailleurs de Dearing et la cavalerie de Forest. Seules m’inquiètent les trois brigades d’artillerie que commande Frémont. Elles sont dangereusement proches de mes lignes.

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7h03
La colline de Lewiston Coaling nous est définitivement acquise et l’ennemi, acculé à la rivière, est en passe d’être massacré. Je profite de ma position favorable pour détacher la brigade Kemper en direction de la colonne de Frémont. Le général Tyler a fui le champ de bataille, abandonnant derrière lui son convoi de ravitaillement.
Forest prend position avec ses cavaliers sur mon flanc droit dans l’intention de charger les canons ennemis.

7h08
J’interdis à Forest de lancer son attaque que je juge trop risquée.

7h17
Sweitzer déplore de nombreuses pertes du fait des canons ennemis tandis que sur le versant sud de Lewiston Coaling, tout sera bientôt terminé.

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7h42
Frémont fait avancer ses canons à portée de fusil. Je n’arrive pas à décider s’il s’agit d’une manœuvre stupide ou désespérément géniale. Ses hommes et ses canons sont très exposés mais une salve de mitraille à cette distance serait absolument dévastatrice.

7h50
N’y tenant plus, j’ordonne à Forest de charger. Son action écarte la menace mais ne se fait pas sans pertes. L’ennemi parvient à sauver quelques pièces d’artillerie.

8h13
Sweitzer vient d’être blessé. Les hommes de Frémont tiennent bon mais leur position n’est guère enviable. Les trois cents de Dearing se comportent comme au champ de tir. Leurs fusils, de facture exceptionnelle, les placent largement hors de portée de l’ennemi.

9h28
Les derniers survivants de l’armée du général Tyler jettent les armes et sont fait prisonniers. Une heure plus tard, Frémont abandonne le terrain à la tête de quelques rares survivants.

La bataille de Port Republic est une franche victoire pour les confédérés. L’ennemi a perdu plus de 80% des effectifs engagés dans la bataille, soit plus de dix mille hommes. De mon côté, je déplore moins de mille huit cents hommes hors de combat.

J’aimerais ici saluer l’intelligence du lieutenant-colonel Wallace qui, à la tête d’une brigade peu expérimenté, aura causé la mort de mille-six-cent-cinquante-huit tuniques bleues pour seulement quatre-vingt-dix-sept pertes.
Notons également l’action du colonel Hardin qui a fait honneur au défunt Dearing. En effet, les trois cents ont mis hors de combat mille-cent-quatre-vingt-sept ennemis sans perdre un seul homme.

A la suite de cette bataille, de nombreux officiers seront promus, dont votre serviteur. En outre, nous faisons plus de mille prisonniers, nous emparons du ravitaillement ennemi, de huit canons napoléons et de deux mille fusils Harpers Ferrys M.1855. En outre, Richmond m’accorde quatre-vingt-mille dollars supplémentaires et quatre-mille-cinq-cents hommes. Je parviens également à faire échanger un millier de prisonniers contre autant des nôtres qui viennent s’ajouter à ma réserve. Excellent.

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Sweitzer est remplacé par le colonel Darius Sinclair et la brigade, qui a encaissé de lourdes pertes, est renforcée jusqu’à mille hommes. Les fusils Lorenz qui équipaient les brigades Kemper et Sinclair sont remplacés par les Harpers Ferrys M1855 pris à l’ennemi. Je m’inquiète d’ailleurs de voir que l’Union parvient désormais à équiper ses troupes avec du matériel aussi moderne. Cela n’augure rien de bon.
Les Lorenz sont confiés à la brigade Hampton de la deuxième division. Les vieux canons Field de Smyth sont remplacés par des canons Napoléon.
Remplacer les deux-cents cavaliers perdus par Forest me coûte la bagatelle de trente-sept-mille dollars ! Pour amortir l’opération, je revends pour quinze-mille dollars de pièces d’artillerie obsolètes.
Toutes les pertes des deuxième et troisième divisions sont comblées par des troupes sans expérience. Les hommes apprendront sur le tas. Ils sont bien encadrés et cela ne m’inquiète pas outre mesure.

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Il me reste maintenant soixante-cinq-mille dollars et vingt-trois-mille hommes. Il est plus que temps de mettre en place ce fameux deuxième corps d’armée.

J’envisage dans un premier temps de lever des brigades de deux-mille hommes, sur le modèle de la deuxième division, mais je suis rapidement confronté à une grave pénurie de matériel. Les fusils Springfield M1842, déjà obsolètes, viennent à manquer et je ne peux me résoudre à laisser à mes hommes un matériel de qualité inférieure. Je décide donc de former des brigades de mille hommes. Cela représente évidemment des inconvénients mais aussi des avantages. Le corps d’armée sera plus souple, manœuvrera plus rapidement et il sera plus aisé de trouver des officiers capables de diriger un millier d’hommes plutôt que le double.
Je commence donc par lever quatre brigades d’infanterie que je répartie sur deux divisions. Ce n’est pas assez. Je décide donc de faire l’acquisition, pour la brigade Sherer, de deux mille fusils Mississippi M1841. Je récupère leurs vieux Springfield et lève ainsi deux brigades supplémentaires pour les première et deuxième division du deuxième corps d’armée.
Je parviens ensuite, en vendant du matériel dont je n’ai pas l’usage (pour l’essentiel, des fusils pris à l’ennemi, de qualités variables, et en nombre réduit) à lever deux brigades d’artillerie de douze pièces chacune et deux brigades de trois-cents tirailleurs.
A ce stade, je dispose encore de trente-sept-mille dollars et de seize-mille hommes. Je n’ai en revanche plus guère d’officiers capables. Seuls se présentent à moi deux brigadiers généraux, Burnham et Breckinridge, trop qualifiés pour prendre la tête d’une simple brigade. Je les engage néanmoins et leur confie le commandement des première et deuxième divisions en lieu et place des colonels Ames et Willich.
Je crée ensuite une troisième division que je place sous le commandement du général de division Johnston. J’y lève deux brigades de cavalerie que je confie aux bons soins des colonels Ames et Willich. Me procurer les armes et les chevaux nécessaires (un millier en tout) ainsi que le ravitaillement nécessaire aux troupes achève de vider mes coffres.

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Je n’ai plus un dollar en poche. Seuls me restent quinze-mille hommes de réserve.
Le président Davis m’a promis que si l’attaque sur Richmond était repoussée au loin, il me confierait une généreuse enveloppe. Je l’espère…mais cela suffira-t-il seulement à combler nos pertes ? J’ai peur de connaître la réponse.
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Bataille de Gaines’ Mill

27 juin 1862

L’armée d’invasion du général McClellan ne s’attendait pas à nos manœuvres agressives. Au lieu d’employer nos forces pour nous défendre, nous avons lancé une attaque sur le flanc droit de l’armée de l’Union.
Submergées par notre supériorité tactique, les forces fédérales composant le flanc droit de l’Union ont entamé une retraite vers le sud.
Après une marche de quelques kilomètres, le général Porter a mis en place une solide ligne défensive le long de Boatswain’s Swamp afin de stopper notre avancée. C’est à moi qu’il revient de percer cette ligne à la tête de mes deux corps d’armée.
Après une longue réflexion, je décide de confier au deuxième corps de Jackson la délicate mission de tester les défenses ennemies le long de Boatswain Creek le temps que mon premier corps puisse manœuvrer sur le flanc droit de l’Union. Je n’ai pas l’intention de jeter mes meilleurs hommes sur une position préparée à l’avance et lourdement défendue. Jackson lui, a reçu des instructions très claires. Il ne doit rien tenter avant que le premier corps ne soit en position. Il faut économiser les vies. Ses troupes, sans expérience et mal équipées n’ont de toute façon aucune chance de percer le dispositif ennemi. Tout reposera sur l’attaque de flanc du premier corps. Le deuxième ne sera qu’un épouvantail destiné à fixer les hommes de Porter derrière leurs barricades de Boatswain Creek.
Jackson avancera depuis le nord-ouest en début d’après-midi à la tête de douze brigades. Il en laissera deux en réserve, une de tirailleurs et une d’infanterie, les dix autres formeront deux colonnes. La première, constituée de deux brigades d’infanterie et de notre division de cavalerie prendra plein sud avec pour mission de menacer le flanc gauche de l’ennemi. Jackson souhaiterait pousser ses hommes à traverser les marais en direction de Boatswain Hill mais ce n’est pas sans risques. Le terrain est difficile.
La deuxième, colonne marchera droit sur la ligne ennemie. Son rôle est de faire croire aux fédéraux à l’imminence d’une attaque frontale. Il s’agit de gagner du temps pour que le premier corps puisse se mettre en position.

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13h00
Les ordres ont été donnés, les hommes sont en marche. Les officiers Seymour et Raith, chargés de notre flanc droit, envoient en avant des tirailleurs afin de reconnaître le terrain. Sur la gauche, c’est la brigade de tirailleurs du major Leggett qui se charge de la reconnaissance.

13h13
Leggett rencontre les premiers éléments hostiles. Des tirailleurs embusqués dans les bois, au passage d’une rivière. Ils se replient aux premiers coups de feu.

13h19
Les deux brigades légères de l’Union tiennent de nouvelles positions, juste de l’autre côté de la rivière, d’où elles semblent déterminées à retarder notre avance. Une troisième brigade, apparemment la 1st US Sharpshooters, prend également position.
Au nord, loin de la menace des tirs ennemis, la brigade d’infanterie du lieutenant-colonel Eaton franchit le cours d’eau.
Au sud, ma division de cavalerie se rassemble. Ils passeront la rivière en tête pour charger les tirailleurs de ennemis.

13h20
La cavalerie passe à l’assaut. Dieu les garde. Le franchissement de la rivière qui se fait sous le feu de l’ennemi n’est pas aisé. Le courant est puissant, les tirs de l’ennemi sont précis. Le colonel Ames perd plus d’une centaine de cavaliers mais les tirailleurs ennemis doivent se replier en catastrophe. Les futaies ralentissent et fatiguent les chevaux. Ordre est donné d’abandonner la poursuite. Elle nous entraînerait en terrain découvert et les canons ennemis sont en position.

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13h31
Plus au sud, nous approchons prudemment de Boatswain Hill. La rivière est passée par les détachements de tirailleurs des brigades Raith et Seymour.

13h56
Les tirailleurs ennemis semblent s’être repliés pour de bon cette fois. Leggett, désormais libre de progresser, avance jusqu’au centre du champ de bataille où il prend position dans une ferme, face à Boatswain Woods. Sur notre droite, les hommes prennent position autour de Boatswain Hill. L’artillerie ennemie s’est tue et je pense que notre approche sur la gauche de l’ennemie n’a pas été remarqué. Officiers Raith et Seymour ont su profiter du terrain pour échapper aux yeux de l’ennemi.
Au sud, les cavaliers du colonel Willich s’engagent lentement dans les marais.

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14h12
Jackson pousse son centre en avant, jusqu’à apercevoir le dispositif ennemi le long de Boatswain Creek. Il est fait état d’une demi-douzaine de brigades d’infanterie soit plus de huit mille hommes. Douze canons sont repérés sur le haut de Boatswain Hill. L’état-major du général Porter est en place au centre de la formation.
Jackson, fort d’à peine plus de six-mille hommes est très loin d’avoir l’avantage. L’ennemi, plus nombreux, est bien retranché derrière des barricades. Pour l’attaquer, il faudra franchir Boatswain Creek au centre ou les marais sur notre flanc droit. Jackson avance ses vingt-quatre canons au centre et un duel d’artillerie s’engage.

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14h14
Un petit groupe d’éclaireur, détaché de la brigade d’infanterie du major Raith, ouvre le feu sur l’ennemi depuis le couvert d’un bois. Simple escarmouche. Jackson gagne du temps pour permettre à la cavalerie de contourner les lignes des fédéraux en passant par les marais.
Jackson n’envisage pas un instant d’attendre le premier corps d’armée pour monter à l’assaut. Je lui souhaite de réussir.

14h17
Les canons ennemis se tournent maintenant vers l’ouest où Jackson fait mine d’avancer. La cavalerie n’est pas encore prête, ni les hommes se Seymour qui se sont engagés à sa suite dans la zone marécageuse.

14h32
La cavalerie est prête. Les hommes de Seymour également, quoique fatigués. L’assaut est ordonné.

14h39
Les cavaliers du colonel Ames sont repoussés sans difficultés et avec de lourdes pertes par le feu combiné de deux brigades d’infanterie. Après la traversée des marais, les chevaux n’avaient plus la force nécessaire pour charger à pleine vitesse à flanc de colline…

14h53
Les cavaliers de Willich sont repoussés à leur tour. L’infanterie monte à l’attaque.

14h54
Les choses se passent mal. Seymour bat en retraite vers le sud, au travers des marais. Les cavaliers d’Ames repartent à l’assaut. C’est une attaque sans espoir. Un suicide. Un gain de temps.

15h00
Ma cavalerie est balayée mais son sacrifice donne le temps à la brigade de Raith de passer la rivière et de prendre position. Seymour, de son côté, rassemble ses hommes et reprend la marche vers Boatswain Hill.
Jackson puise une brigade d’infanterie dans ses réserves et l’envoie au pas en direction de Boatswain Hill. Il apprend par ailleurs que le premier corps ne devrait arriver que dans une heure environ. La mission reste la même. Percer à Boatswain Creek et s’emparer de McGhee Hill.

15h14
Le général Porter sûr de son avantage, lance une contre-attaque sur mon centre. La brigade du major Ector se retrouve aux prises avec deux brigades d’infanteries de l’Union. Jackson, dans l’urgence, fait pointer les canons en direction du danger.

15h18
La brigade Ector craque et se replie sous la pression de l’ennemi. Seule la mitraille dissuade les tuniques bleues d’enfoncer complètement mon centre.
Sur les flancs de Boatswain Hill, la situation n’est pas fameuse et l’assaut de Jackson sera bientôt repoussé. Toutefois, l’ennemi à dangereusement affaibli sa position sur Boatswain Woods et je décide de menacer son flanc dégarni avec les brigades Eaton et Leggett.

15h27
L’espace d’un instant, les hommes de Seymour ont tenu le sommet de Boatswain Hill avant de s’en faire immédiatement déloger par une violente contre-attaque.

15h31
Les débris de la brigade de cavalerie de Willich rôdent maintenant sur les arrières de l’ennemi. Trop affaiblis pour combattre efficacement, le colonel Willich prend position sur une hauteur d’où il parvient à nous communiquer d’importants renseignement sur la position des ennemis. Jackson apprend ainsi que le général Porter est sur le point de recevoir en renfort trois brigades d’infanterie et autant d’artillerie.

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15h37
Les brigades Raith et Seymour se préparent pour un nouvel assaut. L’ennemi a allégé son dispositif autour de Boatswain Hill pour attaquer au centre. C’est peut-être notre chance.

15h41
Alors que nos hommes s’avancent une nouvelle fois que les pentes de Boatswain Hill, les tuniques bleues renforcent la position. Je fais passer l’ordre à Jackson de stopper l’attaque. Nous courrons au massacre.

15h54
Jackson a fait la sourde oreille et, Dieu sait comment, les brigades Raith et Seymour sont en train de se frayer un passage jusqu’au sommet de la colline. Je ne sais qu’ils parviendront à atteindre leur objectif mais il me semble en tout cas peu probable qu’ils puissent ensuite le tenir. Toutefois, le courage de ces bleus impressionne.

15h58
La brigade d’infanterie de réserve du major Terrill rejoint enfin le combat aux alentours de Boatswain Hill.

16h11
Enfin, le premier corps arrive sur le champ de bataille ! Sans attendre, je les lance en direction de McGhee Hill. Seuls Kemper, Canfield et Forrest iront soutenir l’assaut du premier corps. Cela devrait suffire. Dès que McGhee Hill sera sous notre contrôle, nous nous rabattrons que les arrières des fédéraux avec le gros du premier corps. Kemper et Canfield attaqueront les positions ennemies autour de Boatswain Woods pendant que Forest mènera sa cavalerie d’élite dans une chasse aux canons.

16h12
Les derniers cavaliers de Willich, accrochés par des tirailleurs ennemis, prennent la fuite.

16h17
Les hommes de Seymour, après une lutte acharnée, abandonnent Boatswain Hill. La brigade du major Raith tient toujours la position et je dépêche les hommes de Terrill, relativement frais, pour la soutenir.
Porter lance plusieurs milliers de ses tuniques bleues au travers de Boatswain Creek dans l’espoir de percer mon centre. Face à lui, seules, les brigades d’Ector, déjà durement éprouvée, et de Foreman, solidement retranchée dans une ferme. Jackson compte sur l’artillerie, toute proche de la ligne de front, pour faire la différence. Il est déjà parvenu à briser un premier assaut en avançant ses bouches à feu aussi près que possible de l’ennemi. Les servants d’artillerie ont payé un lourd tribut dans la manœuvre mais la mitraille, tirée à très courte portée, sur les rangs serrés de l’infanterie de l’Union a causé des ravages.

16h23
La major Foreman est tué.
Je réclame un point sur la situation.
40% des hommes du deuxième corps sont hors de combat.

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Les majors Raith et Terrill s’accrochent aux flancs de Boatswain Hill. Sauf contre-attaque ennemie, ils devraient pouvoir s’emparer de la position. La brigade de Seymour qui a perdu plus de 60% de ses effectifs tente tant bien que mal de reformer les rangs. Pour l’heure, notre position ici n’est pas mauvaise ou, du moins, elle n’est pas pire que celle de Porter. Toutefois, si ce dernier ne s’obstine pas au centre, il pourrait reconquérir la position sans trop de difficultés. En prévision de la lutte acharnée qui se prépare pour le contrôle de Boatswain Hill, Jackson s’y rend personnellement afin de superviser les opérations.
Au centre, l’ennemi bénéficie d’une supériorité numérique écrasante. Porter est fort de plus de sept mille hommes et près de six-cents cavaliers auquel Jackson ne peut opposer qu’un millier de fantassins. Mais les tuniques bleues pataugent encore dans Boatswain Creek et le terrain joue en ma faveur. Nos artilleurs s’activent frénétiquement autour des dix-huit pièces qu’il nous reste. Tout repose sur elles. Et sur l’arrivée prochaine des éléments de la première division du premier corps d’armée. Kemper et Canfield forceront Porter à détacher des troupes en direction de Boatswain Woods pour couvrir ses flancs et cela devrait permettre de relâcher la pression sur mon centre et Boatswain Hill.
De son côté, le premier corps fait marche en direction de McGhee Hill. Sur ce flanc, je compte mener une offensive totale. Le sort de Richmond dépend de notre action aussi ai-je commandé à tous les officiers d’avancer coûte que coûte en direction de l’objectif. Toutefois, à en croire les ultimes rapports de Willich, l’ennemi a lancé toutes ses forces dans la bataille de Boatswain Creek et seuls restent autour de McGhee Hill plusieurs batteries d’artillerie. Reste à savoir si Porter a eu la sagesse de garder des troupes de réserve…
Pour accélérer la manœuvre, autant que pour reconnaître le terrain, toutes les brigades d’infanterie lancent en avant des détachements de tirailleurs.

16h28
Boatswain Hill est sous notre contrôle. Pour le moment.
Face au premier corps, le général Franklin déploie un rideau de tirailleurs. Il est probable qu’il ne dispose de rien d’autre sur McGhee Hill et que sa seule option soit de retarder notre avancée ici. Cela ne suffit pas à stopper les cavaliers de Forest qui, tout en chevauchant vers Boatswain Woods, lâchent quelques salves sur les fédéraux.
Jackson a rallié le sommet de Boatswain Hill.

16h36
Forest tombe sur l’arrière train de l’armée ennemie qui, entièrement tournée vers Boatswain Creek pour répondre à l’attaque menée par Jackson, n’a rien pour couvrir son flanc droit. Le général Franklin est aperçu, occupé à redéployer ses canons, tandis qu’une brigade de cavalerie tente de rallier à la hâte le flanc droit des fédéraux. Il faudra plus que cela pour stopper les quatre brigades de vétérans du premier corps…

16h44
Notre position sur Boatswain Hill tient bon mais les cartouches commencent à manquer. Impossible de faire déplacer le convoi de ravitaillement, déjà occupé à approvisionner les canons.
Canfield et ses tirailleurs approchent de Boatswain Woods et, avec l’appui des hommes de Leggett, ils commencent à harceler la position adverse.
Forest essaie de contourner l’artillerie ennemie mais Franklin, qui a choisit de diviser ses canons en plusieurs petites brigades, manœuvre habillement pour me dissuader d’ordonner la charge.

16h49
Le général Porter tente, une fois encore, de briser le centre de Jackson. Sans doute espère-t-il briser le deuxième corps, déjà très affaibli, pour se reporter ensuite vers McGhee Hill. Depuis plusieurs heures déjà, seul le feu de l’artillerie le tient en respect.
Jackson, maintenant maître de Boatswain Hill, hésite à ordonner aux hommes qui défendent la position de descendre de la colline dans le dos de l’ennemi. Il craint une contre-attaque et préfère conserver l’avantage du terrain. Ce qu’il reste des brigades Terrill, Raith et Seymour ne bougeront pas.

16h58
Au centre, l’assaut ennemi faiblit. La brigade Foreman, bien retranché dans des bâtiments de ferme, a tenu le coup, donnant le temps nécessaire aux artilleurs pour tailler des croupières dans les rangs ennemis. En outre, j’ai personnellement ordonné à Jackson d’envoyer les brigades de Boatswain Hill sur les arrières de l’ennemi.
Sur notre flanc gauche, nous ne rencontrons qu’une très faible résistance. Les tirailleurs ennemis ne peuvent s’opposer à notre avance, les servants des canons sont maintenant harcelés par notre infanterie légère.
McGhee Hill n’est plus très loin, rien ne semblant en mesure d’enrayé mon avancé, je déroute les brigades d’infanterie Sherer et Hampton en direction de Boatswain Creek. Il est temps de faire payer au nordiste les pertes subies par le corps Jackson.

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16h59
Un semblant de résistance s’organise entre Boatswain Woods et McGhee Hill. Franklin s’appuie sur ses quatre batteries de canons pour menacer mon infanterie tandis qu’une brigade de cavalerie empêche Forest de contourner la ligne ennemie. Ces cavaliers doivent être repoussés. Forest, sûr de ses hommes, se prépare à l’attaque.

17h04
Forest me fait savoir qu’il a vaincu la cavalerie ennemie. Il progresse maintenant sur les arrières de l’ennemi où il capture un chariot de ravitaillement avant de fondre sur une batterie de canons.

17h06
Franklin fait pointer ses pièces sur ma cavalerie. Forest retire rapidement ses hommes dans une petite cluse, à l’ouest de McGhee Hill, où ils se trouveront à l’abri des tirs. Mon infanterie profite de cette diversion pour avancer.

17h08
Kemper arrive aux environs de Boatswain Woods d’où il déloge l’ennemi en quelques minutes à peine alors que celui-ci résistait vaillamment aux attaques incessantes de mes tirailleurs.

17h10
Les tirailleurs détachés de la brigade Sherer s’empare de McGhee Hill.

17h14
Leggett pénètre dans Boatswain Woods.
Porter semble vouloir sacrifier quelques brigades sur Boatswain Creek pour permettre au restant de ses forces de se replier en direction de McGhee Hill. La manœuvre, bien que désespérée, aurait pu être bonne. Les hommes de Jackson ont trop souffert pour monter à l’assaut, même face à une arrière-garde fragile, mais le premier corps est déjà sur le point de couper la route aux tuniques bleues, entre Boatswain Creek et McGhee Hill.

17h18
Le brigadier général Hampton est blessé par un tir de mitraille. Il a de la chance d’être encore en vie et moi de ne pas avoir perdu un officier si compétent.

17h19
Boatswain Woods est à nous.

17h21
Porter déclenche un assaut sur Boatswain Hill.

17h23
Les tuniques bleues parviennent à s’établir au sommet de Boatswain Hill d’où elles rejettent les hommes du major Raith. J’ordonne une contre-attaque immédiate à la baïonnette. La brigade Terrill monte à l’assaut, couverte par les tirs de ce qu’il reste de la brigade Seymour.
Les tirailleurs de Leggett doivent abandonner Boatswain Woods suite à une attaque surprise des fédéraux. Diable ! L’ennemi déclenche une offensive sur toute la ligne ! Il doit pourtant bien se rendre compte que sa position est intenable !

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17h28
Boatswain Hill est sous notre contrôle.

17h37
L’ennemi ne défend plus que légèrement la ligne de Boatswain Creek. Suffisamment toutefois pour m’empêcher d’avancer avec le deuxième corps. La plupart de ses hommes ont été redéployés en direction de McGhee Hill où ils se sont heurtés aux troupes fraîches du premier corps. Ils tentent maintenant de se replier vers l’ouest, en direction de Boatswain Hill. Je crains un nouvel assaut sur cette position. Les hommes de Jackson sont à bout de force, ils ne tiendront plus.

17h39
Un autre convoi de ravitaillement tombe entre les mains des cavaliers de Forest.

17h45
Nous reprenons le contrôle de Boatswain Woods. Le major Early qui dirige la brigade de tirailleurs de la deuxième division du deuxième corps, jusque là laissé en réserve, arrive sur le champ de bataille. Pas trop tôt. Jackson me répondra que le stratège victorieux ne lance toutes ses forces dans la bataille que lorsqu’il a déjà gagné. Où-a-t-il entendu cela ?!

17h48
Boatswain Hill tient toujours, en dépit des tentatives ennemies pour s’emparer de la position. Pour combien de temps ?
L’ennemi forme maintenant une colonne qui s’étend du nord au sud, depuis Boatswain Creek jusqu’au marais. C’est une position très défavorable. Pour éviter l’encerclement et l’anéantissement complet, Porter devra faire replier ses hommes au travers de la zone marécageuse.

18h02
La brigade Seymour est anéantie dans la bataille pour Boatswain Hill.

18h06
La brigade Raith est détruite à son tour. Le premier corps est maintenant en position pour soutenir le deuxième et l’ennemi n’a aucun espoir de tenir le terrain. Foreman et Eaton franchissent Boatswain Creek.

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18h10
L’ennemi est en fuite. La victoire est à nous.
Jackson déplore de très lourdes pertes. C’est plus de 55% de sa force qui est hors de combat. Deux brigades d’infanterie et deux de cavalerie complètes manquent à l’appel. Je reste cependant admiratif du courage des hommes du deuxième corps qui, moins nombreux, mal équipés et sans expérience, ont pu prendre et tenir Boatswain Hill assez longtemps pour permettre au premier corps de manœuvrer très librement sur le flanc droit de l’ennemi. De nombreux officiers seront promus pour leur action dans cette bataille.

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Richmond, comme de coutume, me fait parvenir argent et hommes pour remplacer mes pertes et soutenir l’effort de guerre. Je dispose maintenant de cent-cinquante-mille dollars et de vingt-sept-mille hommes.
Je récolte quelques milliers de dollars supplémentaires en vendant les armes prises lors de la bataille de Gaines’Mill et achète tous les fusils Whitworth disponibles sur le marché. De quoi porter les trois-cents de Dearing à quatre cents.
Sweitzer, remis de ses blessures, reprend la tête de la deuxième brigade d’infanterie de la première division et Hampton, blessé, est remplacé par Nicholas qui revient tout juste de convalescence.
Je souhaiterais obtenir de meilleurs canons mais il est difficile de s’en procurer. En faisant jouer mes relations, je parviens tout de même à me faire expédier huit canons Ordonance de 10. J’en achète quelques-uns et, ajoutés à ceux pris à l’ennemi, je parviens à former une batterie de douze pièces que je confie au lieutenant-colonel Cabell. Ses Napoléon sont redéployés sous le commandement du capitaine Morton de la troisième division.
Sherer reçoit pour sa brigade des Enfield P.1853 et Marshall hérite de ses Mississippi. L’armement de la deuxième division est plutôt hétéroclite… Mississippi, Lorenz, Enfield… Cela ne me plaît guère mais cela vaut mieux que de vieux Springfield.
Je décide de la création d’une quatrième division au sein du premier corps d’armée. J’y verse la brigade de cavalerie de Forest que je remplace, à la première division, par une nouvelle brigade d’infanterie de mille-cinq-cents hommes. Elle est confiée au colonel Hexamer.
Outre la brigade de Forest, la quatrième division se voit ajouter une nouvelle brigade de cavalerie (colonel Streight) et trois d’artillerie (majors Taylor et Grigsby et capitaine King). Les derniers affrontements ont montré que l’importance de l’artillerie allait croissante. C’est un terrain sur lequel nous ne devons pas nous laisser distancer.
Le premier corps est maintenant fort de plus de dix-huit mille hommes et de soixante-douze canons.

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Les première et deuxième divisions du deuxième corps sont reconstituées intégralement et la première voit l’effectif de ses brigades passer de mille à mille-cinq-cents hommes. Les fusils manquent pour que je puisse faire de même pour la deuxième division.
Les hommes, s’ils ne sont pas encore des vétérans aguerris, auront tous connu leur baptême du feu à la bataille de Gaines’ Mill. Gageons que cette expérience leur permettra de vivre un peu plus longtemps sous le drapeau de la Confédération.

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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par griffon »

C'est incroyable !

J'ai l'impression de lire le récit d'une véritable bataille tant la chronologie des événements

est présente dans la narration !

Chapeau ! :ok:
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Au printemps, je vais quelquefois m'asseoir à la lisière d'un champ fleuri.
Lorsqu'une belle jeune fille m'apporte une coupe de vin , je ne pense guère à mon salut.
Si j'avais cette préoccupation, je vaudrais moins qu'un chien

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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par Lure »

Merci griffon.
La bataille était rude et les combats autour de Boatswain Hill ont donné un certain dynamisme au récit !
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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par Lure »

Bataille de Malvern Hill



1er juillet 1862

Après la bataille de Gaines’ Mill, le général McClellan est convaincu que la campagne de la péninsule ne peut plus continuer. Le camp principal de l’armée de l’Union a été établi à Harrison’s Landing afin de préparer la retraite. Protégé par ses cuirassés, le général McClellan a organisé une dernière ligne de défense à Malvern Hill. Nous allons prendre le risque de l’attaquer pour mettre fin aux opérations de l’Union autour de Richmond.

Les fédéraux, sous les ordres du général Porter, occupent d’excellentes positions défensives. Les déloger de Malvern Hill s’annonce difficile. Le long des pentes de Malvern Hill coulent le Western Run et Turkey Creek qui rendent difficile toutes attaque de flanc. Lee est persuadé que seule une attaque frontale a des chances de réussir à percer les défenses adverses. A-t-il seulement idée du nombre de canons dont dispose Porter ? C’est un bain de sang qui se prépare…

Le premier corps d’armée avancera d’abord. S’il ne parvient pas à percer, nul ne le fera. Le deuxième corps, très largement mis à contribution à la bataille de Gaines’ Mill, fera office de deuxième vague.
Quoiqu’en dise Lee, j’envisage de conduire une attaque sur les flancs de Malvern Hill ce qui, en dépit des difficultés liées au terrain, me semble être une meilleure solution.
La première division longera le Turkey Creek pour tenter de percer sur notre gauche. La deuxième division tiendra le centre, profitant du couvert des bois. Je lui adjoins également les deux brigades d’artillerie de la quatrième division. Il n’y aura d’assaut frontal que si le dispositif ennemi paraît l’autoriser. Mon flanc droit sera couvert par les hommes de la troisième division qui tenteront de sonder les défenses ennemies le long de Western Run.
Mes deux brigades de cavalerie restent, pour l’heure, en réserve.
Ce plan n’en est pas un. Je ne peux que m’avancer, espérant avoir fait de bons choix, jusqu’à heurter la défense de Porter. Ce n’est qu’ensuite que je pourrais véritablement décider de la marche à suivre.

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13h00
Ordre est donné de commencer à marcher vers Malvern Hill.

13h08
Burnham prend position dans ferme de Pointdexter située au sommet d’une petite colline. Ses premiers rapports me renseignent sur les éléments constitutifs du flanc droit de l’Union. Il est fait mention de deux brigades d’infanterie, d’un convoi de ravitaillement et d’une dizaine de canons.

13h13
La brigade Wallace, troisième division, essuie des tirs d’artillerie. Nous sommes, pour l’heure, incapable de localiser la position de tir. Il devient évident que McClellan dispose d’excellents canons, capable de tirs à très longue portée. Nombre de mes batteries sont encore composé de vieux canons Fields de 6…
A droite, les tirailleurs de Canfield s’apprêtent à franchir Turkey Creek, le reste de la première division sur les talons.

13h23
Canfield me fait parvenir un premier point sur sa situation. Le flanc gauche de Malvern Hill est tenu par deux brigades d’infanterie. Non, cinq en fait. Passer de ce côté ne sera pas évident. Le cours d’eau est trop profond pour être franchi facilement et ses abords sont marécageux. Un assaut sur ce flanc semble compromis… J’ordonne néanmoins à trois de mes brigades d’artillerie de pilonner la position.
Ma cavalerie se porte jusqu’à la ferme de Pointdexter pour y prendre la relève de Burnham. Ce dernier va continuer à avancer pour mener des opérations de reconnaissance sur le flanc est de Malvern Hill.

13h40
Il semblerait que l’ennemi ait concentré de nombreuses pièces d’artillerie dans un bois, à l’est, le long de Western Run. Attaquer de ce côté-là serait suicidaire. En outre, il n’est guère possible de passer le Western Run qu’en un seul point, un pont de pierre, à portée des canons de l’ennemi.

13h52
Malgré le terrain difficile, j’envisage une attaque sur le flanc gauche des fédéraux. Je n’entrevois pas d’autre solution. Je ferai avancer la deuxième division au centre, en la déportant vers l’aile gauche du dispositif ennemi puis, profitant de cette diversion, la brigade d’Hexamer, première division, passera Turkey Creek pour assaillir le flanc des Yankees. La manœuvre sera couverte par le reste de la première division.

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14h04
Débuts de l’attaque sur Malvern Hill. Hexamer parvient à passer Turkey Creek sans soucis mais sa brigade est maintenant engluée dans la tourbe qui borde le ruisseau. Sweitzer et Kemper parviennent à accrocher chacun une brigade ennemie ce qui empêche les tuniques bleues de se concentrer sur Hexamer qui patauge.

14h19
Kemper et Sweitzer parviennent à repousser les fédéraux qui leur font face. Désormais libre, ils avancent à la suite d’Hexamer pour passer Turkey Creek. Pendant ce temps, la deuxième division monte à l’assaut pour fixer le centre ennemi.
Sur ma gauche, la troisième division profite de la situation pour passer le pont de pierre qui coupe Western Run et s’avance sur l’aile droite des nordistes. L’avance est rapide, les canons de la brigade sont laissés de l’autre côté du fleuve, dans les bois, d’où ils peuvent arroser les lignes ennemies.

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14h31
Le deuxième corps d’armée, sous le commandement de Jackson, arrive sur le champ de bataille par le nord-est. Ses canons rejoignent ceux de la troisième division, les hommes prennent le chemin du pont de pierre pour se placer en réserve, derrière la troisième division qui monte au front.

14h37
La bataille fait rage sur le versant ouest de Malvern Hill et, sous la pression des premières et deuxième divisions, l’ennemi est peu à peu repoussé. Pour faire face, le général Porter en charge de ce flanc engage de nombreuses brigades dans une contre-attaque. Les combats sont particulièrement violents, le lieutenant-colonel Nicholas y est gravement blessé mais l’action ennemie, mal organisée, est un échec.
Sur le versant est, je lance avec la troisième division une série d’attaques limitées afin de fixer l’ennemi sur ses positions. Les confédérés repoussent l’ennemi et s’emparent de la ferme Binford. Le deuxième corps prend position en réserve.

14h55
La troisième division, après avoir dépassé la ferme de Binford poursuit son avance et déloge l’ennemi des bois adjacents. Toutefois, une féroce contre-attaque permet aux tuniques bleues de regagner le terrain perdu. La situation n’a rien d’alarmant. Nous tenons toujours la ferme Binford et la troisième division dispose encore de troupes fraîches.

15h00
L’adversaire commence à replier son aile gauche et son centre. Les première et deuxième divisions s’avancent pour occuper le terrain et poursuivre l’ennemi en retraite. J’ordonne également que les canons soient constamment avancés pour suivre la progression de l’infanterie. Ce sont peut-être de vieilles pièces mais leur mitraille tue aussi sûrement que celle des canons les plus modernes.
Je décide de monter une nouvelle attaque à l’est. La troisième division et des éléments du deuxième corps montent au feu.

15h14
Les combats reprennent dans les bois au sud de la ferme Binford mais je peux cette fois-ci compter sur une supériorité numérique écrasante. Les canons ennemis, nombreux sur ce flanc, sont durement contre-battus par les bouches à feu de la troisième division et du deuxième corps, bien établies à l’est de Western Run.
Les pentes ouest de Malvern Hill sont sous notre contrôle et ma cavalerie, jusque-là en réserve, se glisse sur les arrières des fédéraux. La manœuvre est risquée, comme toujours, mais les bénéfices de l’opération pourraient s’avérer importants.

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15h25
Le centre ennemi poursuit sa retraite, couvert par l’aile gauche. Les première et deuxième divisions se referment sur cette arrière-garde. Nous prenons possessions de Malvern Hill nord.

15h32
Ma cavalerie sème la panique dans les batteries d’artillerie nordistes.

15h35
Le dispositif ennemi se disloque et la plus grande confusion règne dans les rangs adverses. Son aile gauche n’existe plus, son centre s’est retiré au sud où à l’est où il fusionne avec l’aile droite. Je lance le deuxième corps à l’assaut, le long de Western Run, afin de prendre en tenaille cette aile droite renforcée.

15h48
Mes deux brigades de cavalerie, agissant de concert, sont maintenant loin sur les arrières de l’ennemi. L’ennemi ne semble disposer d’aucune réserve sérieuse de ce côté-là, il faut donc essayer d’empêcher l’ennemi de se replier dans les forêts très denses qui recouvrent les parties sud-est et sud-ouest de Malvern Hill. La cavalerie poursuit ses manœuvres mais de nombreuses escarmouches avec l’ennemi l’ont durablement affaiblie.

16h16
L’ennemi paraît très affaibli. Il bat désormais en retraite sur toute la ligne. Je tente toujours de refermer les mâchoires de ma tenaille mais la troisième division et le deuxième corps peinent à obtenir une percée décisive à l’est. Pour leur défense, de nombreux canons stationnés dans ce secteur rendent l’opération périlleuse.
A l’ouest, je détache deux brigades, celles de Canfield et Marshall, pour aller prendre contrôle des bois sud-ouest de Malvern Hill.

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16h23
Les cavaliers du colonel Streight sont massacrés alors qu’ils s’attaquaient à une brigade d’artillerie sur le flanc droit. Forest tient toujours la partie sud-ouest de Malvern Hill mais quelques centaines de tuniques bleues convergent sur sa position. Marshall et Canfield sont en chemin pour dégager mes cavaliers de cette délicate situation.
L’aile gauche des nordistes n’existe plus mais la première division a subi de lourdes pertes dans cet assaut. Le moral reste toutefois élevé alors que les officiers commandent aux hommes de se rabattre sur le ce qu’il reste du centre ennemi.

16h39
Le brigadier général Canfield est tué dans les combats de Malvern Hill ouest. Terrible perte pour la première division. Canfield servait sous mes ordres depuis Coastal Fort. Le colonel Forest est, lui, gravement blessé dans le même affrontement.

16h51
La deuxième brigade de la première division, réduite à moins de trois-cents hommes, est retirée du front.

17h17
J’envisage de faire se replier la première brigade également mais le colonel Kemper m’assure que ses hommes peuvent poursuivre la lutte. Je décide de lui faire confiance mais m’assure toutefois de le diriger sur un secteur plus calme.
Les pertes totales du premier corps avoisinent les 30% mais nous continuons d’avancer. Le manque de ravitaillement commence à se faire sentir.

18h36
Les derniers ennemis rendent les armes. Coûteuse journée.

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Je reçois de Richmond cent-cinquante-mille dollars supplémentaires et douze-mille hommes. Au prix de longues et pénibles manœuvres politique, j’obtiens une rallonge de cent-mille dollars. Cela me permet de reconstituer mes forces. Je commande une cargaison de sept-cent-cinquante fusils Fayetteville. J’en ai maintenant assez pour équiper la première brigade de la première division. Longstreet est également placé à mon service.
Canfield est remplacé à la tête des tirailleurs de la première division par le colonel Jenkins.
Mes deux corps sont reformés, et équipés de la meilleure façon possible. Je conserve environ cent-mille dollars dans mes coffres et presque vingt-trois-mille hommes de réserve.
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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par Emp_Palpatine »

Bravo. J'ai toujours eu horreur des scenarios Malvern Hill...
Vous pensez tous que César est un con? Vous pensez que le consul et son conseiller sont des cons? Que la police et l'armée sont des cons? Et vous pensez qu'y vous prennent pour des cons? Et vous avez raison, mais eux aussi! Parce que depuis le temps qu'y vous prennent pour des cons, avouez que vous êtes vraiment des cons. Alors puisqu'on est tous des cons et moi le premier, on va pas se battre.
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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par Totol »

Super bien présenté ce AAR vraiment prenant !
Des grosses pertes pour les Nordistes mais aussi pour les confédérés.

Tu dois prendre un avantage numérique depuis le temps !?
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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par Emp_Palpatine »

On peut supposer que comme dans tous les jeux sur ce conflit, l'Union peut -à raison- se le permettre.
Vous pensez tous que César est un con? Vous pensez que le consul et son conseiller sont des cons? Que la police et l'armée sont des cons? Et vous pensez qu'y vous prennent pour des cons? Et vous avez raison, mais eux aussi! Parce que depuis le temps qu'y vous prennent pour des cons, avouez que vous êtes vraiment des cons. Alors puisqu'on est tous des cons et moi le premier, on va pas se battre.
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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par Lure »

Hello !
Désolé pour mon absence.

Je n'abordais pas la bataille de Malvern Hill avec beaucoup de confiance. Comme toi, je n'aime pas ces scénario d'attaque frontale. J'ai d'ailleurs décidé de faire fi des conseils et de passer sur le flanc mais il est vrai que le terrain y était difficile. La première div' a payé cher cet attaque mais cela a permis ensuite une victoire relativement facile.

En comparaison des pertes enregistrées par les fédéraux, c'est vrai que je m'en sors plutôt bien pour le moment. Ceci étant, remplacer des troupes bien entraînées et bien équipées coûte affreusement cher et, pour l'heure, je suis davantage menacé par un manque de fonds et d'armes de qualité que par une pénurie d'hommes. L'Union n'a pas l'air d'avoir de gros problèmes non plus. Leurs hommes sont toujours plus nombreux et mieux équipés. Seule l'expérience semble leur faire défaut (heureusement pour moi).
Modifié en dernier par Lure le ven. févr. 16, 2018 3:19 pm, modifié 1 fois.
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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par griffon »

As tu "patché" le jeu fin Novembre ? :?
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Au printemps, je vais quelquefois m'asseoir à la lisière d'un champ fleuri.
Lorsqu'une belle jeune fille m'apporte une coupe de vin , je ne pense guère à mon salut.
Si j'avais cette préoccupation, je vaudrais moins qu'un chien

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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par griffon »

Si non , tu devrais le faire ...... ;)


viewtopic.php?f=42&t=15489
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Au printemps, je vais quelquefois m'asseoir à la lisière d'un champ fleuri.
Lorsqu'une belle jeune fille m'apporte une coupe de vin , je ne pense guère à mon salut.
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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par Lure »

Bataille de Cedar Mountain



9 août 1862

On dirait que les fédéraux n’ont pas l’intention d’attaquer pour l’instant. Néanmoins, leur présence dans la péninsule représente une réelle menace pour notre capitale. Nous devons développer une stratégie audacieuse et frapper la ligne de ravitaillement ennemie à Manassas. Les fédéraux s’empresseront de riposter en déplaçant leurs forces de la péninsule, ce qui allègera la menace sur Richmond.

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Déloger l’ennemi de Cedar Mountain ne sera pas une tâche facile. L’ennemi s’est avancé jusqu’à occuper une position dominante, à couvert dans les bois. Pour l’atteindre, il faudra franchir la rivière Cedar et gravir les côtes sous le feu des tuniques bleues.

Je ne sais quel ordre de bataille adopter. Je crains que la tâche ne soit trop dure pour les hommes du deuxième corps d’armée… Toutefois s’ils ne voient pas le champ de bataille, ils ne pourront jamais constituer une force expérimentée. Je décide de trancher la poire en deux. L’assaut sera confié au premier corps d’armée mais l’essentiel de l’effort reposera sur les hommes peu aguerris de la troisième division.

Le plan sera le suivant : La troisième division au complet se déploie pour une attaque au centre. Elle sera appuyée par les canons des deuxième et quatrième divisions. Sur le flanc gauche, la première division tentera de contourner les hauteurs de Cedar Mountain pour mener une attaque par le flanc. A droite, une brigade de tirailleurs se lancera dans des opérations de reconnaissance, épaulée par une brigade d’infanterie de la première division. Je ne progresserai sur ce flanc que si l’ennemi ne le défend pas sérieusement.

13h00
Les troupes se déploient sur le champ de bataille.

13h06
On me rapporte la présence d’au moins deux brigades d’infanterie ennemie sur la gauche. Diable, il était prévu que ce soit la troisième division, au centre, qui tombe sur un bouchon et non pas la première ! Il semblerait que ce soit le général McDowell qui dirige les nordistes dans ce secteur.
Au même moment, sur le flanc droit, un important groupe de tirailleurs ennemis est repéré dans les bois au sud de Cedar Run.

13h10
De très nombreuses tuniques bleues s’avancent sur ma gauche. Je tente de déployer au mieux la première division en prévision du choc tandis que ma cavalerie, maintenant dirigée par Longstreet, essaie de passer sur les arrières des fédéraux.

13h12
Comme attendu, des tuniques bleues sont aperçues sur les hauteurs au nord de Cedar Run. La troisième division aura sa part de travail.

13h17
Butler, de la troisième division, prend position le long de Cedar Run. Il est chaudement accueilli par des tirs d’artillerie et se prépare à encaisser la charge d’une brigade d’infanterie qui dévale la pente au pas de charge. Il lui faudra franchir la rivière ce qui ne se fera pas sans perte. L’ennemi est-il si sur de la puissance de ses canons pour tenter une telle manœuvre ? A moins qu’il ne compte sur ses nombreux tirailleurs déjà occupés à harceler les hommes de Butler, pour faire pencher la balance…
Sur le flanc droit, l’infanterie légère commandée par Burnham a déjà franchi Cedar Run sans rencontrer de résistance. Dès que la brigade Sweitzer aura passé la rivière à son tour, nous lancerons des opérations de reconnaissance en direction de Cedar Mountain. Peut-être pourrons nous contourner l’ennemi par là ou, au moins, le pousser à réagir, soulageant la pression au centre et à gauche.

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13h19
L’assaut au centre est repoussé mais l’officier Butler est blessé au cours des combats et ses hommes se replient dans le désordre. Près de deux-cent-cinquante hommes sont restés sur le carreau.
A gauche, McDowell hésite. Attaquer la première division, bien positionnée dans les bois ou se rabattre sur mon centre, au risque de prêter le flanc à une contre-attaque… ?

13h27
McDowell, incapable de choisir, scinde sa force en deux. Il sera bien incapable de l’emporter sur les vétérans de la première division avec seulement deux brigades mais la montre joue contre nous. Si les tuniques bleues retiennent assez longtemps la première division, celle-ci ne sera pas capable de porter assistance au centre déjà sous pression.
J’estime que l’ennemi dispose d’au moins trente-six canons, répartis en deux batteries d’artillerie.

13h37
Les combats s’engagent dans les bois ouest. Sans surprise, la première division repousse l’assaut. Concernant ces hommes de valeur la seule question qui vaille n’est pas de savoir s’ils remporteront la victoire – elle marche à leur côté depuis le début du conflit – mais à quel prix.
Sur le flanc gauche, le champ est libre et Burnham, suivi de Sweitzer, s’avancent en direction de Cedar Mountain.
Au centre, McDowell retire sagement ses troupes sous le couvert des bois, le long de la ligne de crête. Après quelques assauts catastrophiques, il a fini par admettre l’évidence. Les confédérés, bien soutenus par l’artillerie, contrôlent Cedar Run.

13h42
Contre toute attente, McDowell tente une nouvelle offensive au centre. Je suis pris par surprise mais l’ennemi ne parvient pas à percer. C’est au centre que sont concentrées trois de nos quatre batteries d’artillerie, soit trente-six pièces.

13h49
L’ennemi se replie lentement, faisant feu à chaque occasion, vers la ligne de crête de Cedar Mountain. Sur le flanc droit, une brigade ennemie tient toujours tête à mes hommes mais elle ne fait que mener un combat d’arrière-garde. Il devient évident que McDowell va se retrancher dans les hauteurs et attendre que nous venions à lui.
A gauche, les tirailleurs de Burnham viennent d’entrer en contact avec une brigade d’artillerie ennemie. Les tirs sifflent entre les arbres mais peinent à trouver leurs cibles.

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14h04
Sweitzer a rejoint Burnham sur le flanc gauche. Les artilleurs ennemis ripostent face à cette attaque surprise mais le couvert des bois nous protège efficacement des tirs de mitraille.
Au centre, McDowell s’épuise en de vains assauts pour couvrir sa retraite. Bien que les canons de la troisième division soient vieux et obsolètes, ils n’en demeurent pas moins meurtriers à si courte distance.

14h09
Les fédéraux abandonnent la lutte dans la forêt, sur le flanc droit. La première division occupe le terrain, les tirailleurs et la cavalerie manœuvrent pour encercler Cedar Moutain.

14h15
Les tirailleurs de Jenkins occupent désormais une petite ferme au nord-ouest de Cedar Moutain d’où ils parviennent à faire feu sur une batterie d’artillerie ennemie. La cavalerie se prépare à charger.
Sur la gauche, Sweitzer et Burnham continuent de harceler l’ennemi mais une brigade d’infanterie a réussi à s’infiltrer entre cette aile gauche, trop avancée, et mon centre. La menace est repoussée mais pas définitivement écartée.

14h35
Le général de division James Longstreet est blessé à la tête de ses hommes alors qu’il attaque, sabre au clair, les canonniers ennemis. Ceux-ci sont rapidement mis hors de combat, laissant le champ libre à la première division pour envelopper le plateau de Cedar Moutain.

14h52
La troisième division prend position le long de Cedar Run. Il faudra bientôt tenter de franchir le cours d’eau. Les canons sont avancés pour couvrir la manœuvre tandis que, sur la gauche, la première division se tient prête à faire diversion.
Sur le flanc droit, la brigade d’infanterie qui menaçaient mes hommes par ses manœuvres se retrouve prise en tenaille entre les tirailleurs de Burnham et une brigade de la troisième division envoyée pour nettoyer le secteur.
La cavalerie annonce la capture d’un convoi de ravitaillement laissé sans surveillance sur les arrières de l’ennemi.

15h05
Ordre est donné à la troisième division de passer Cedar Run. Les canons ennemis, plus nombreux que prévu, ne rendront pas la chose aisée. Cependant, les nordistes paraissent avoir largement désertés la ligne de crête pour se retirer sur le plateau de Cedar Mountain. McDowell paraît vouloir concentrer ses efforts sur son flanc droit pour repousser l’assaut de la première division.

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15h16
La rivière est franchie. Je cesse l’offensive de la première division et ordonne aux hommes de se retirer à couvert. Ils ont rempli leur rôle en empêchant McDowell de concentrer ses forces sur la ligne de crête dominant Cedar Run.

15h27
La ligne de crête est à nous. L’ennemi se retire sur le plateau de Cedar Mountain et résiste toujours dans les bois au nord-est de mes positions. La brigade Sweitzer est toujours engagée de ce côté-là mais ne remporte guère de succès. Les combats sont rendus difficiles par la densité de la végétation.

15h41
La progression est lente. Les canons ennemis me poussent à la prudence. Je n’ose faire quitter le couvert des bois aux hommes de la troisième division.
La première division remonte donc à l’assaut du flanc gauche de McDowell. Les trois-cents de Dearing profitent de la portée supérieure de leurs fusils pour harceler les servants d’artillerie, trop occupés à couvrir les bois de la ligne de crête pour riposter.

15h58
La brigade Sweitzer est en difficulté. Elle subit de lourdes pertes alors que deux brigades ennemies s’avancent pour ouvrir le feu à bout portant. La situation est critique et le soutien de ma cavalerie, dépêchée en urgence sur les lieux, risque de se montrer largement insuffisant. J’ordonne à Sweitzer de se retirer vers les bois nord-est. La manœuvre est risquée, elle oblige les hommes à tourner le dos à l’assaillant et à franchir un espace à découvert mais il faut la tenter.

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16h12
L’ennemi se concentre sur le plateau de Cedar Mountain. Ses canons restent menaçants et, alors que mes propres pièces prennent position, j’engage un duel d’artillerie pour les réduire au silence. La première division maintient le contact avec l’ennemi mais demeurent prête à se replier en cas de violente contre-attaque.
La brigade Sweitzer est, pour l’heure, tirée d’affaire. Elle a cependant subi de lourdes pertes en se retirant et seule la moitié des hommes sont encore en état de combattre.
La troisième division se redéploye dans les bois afin de repousser définitivement l’ennemi vers le plateau de Cedar Mountain où je compte encercler l’ennemi.

16h25
Afin de limiter les pertes, la première division se replie encore une fois dans les bois. Seuls restent en ligne mes tirailleurs qui, grâce à la portée supérieure de leurs armes, parviennent à harceler les lignes ennemies sans risques.

16h27
Le major Griffin de la troisième division est légèrement blessé.
Sweitzer est, une fois encore, sous le feu ennemi puis se fait engager au corps à corps. La cavalerie charge pour briser l’élan adverse.

16h47
Les munitions commencent à manquer et mon convoi de ravitaillement est à sec. Le nombre, toujours croissant, de canons présents sur les champs de bataille pose d’important problèmes logistiques.

16h57
L’ennemi s’épuise. Je suis en passe de remporter le duel d’artillerie et, dès lors, il sera possible de mener un assaut décisif sur les positions de McDowell. La victoire est à portée de main.

17h12
La brigade de Sweitzer reçoit est rejointe par les hommes de Griffin. Ensembles, les deux brigades, appuyées par la cavalerie, entament le nettoyage du bois nord-est.

17h14
L’artillerie ennemie est enfin anéantie. Les première et troisième divisions vont pouvoir monter à l’assaut.

17h39
Le plateau de Cedar Mountain est maintenant largement occupé par la première division. La troisième est toujours empêtrée dans des combats interminables sur l’aile gauche où l’ennemi se concentre maintenant.
Sweitzer est blessé dans les combats du bois nord-est. Il a sans doute présumé de ses forces et de celles de sa brigade en chargeant une troupe trois fois plus nombreuse que la sienne…

17h57
Avec le soutien de la cavalerie, la brigade Griffin achève de nettoyer le bois nord-est. Enfin. Sur le plateau de Cedar Mountain, les combats se poursuivent bien que leur issu ne fasse plus de doute.

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18h08
Tout sera bientôt terminé. L’ennemi est désormais regroupé dans une petite combe, le long d’un ruisseau. Une position intenable pour des hommes affaiblis et démoralisés.

18h22
Tout se termine dans un épouvantable bain de sang. Les nordistes laissent près de quinze mille des leurs sur les pentes de Cedar Moutain. De mon côté, je déplore la perte de quatre mille soldats confédérés.

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Ce sont particulièrement distinguées au cours de cette bataille la brigade Kemper avec moins d’une centaine de morts pour plus de deux-mille-trois-cents tués et les trois cents de Dearing qui n’auront perdu que cinq des leurs pour mille-deux-cents pertes infligées à l’ennemi.
Soulignons également, une fois encore, le rôle décisif de l’artillerie qui, bien employée, permet de tenir la ligne même en large infériorité numérique. Il apparaît clairement qu’une brigade de douze pièces est largement insuffisante pour une division. Il en faudrait le double.
Je reçois de Richmond quatre-mille-cinq-cents hommes supplémentaires et soixante-mille dollars.

Les fusils Harper’s Ferry M1855 qui équipent l’ensemble de la première brigade viennent à manquer. Impossible de s’en procurer davantage… Je me résous à laisser la troisième brigade d’infanterie du brigadier général Hexamer à huit-cent-soixante-quinze hommes au lieu de mille. Serait-il plus sage de leur fournir des armes de qualité inférieures mais disponibles en plus grand nombre ? Je ne le pense pas.
La deuxième division est entièrement armée de Springfield M1855 que nous parvenons à saisir en nombre sur les ennemis tombés au combat. Ce fusil semble être en dotation dans la plus grande partie des forces nordistes. Il est désormais impossible de nier l’avance prise par les fédéraux en matière d’armement.

Je réorganise mes forces de sorte à aligner six brigades par division au lieu de cinq. Les trois premières divisions du premier corps se voit rattachée une brigade d’artillerie supplémentaire, issue de la quatrième division. Je pense avoir atteint un point d’équilibre. Chaque corps d’armée devrait s’articuler à la manière du premier : trois divisions composées de trois brigades d’infanterie, de deux d’artillerie et d’une de tirailleurs et une quatrième réservée aux armes spéciales, telles que la cavalerie, l’artillerie de siège ou de l’infanterie spécialisée.
Restent en réserve vingt-trois mille hommes et vingt-cinq-mille dollars. La guerre coûte cher.

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Elvis
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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par Elvis »

Bien joué, Tu t en sors plutôt bien pour le moment :ok:
The King Rocks Da Place !!

"-À mon avis, dans la guerre, il y a une chose attractive : c'est le défilé de la victoire. L'emmerdant, c'est tout ce qui se passe avant. Il faudrait toucher sa prime d'engagement et défiler tout de suite. Avant que ça se gâte…"
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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par Lure »

Tout ça ne va pas tarder à partir en eau de boudin...!
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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par Dsmii »

Très bel AAR, et des victoires jusqu'à présent, tout va bien. Enfin, pas trop si on regarde tes réserves humaines, mais ce sont des soldats sudistes, ça va passer !
Lure a écrit :Tout ça ne va pas tarder à partir en eau de boudin...!
Je ne vois franchement pas comment Antietam pourrait mal finir. Une bataille défense à rapport 1:1,5, je ne vois pas du tout comment ça ne pourrait pas finir en carnage général. :chicos:
Quand j'ai fait la bataille dans ma campagne, j'alignais 60 000 hommes, et l'Union en alignait 90 000 de son côté...
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