Perle de l'humanité, appétence de l'Olympe

[von Aasen]

Eh bien tu joues avec le feu, tu peux t'en sortir avec un pied-de-nez et les poches remplies de prestige, ou alors tu te retrouves à devoir rameuter tes troupes en panique à cause d'un conflit ridicule qui a fini par mettre le feu aux poudres

On peut la jouer "petit joueur" aussi et simplement rester passif, mais ça manquerait un peu de spectacle pour un AAR, on est pas des thrawnistes ici

[DarthMath]

En guise de spectacle, on risque d'être servis ... Espérons que l'alliance russe servira à quelque chose, cette fois-ci ...

[griffon]

on est pas des thrawnistes ici

, ses AARS me manquent .......

[von Aasen]

Fin février 1851

La guerre en Belgique fait du sur-place, les forces en présence se regardent en chien de faïence. Le duc de Nagy-Aheuc pense que les Prussiens se réorganisent avant de passer à l'assaut de Bruxelles. Mais bien sur, tout cela est secondaire. Von Efelleturm revient de Paris et nous narre les épiques négociations qu'il a menées. Il a exécuté notre plan à la lettre, et les Français ont d'abord commencé par poser leurs couilles sur la table. Avertissement d'emblée!

Pendant que nous mobilisons la presse et nos alliés, ils font trainer les choses, espérant sûrement que nous mouillions nos pantalons.

Que nenni, nos diplomates contestent l'agressivité française en citant le congrès de Vienne et le bon usage de la diplomatie, et voilà qu'ils se remettent en scène et organisent une conférence de presse!

C'est la furia francese! Ils avancent leurs billes comme des possédés, appellent le monde à témoin dans ce conflit!

Choqués par notre avertissement, ils veulent un débat, et parallèlement, notre Empereur s'adresse aux nations de ce monde dans une déclaration savament orchestrée, et imprimée dans tous les quotidiens majeurs d'Europe.

La tension est à son comble, les Français sont tellement obnubilés par leur soif de dominance qu'ils ne se rendent pas compte de leur isolement. Très tard, le président Louis-Napoléon Bonaparte finit par se douter des rapports de force réels, et appelle à son tour à calmer les esprits.

La diplomatie autrichienne est fêtée unaninement comme la force de la raison, conspuant les passions latines et faisait montre de responsabilité dans ce qui aurait pu dégénérer en conflit. Le prestige de l'Empire grimpe en fléche, tandis que Buonaparte se console avec sa rhétorique de gladiateur, qui lui vaut un peu d'admiration au parlement.

Victoire sur toute la ligne pour nous! Le comte von Efelleturm est décoré chevalier de l'ordre impérial de Léopold et se voit adjuger une fabuleuse résidence, la villa Silva à Karlsbad, d'où il pourra se rendre régulièrement aux bains que fréquente souvent l'Empereur en personne.

Début Mars 1851

Vilaine échaffourée en Wallonie, où les Belges sont battus à platte couture. Un noyau de troupes s'est retiré derrière la ceinture de fortifications qui entoure Bruxelles, mais combien de temps pourront-ils encore tenir?

Le Tsar lui veut pacifier le Caucase, et se heurte aux irrédents qui peuplent cette région. Actuellement, les cosaques et de larges contingents d'infanterie chassent des Kalmouks qui sèment le feu et l'anarchie sur leur passage.

La renommée de l'Autriche invite à raffermir les relations avec les états qui nous sont importants: les mineurs allemands, le Royaume-Uni, la Russie, ainsi que Parme. En partie, notre armée colossale fait peur à nos voisins. Pas forcément à tort.

Nos capitalistes s'engraissent, il est temps d'orienter leurs efforts. Relier Trieste au réseau ferroviaire me parait être une bonne idée, Sir Frederick Arthur George Room trouve l'idée aussi réussie que le pudding aux abricots que nous dégustons.

Fin mars 1851

Une douzaine de nos diplomates est en route, espérons qu'ils ne se fassent pas voler en route et que leurs frais d'auberges soient raisonnables. La Prusse a étouffé toute résistance organisée en Belgique et aux Pays-Bas, mais la France grince des dents de voir les uniformes bleu foncé parader à leurs frontières. 80 000 cadavres à casque à pointe jonchent les champs de bataille, et ci et là des troupes de partisans mènent la vie dure à l'occupant.

Le court duel avec la France rappelle que nous devons rapidement renforcer notre armée, même si cela n'enchantera ni nos voisins, ni le ministre des finances. Nous pouvons cependant nous permettre la création d'un nouveau corps d'infanterie, car M. Budi-Budi fait oeuvrer ses usines et son bétail, et ses collègues font de même.

Début avril 1851

L'insurrection kalmouke gagne en vitesse, plusieurs tribus se sont alliées et ont étrillé une division de cavalerie cosaque. Nicolas Ier a remplacé son ministre de la défense suite à cette humiliation, et envoyé de nouvelles troupes dans le Caucase.

Nos diplomates ont été efficaces ... pour la plupart. Les grandes puissances nous regardent de haut, le Royaume-Uni se moque de notre monarchie centralisée, et la Prusse dédaigne notre soi-disant impérialisme. Ils feraient mieux de passer le balais devant leur porte, tiens! Les Britons et leurs circonscriptions ouvertes à toute la "Old corruption" que les parlements apportent avec eux, les Prussiens et leurs sabres sanglants qu'ils s'essuyent dans les Flandres. De beaux exemples! Faisons-les regretter leur décision et ... et ... organisons un fabuleux bal à Vienne, auquel leurs diplomates ne seront pas invités. Et toc!

Louis-Napoléon est bel et bien un chien enragé. Le voilà qui déclenche une nouvelle crise et veut forcer les États-Unis à se retirer d'Hawaï, qu'il convoite également. Il ne nous reste qu'à bourrer une pipe et observer ce théâtre de loin!

Mes repas avec M. Budi-Budi me manquent, bien que ma femme commence à trouver mon embonpoint grandissant un peu gênant. Il nous faut des troupes, mais les biens manufacturés manquent encore. Grillons donc un peu de capital privé en construisant une ligne de chemins de fer vers Karlsbad, l'un des rares endroits en Bohême-Moravie encore sans trains. Un petit dîner ne nuira pas aux affaires:

Soupe aux nouilles.
Rougets à la sauce verte.
Pommes de terre.
Rognon de veau, au four.
Purée de navets.
Cailles bardées, rôties.
Salade, cresson.
Tartelettes aux fraises.
Dessert.

On remarquera que la Hongrie et l'Illyrie ont encore des progrès à faire. C'est la "réserve" de l'Autriche, l'activité économique y est minime et le manque de trains en conséquence supportable, à terme il faudra faire fleurir ces régions reculées.

[Maurice Morisson]

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[von Aasen]

Oui la France a gagné un poil de prestige, mais presque rien, 20 points peut-être. Il ne faut pas oublier qu'ils ont dû "investir" minimum 115 prestige pour déclencher la crise, ce qui relativise beaucoup leurs gains. Par contre moi je suis passé du clodo au vice-roi de l'Europe niveau prestige avec cette crise

Pour les menus, ils sont historiques, je n'invente rien

[von Aasen]

Fin avril 1851

Tiens donc, la Moldavie fait de la démarche et demande une visite d'état. Pourquoi pas, si cela peut embêter la Sublime Porte ...

La crise entre la France et les États-Unis d'Amérique s'est terminée de manière pacifique, mais il a fallu de peu pour que les armes résolvent ce que la plume n'a pu apaiser. Bien que Hawaï reste américaine, l'ambassadeur de France a mené les négociations de manière tellement brillante que les capitales européennes en restent ébahies!

Le Royaume-Uni s'occupe de l'Inde, la France de Madagascar, et nous des Caraïbes. La puissance commerciale de nos concurrents est telle que nous avons du mal à prendre pied sur place. Les nouveaux navires marchands du Sieur Thrawn sauront peut-être changer la donne.

Début mai 1851

Les affaires tournent rond et la ligne Venise-Udine ouvre ses wagons! La Lombardie est presque raccordée au réseau ferroviaire central de l'Autriche.

La guerre aux Pays-Bas ne finit pas ... le roi attaqué a encore une fois réussi à organiser une armée après avoir fui un encerclement en montgolfière. Les Britanniques le soutiendraient-ils en secret pour freiner la Prusse?

Pendant que les usines de bien manufacturés de M. Budi-Budi peinent à être construites, je reçois une lettre instructive mais quelque peu primitive de la part de M. Buzzo Fulmine, président honoraire de l'association des agriculteurs lombards. Il m'indique que nous devons importer au prix fort divers poissons, alors même que l'Adriatique est à nos portes, et me prie d'enfin accorder les licences nécessaires à l'établissement de nouveaux ports de pêche à Udine. Ce bon homme à raison, Udine hébergera quelques pêcheurs de plus, surtout que ces activités ne coûtent pratiquement rien en biens manufacturés.

En effet, nos manufactures doivent travailler pour l'armée! L'armée française monte en puissance et atteint désormais 120% de nos forces. Une situation inacceptable, le duc de Nagy-Aheuc en est vert de rage. Les crédits pour la formation du XVe corps d'armée sont débloqués. Suivront ces prochaines semaines de la cavalerie et quelques troupes de soutien.

Le Tsar a d'ailleurs écrasé les Kalmouks, un bain de sang dans les montagnes qui n'intéresse personne en Europe, vu qu'aucun journaliste ne s'aventure dans la région et que Pétersbourg n'est pas du genre à communiquer ce genre d'évènements.

Fin mai 1851

Peu de nouvelles des guerres prusso-néerlandaise et prusso-belge. Le roi de Prusse veut faire une visite d'état en Autriche. Je suis peu enclin à boire un chianti avec un monarque qui terrorise l'Europe, mais comme nos armes nous protègent et que l'armée prussienne s'émiette peu à peu, pourquoi pas, de bonnes relations avec ce voisin nous laisseront les mains libres en Italie.

Les navires marchands construits à Trieste sont désormais fin prêts et arrivés aux Caraïbes. Notre puissance commerciale y est sans pareil, et nous devrions pouvoir acheter tout le tabac, sucre et l'intégralité des papayes s'il nous plait de le faire.

Encore un coup de pouce de M. Buzzo Fulmine. Il a une idée de manufacture de soie en Vénétie, l'argent est là, et le produit est extrêmement rare et prisé. De plus, il ne veut diner avec moi, sous prétexte que les plats viennois lui donnent la diarrhée. Hum, rustre mais honnête, non? L'autorisation est signée!

Début juin 1851

Hola, le royaume de Sardaigne-Piémont s'en prend à l'Espagne! La guerre est déclarée, les troupes paradent à Turin! Question légitime: quelle est la cause de leur différend? Le comte von Efelleturm se gratte sa chauve arrière-tête sans parvenir à trouver une réponse. Espérons que nos voisins de Sardaigne-Piémont s'y casseront les dents, pour que nous puissions leur briser les côtes par la suite.

Ce ne sont plus les capitaux qui manquent en Autriche, mais les bien manufacturés! Tandis que la bourse de Vienne surchauffe, notre production actuelle de biens plafonne à 41.000 tonnes bihebdomadaires, dont 27.000 tonnes sont immédiatement engouffrées par la consommation courante des acteurs du marché.

Nous avons d'excellentes conditions pour étendre la production de biens, l'industrie de machine-outils est florissante et jette en permanence des excédents sur le marché. Il faut capitaliser sur cette base, M. Budi-Budi! Ah le vilain passe un mauvais moment, trop d'investissements, trop de crédits, encore trop peu de production ... Allons donc voir chez la concurrence, comte von Greiffenau, connaitriez-vous quelqu'un? Maurice Morisson dites-vous, un chevalier d'industrie de Champagne, petite bourgeoisie jusqu'au moment où il entre dans la grande, grâce à un mariage fort opportun sous tous ses aspects, hum ... un petit menu pour monsieur dans un salon de la Hofburg, cela devrait suffir:

Soupe à l'oignon.
Anguille à la tartare.
Coquilles de volaille.
Gigot de mouton aux haricots.

Les plans sont ambitieux: pas moins de quatre usines de biens manufacturés doivent voir le jour cette année, et pour les alimenter, deux mines de charbon et une mine de fer. Le tout en Cisleithanie, pour minimiser les effets d'éventuelles révoltes dans des régions moins sûres. Cette marche à suivre sera appellée "plan Jean-Charles" en commémoration du grand-père du dit Maurice et pour ne pas éveiller les soupçons des fouineurs étrangers, qui sont sûrement présents dans les bureaux du secrétariat impérial.

Le bourgeois Maurisson et sa charmante épouse.

Fin juin 1851

Le Tsar nous honore avec une nouvelle visite. Le café prit dans les allées du jardin de Schönbrunn a raffermi une fois de plus les liens entre les deux majesté impériales, et l'Autriche comme la Russie sont fermement décidées à maintenir l'ordre forgé par le congrès de Vienne voici 36 ans. L'ambiance joviale bat son plein quand le général cosaque également présent raconte avec quelle facilité il a soumis une tribu sibérienne à Kercy. Ils pensaient pouvoir chasser les Russes avec des lances! Une bonne rigolade.

Les chemins de fer en Carinthie sont terminés, et le capital privé manquant nous force à l'inaction. En guise de consolation, les réserves d'infanterie autrichienne sont rehaussées. Marchez, soldats!

[griffon]

A cause de cet AAR je me suis mis à lire une biographie de Guillaume 2

forte intéressante d'ailleurs , c'était un modéré lui !

[von Aasen]

Il n'est pas encore né ce "modéré" Content que ça te plaise

[von Aasen]

Question au passage, si j'ai bien compris les réserves sont divisées entre les nationalités d'un même empire? C'est-à-dire que j'achète soit des réserves autrichiennes, soit des hongroises/austro-hongroises, qui ne peuvent toutes être utilisées que pour les unités de la même nationalité?

En gros, il faut anticiper qui va se prendre une rouste pour avoir les bandages appropriés au moment crucial?

[DrussDharan]

C'est exactement ça ^^

[von Aasen]

Merci
Faudra que je regarde comment il traite les unités tchèques et s'il y a un "pool" commun pour tchèques et hongrois (les Slovaques n'existant pas et étant hongrois, c'est Orban en personne qui a dû aider ).

Et que je m'entraine aux finesses militaires sur un scénario aussi, pour ne pas être pris au dépourvu si ça commence à castagner ...

[Elvis]

Belliqueux le Prussien...
Les Français feraient bien de surveiller leur frontière plutôt que de passer leur temps à énerver tout le monde...

Sinon bonne affaire ce rapprochement Autriche - Russie...
Y a moyen d'utiliser cette alliance pour accroitre l'influence de l Autriche dans les Balkans, au détriment des Ottomans ?

Rappelons nous qu'il y a moins de 200 ans, les ottomans étaient aux portes de Vienne, assiégeant notre belle capitale...


Constantinople Delenda Est !

[von Aasen]

Avec la Russie, je pense qu'on est bien d'accord pour taper sur l'Ottoman à la première occasion. J'ai d'ailleurs un casus belli permanent vu que j'ai des villes-objectifs en Bosnie. Pour l'instant je temporise pour pouvoir me consacrer à l'économie et attendre le choc risorgimento (guerre contre la France?) / guerre de Crimée (re-guerre contre la France?) qui devrait se produire cette décennie, tout en augmentant lentement mes capacités militaires.

Faudra que je pense à la flotte aussi d'ailleurs ...

À remarquer que j'ai une alliance défensive avec la Russie, je crois que les alliances offensives n'existent pas dans PoN.

[griffon]

Le Tsar est orthodoxe , slavophile ....

Quand il s'agira de dépecer la carcasse Ottomane

ce sera lui le loup Alpha , celui qui mange la queue haute

pendant que le loup gamma regardera , la queue basse .....

C'est ainsi que fonctionne une meute alliance .....