Rome II : Total War - L'Egypte ptolémaïque et au-delà...

Lure
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Rome II : Total War - L'Egypte ptolémaïque et au-delà...

Message par Lure »

Hello,

je recopie ici mon premier AAR (débuté sur mon site alors que je n'avais pas même conscience de ce qu'était un AAR) sur Rome II et où je tente péniblement de restaurer la grandeur de l'Egypte.
Vous noterez l'absence d'images... Désolé pour ça !


Introduction



J’ai découvert la série des Total War il y a une dizaine d’années avec Medieval II, puis j’ai eu l’occasion de jouer à Empire et Napoléon ainsi que Shogun II et enfin Rome II. Medieval et Rome sont certainement mes opus favoris, principalement parce qu’ils traitent des périodes historiques qui m’intéressent le plus et, de ce fait, il m’arrive très régulièrement de relancer une campagne sur l’un ou l’autre, selon l’inspiration du moment.

Aujourd’hui, ce sera Rome II : Total War.

Toutefois, en dépit de mes nombreuses heures de jeux, je ne me considère pas comme un bon joueur. J’ai tendance à ne jamais finir les campagnes que je débute (la lassitude finit par me gagner), j’ai la mauvaise habitude d’abandonner lorsque les choses se gâtent (alors que tout le sel du jeu se trouve précisément dans ses situations difficiles) et, d’ailleurs, je ne joue jamais dans les modes de difficultés les plus élevés. A ma décharge, il faut dire que la façon dont le niveau de difficulté est géré par les Total War est absolument inintéressant. On pourrait croire en effet qu’accroître la difficulté du jeu rendraient nos adversaire meilleurs stratèges ou meilleurs gestionnaires mais il n’en est rien. Une difficulté accrue ne fait que conférer à l’IA des bonus économiques et militaires afin d’augmenter artificiellement la difficulté. En somme, plutôt que d’essayer de réfléchir, l’ordinateur préfère tricher. Aujourd’hui, nous avons des jeux magnifiques mais aussi très bêtes. C’est dommage.

Je me suis tout de même résolu à lancer ma dernière campagne en « très difficile » (au lieu de « normal » habituellement) pour que le jeu me pousse dans mes retranchements. A dire vrai, je ne suis pas confiant et j’estime que mes chances de victoires sont très faibles. Mais cela permettrait peut-être d’écourter une partie autrement très longue (ou, au contraire, l’allonger indéfiniment…je n’ose y penser). Par ailleurs j’aimerais me confronter à des situations délicates et me pousser à les affronter plutôt que de fuir lâchement au moindre obstacle (ce qui n’est ni très brillant, ni très intéressant).

Pour cette partie, j’ai jeté mon dévolu sur l’Egypte Ptolémaïque. J’aime l’infanterie lourde dont disposent les royaumes diadoques et notamment les formations de piquiers bien équipées et très disciplinées. La Macédoine aurait pu faire l’affaire, mais je ne l’ai choisie que trop souvent par le passé et un peu de changement me fera du bien.

Voici ce que le jeu nous dit de l’Egypte :

L’Egypte est le plus ancien empire du monde. Le Nil a donné naissance à sa civilisation et il continue d’alimenter la terre. Même si les autres empires sont tombés aux oubliettes, les monuments de l’Egypte continueront à impressionner le commun des mortels.
Aujourd’hui sous le commandement d’une dynastie grecque fondée par l’un des généraux d’Alexandre, l’Egypte reste fidèle à elle-même : riche, puissante et influente. Chaque année, le Nil renouvelle les terre arables d’Egypte. Chaque année, aussi, les pharaons sont confiants : ils savent que leur peuple va prospérer et s’étendre vers de nouveaux territoires et de nouvelles richesses. L’Egypte est puissante, majestueuse et éternelle.


Tout cela me semble très bien. Espérons que les choses ne tournent pas au désastre. Allons, il est temps de lancer la partie.


Consentez à mes entreprises audacieuses



272 avant Jésus-Christ

Tout commence ici. L’un de mes conseillers me résume rapidement notre situation en ces termes :

La Cyrénaïque, votre ancien vassal, a osé déclarer son indépendance et doit être soumise à nouveau. Chypre reste fidèle mais risque d’être envahie, comme tous vos territoires à l’Est. L’empire séleucide est en particulier une menace. C’est un royaume diadoque prêt à tout pour maintenir le pouvoir. Une alliance avec Nabatée pourrait aider à les garder à distance. Maintenez les liens commerciaux avec les Etats grecs et faites attention à la perfidie de la Macédoine qui essaiera aussi certainement de prendre le contrôle l’ancien empire d’Alexandre. L’Egypte sera victorieuse !


Bien, nous avons au moins un optimiste dans nos rangs, j’imagine que ce n’est pas si mal ! Que faire à présent ? Le jeu me propose évidemment une série d’objectifs (prendre le contrôle de trois provinces) mais les accomplir ne sera pas une priorité pour moi. Je compte m’occuper dans un premier temps du problème posé par la Cyrénaïque. Cette région qui se trouve directement à l’Ouest de l’Egypte (actuelle Lybie) représente une menace potentielle et je ne voudrai pas avoir à regarder constamment par-dessus mon épaule lorsque je serai occupé à lutter contre une éventuelle invasion séleucide à l’Est.

Ensuite, je tournerai mes armées vers le Sud afin de prendre entièrement contrôle de la province d’Aethiopia (ancienne Nubie, actuel Soudan) afin d’assurer mes arrières. Cette province, relativement isolée, fera une excellente base arrière et j’espère que sa relative tranquillité lui permettra de prospérer afin de fournir à mon trésor royal de quoi soutenir l’effort de guerre.

A l’heure actuelle, mes coffres renferment 4000 drachmes et je devrai pouvoir compter sur une rente d’un peu plus de 2000 drachmes chaque année. En outre, mes greniers contiennent pour l’instant assez de nourriture (19 unités) pour éloigner durablement le spectre de la famine. Très bien. Je n’ignore pas cependant que lever et entretenir une armée digne de ce nom aura tôt fait de réduire drastiquement mes revenus.

Je décide donc de proclamer un édit qui prendra effet dès le tour prochain sur l’ensemble de la province d’Aegyptus (ancienne Egypte, actuelle Egypte) que je contrôle entièrement (elle se compose des villes d’Alexandrie, Memphis, Dispolis et Myos Hormos ainsi que des terres attenantes). Je choisis l’édit « Philanthropie noble » qui fera baisser de 10% le coût de construction des bâtiments et de 15% celui des navires et des troupes. J’espère que cela me permettra de réaliser des économies substantielles et de financer ainsi mes premières expéditions ainsi que l’expansion de mes cités. Comme l’édit ne prendra effet qu’au tour suivant, je décide de ne lancer aucun chantier ni de lever quelques troupes que ce soit.

En plus de l’Egypte, je contrôle la partie Nord de la province de Nabataea (ancienne Nabatée, actuel Jordanie/Arabie) et les villes de Pétra et Jérusalem. La partie Sud de la province et les villes de Charmuthas et Hégra sont contrôlées par les Nabatéens, ceux-là même avec lesquels mon conseiller me presse de conclure un traité d’alliance. Nous verrons bien.

Pour l’heure, je dispose de quelques troupes stationnées à Jérusalem et je ne compte pas leur donner l’ordre de faire mouvement. J’envisagerai sans doute au cours des prochains tour de spécialiser cette armée dans la défense de la cité de Jérusalem. Une petite troupe solidement équipée devrait être capable de tenir les murs de la ville en cas d’invasion Séleucide. Par ailleurs, je donne l’ordre à Prochoros, espion royal stationné en Nabatée, de faire mouvement jusqu’à un carrefour situé entre les villes de Jérusalem et Pétra, non loin de mes frontières, de sorte qu’il puisse enquêter sur les éventuels agissements des Séleucides dans la région.

Il est maintenant temps de commencer à planifier la remise au pas de la Cyrénaïque. Je recrute un nouvel espion, Aristotles, dont j’espère qu’il me servira bien, car j’ai des projets pour lui. Je déplace ensuite l’armée stationnée à Alexandrie et menée par Ptolémée Philadelphos (pharaon d’Egypte) vers l’Ouest et ordonne la halte à la frontière. Là je procure à mes hommes des armes de meilleure facture, tout juste sortie des forges de Dispolis.

Je commande également d’une petite flotte combattante qui mouille non loin d’Alexandrie mais je n’en aurai pas l’usage avant longtemps (d’autant que je déteste les batailles navales) aussi je décide de la dissoudre afin d’épargner au trésor royal le coût de son entretien.

Au chapitre des dépenses, je décide de faire construire une presse à olive à Jérusalem. L’ouvrage ne m’apportera que des bénéfices et il n’y a pas raison d’en retarder la mise en chantier car l’édit « Noble philanthropie » ne s’appliquera qu’en Egypte. Nabatée n’est donc pas concerné par cette promulgation.

Par ailleurs, je lance le développement du « Calendrier du Nil » qui déloquera les trois chaînes de technologies civiles. J’avoue ne pas bien connaître les différentes options qui s’offrent à moi en matière de technologies et je vais probablement naviguer à vue, sans planifier le développement scientifique à l’avance. Pour l’instant, je m’oriente vers les technologies civiles qui, je l’espère, assureront le développement économique et culturel de l’Egypte. Je lancerai les recherches en matière militaire dès que se fera ressentir le besoin de troupes plus compétentes (sans doute assez vite, mais cela reste à voir).

L’année 272 avant Jésus Christ touche à sa fin et, pour l’heure, tout semble se passer convenablement (le contraire aurait été inquiétant, ce n’est que le premier tour !).
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griffon
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Re: Rome II : Total War - L'Egypte ptolémaïque et au-delà...

Message par griffon »

Les images , quand le texte tient la route ce n'est pas vital

(en plus c'est loin de rester gravé dans le marbre :? )

mais cela peut , sans forcément saturer , enjoliver un récit !

Juste une question de choix :

Le texte d'abord , l'iconographie pour appuyer ? L'inverse ?

Les deux approches sont bonnes si texte et images sont synchros ! :ok:

Pour "imager" il faut : Un outil de capture , un outil de retouche (éventuellement) et un hébergeur d'images ! ;)
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Re: Rome II : Total War - L'Egypte ptolémaïque et au-delà...

Message par Lure »

Eh bien espérons que le texte se tiennent dans ce cas !

Plus sérieusement, je suis plutôt texte qu'image mais cela ne m'empêche pas de penser que de bonnes illustrations servent vraiment le propos. Ça aère le texte et ça enjolive le tout.

Je me prépare à poster un autre AAR sur Ultimate General : Civil War, débuté après la découverte du QG et les travaux des autres membres. Celui-ci aura des images, je n'ai pas de soucis de capture, ni de retouche ou d'hébergement. En revanche, je ne suis pas sûr de savoir comment placer mes images sur le forum ni qu'elle est la taille à ne pas dépasser pour éviter de surcharger la page (tu mentionnais quelque chose à ce sujet sur ton AAR Fields of Glory tout à l'heure).
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Re: Rome II : Total War - L'Egypte ptolémaïque et au-delà...

Message par von Aasen »

Cool, voici donc l'AAR promis :ok:

Pour poster une image, il suffit de poster l'url directe et de l'entour avec des balises [*img][*/img] (sans les astérisques). Tu as un raccourci en haut de l'édition de texte (Img).

Pas de limites particulières pour les images, peut-être éviter les images dépassent 1 Mo et penser à ceux qui ont des résolutions d'écran plus petites, mais c'est un choix individuel. :)
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Re: Rome II : Total War - L'Egypte ptolémaïque et au-delà...

Message par Lure »

Ah bah merci ! Je tenterai le coup très vite sur mon prochain AAR (une première partie est déjà prête).
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gladiatt
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Re: Rome II : Total War - L'Egypte ptolémaïque et au-delà...

Message par gladiatt »

Principe de base : ne te met pas la pression !

Sauf au bar bien sur :o:
Un AAR Thirty Year War romancé :

viewtopic.php?f=77&t=14547

Une histoire de Britannia :

viewtopic.php?f=77&t=12282
Lure
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Re: Rome II : Total War - L'Egypte ptolémaïque et au-delà...

Message par Lure »

Premiers pas


271 avant Jésus-Christ

Selon la rumeur, les spartiates et les macédoniens sont désormais en guerre. Est-ce une bonne nouvelle ? J’imagine que oui… Cette guerre pourrait affaiblir suffisamment la Macédoine pour qu’elle ne représente plus une menace avant longtemps.

J’ordonne à mon nouvel espion de se rendre en Cyrénaïque afin d’y observer les mouvements de troupes. Je ne tiens pas à être pris au dépourvu par ces rebelles alors que je prépare encore mon expédition. Les premiers rapports Aristotles m’apprennent que la ville de Paraitonion, proche de la frontière avec l’Egypte, est laissée sans défense ou presque. Seuls quelques milices formées à la hâte et mal équipées devraient s’opposer à mes troupes. Toutefois, je choisis de retarder mon assaut car maintenant que l’édit « Noble philanthropie » a été promulgué, je vais pouvoir recruter des hommes à moindre coût pour gonfler les rangs de l’armée de Ptolémée. J’en aurai besoin pour la suite de ma campagne.

A Myos Hormos, j’ordonne la construction d’une colonie. Aucun inconvénient ne vient contrebalancer cet investissement et, dès que ma trésorerie me le permettra, je lancer un chantier similaire à Memphis.

Les rebelles de Cyrénaïque semblent savoir que la puissante Egypte ne les laissera pas échapper à son giron aussi aisément, aussi m’envoient-ils une ambassade pour négocier la paix en échange du versement d’un tribut de 320 drachmes. C’en est presque insultant. Je refuse. Cette province sera mienne et je ne me satisferai que de sa soumission complète et sans condition ou de sa relégation au statut d’état-client. Cette dernière option serait peut-être la plus profitable. Je bénéficierai ainsi d’un allié (soumis) capable de garantir mes frontières Ouest et de me protéger des éventuels appétits de conquête des peuplades libyennes. Cela reste à réfléchir.

270 avant Jésus-Christ

Le développement du « Calendrier du Nil » est maintenant achevé et je lance une « Chasse aux intellectuels » (branche philosophie) ce qui me permettra de recruter quelques dignitaires ainsi que de construire mes premières bibliothèques (imagine-t-on Alexandrie sans une bibliothèque ?!). J’avoue avoir la mauvaise habitude de négliger les agents (dignitaires, champions ou espions) et je voudrai apprendre à en faire meilleur usage, d’autant que cette campagne exigera de moi que je m’appuie sur tous les atouts que je pourrai détenir.

Agapios, l’homme qui commandait à ma flotte, annonce qu’il se tient à ma disposition. Excellent. Il me sera sans doute utile. C’est également l’occasion de jeter un œil aux affaire politiques de l’Egypte.

Le Royaume compte quatre personnages particulièrement influents. Les deux sont apparentés à Ptolémée Philadelphos, actuel Pharaon d’Egypte. Il s’agit d’Agapios, qui commandait il peu la flotte égyptienne et d’Iason qui dirige la garnison de Jérusalem. Enfin, parmi les autres familles présente à la cour, seul un certain Tlépolème semble disposer pour l’instant d’une influence suffisante pour espérer un jour occuper d’importantes fonctions.

La majorité des nobles présents à la cour sont acquis aux idées des Ptolémée et l’opposition, si elle existe, ne se fait guère entendre. Tout se présente donc au mieux et l’admiration dont jouit la dynastie Lagides (les Ptolémée) m’octroie plusieurs avantages intéressants.

En Nabatée, Prochoros s’évertue avec succès à mettre en place un réseau de contre-espionnage et son expérience me permet de lui faire acquérir le trait « Espion » qui augmente sa ruse ainsi que ses chances d’échapper aux agents adverses.

A l’Ouest, je déplace Aristotles de telle sorte qu’il puisse garder l’œil sur les routes qui conduisent à Paraitonion depuis le Sud et l’Ouest. Ne repérant aucune menace sur ces deux axes, je lance mes troupes stationnées à la frontière sur la ville de Paraitonion. La victoire m’est facilement acquise, en dépit du fait qu’une unité de mes piquiers égyptiens ait subi davantage de perte que strictement nécessaire. Satisfait de ce premier succès, je décide d’épargner aux habitants pillage et destruction car, après tout, je ne fais que reprendre une possession qui me revient de plein droit !

Les récents évènements ont beaucoup appris à Ptolémée qui gagne un niveau. Je lui donne le trait « Commandant » qui accroît son autorité et je renomme sa troupe « Les Compagnons de Pharaon ».

Comme prévu au tour précédent, je lance la construction d’une colonie à Memphis. Le trésor royal s’élève maintenant à 1831 drachmes et je ne sais qu’en faire. A dire vrai, je me demande s’il est souhaitable de bâtir un quai militaire à Alexandrie (auquel cas il me faudra attendre car ce chantier nécessite un investissement de 2040 drachmes) ou s’il vaut mieux construire un embarcadère pour favoriser le commerce. Disposer d’une puissante flotte pourrait s’avérer particulièrement utile pour l’Egypte mais l’or est toujours le nerf de la guerre… Je vais y réfléchir. En attendant, je peux toujours envisager de construire un embarcadère à Myos Hormos.

Je renonce finalement à construire un embarcadère et décide d’étendre la ville de Dispolis à la place. J’y installe un terrain d’incorporation et lance le démantèlement de celui existant à Alexandrie. Dispolis, avec ses forges capables de produire le meilleur équipement, sera le centre militaire de l’Egypte Ptolémaïque. Du moins dans un premier temps.

Durant l’entre tour, Chypre me propose de conclure un accord commercial. J’accepte et m’étonne qu’il n’en existe pas déjà un car Chypre est l’une de mes satrapie (état-client). Cela me fait penser qu’il serait bon que je me penche sur la diplomatie afin de conclure quelques traités avantageux pour l’Egypte.

Je note par ailleurs que Chypre semble s’être emparée de la région de Sidé. Leur expansion sert mes intérêts, je vois donc la chose d’un excellent œil. Toutefois, je crains que mes alliés chypriotes n’attirent sur eux la colère de l’empire Séleucide.

269 avant Jésus-Christ

Le chantier débuté à Jérusalem au cours de l’année 271 s’est achevé. Cette presse à olives contribuera à la richesse de la région. C’est une bonne chose mais, très vite, mon attention se porte à l’Ouest, en Cyrénaïque.

Au Sud de Paraitonion, la ville d’Ammonium n’est défendue que par une faible garnison. Je pourrais dès à présent faire manœuvrer les Compagnons de Pharaon pour m’en emparer au plus vite. Je redoute toutefois qu’un tel mouvement de cause de très graves troubles à l’ordre public dans la province aussi je préfère établir mes quartiers à Paraitonion pour quelques tours encore. En outre, j’aimerai permettre aux hommes de Ptolémée de récupérer des pertes subies lors de la prise de la ville.

Cela donnera tu temps à Aristotles, mon espion dans la région, pour réunir davantage d’informations sur les forces adverses. A cette fin, je lui ordonne de suivre la route de Cyrène où je soupçonne l’ennemi de masser ses troupes.

Je pressens qu’il me faudra renforcer l’armée de Ptolémée en vue des affrontements à venir, je décide donc de lever une nouvelle force dans la région d’Alexandrie. J’en confie le commandement à mon fidèle Agapios et, pour qu’il défende au mieux mes terres et mes intérêts, je lui octroie une unité de la garde royale hellénique. Je baptise cette nouvelle force Le Bouclier du Nil. Son rôle sera de défendre le royaume et de soutenir l’effort de guerre en convoyant renforts et provisions vers les zones de conflit.

Je note également une petite erreur de gestion survenue au tour précédent. Alors que j’envisageais de lever immédiatement des troupes fraîches pour renforcer mon corps expéditionnaire, je constate que si le terrain d’incorporation d’Alexandrie a bien été détruit, celui de Dispolis n’est pas encore opérationnel (il ne le sera qu’au prochain tour). Je perds une année.

Sur le terrain qu’occupait le centre d’incorporation d’Alexandrie, je lance la construction d’un forum public. J’espère en faire une place de savoir et de connaissance. C’est en effet à cet endroit que j’envisage l’érection future d’une bibliothèque (nous sommes à Alexandrie tout de même !). Parallèlement à cela, je lance un grand chantier pour transformer la Cité en une véritable Polis digne d’être la capitale du royaume d’Egypte. Naturellement, j’aurais pu étendre mes colonies en Nabatée (ou même en Egypte) mais, pour l’heure, je préfère améliorer les infrastructures existantes (dans la mesure où cela ne provoque ni famine ni troubles à l’ordre public). Cela me permet également de continuer à réfléchir sur la gestion à long terme des villes du royaume.

Je souhaiterais notamment construire un camp d’entraînement à Alexandrie mais cela nécessite le développement de quelques technologies militaires. Je lancerai des recherches en ce sens dès que la « chasse aux intellectuels » sera achevée.

Pour l’heure, mes coffres ne contiennent plus que quelques centaines de drachmes. Je conclus des accords commerciaux avec les Nabatéens ainsi qu’avec le royaume arabe d’Himyar (actuel Yémen). Cela me rapportera quelques centaines de drachmes de rente supplémentaires et, en outre, je souhaiterais améliorer mes relations avec ces deux factions. L’aide des Nabatéens pourrait s’avérer précieuse pour contrer les appétits Séleucides à l’Est, quant au peuple d’Himyar, je n’attends de lui que la paix. En effet, si j’envisage de conquérir la Haute-Egypte (Aethiopia) pour en faire le grenier à blé de mon empire, je voudrais m’assurer qu’aucune des tribus de la péninsule arabique ne soit tentée de traverser la Mer Rouge pour piller mes terres.

Quelques mois plus tard, Nabatée me propose de conclure un pacte de non-agression. J’accepte naturellement ! Cela sert parfaitement mes intérêts et je veux y voir la première étape vers une alliance défensive. Voilà qui me permettrait de me consacrer à la conquête de l’actuel Soudan plus sereinement. Peut-être pourrais-je même envisager de faire de la Nabatée l’une de mes satrapies…
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Re: Rome II : Total War - L'Egypte ptolémaïque et au-delà...

Message par Lure »

La suite donc, sans pression !
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Boudi
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Re: Rome II : Total War - L'Egypte ptolémaïque et au-delà...

Message par Boudi »

Sans pression, il a dit le Monsieur. :o:
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Re: Rome II : Total War - L'Egypte ptolémaïque et au-delà...

Message par Lure »

Hello,

je ne suis pas bien loin ! Je posterai la suite de cet AAR en même temps que celle sur Ultimate General dont la rédaction est en court (et plutôt bien avancée). Aujourd'hui peut-être ?

A très vite !

PS : je lis également d'autres AAR du site mais je suis l'action d'assez loin car, la plupart du temps, je demeure largement ignorant de ce qui se joue (et donc incapable de commenter avec pertinence l'avancée des opérations).

Dès que j'aurai dégagé du temps (hahaha) je m'essayerai au wargame "durs".
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Re: Rome II : Total War - L'Egypte ptolémaïque et au-delà...

Message par Lure »

La campagne de Cyrénaïque



268 avant Jésus-Christ

La « chasse aux intellectuels » s’achève et je lance immédiatement la recherche du « chemin d’Horus » afin de débloquer les trois chaînes de technologies militaires. « Chemin d’Horus » me permettra également d’améliorer le tout récent terrain d’incorporation de Dispolis pour y entraîner de meilleures troupes.

L’assemblée des nobles me demande instamment de conquérir la ville de Cyrène. Intéressant. Accéder à leur desiderata me rapporterait sans doute un certain prestige (et quelques centaines de drachmes). Toutefois, si la mise au pas de Cyrène rejoint naturellement mes objectifs, j’envisageais de, peut-être, faire de la Cyrénaïque une de mes satrapies afin que son peuple assure la défense de mes frontières à l’Ouest. Si toutefois je m’empare de Cyrène, cette manœuvre n’a plus grand intérêt car c’est précisément cette ville qui assure la défense de la frontière Ouest de la province.

Tant pis. Je vais soumettre cette province, quitte à devoir ensuite en assurer la défense.

Je donne l’ordre à Agapios de se porter sur la frontière Ouest de l’Egypte et d’y lancer une campagne de recrutement. Je décide de former deux unités de piquiers égyptiens (le cœur de toutes mes formations d’infanterie), deux unités de javeliniers et deux unités de cavalerie (afin de gagner un peu de souplesse). En outre, je commande aux Compagnons de Pharaon de former davantage d’infanterie égyptienne (pour garder les flancs de mes phalanges) ainsi que des frondeurs.

Aristotles, mon espion, a rejoint les portes de Cyrène et m’informe que, ainsi que je m’y attendais, des troupes s’y massent. Il fait état d’environ 2500 hommes répartis en deux corps. Le premier ne compte qu’une unité de cavalerie, le second regroupe quantité d’infanterie égyptienne ainsi que des frondeurs. Si tout se déroule convenablement, je devrais pouvoir l’emporter. Mes forces seront bientôt prêtes. Reste à savoir si mon adversaire préfèrera renforcer davantage ses positions ou faire mouvement vers moi. La seconde issue serait préférable mais les chances que les généraux adverses commettent une telle erreur sont bien faibles. Je vais probablement devoir me résoudre à faire le siège de la ville…

Il me reste moins de 800 drachmes. La levée des troupes vide mes coffres mais c’est de l’argent bien dépensé. J’espère un retour sur investissement rapide.

267 avant Jésus-Christ

J’ai longuement réfléchi à ma stratégie sur le long terme. La logique aurait voulu que je soumette la Cyrénaïque puis le Sud de l’Egypte avant de me lancer à l’assaut de l’empire Séleucide. Mais pourquoi vouloir à tout prix marcher dans les pas d’Alexandre ? je pourrai porter mon regard vers l’Ouest, mener campagne dans le Nord de l’Afrique, prendre contrôle des mers puis remonter jusqu’en Ibérie ! Une solide alliance avec Nabatée me permettrait de garder mes frontières Est et la prise de Cyrène m’encouragerait à porter mes armées plus à l’Ouest. Tout semble me pousser dans cette voie. Pourquoi voudrais-je me perdre en Perse ou en Inde ? Pourquoi faudrait-il que je m’échine à repousser des hordes de cavaliers rapides et biens équipés avec mes lourdes phalanges de piquiers alors que je pourrais les opposer à des barbares combattant à moitié nus ?!

Tout cela reste à méditer mais ma décision est plus ou moins prise. Je porterais mes pas vers l’Ouest.

L’ordre public est menacé en Nabatée. La populace, soucieuse, commence à s’agiter. Je ne sais pas trop quelle solution apporter à ce problème dans l’immédiat. Je n’ai guère envie de renforcer la garnison de Jérusalem d’autant que son commandant, Iason, vient d’acquérir le trait « indigne de confiance ». Je dois lui faire quitter la région sans quoi il finira engluer dans des affaires de corruption. Il va falloir que je me penche sur cette question rapidement.

Je commence par investir à Pétra où je décide de transformer la cité en une Polis pour agréable à vivre. Cela améliorera les choses sans toutefois régler le problème de manière durable.

A Alexandrie, comme planifié, je transforme le forum en une bibliothèque. Il faudrait sans doute en faire davantage mais mes ressources diminuent à vue d’œil et mes coffres renferment maintenant moins de 100 drachmes. Une misère.

La Cyrénaïque m’adresse une nouvelle proposition : la paix contre un tribut de 1000 drachmes. Il semblerait que l’ambiance à Cyrène devienne étouffante pour que ses dirigeants consentent à me faire une telle offre. Je refuse de ratifier de traiter. Mes armées seront bientôt prêtes à lancer l’invasion.

266 avant Jésus-Christ

Le « chemin d’Horus » a été découvert et je lance, comme annoncé, la recherche en « conditionnement physique » afin de pouvoir bâtir un camp d’entraînement à Alexandrie. J’ai conscience que l’IA, avec les bonus que lui offre le mode de difficulté « très difficile » aura systématiquement l’avantage du nombre. Je ne peux donc pas me permettre de négliger l’entrainement de mes hommes. J’engage d’ailleurs un Brave du roi (un champion) afin qu’il accompagne les Compagnons de Pharaons et fasse profiter tous les hommes de son expérience de combattant.

Je recrute également Anastasia, une noble dame de ma cour (dignitaire) pour gérer au mieux la province de Nabatée. Sous son égide, l’ordre et le calme devrait peu à peu revenir en Nabatée. Je crains toutefois que sa seule intervention ne soit pas suffisante. Je dois trouver une solution plus radicale.

Agapios rejoint Ptolémée à Paraitonion et lui confie le commandement de l’ensemble des troupes qu’il a pu réunir. Il repart ensuite à marche forcée en direction d’Alexandrie où il commence à recruter sur le champs une nouvelle force. Celle-ci ira prendre ses quartiers à Jérusalem pour y rétablir l’ordre sous le commandement d’Agapios. Iason qui s’avère être un piètre gestionnaire sera renvoyé en Egypte où les troupes qu’il dirige seront renforcées. Il ira ensuite soutenir la campagne de Ptolémée contre la Cyrénaïque ou, si la situation le permet, il se dirigera directement vers le Sud pour débuter la campagne d’Aethiopia.

Les travaux sur la Polis d’Alexandrie viennent de s’achever et lors des célébrations de fin de chantier, un petit noble du nom de Bulbis s’est comporté de manière indigne, manquant par la même de respect aux dieux. Son comportement qui risque de porter atteinte à l’ordre public sera durement sanctionné.

Les rapports de mes espions m’indiquent que leurs réseaux s’étendent. Prochoros acquiert le trait « reconnaissance » et Aristotles celui « d’espion ».

265 avant Jésus-Christ

Cyrène vient de commettre une formidable erreur en ordonnant à la plus grosse partie de ses troupes de quitter l’abri de leurs remparts pour tenter une incursion dans la région de Paraitonion.

Quelques nobles de ma cour s’en inquiètent et me demandent instamment de me porter à leur rencontre et de les repousser. Ha ha ! Je n’aurai osé espérer meilleure situation. Une victoire contre le gros des troupes de Cyrène m’ouvrira les portes de la cité et redorera mon blason ! Ptolémée, qui vient d’acquérir le trait « malhonnête » en a bien besoin (il n’est d’ailleurs pas possible à ma connaissance de se débarrasser des traits négatifs, c’est bien dommage !). En outre, j’y gagnerai quelques centaines de drachmes ainsi qu’un accroissement de l’ordre public. C’est exactement ce qu’il me faut. Sans attendre je lance les Compagnons de Pharaon à la rencontre de leurs ennemis.

Las, j’ai mal calculé ma manœuvre et ne peux atteindre ma cible. Il ne me reste que trois solutions : entrer en marche forcée et attaquer mon adversaire en subissant un fort malus de moral, rester sur place ou me replier (à marche forcée) vers Paraitonion. Je choisis cette dernière option car je ne souhaite pas engager le combat avec un désavantage et je crains que mon adversaire ne me contourne pour fondre ensuite sur la ville laissée sans défense.

L’affaire n’est pas brillante.

Un message parvient à la cour. La faction des Qidri est détruite, son peuple s’enfuit aux quatre vents. Très bien. Cela ne change pas grand-chose pour moi. A dire vrai, je ne sais même pas qui sont (ou qui étaient) ces Qidri ni où se trouvaient leurs terres. Espérons simplement que leur défaite ne se fasse pas au bénéfice d’un de mes adversaires futurs, sans quoi j’aurai à payer le prix de cette défaite un jour ou l’autre.
Je décide également de faire bâtir à Dispolis une nouvelle caserne d’holosideros où je pourrai former des phalanges de piquiers mieux équipés et plus disciplinés ainsi qu’une cavalerie plus diversifiée. En outre, il me sera possible de d’engager les fameux bretteurs galates dont l’efficacité n’est plus à démontrer.
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Lure
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Re: Rome II : Total War - L'Egypte ptolémaïque et au-delà...

Message par Lure »

La campagne de Cyrénaïque



264 avant Jésus-Christ

Les troupes de Cyrène ont choisi d’éviter l’affrontement. Elles se sont enfoncées dans le désert, probablement en direction d’Ammonium. Je demande aux Compagnons du Pharaons de faire mouvement vers le Sud afin de contrecarrer cette action.
De son côté, Agapios poursuit sa route en direction de la Nabatée tout en levant des troupes sur son chemin. Je lui confie le commandement deux unités de piquiers, deux de cariens et deux de javeliniers. Cela devrait lui permettre de tenir un siège et de repousser d’éventuels envahisseurs.
A Myos Hormos, je commande la construction d’un embarcadère. Je dois impérativement développer mon économie pour faire face aux coûts de mes incessantes levées de troupes.

A Alexandrie, la punition de Bulbis a marqué les esprits. La population est revenue au calme et honore dignement les dieux. L’ordre public ne s’en porte que mieux, d’autant que la construction de la bibliothèque s’est achevée. Cette bibliothèque n’était sans doute pas l’investissement le plus urgent mais je n’imagine pas Alexandrie sans une bibliothèque ! J’avais prévenu que je n’étais pas le meilleur des joueurs ! Et puis j’aime laisser une place (même petite) au jeu de rôle. Je n’ai pas envie de réduire le jeu à une simple recherche d’optimisation.

Avant que l’année ne se soit entièrement écoulée, les troupes de Cyrène se retournent contre les Compagnons de Pharaon avec le soutien de la garnison d’Ammonium. Certains de mes conseillers pointent du doigt mon infériorité numérique (2600 hommes contre 3000) et les mauvaises langues m’avertissent que je cours au désastre. Je n’en crois rien. Cet avantage numérique n’est obtenu que grâce au concours de la garnison d’Ammonium, or celle-ci est en grande partie composée de paysan et de citadins n’ayant jamais combattu. Leur nombre importe peu. En outre, j’ai confiance en mes phalanges de piquiers. Je suis sûr de pouvoir l’emporter. La seule question est celle du coût humain de cette victoire. Devant l’avancée ennemi, je déploie mes hommes.

Le terrain m’avantage largement, mes troupes occupent une position dominante et pour m’atteindre l’ennemi devra gravir une colline abrupte. Je déploie mes piquiers entre deux zones broussailleuses. Dans ces futaies, je dissimule de part et d’autre de mes phalanges mon infanterie égyptienne et mes javeliniers. Ils seront prêts à tenter des manœuvres de débordement si l’occasion se présente ou, plus simplement, à couvrir mes flancs. Devant mes piquiers, j’étire un écran de frondeurs. Ils arroseront l’ennemi lors de son ascension avant de se replier derrière mes lignes. Ptolémée et sa garde rapprochée prennent place derrière les piquiers. De là pharaon pourra encourager ses troupes et se porter rapidement au combat si nécessaire. Enfin, sur chaque flanc, très en retrait, je cache ma cavalerie.

L’ennemi prend position au bas de la colline. Je pense qu’il ne donnera pas l’assaut avant d’avoir reçu le soutien de la garnison d’Ammonium. Je décide de laisser les deux groupes faire leur jonction et d’affronter un ennemi en surnombre plutôt que de prendre le risque de briser ma formation et perdre l’avantage du terrain dans un assaut précipité.

Le général ennemi déjoue mes pronostics et lance une attaque rapide et désordonnée, sans même attendre les renforts promis. Son infanterie se rue sur mes piquiers, incapable de repérer mes tirailleurs tapis dans les broussailles et qui menacent ses flancs. Je replie mes frondeurs et ordonne à ma cavalerie de faire mouvement.
Mes javeliniers se déploient sur les flancs de l’infanterie adverse avant de tirer jusqu’à épuisement des munitions. Ils sont alors remplacés par mes épéistes qui chargent l’ennemi. Pendant ce temps, les frondeurs adverses sont aux prises avec mes cavaliers. La phalange tient bon.
Rapidement, le moral ennemi se brise et de nombreuses unités prennent la fuite. Mon infanterie manœuvre pour s’attaquer aux dernière poches de résistances. Ptolémée et ses gardes se lancent à la poursuite des fuyards avant de rebrousser chemin pour prendre à revers le général adverse qui s’est jeté sur le flanc gauche de mon armée. Il y laisse la vie, sa mort achève de démoraliser l’adversaire.
C’est une victoire décisive. Les Compagnons de Pharaon ont perdu moins de 500 hommes, soit cinq fois moins que les troupes de Cyrène. L’une de mes unités de cavalerie à cependant payé un lourd tribut à l’ennemi. En représailles, je décide de réduire à l’esclavage mes quelques 350 captifs.

À la suite de cette écrasante défaite, Cyrène lance de nouvelles troupes en direction de Paraitonion, profitant du fait que Ptolémée fasse campagne dans les environs d’Ammonium. Je crains d’être forcé de renvoyer les Compagnons de Pharaon défendre Paraitonion, laissant alors le temps aux troupes d’Ammonium de se reformer. Agapios, avançant à marche forcée, pourrait-il rejoindre Paraitonion à temps ? Et si oui, est-ce sage de manœuvrer ainsi ? Iason doit être déchargé de son commandement en Nabatée au plus vite… De plus, la prise d’Ammonium n’est pas prioritaire, je n’y ai porté mes troupes que pour contrer les agissements du général adverse. C’est la prise de Cyrène qui importe le plus ! Peut-être serait-il plus simple de défendre Paraitonion à l’aide des Compagnons de Pharaon puis se pousser à l’Ouest vers Cyrène. Dans le même temps, nous ferions venir à marche forcée Iason et ses hommes pour s’occuper d’Ammonium. Peut-être. Tout cela dépend également des futurs mouvements de troupes de Cyrène.

263 avant Jésus-Christ

Les nobles sont heureux de ma victoire éclatante sur les troupes de Cyrène. Les Compagnons de Pharaon, entrés en campagne depuis maintenant plusieurs années, commencent à développer des traditions. Je décide de les orienter vers « experts en sièges » en prévision de la futur prise de Cyrène.

La recherche « conditionnement physique » se termine et je lance aussitôt « liste dynastique » qui améliore le taux de conversion culturelle et offre la possibilité de remplacer les bibliothèques par des lycées. Il ne faut pas voir dans ce choix une simple obsession de ma part pour la bibliothèque d’Alexandrie mais un choix pour l’avenir. En effet, un lycée permet d’augmenter la vitesse de recherche de 12%. C’est donc un investissement que je fais là. J’escompte qu’à la longue, cette baisse de temps de recherche (ainsi que le bonus de conversion culturelle) s’avèreront payants.
Je fais étendre les murailles qui entourent Alexandrie et ordonne la construction d’un champ d’entrainement, ainsi que je l’avais planifié quelques tours auparavant. Cela me permettra de recruter plus rapidement de nouvelles troupes et je sens que j’aurai besoin de tous les hommes disponibles pour mener à bien les campagnes à venir.
Je fais également creuser une mine à ciel ouvert dans la région de Jérusalem. L’ordre public ne s’améliore pas en Nabatée mais le travail de ma dignitaire commence tout de même à porter ses fruits et Anastasia gagne le trait « dignitaire » (ça ne s’invente pas).

Ni Agapios ni Iason ne seront en mesure de porter assistance à Ptolémée avant longtemps. Iason quitte donc la Nabatée pour regagner l’Egypte à marche forcée tandis qu’Agapios le remplace dans ses fonctions de gouverneur de Jérusalem. J’espère que ses talents d’administrateurs et la présence des Boucliers du Nil suffiront à faire revenir le calme dans la province.
En Cyrénaïque, les Compagnons de Pharaon reprennent la route du Nord pour établir des défenses autour de Paraitonion.

Avant la fin de l’année, Cyrène replie les lambeaux de son armée, laissant Ammonium sans défense tandis que leurs alliés, les Nasamons, me déclarent la guerre. Qu’importe, il m’aurait fallu les soumettre eux aussi pour m’emparer de toute la Cyrénaïque. En outre, cela règle la question de savoir si Iason conduira ou non ses troupes vers le Sud de l’Egypte ainsi que je l’avais un temps envisagé. J’aurai besoin de tous les hommes disponibles pour mettre Cyrène au pas.

262 avant Jésus-Christ

A la cour d’Alexandrie, les intrigues vont bon train et Tlépolème, par ses manœuvres, a sécurisé une promotion. Euuh… je ne sais pas ce que cela signifie ni quelles sont les conséquences que cela peut avoir. Il faudrait que je me renseigne sur le fonctionnement de la politique tout de même. Par ailleurs, mon attention est attirée par un des membres éloignés de la famille ptolémaïque, un certain Theodosios, qui a accumulé une dette considérable, jetant le discrédit sur l’ensemble de la lignée royale. Bien que cela ne me plaise guère, je rachète ses dettes dans l’espoir de faire de lui mon obligé.

Mon influence à la cour commence à pâtir de toutes ces petites intrigues et je décide de manœuvrer (rien de telle qu’un petit complot pour en contrer un autre) pour arranger un mariage entre une Ptolémée et le turbulent Tlépolème. Je compte sur les charmes de cette jeune épouse pour mettre un terme aux passions politiques de Tlépolème et diminuer ainsi son influence sur les nobles de ma cour.
Suite à cela, Ptolémée développe le trait « grand trompeur » à la place de « malhonnête ». Ce qu’il perd en autorité, il le gagne en ruse et en fourberie. J’avoue que ce n’est pas l’image que je me faisais de mon pharaon mais peu importe. Je m’arrangerais pour que cela serve nos desseins.
Peu de temps après, je reçois une ambassade des Nabatéens qui me proposent un accès militaire réciproque. Je propose à la place une alliance défensive et j’assortie ma proposition de quelques centaines de drachmes. Les négociations se déroulent bien et ma proposition est acceptée. Excellent. Ma frontière Est en ressort fortifiée.

Aristotles, toujours occupé à espionner Cyrène, passe au niveau 3 et acquiert « furtivité ».

Iason lève de nouvelles troupes non loin d’Alexandrie et se voit confier la mission de prendre Ammonium puis de porter la guerre sur les terres des Nasamons. Je lui offre le commandement de plusieurs unités de bretteur galates. Nous verrons bien qui aura les plus barbares de son côté ! Je décide de rebaptiser ce nouveau contingent Les Serpents de Fer.
De leur côté, les Compagnons de Pharaons entament une marche en direction de Cyrène. Il est plus que temps de porter la guerre sous les remparts de la cité.

La construction d’une caserne s’achève à Dispolis. Le royaume de Pharaon est prêt à mener la guerre où les dieux le voudront.
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