je recopie ici mon premier AAR (débuté sur mon site alors que je n'avais pas même conscience de ce qu'était un AAR) sur Rome II et où je tente péniblement de restaurer la grandeur de l'Egypte.
Vous noterez l'absence d'images... Désolé pour ça !
J’ai découvert la série des Total War il y a une dizaine d’années avec Medieval II, puis j’ai eu l’occasion de jouer à Empire et Napoléon ainsi que Shogun II et enfin Rome II. Medieval et Rome sont certainement mes opus favoris, principalement parce qu’ils traitent des périodes historiques qui m’intéressent le plus et, de ce fait, il m’arrive très régulièrement de relancer une campagne sur l’un ou l’autre, selon l’inspiration du moment.
Aujourd’hui, ce sera Rome II : Total War.
Toutefois, en dépit de mes nombreuses heures de jeux, je ne me considère pas comme un bon joueur. J’ai tendance à ne jamais finir les campagnes que je débute (la lassitude finit par me gagner), j’ai la mauvaise habitude d’abandonner lorsque les choses se gâtent (alors que tout le sel du jeu se trouve précisément dans ses situations difficiles) et, d’ailleurs, je ne joue jamais dans les modes de difficultés les plus élevés. A ma décharge, il faut dire que la façon dont le niveau de difficulté est géré par les Total War est absolument inintéressant. On pourrait croire en effet qu’accroître la difficulté du jeu rendraient nos adversaire meilleurs stratèges ou meilleurs gestionnaires mais il n’en est rien. Une difficulté accrue ne fait que conférer à l’IA des bonus économiques et militaires afin d’augmenter artificiellement la difficulté. En somme, plutôt que d’essayer de réfléchir, l’ordinateur préfère tricher. Aujourd’hui, nous avons des jeux magnifiques mais aussi très bêtes. C’est dommage.
Je me suis tout de même résolu à lancer ma dernière campagne en « très difficile » (au lieu de « normal » habituellement) pour que le jeu me pousse dans mes retranchements. A dire vrai, je ne suis pas confiant et j’estime que mes chances de victoires sont très faibles. Mais cela permettrait peut-être d’écourter une partie autrement très longue (ou, au contraire, l’allonger indéfiniment…je n’ose y penser). Par ailleurs j’aimerais me confronter à des situations délicates et me pousser à les affronter plutôt que de fuir lâchement au moindre obstacle (ce qui n’est ni très brillant, ni très intéressant).
Pour cette partie, j’ai jeté mon dévolu sur l’Egypte Ptolémaïque. J’aime l’infanterie lourde dont disposent les royaumes diadoques et notamment les formations de piquiers bien équipées et très disciplinées. La Macédoine aurait pu faire l’affaire, mais je ne l’ai choisie que trop souvent par le passé et un peu de changement me fera du bien.
Voici ce que le jeu nous dit de l’Egypte :
Aujourd’hui sous le commandement d’une dynastie grecque fondée par l’un des généraux d’Alexandre, l’Egypte reste fidèle à elle-même : riche, puissante et influente. Chaque année, le Nil renouvelle les terre arables d’Egypte. Chaque année, aussi, les pharaons sont confiants : ils savent que leur peuple va prospérer et s’étendre vers de nouveaux territoires et de nouvelles richesses. L’Egypte est puissante, majestueuse et éternelle.
Tout cela me semble très bien. Espérons que les choses ne tournent pas au désastre. Allons, il est temps de lancer la partie.
272 avant Jésus-Christ
Tout commence ici. L’un de mes conseillers me résume rapidement notre situation en ces termes :
Bien, nous avons au moins un optimiste dans nos rangs, j’imagine que ce n’est pas si mal ! Que faire à présent ? Le jeu me propose évidemment une série d’objectifs (prendre le contrôle de trois provinces) mais les accomplir ne sera pas une priorité pour moi. Je compte m’occuper dans un premier temps du problème posé par la Cyrénaïque. Cette région qui se trouve directement à l’Ouest de l’Egypte (actuelle Lybie) représente une menace potentielle et je ne voudrai pas avoir à regarder constamment par-dessus mon épaule lorsque je serai occupé à lutter contre une éventuelle invasion séleucide à l’Est.
Ensuite, je tournerai mes armées vers le Sud afin de prendre entièrement contrôle de la province d’Aethiopia (ancienne Nubie, actuel Soudan) afin d’assurer mes arrières. Cette province, relativement isolée, fera une excellente base arrière et j’espère que sa relative tranquillité lui permettra de prospérer afin de fournir à mon trésor royal de quoi soutenir l’effort de guerre.
A l’heure actuelle, mes coffres renferment 4000 drachmes et je devrai pouvoir compter sur une rente d’un peu plus de 2000 drachmes chaque année. En outre, mes greniers contiennent pour l’instant assez de nourriture (19 unités) pour éloigner durablement le spectre de la famine. Très bien. Je n’ignore pas cependant que lever et entretenir une armée digne de ce nom aura tôt fait de réduire drastiquement mes revenus.
Je décide donc de proclamer un édit qui prendra effet dès le tour prochain sur l’ensemble de la province d’Aegyptus (ancienne Egypte, actuelle Egypte) que je contrôle entièrement (elle se compose des villes d’Alexandrie, Memphis, Dispolis et Myos Hormos ainsi que des terres attenantes). Je choisis l’édit « Philanthropie noble » qui fera baisser de 10% le coût de construction des bâtiments et de 15% celui des navires et des troupes. J’espère que cela me permettra de réaliser des économies substantielles et de financer ainsi mes premières expéditions ainsi que l’expansion de mes cités. Comme l’édit ne prendra effet qu’au tour suivant, je décide de ne lancer aucun chantier ni de lever quelques troupes que ce soit.
En plus de l’Egypte, je contrôle la partie Nord de la province de Nabataea (ancienne Nabatée, actuel Jordanie/Arabie) et les villes de Pétra et Jérusalem. La partie Sud de la province et les villes de Charmuthas et Hégra sont contrôlées par les Nabatéens, ceux-là même avec lesquels mon conseiller me presse de conclure un traité d’alliance. Nous verrons bien.
Pour l’heure, je dispose de quelques troupes stationnées à Jérusalem et je ne compte pas leur donner l’ordre de faire mouvement. J’envisagerai sans doute au cours des prochains tour de spécialiser cette armée dans la défense de la cité de Jérusalem. Une petite troupe solidement équipée devrait être capable de tenir les murs de la ville en cas d’invasion Séleucide. Par ailleurs, je donne l’ordre à Prochoros, espion royal stationné en Nabatée, de faire mouvement jusqu’à un carrefour situé entre les villes de Jérusalem et Pétra, non loin de mes frontières, de sorte qu’il puisse enquêter sur les éventuels agissements des Séleucides dans la région.
Il est maintenant temps de commencer à planifier la remise au pas de la Cyrénaïque. Je recrute un nouvel espion, Aristotles, dont j’espère qu’il me servira bien, car j’ai des projets pour lui. Je déplace ensuite l’armée stationnée à Alexandrie et menée par Ptolémée Philadelphos (pharaon d’Egypte) vers l’Ouest et ordonne la halte à la frontière. Là je procure à mes hommes des armes de meilleure facture, tout juste sortie des forges de Dispolis.
Je commande également d’une petite flotte combattante qui mouille non loin d’Alexandrie mais je n’en aurai pas l’usage avant longtemps (d’autant que je déteste les batailles navales) aussi je décide de la dissoudre afin d’épargner au trésor royal le coût de son entretien.
Au chapitre des dépenses, je décide de faire construire une presse à olive à Jérusalem. L’ouvrage ne m’apportera que des bénéfices et il n’y a pas raison d’en retarder la mise en chantier car l’édit « Noble philanthropie » ne s’appliquera qu’en Egypte. Nabatée n’est donc pas concerné par cette promulgation.
Par ailleurs, je lance le développement du « Calendrier du Nil » qui déloquera les trois chaînes de technologies civiles. J’avoue ne pas bien connaître les différentes options qui s’offrent à moi en matière de technologies et je vais probablement naviguer à vue, sans planifier le développement scientifique à l’avance. Pour l’instant, je m’oriente vers les technologies civiles qui, je l’espère, assureront le développement économique et culturel de l’Egypte. Je lancerai les recherches en matière militaire dès que se fera ressentir le besoin de troupes plus compétentes (sans doute assez vite, mais cela reste à voir).
L’année 272 avant Jésus Christ touche à sa fin et, pour l’heure, tout semble se passer convenablement (le contraire aurait été inquiétant, ce n’est que le premier tour !).