Début février 1853
Peu de nouvelles militaires à l'horizon, quelques combats mineurs sur mer et en Thrace, où des brigades coloniales anglaises subissent de lourdes pertes.
L'industrie est bien plus intéressante, et ce sont parfois les petites choses qui ont les plus grands effets. La vis, utilisée dans moult applications, est standardisée peu à peu, diminuant les efforts pour adapter son usage. Nos manufactures de machines-outils en profitent, et pas qu'un peu!
Il nous faut du charbon pour alimenter les trains de plus en plus nombreux dans l'Empire, mais les capitaux manquent encore. Messieurs Boudi et compagnie doivent se donner plus de mal si nous voulons monter à la tête de l'industrie européenne ...
Le comte von Efelleturm déboute une nouvelle délégation ottomane venue quémander la paix. Elle a proposé 44 000 couronnes annuelles pendant 11 ans en réparation, c'est une augmentation significative des enchères!
Von Heß est enfin en mesure d'attaquer, voyons ce qu'il reste de force aux Anglais!
Fin février 1853
Et cela ne manque pas, le baron Raglan et ses moussaillons se prennent une sérieuse raclée. Il laisse un bon tiers de ses hommes sur le terrain et se retire vers Plovdiv, hors de portée d'une marine qui pourrait le secourir providentiellement.
Von Heß le poursuivra seul, un mouvement combiné avec la 3e armée serait difficile. Cette dernière avancera vers Adrianople pour serrer encore un peu plus la gorge ottomane.
Avais-je parlé de nos renforts navals? Les arsenaux de Trieste en produisent en quantité, mais il n'y a aucune perte sur les navires de guerre. Les vaisseaux de guerre sont donc désarmés et transformés en navires marchands sous la houlette malveillante d'Emile-Richard Thrawn, qui flaire toujours la bonne affaire.
La manufacture de produits de luxe Lobmayr a ouvert ses portes en Moravie. Nous en attendons des impulsions majeures pour le marché national.
Les premières scies mécaniques viennent à point nommé, le meilleur rendement de nos exploitations forestières viendra aussitôt alimenter la manufacture Lobmayr.
Et finalement, un petit café avec Sir Arthur Room mène à de nouvelles mines dans la province de Cracovie, où il ne manque ni de houille, ni de main d'oeuvre.
Début mars 1853
Riza Pasha veut barrer la route vers Istanbul, et se lance à l'assaut de la 3e armée autrichienne! Avec 150 000 hommes, il peut lancer ses hommes fusil à la main sans trop compter. Le Feldzeugmeister (maréchal d'artillerie) von Haynau est plus prudent, et parvient à tenir ses positions au prix de lourdes pertes. À la fin d'une journée sanglante, 70 000 cadavres gisent sur le champ de bataille, dont nous sortons malgré tout victorieux.
Le baron Raglan a lui échappé à nos uhlans et cavale toujours, à notre grand dam. Des pluies torrentielles ont affaibli l'armée von Heß qui est à sa poursuite, et le typhus a fait des ravages dans les campements.
Nos capitalistes dorment, nos soldats veillent. 32 nouveaux régiments de réserve sont créés.
Fin mars 1853
Une nouvelle fois les Britanniques goûtent de notre poudre. Le mauvais temps empêche de poursuivre un ennemi pourtant très mal en point. 1000 prisonniers rejoignent nos camps d'internement en Hongrie, et la chasse continue.
Plevna tombe en mains russes, nos armées butinent les provinces de l'ennemi héréditaire en attendant d'être débarrassés de Raglan. On notera la présence d'un second corps expéditionnaire ennemi, celui-ci de taille modeste.
Coup de tonnerre en Europe de l'Ouest! Au cours d'une cérémonie humiliante, Léopold de Belgique a rendu publique la capitulation de son royaume. Le traité de paix de Namur stipule la fin de la protection du grand-duché du Luxembourg, purement et simplement annexé par la Prusse. Le boucher Hohenzollern a désormais les mains libres, la France se montre irritée au plus haut point.
Nous préparons-nous même le terrain pour assurer notre puissance, les chemins de fer de Batschka revitaliseront cette province un peu oubliée du monde, et permettront surtout de transporter rapidement troupes et ravitaillement jusqu'aux portes du Royaume de Serbie.
Et comme je suis de bonne humeur et que mes conseillers n'arrêtent pas de me harceler à ce sujet, je signe un décret interdisant le travail des enfants de moins de 12 ans.
Début avril 1853
Sous une pluie torrentielle, son élément favori, le baron Raglan a opéré une fuite à l'anglaise et rejoint les maigres renforts de Sa Majesté qui l'attendaient à Thessalonique. Comment un tel mouvement a-t-il pu échapper à nos uhlans?
L'Empire d'Autriche rayonne, le décret interdisant le travail d'enfants est fêté comme un progrès humain de premier ordre.
Pourtant, si la presse est enthousiasmée, M. Budi-Budi, Sir Room et bien d'autres industriels envahissent mon antichambre pour m'expliquer les néfastes conséquences économiques de ce décret. L'agilité, les petites mains et le caractère docile de cette main d'oeuvre à bas coût indispensable dans les manufactures et mines du pays. Et puis, comment les parents pourraient-ils survivre sans ce salaire supplémentaire? La question mérite réflexion, et nous nous accordons à limiter les contrôles d'application à un cadre très restreint.
Les agissements diplomatiques du comte von Efelleturm restent sans échos favorables. Le Royaume de Sardaigne-Piémont s'inquiète de l'agrandissement de notre flotte, et se refuse à toute discussion.
Fin avril 1853
Le corps Albert, détaché pour prendre Plevna finalement prise d'assaut par les Russes, assiège Varna. La garnison a capitulé, mais la population a choisi de continuer de résister et s'affaire à faire fonctionner l'artillerie, point angulaire de la défense urbaine. Un assaut général contre ces mécréants est prévu dans la semaine à suivre.
Pour cette action d'éclat, l'archiduc Albert est promu maréchal. Cette promotion sied bien à une noble famille!
Les Britanniques continuent de jouer à cache-cache dans les montagnes grecques. Une flotte suspecte en Mer Égée attire notre attention, sans que nous soyons en mesure d'intervenir. Les Russes progressent en Asie Mineure et assiègent Trébizonde. Si seulement ils pouvaient attirer la puissante armée ottomane gardant la ceinture de forts autour d'Istanbul ...
Sur une autre note, même l'Espagne tente d'agrandir son influence coloniale. La guerre contre des tribus locales fait rage au Rif, où une nouvelle colonie doit voir le jour.
Les finances se portent très bien, nos investisseurs aussi. De nouveaux chantiers navals sont mis en construction à Trieste, un projet demandant des ressources considérables.