Amère balAARde

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Antonius
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Re: Amère balAARde

Message par Antonius »

Les points de victoire belges sont considérés comme neutre ou considérés comme appartenant de base a l'entente (donc tenir la Belgique ne représenterai pas +3pt pour l'entente mais uniquement +3 pour l'Allemagne)?
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Quand vous avez leur pleine attention , le coeur et l'esprit suivent.
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gladiatt
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Re: Amère balAARde

Message par gladiatt »

DarthMath a écrit :Excellent AAR, comme d'hab' ! :ok:
merci :oops:
Antonius a écrit :Strasbourg représente un point de victoire? Tu aura droit un bonus pour la réussite de l'offensive en alsace? Plus de point de victoire= plus de carte? (autrement dit, y a-t-il une vrai utilité dans ce jeux a tenir la Belgique)
Strasbourg représente en effet un point de victoire, comme Anvers, Cambrai, Bruxelles; bref les zones en rouge.

Mais non, ca ne donne pas de bonus par le biais de cartes.
jerry a écrit :Je découvre un jeu très intéressant grâce à ce récit de partie.
Merci.
Continuez !
merci :chinois:
Antonius a écrit :Les points de victoire belges sont considérés comme neutre ou considérés comme appartenant de base a l'entente (donc tenir la Belgique ne représenterai pas +3pt pour l'entente mais uniquement +3 pour l'Allemagne)?
Les VP sont pris en CAPTURANT une zone, donc ceux de la Belgique sont déja comptabilisés coté alliés au début. Mais en reprendre un (comme le BEF à Bruxelles) c'est marquer à nouveau le VP.
Par ailleurs, et je vous le montrerai assez vite dans la suite de l'AAR, les puissances centrales font augmenter le compte de VP, tandis que les alliés font diminuer ce compte.
Comme l'a dit Von Aasen, il y a des victoires automatiques.....a 20 pour les puissances centrales, à 0 pour les alliés.
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gladiatt
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Re: Amère balAARde

Message par gladiatt »

PHASE 4 CP

Alors même que leur 7e armée, isolée dans Mulhouse et privée de ravitaillement se recroqueville sur elle même, incapable de la moindre initiative, les forces du Kayser ne se lancent pas aussitôt à l'attaque de la 1ere armée française qui assiège Strasbourg.
(règles: une armée OOS ne peut rien faire, ni bouger ni attaquer. Son secours ne dépend que d'autres forces extérieures. En fin de tour si elle est toujours OOS elle est éliminée définitivement et ne peut pas être reconstruite ).

Mais nul doute que l'armée allemande ne vas pas rester l'arme au pied longtemps. Rappelant les réserves, elle fait monter en ligne 2 corps tout frais.
(regles: le déploiement stratégique permet de faire venir des corps de la reserve sur la carte );
L'un se déploie à Metz, l'autre à Koblentz.


PHASE 4 ALLIEE

Profitant de ce répit bienvenu et probablement bref, les forces alliées battent le rappel des réservistes. Il faut compenser la gigantesque hécatombe de ces quelques semaines de guerre. L'on n'a jamais vu une telle intensité de combats et de massacre, l'Etat-major est attéré par l'ampleur des pertes. Cependant, l'on n'atteint pour le moment qu'une infime partie des besoins de l'armée française.
(la carte est jouée pour des remplacements mais elle est faible).

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PHASE 5 CP

Du coté de la triplice aussi, l'Etat-major a bien pris conscience de l'ampleur des pertes qui ont affaiblies l'ensemble des armées engagées dans le conflit.
Cependant, au contraire des forces de l'entente, les germains ont déjà au point un système de conscription assez efficace. Et encore, car vous verrez peut être l'usage d'une carte "bonus"...
( jeu d'une carte fournissant 2 RP AH et 3 RP GE; en gros les pertes autrichiennes sont quasiment comblées).


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PHASE 5 ALLIEE

Le viol de la neutralité du petit royaume belge par les armées allemandes a fait l'effet d'une bombe au sein de l'opinion publique internationale. En flagrante opposition à toute règle internationale et bienséance, l'Allemagne impériale a imposé sa force brute contre le bon droit des peuples.

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Pour l'ensemble des pays ne prenant pas part au conflit, cette attitude belliqueuse et arrogante de la part de l'Allemagne n'est pas acceptable, et commence déja a dresser contre elle le monde libre.
Dans la jeune démocratie des Etats Unis d'Amérique, la voix du peuple pèse d'un poids que l'autocratique gouvernement Von Aasien est bien en peine de comprendre.


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( Au delà de l'invasion d'un pays neutre, ce sont les multiples exactions commises par la troupe germaine qui ont envenimés encore les faits. Craignant Francs-tireurs et saboteurs (déjà), les occupants ont pris des libertés dignes de soudards sans foi ni loi et multiplié les exécutions sommaires et les massacres de civils. Historiquement, ces exactions ont profondément choquées les opinions publiques de l'époque.
Bien sur, à toutes les époques et sous toutes les latitudes, les comportements brutaux de la soldatesque ont menés la vie dure aux populations. Avec l'entrée dans l’ère des guerres modernes et dites "totales", les souffrances des civils vont prendre des proportions catastrophiques. Le génocide arménien sera un avertissement incompris de ce qu'il adviendrait une génération plus tard. )

Jeu d'une carte "Rape of Belgium". Les alliés regagnent un VP et leur statut de guerre progresse. La décision est encore une fois difficile a prendre car des RP de cette carte aurait pu soulager l'armée française exsangue. L'avenir sira si j'ai eu tort de jouer cette carte comme un événement.

PHASE 6 CP

L'armée allemande n'allait point se résigner à voir oblitérer une de ses armées. Elle repart à l'attaque fin aout sur ce front ouest brulant et crucial.
Depuis Koblentz et Liege, 4 armées allemandes et 2 corps s'élancent contre la seule armée française qui défend Sedan. Un tel déferlement ne peut être contré. Sous le poids d'un tel nombre d'assaillants, la 3e armée craque et s'effondre en quelques jours (éliminée).
( regles: une armée éliminée est remplacée par un corps sorti de la réserve; celui-ci encaisse les coups restant. Ici il est amoindri d'un pas. Si il n'y a pas de corps dans la réserve au moment de la destruction d'une armée, celle ci est définitivement éliminée).

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S’élançant au sud depuis Metz, 2 armées allemandes et un corps ont l'objectif de refouler la 1ere armée française, la faire lever le siège de Strasbourg et ainsi rouvrir le corridor vers Mulhouse.
Bien conscient de l'enjeu, les puissances centrales espèrent conserver intact le corps allemand, puisque seules les unités intactes peuvent avancer après combat. Au vu des tables de combat, il faut un minimum de 4 aux dès pour que les français fassent une perte sur une armée, plutôt que sur un corps, et Von Aasen se prend a espérer que tel soit le cas.
Les officiers allemands savent qu'ils n'ont pas le droit à l'échec, le sort de la 7e armée est en jeu. Alors ils ne ménagent pas leurs troupes, décidés à bousculer la 1ere armée française.

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L'offensive allemande est un succès. Tandis que la 4e armée allemande est détruite, la 1ere armée française est contrainte à la retraite. Le corps allemand s'avance victorieusement jusqu’à Strasbourg.
Combien des habitants d'Alsace voient ces troupes avancer en libérateur, combien d'autres estiment voir revenir l'occupant ?
Aussitôt la place de Strabsourg dégagée, les innombrables charrois remplis de ravitaillement, et qui piaffaient à l'arrière des troupes d'assaut, s'élancent sur les routes alsaciennes pour rejoindre les rangs d'une 7e armée affamée qui attendaient ces provisions telle une manne salvatrice.


PHASE 6 ALLIEE

Pressés de toutes parts, les forces occidentales vivent d'expédients.
La carte "Pleve" (un général russe) aurait pu donner un peu de punch à une armée russe.
Mais les armées françaises sont à l'affut du moindre renfort, et la carte est utilisée pour des RP .

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PHASE D'ATTRITION

Aucune armée n'est piégée en OOS

PHASE DE SIEGE

Rien

PHASE DE REMPLACEMENT

1 seul RP russe (sur les 2) complète la 5e armée à LutsK

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Regles :les RP ne peuvent créer de nouvelles unités, juste compléter les amoindries ou remettre en jeu celles qui ont étés éliminées provisoirement. Les RP non dépensés ne peuvent être conservés d'un tour sur l'autre.

2 RP brits sont utilisés au moyen-orient pour renforcer les embryons de corps qui s'y trouvent (Von Aasen, grand seigneur, m'a rappelé leur existence alors que je me focalisais sur le front occidental et que je n'avait rien à dépenser).

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2 RP français : la 2e armée à Nancy est remise a niveau
la 6e armée, à Paris, est remise à niveau

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2 RP autrichiens : la 3e AH est recrée à Budapest (oh, des Hongrois !)

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3 RP allemands : remise à niveau de la 1ere armée à Liege, et les 3e et 4e à Koblentz.

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Boudi
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Re: Amère balAARde

Message par Boudi »

Très très bien raconté et expliqué, continue ainsi.
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Un petit calcul, et on s’en va !
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Re: Amère balAARde

Message par gladiatt »

Merci :chinois:


Ceci dit vous emballez pas, c'est pas sur que l'AAR se poursuive longtemps.... :goutte:
Je vois bien arriver une capitulation alliée d'ici l'hiver 1914....... :siffle:
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Re: Amère balAARde

Message par von Aasen »

Il me faudrait pour cela une victoire totale en France. Même si ça tourne bien pour l'instant, je n'en suis pas encore à me faire de pareils espoirs!
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Boudi
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Re: Amère balAARde

Message par Boudi »

D'après ce que j'ai lu ici ou là, il y a très souvent des morts subites à ce jeu à cause de la rupture des lignes de ravitaillement. Des armées entières peuvent s'écrouler en un instant sur une erreur de placement, poussant à la capitulation leur propriétaire.
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Re: Amère balAARde

Message par von Aasen »

Oui c'est possible, en général il s'agit cependant plus d'un manque d'attention de la part d'un belligérant que d'un manque de forces. Il suffit d'un corps affaibli pour bloquer un passage.

L'Entente a d'ailleurs un avantage de ce côté vu que le dernier round d'un tour lui appartient. Les Centraux n'ont plus l'occasion de répliquer avant que les tests d'attrition se fassent (après les rounds, en fin de tour). L'Entente a toujours au moins un round pour réagir.
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Re: Amère balAARde

Message par GA_Thrawn »

Un aar de gladiat! Super!! :clap:
« Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’histoire de France : ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims ; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération. »
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Re: Amère balAARde

Message par gladiatt »

SEPTEMBRE 1914 (Tour 2 )

Phase 1 Centraux :


Le Kayser Von Aasen constatait chaque jour l'état déliquescent de l'armée française. Ses courtisans les plus veules et les moins va-t-en-guerre ne manquaient pas de lui faire remarquer l'étendue des pertes de l'armée impériale, et pourtant, ses généraux lui démontraient à l'envie à quel point l'ennemi était encore plus mal en point. L'on assistait a une déculotté des soldats d'une France décadente et abâtardie telle que la défaite du Second Empire passerait à coté pour un fait d'armes !
Bref, il était temps d'en finir avec l'ennemi et de lui assener le coup fatal.

Mandated offensive . Le tirage désigne la Turquie. Celle-ci étant neutre, le marqueur glisse à droite et désigne l'Allemagne.

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Cependant, bien malin qui aurait été capable de prédire ce que l'Etat-major Impérial mijotait. Les observateurs extérieurs, encore neutres, glosaient à l'envie sur les futures opérations allemandes. Ils furent surpris de la modération avec laquelle la campagne de septembre débutait.

Jeu d'une carte à 2 points Ops.

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(du coup je me demande : préférez vous que je vous annonce les points ops engagés par les joueurs, en ne montrant les cartes que lorsque l’événement est joué, afin de conserver un coté suspens et narration peut être plus agréable ? )

Regroupant ses effectifs, la 7e armée allemande...évacue la Haute-Alsace ! Elle abandonne la place, probablement échaudée par l'expérience douloureuse de son isolement provisoire, et rejoint Strasbourg.

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La plaine d'Alsace en direction de Mulhouse, vu depuis le Hartmannswillerkopf, où de furieux combats se sont déroulés entre 1914 et 1915.

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Si quelques patrouilles s'aventurent en pays reconquis (n'est on pas en terre de France, indument occupée par l'envahisseur 40 ans plus tôt), les effectifs locaux ne sont pas suffisants pour investir en force la Haute Alsace et la tenir. L'armée française déclina la fausse proposition, se gardant bien d'en faire trop dans les journaux, préférant se moquer d'un ennemi en débandade, qu'elle n'aurait pour rien au monde poursuivi....

C'est dans les Ardennes que reprennent les combats. Les 1ere et 2e armée allemandes percutent les positions françaises autour de Sedan. Une disparité numérique écrasante, une puissance de feu inégalable, pour les troupes allemandes il s'agit d'une véritable promenade de santé. Les quelques escarmouches dont peuvent s'enorgueillir quelques officiers français ne suffit pas à masquer la sinistre réalité: le faible corps qui couvrait cette position clef fut éradiqué en moins de 3 jours. Le sacrifice des soldats engagés dans ces étroits vallons boisés en valait il vraiment le cout ?

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Pourtant, quelle fut donc la pensée qui animait l'esprit retors de l'Etat-major impérial ? Car une fois le front percé, les armées impériales déclinèrent l'occasion de s'installer durablement sur cette position pour laquelle on s'était tant battus, et où tant de sang avait été versé en l'espace d'un mois.
Quelle parallèle étonnant d'observer une armée allemande évacuer une province conservée in extremis, et refuser de s'emparer d'une autre après une lutte constante d'un mois...

Phase 1 alliés :

Bousculée, débordée, affaiblie, l'armée française se retrouve incapable de reprendre l'initiative ou de rétablir sa situation. Les journées d'aout s'étaient égrenées avec son cortège toujours plus grand de défaites, de replis, de reculs. La perte de Sedan faisait peser sur l'ensemble des positions de l'Est un danger mortel.
Car si seuls quelques Uhlans germains s'aventuraient dans les forets ardennaises pour faire sentir leur présence victorieuse, la brèche qui béait entre l'armée française et l'armée britannique pouvait à tout instant libérer un flot ininterrompu de soldats ennemis qui se déverserait sur leurs arrières.
Incapable de trancher si la décision Von Aasienne de ne pas investir les Ardennes était une erreur ou un piège, l'armée française cherche cependant à colmater cette faille du dispositif.

Avec un corps allemand se déplaçant à 4 de mouvement, les armées françaises de Lorraine pourraient se retrouver couper de toute source de ravitaillement, entrainant leur disparition en fin de tour (et empêchant leur re-création futur), livrant la France aux bottes Von Aasiennes...
Une longue cavalcade galopant depuis les collines de l'Argonne jusqu'aux rives de la Marne, glissant à travers la Brie, poursuivant dans le Gatinais, marchant jusqu'au nivernais, et s'en serait fait des espoirs français...

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Depuis l’avènement du chemin de fer, la manière de faire la guerre en avait été chamboulée. Quels progrès avaient étés réalisés depuis ce petit matin froid du 21 février 1804 où une locomotive a vapeur s'était élancée pour la première fois.
Désormais, la force de la vapeur remplaçait celle des animaux de traits.
Que l'on pense un instant au fait que cette même vapeur mouvait les gigantesques navires cuirassés des marines de guerre, alors tracter un long convoi de wagon n'allait pas représenter plus d'efforts. Progressivement l'on entrait dans l’ère des guerres mécaniques.

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Déja lors de la guerre de 1870, les opérations des armées avaient étés conditionnées par les chemin de fer. Car pour incomparable qu'était la logistique tractée par les trains, ceux ci était rivés aux lignes de voies ferrées, fixes et inamovibles.
Les armées de Bismarck avaient mobilisées 400.000 hommes aux frontières en 10 jours. L'armée de Bazaine n'avait put quant à elle s'éloigner des voies ferrées qui l'approvisionnait.
Désormais, des quantités invraisemblables de marchandises et de matériels pouvaient circuler d'un bout à l'autre de l'Europe en quelques jours.

Pour profiter de ce moyen de transport, l'armée française fit transiter des milliers d'hommes et leur équipement pour tenter de recréer une ligne de front. Les fameux wagons 8 chevaux-40 hommes débutaient alors leur longue carrière.
( regles : 1 point de SR, redéploiement stratégique, bouge un corps, mais il faut 4 points pour une armée entière )

Une longue file d'hommes défila en gare de Grenoble au début du mois de septembre 1914. Chargés de tout leur barda, recouvert de leur grande capote bleue, ils venaient de quitter quelques heures plus tot leurs positions montagneuses le long de la frontiere italienne. D'une traite, leur marche les avaient fait redescendre des cols et des sommets alpins où ils montaient la garde, longer les profondes vallées, pour se précipiter droit vers les gares qui allaient les emmener vers des paysages moins accidentés mais aussi moins accueillants. Les voies ferrées avaient ce pouvoir paradoxal d’alléger la fatigue des hommes mais en les amenant plus vite à leur perte.

La gare de Grenoble au début du siècle :

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Depuis Belfort, qui n'était plus menacé par l'ennemi, un autre corps fut lui aussi expédié droit dans la gueule de l'enfer, à Sedan.

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Dans les plaines de Belgique, le BEF se vit adjoindre son corps de réserve, destiné à lui procurer un regain de puissance.
(regles: le BEF étant une armée qui ne se recrée pas et ne se répare pas, que m'importe d'avoir le corps en réserve pour éviter l'élimination ? Autant avoir sa puissance sur le terrain tout de suite ).


Phase 2 Centraux

Les attaques préliminaires de début septembre, pour modérées qu'elles fussent, pouvait laisser deviner qu'on ne laisserait point l'armée française reprendre pieds.

S’élançant depuis Koblentz, les 6e et 3e armées allemandes ne pouvaient faire moins qu'éradiquer la faible force de couverture française qui maintenait l'illusion d'un écran protecteur devant le territoire de la République. Pourtant, si les résultats furent à sens unique, la désorganisation que les 2 armées allemandes n'avaient pas encore surmonté depuis aout les incitèrent à ne pas progresser plus avant.
L'etat-major français, bien que déplorant la perte d'un corps une fois de plus, se sentait soulagé de voir les Ardennes toujours aux mains françaises. Mais combien d'hommes allaient on perdre pour maintenir cette position ?

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Un peu plus à l'ouest, 1ere et 2e armées allemandes ont quant à elles perçues des équipements neufs, des munitions, des renforts. Elles semblaient enfin prêtes à s'imposer à n'importe quel adversaire. Sures de leur puissance, elles se proposaient de briser les reins de la seule armée britannique sur le continent, et de reprendre Bruxelles dont on les avait refoulées.
Elles s'élancèrent donc droit vers l'Ouest.

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Mais c'était sans compter sur la bonne étoile qui veillait sur le BEF depuis le début de la guerre.
Gonflés d'orgueil suite à leurs succes d'aout, les soldats britanniques étaient décidés à ne pas s'en laisser compter.
Le BEF commença par se refuser au choc ennemi, reculant avec méthode jusqu'a ce que les lignes allemandes trop étirées soient à la merci d'une contre attaque locale. Le BEF, pour appuyer sa défense, pouvait compter sur le concours des courageux soldats belges qui l'épaulaient. Ceder du terrain à l'envahisseur n'était pas dans leur intention. Mais s'accrocher à chaque position engendrait des pertes toujours plus lourdes. Les victimes s'accumulaient pour le simple honneur d'avoir résisté. Le bénéfice fut cependant de donner l'occasion au BEF de resister victorieusement.

Les soldats du BEF en embuscade :

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La 1ere armée allemande fut réduite, le corps éliminé. Von Aasen espérait réduire le BEF, malheureusement pour lui , ce dernier n'encaisse des pertes prioritairement que en attaque. En défense, le joueur choisit ses pertes. Avec un cynisme tout français, ce furent donc les Belges qui trinquèrent.

Phase 2 Entente

La victoire défensive du BEF ne pouvait faire oublier à quel point à peine quelques kilometres plus au sud la situation française restait précaire. L'allemand avait beau ne pas encore avoir investi Sedan, l'on sentait bien peser l'écrasante menace d'une fulgurante manœuvre contre les forces stationnées en Lorraine.
Depuis Metz, le corps germanique ( à 4 de mouvement ) ne pouvait atteindre la cote et ainsi isoler Français et britanniques.
( règle spéciale: les forces centrales peuvent traverser mais pas s’arrêter dans les zones côtières tant que l’événement "Race to the sea" n'a pas été joué ou que le War Status des centraux n'atteigne 4 ).
Quant à Nevers, il n'y avait toujours rien pour empêcher une folle chevauchée de s'y projeter ! Il fallait bloquer cette voie, mais comment ? 2 corps avaient déja été sacrifiés pour cet objectif dilatoire. Allait on perdre ainsi unité apres unité ?
Déchirée dans ses choix, l'armée française n'eut d'autre solution que d'affaiblir son dispositif qui défendait Verdun. On comptait sur la ceinture de forts de la vieille ville pour contenir l'Allemand. Mais la 2e armée française (réduite) fut envoyée à Chateau-Thierry combler la brèche.

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Loin à l'Est, l'armée du Tsar reprenait son mouvement. Si elle n'était pas en mesure de frapper l'Allemagne dans l'immédiat, peut etre pourrait elle poursuivre une campagne contre l'Autriche qui avait jusque là plutôt penché en sa faveur.
La 8e armée reçut l'ordre de s'emparer de la Bucovine, glacis protecteur des Carpathes. Un simple corps autrichien défendait cette province, il ne pouvait représenter aucune menace sérieuse. Et Czernowitz était un objectif important ( zone "rouge" a VP).


Paysage de Bucovine :

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L'offensive fut pourtant brouillonne au possible. Les mouvements furent trop lents, mal coordonnés, les communications entre unités bafouillèrent. Profitant du Prut comme ligne de défense, les soldats autrichiens parvinrent à freiner l'avance de la 8e armée, et celle-ci se révéla au final incapable de s'emparer de Czenowitz !

Le Prut :

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Le corps autrichien n'avait aucune chance de faire du dégat aux Russes. En revanche le russe n'avait qu'une chance sur 6 de rater la destruction complète du corps autrichien et de ne pas rentrer victorieux dans Czernowitz....et c'est ce qui se passa.


L'orgeuil et la farouche volonté d'indépendance Serbe semblait hissé à des sommets dignes de ceux de leurs montagnes balkaniques. C'était cet indépendantisme qui s'était montré intransigeant aux ultimatum Habsbourg et avait fait basculer l'Europe dans la guerre.
Le petit royaume Serbe n'envisageait pas de brader cette indépendance tout juste une génération apres avoir rejeté le joug Ottoman.
L'honneur et la fierté devait il donc s'abreuver du sang des hommes ?

Il n'était guère concevable que la Serbie ne prenne pas part à la gloire de la victoire...
Plus prosaïquement , la 1ere armée Serbe qui défend Belgrade se trouvait menacé d'une prise de flanc par les positions autrichiennes. En prenant l'initiative de l'offensive, la petite Serbie cherchait à éliminer cette menace. La 1ere armée se jetta donc droit au nord, vers les plaines danubiennes qui faisaient frontière avec son géant voisin, droit vers Timisvar.

Le Danube, à mi chemin entre Belgrade et Timisoara :

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L'infanterie Serbe en 1914 :

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En quelques jours, l'armée serbe parvint à fracasser la résistance du petit corps autrichien qui lui faisait face, s'octroyant une victoire facile. L'armée serbe, indemne, n'eut pas la folie de s'avancer. Elle venait juste d'éliminer la menace de prise de flanc qui pesait sur elle.
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DarthMath
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Re: Amère balAARde

Message par DarthMath »

Tu laisses Verdun sans défense ?? :yho:
Sinon, pour ces histoires de course dans le dos et d'OOS, il n'y a pas de ZOC dans ce jeu ? Et passer dans une zone boisée coûte le même nombe de PM qu'en plaine ?

Et pour répondre à ça : (du coup je me demande : préférez vous que je vous annonce les points ops engagés par les joueurs, en ne montrant les cartes que lorsque l’événement est joué, afin de conserver un coté suspens et narration peut être plus agréable ? ), je préfère personnellement voir les cartes, même si elles sont jouées pour autre chose que l'évènement. :signal:
"You know, in this world, there's two kinds of people, my friend. Those who have a loaded gun, and those who dig in. You dig in ..."
"If you work for a living, why do you kill yourself working ?"

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Re: Amère balAARde

Message par von Aasen »

Il reste une armée entière à Verdun, avec la garnison de la forteresse et les tranchées, la ville reste très bien défendue :P

Non pas de ZOC, la forêt n'arrête une progression que si c'est une avancée suite à une bataille gagnée. En-dehors de ceci, toutes les cases coûtent 1 points de mouvement lors d'une marche normale, même les montagnes.

L'avantage de la forêt en défense c'est qu'elle permet d'annuler une retraite au prix d'un pas de pertes supplémentaire pour le défenseur!
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Re: Amère balAARde

Message par gladiatt »

Tour 2 - Phase 3 centraux

La machine de guerre allemande, en dépit de sa puissance, ne parvenait pas à faire basculer le sort des armes définitivement en sa faveur. De toute part dans l'empire Von Aasien, on racolait les oisifs et les badauds, et on enrôlait à tour de bras.
Après un entrainement tout germanique, les recrues étaient incorporées dans des unités qui se rassemblaient à Essen, gigantesque dépôt sur les arrières allemands où transitait l'imposante logistique en route pour le front.
La 9e armée allemande se constituait, prête à rejoindre les premières lignes...

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Phase 3 alliés

De son coté, l'armée française elle aussi cherchait à gonfler ses effectifs. L'on avait dés le début du conflit rappelé les réservistes de toutes les provinces de la belle République. Et pour équiper ces hommes, le gouvernement commençait déja à passer ses premiers contrats faramineux avec les industries nationales. Il fallait fournir matériels, armes, uniformes, mais encore vivres et médicaments pour des dizaines de milliers d'individus qui, mobilisés par la volonté nationale, n'avaient plus de moyens de subsistance.
Les défaites d'aout incitèrent l’état-major à abréger les formations de ses soldats pour les agréger en masse dans des formations de combats.

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Phase 4 centraux

Depuis bien des jours, la région de Sedan n'était française que par la prudence et la circonspection des armées du Kayser.
Mais l'appoint que représentait la 9e armée fut l'occasion d'enfin s'enfoncer pour de bon en territoire français. Cette formation fraiche et neuve se vit épauler par les 6e et 3e armées provenant de la rhénane Koblentz. Le point de gravité des efforts allemands se décalait inexorablement au sein du dispositif français. De cette position, les 3 puissantes armées pouvaient se porter dans toutes les directions...

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Jeu d'une carte en OPS

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Phase 4 alliée

Juché sur ses iles inaccessibles derrière la muraille de sa puissante flotte, le Royaume Uni considérait avec dédain une quelconque menace contre sa métropole. La présence de la Royal Navy sur les 7 mers du monde, et la réputation que celle-ci entretenait, se traduisait dans le fameux adage " Britannia rules the waves" .
Mais si le royaume ne craignait en rien les visées germaniques contre son territoire, préserver l'équilibre des forces au sein du vieux continent représentait un enjeu considérable pour lequel des moyens gigantesques avaient étés engagés lors du siècle précédent.
Le nouveau conflit qui embrasait l'Europe était en passe d'étendre la domination germanique à l'ensemble du continent.
A Westminster, on prit conscience tres vite qu'un simple corps expéditionnaire ne suffirait pas à sauver des armées françaises sur le point de s'effondrer.
Magnifié par la presse anglo-saxonne et ses quotidiens aux articles dithyrambiques, les exploits du BEF avaient enflammé l'imagination, et gonflé d’orgueil les citoyens britanniques. Un vent de patriotisme avait soufflé sur l'ensemble du royaume, attisé par les représentants des 2 chambres. Spontanément, des milliers de jeunes hommes s'étaient présentés aux centres de recrutement. Pour faire face à l'afflux, postes de police, casernes, bureaux de postes, durent accueillir tout ces volontaires désireux de servir sous les drapeaux.

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Ils rêvaient de gloire et d'aventure, d'honneur et de bravoure, mais durent d'abord passer par la badine des sergents instructeurs. Au bout de quelques jours, ils purent défiler avec fierté sur le Mall

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Un AAR Thirty Year War romancé :

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Une histoire de Britannia :

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gladiatt
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Re: Amère balAARde

Message par gladiatt »

Tour 2 - phase 5 centraux

Du propre aveux de l'etat-major Von Aasien, le premier mois de guerre s'était montré particulièrement sanglant pour les 2 belligérants principaux. En dépit de ses victoires, les forces du Kayser n'avaient pas encore remporté une glorieuse victoire nette et décisive.
Pour compenser les pertes et remettre à niveau les unités de combat, il fallait entrainer dans cette funeste aventure toujours plus d'hommes pour combler les rangs amoindries.

Jeu d'une carte pour des RP (Replacement points) pour les centraux.

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Avec 2 points autrichiens et 3 allemands, Von Aasen ne devrait pas avoir trop de problèmes à revenir à une armée en pleine forme.

Phase 5 alliés

Comme j'aurais aimé pouvoir déployer les flottes alliées pour étouffer l'ogre Von Aasen ! Le jeu de la carte "Blocus" m'aurait permis d’engranger 1 VP par an en hiver, et m'aurait fait basculer aussitôt du statut de "Mobilisation" à "Limited War" et son jeu de cartes plus puissantes...
Hélas, si je ne veux pas que l'armée française se délite trop vite, il me faut trouver des nouvelles recrues à n'importe quel prix. La carte est donc jouée en RP; c'est un véritable gaspillage pour les points russes, puisque l'armée du Tsar n'a aucune perte à combler pour le moment, et que les RP ne s'accumulent pas d'un tour sur l'autre !! Mais il existe des priorités...


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Phase 6 centraux

Ayant désormais mis le pied en territoire français, les forces du Kayser se voyaient enfin en mesure de relancer une offensive destinée à écraser les unités françaises les unes après les autres.
Faisant fi de la lassitude de ses hommes, Von Aasen intima l'ordre à ses troupes de fracturer le front français en Champagne. Seule la 1ere armée française, réduite à peu de choses, gardait le flanc gauche de l'armée de la République. Avec l'appoint de la toute fraiche 9e armée, on s'imaginait aisément l'emporter en quelques jours.

Paysage de Champagne :

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Au cœur des plaines de Champagne, la supériorité numérique de l'assaillant lui permettait d'accrocher les positions françaises les unes après les autres, puis de les déborder avec d'autres unités. Aisément tournés, les soldats français se retrouvaient contraints de décrocher, mais en s'exposant aux tirs croisés des assaillants; ou bien de se terrer dans les villages mis à mal par l'artillerie germanique où ils se retrouvaient ensevelis sous les obus et les décombres, écrasés sans pitié. Nombre de soldats français disparurent ainsi, au nom d'une Nation qui n'hésitait pas à verser leur sang.
La défense de la Marne provoqua la dislocation de toute la 1ere armée française.
Cependant, les conditions ne semblaient pas encore réunies pour que l'armée impériale s'avance plus avant.
(pas d'avance apres combat pour Von Aasen, qui m'a laminé une armée de plus).

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Plus à l'Est, les forces autrichiennes semblaient sur le point de venir laver l'affront que la petite Serbie lui avait infligé. La 3e armée fila droit au sud à travers les plaines de Hongrie...

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Phase 6 alliée

Rien décidément ne semblait en mesure d’arrêter les armées Von Aasienne. L'écran dressé entre Paris et les envahisseur de troupes déconfites par 2 mois de combats venait de s'effondrer.
Il fallait cependant conserver le lien avec les positions fortifiées de Lorraine. S'appuyer sur les forts de Verdun et de Nancy permettait de contenir l'adversaire à la frontière. Mais la menace de se retrouver couper du reste du pays restait immense.
Il fallut se résoudre à venir s'interposer sur la route des invasions, sans certitude d’arrêter enfin la lame de fond ennemie.
6e et 10e armées quittèrent Paris et vinrent donc prendre position à Chateau-Thierry, le long de la Marne où l'on espérait qu'un miracle se produise...

La Marne à Jaulgonne, quelques kilometres en amont de Chateau-Thierry :

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Une fois mise sur pied une armée de volontaires, Londres se devait de la faire parvenir à bon port sur le continent. Bien sûr la flotte de Von Aasen, la Hochsee Flote, se cantonnerait frileusement dans ses eaux territoriales, néanmoins la Home Fleet fut mobilisée, et encadra tel un molosse le premier convoi de navires marchands dans lesquels l'on avait confinés les hommes et entassé leur matériel.
Le premier Lord de l'Amirauté, le jeune et ambitieux Winston Churchill, profita de ce premier grand transbordement pour venir séduire la presse friande d’événements mondains et rassurants.

Winston Churchill en 1914 lors de l'arrivée des troupes britanniques sur le vieux continent :

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Pour des milliers de britanniques, l'aventure dont ils avaient rêvés ne débutait pas plus loin que de l'autre coté du bras de mer qui les avaient jusque là préservés. Remontant les longues routes de terre des grandes collines de l'Artois, d'immenses colonnes de soldats, semblables à celle de fourmis travailleuses et obstinées, marchaient vers leurs destin, droit vers Cambrai.

La porte de Paris, à Cambrai :

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Le déploiement de mes forces en cette phase :

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Phase d'attrition : rien

Phase de siège: rien

Phase de statut de guerre : pas de changement.

Remplacements :

L'étendue des pertes alliées :

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En comparaison les pertes des centraux :

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Allemands: les 3e et 6e armées à Sedan sont remises à niveau. Avec la 9e armée intacte, voila de quoi parachever la campagne de France pour le Kayser.
Autriche : la 2e armée à Munkacs, dans les Carpathes, est remise à niveau, ainsi que le corps qui défendait Czernowitz. Les efforts russes sont ainsi réduits à néant.
Alliés divers : l'armée Belge est remise à niveau.
Britanniques: rien...
Russes: rien. Décidément, il y a du gaspillage, ce qui sous entend que je m'y suis mal prit et que j'aurais du faire porter le poids de la guerre sur ces 2 puissance. En même temps je n'ai pas trop le choix, celui qui mène la dense pour l'instant, ce n'est pas moi...
France: la 3e armée est recrée, mais réduite. Afin de me préserver d'éliminations définitives, 2 corps sont envoyés dans la Reserve. Cela limite mon renforcement, mais c'est aussi le paris de ne pas brader l'avenir de ce conflit.
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gladiatt
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Re: Amère balAARde

Message par gladiatt »

TOUR 3 - AUTOMNE 1914

Déja les beaux jours s'enfuyaient, laissant la place à un automne flamboyant. Cela faisait déjà des décennies que l'Homme prolongeait la saison de la guerre et de la déraison bien au delà de la période estivale, mais commençait à s'insinuer chez tout les acteurs de cette sombre histoire que l'affaire ne serait pas réglée aussi vite qu'on l'espérait.
" A la maison avant la chute des feuilles" disait la chanson anglaise, "Home before the leave falls", et pourtant les arbres se paraient déjà de couleurs cuivre, or, écarlate, qui précédent de quelques semaines la chute des feuilles. Comment arracher une victoire rapidement ? Avec un peu de chance l'on pourrait encore fêter Noël en famille.

Couleurs d'Automne en Champagne :

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MANDATED OFFENSIVE : GERMANY

Apres une série d'engagements qui avait tournés à son avantage, l'armée allemande espérait pouvoir donner un coup de boutoir décisif. Le gouvernement de Von Aasen s'impatientait, et réclamait le coup de collier final.


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PHASE 1 Centraux

Pour renforcer le dispositif de l'armée du Kayser, la 4e armée, qui s'était reformée à Essen, fit le trajet depuis Essen jusqu'a Liege, où tout avait commencé.

Déboulant au cœur de la Champagne, 3 armées allemandes au grand complet se mirent en branle avec la ferme intention de submerger les 2 armées françaises qui tentaient encore de leur barrer la route.
Surclassés en nombre et en puissance de feu, les fantassins français ne parvinrent pas à s'accrocher aux cours d'eau qui auraient pu stopper ou freiner leurs assaillants. Quelques jours de combat entrainèrent le délitement total de la toute neuve 10e armée française. (élimination totale ainsi que son corps de reserve; la 6e armée bat en retraite ).

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Incapables de résister, des colonnes de soldats à la mine basse, dépenaillés et vaincus, progressèrent par toutes les routes vers la sécurité toute relative de leurs arrières. Ils avaient abandonnés derrière eux leurs morts, et laissés leurs blessés aux bons soins des envahisseurs qui allaient surement les traiter avec décence.
Durant ces quelques jours victorieux, l'armée allemande eut pourtant à déplorer des pertes : le franchissement des fleuves s'était révélé couteux pour certaines unités de tête. On entrait dans une ère où même le vainqueur goutait à l'amertume des larmes et des peines.
(3e armée allemande réduite)
Cependant la bataille était bel et bien une victoire: la route s'ouvrait devant les armées du Kayser.




Dans les Balkans aussi le front s'animait. L'armée serbe put se demander si elle n'avait pas provoquée le destin en frappant la première au mois de septembre, en attirant l'attention sur elle, ou si elle avait réellement gagnée un peu de temps au prix du sang d'hommes qui avaient juste eu le tort de naitre dans un autre pays, sous un autre drapeau, d'un souverain qui n'expérimenterait pas par lui même les tourments des soldats de première ligne.
La petite Serbie s'était dotée d'un appareil militaire ambitieux par rapport à ses moyens, mais insuffisant et dépassé face à son puissant voisin Habsbourg.
Les 2 armées autrichiennes qui déferlèrent à travers le Danube ne cherchaient pas à finasser. Elles submergèrent la petite armée serbe.
Néanmoins, les soldats avaient à leur tête le vieux général Putnik, dont on disait qu'il connaissait toutes les vallées, forets, cols et ravines de son pays. Insufflant un courage désespéré à ses hommes, il monta plusieurs embuscades qui coutèrent du monde à l'armée Habsbourg. La santé défaillante du vieux général serbe lui imposait de rester calfeutré dans une pièce surchauffée, pourtant jamais cela ne ramollit son esprit vif, qui détectait chaque opportunité de porter des coups à ses adversaires.

Carte de combat jouée

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Cela fut pourtant insuffisant: l’avènement des armes automatiques avait relégué le courage et la détermination au rancart des vertus guerrières, et nombre de soldats de tout bord payèrent le prix de cette guerre si meurtrière.
En quelques jours l'armée serbe fut quasiment anéantie, ses pertes étaient colossales. Mais meurtries aussi, les troupes autrichiennes ne parvinrent pas jusqu'à leur cible, Belgrade.
(destruction de l'armée serbe réduite à un corps, 5e armée autrichienne détruite réduite à un corps)

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PHASE 1 ENTENTE

Dans le camp occidental, l'humeur restait maussade. On constatait jour après jour l'incapacité des forces dressées contre les empires centraux.
L'effondrement français en Champagne ouvrait à nouveau toute grande la brèche qui asphyxierait les positions de Lorraine.

C'est avec déchirement que j'ai dut me résoudre à utiliser la carte Blocus encore une fois en OPS et non en événement.

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Le mince corps français qui couvrait Bar le Duc fut avancé vers l'inconfortable position du front de la Marne. L'on savait qu'il serait totalement incapable d’arrêter les Allemands, tout juste de les freiner une poignée de jour.

Cependant, une possibilité de manœuvre s'offrait aux forces britanniques. En marchant au sud contre les armées françaises de Chateau-Thierry, les armées allemandes offraient leurs flancs vulnérables aux visées anglaises. Il fallait tenter une attaque de flanc. Cela n'était pas sans risques, l'échec d'une telle manœuvre aurait placé les forces attaquantes dans une situation intenables en les amenant à se faire battre en détail les unes après les autres.

Ce fut sous un ciel grisâtre et bas d'automne que les 2 armées britanniques s'élancèrent à l'assaut. Au nord du dispositif, la petite armée belge prêtait son concours au vaillant BEF qui devait tout à la fois fixer les forces allemandes stationnées à Liege et couvrir le flanc nord de la 2e armée anglaise. Cet effort exposait le BEF, le contraignant à une série de mouvements l'exposant au feu allemand. Les fiers soldats de l'Empire, pour expérimentés qu'ils étaient, ne pouvaient rien contre la force destructrice des armes modernes. Nombre d'entre eux tombèrent à tout jamais sur ces terres étrangères et soit disant alliées. Le résultat stratégique fut au rendez vous mais la Faucheuse n'avait pas raté cette occasion de réclamer sa part.
Surprenant les colonnes allemandes en marche vers le sud, les armées britanniques coupèrent leur lignes de ravitaillement, privant les unités de 1ere ligne de munitions. Bon nombre de régiments allemands se retrouvèrent sans défense pour faire face aux assauts des nouveaux volontaires britanniques. Les colonnes de prisonniers grossissaient, avec leur cortège de blessés et d'éclopés, et l'on comptait les morts par centaines.
La manœuvre alliée fut couronnée de succès. Des 3 armées allemandes, l'une fut virtuellement détruite dans la manœuvre, mais les 2 autres battirent en retraite, penaudes et honteuses.
Si la victoire fut britannique, elle avait cependant singulièrement affaiblie son contingent.

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PHASE 2 CENTRAUX


Bien décidées à poursuivre sur leur élan, les troupes autrichiennes reprirent leur marche en avant, droit vers la capitale serbe. L'écran dérisoire de troupes qui leur faisait face n'avait aucune chance. La 3e armée enfonça rapidement les lignes adverses, brisant toute opposition. Putnik, l'indomptable serbe, fuyait de refuge en refuge. Déja les soldats Habsbourg approchaient de la ceinture de forts de Belgrade et disposaient leur artillerie en batterie. En quelques heures, la défense de la ville fut écrasée, les défenseurs ensevelis dans lés décombres de leurs casemate en guise de tombeau. Alors même que la campagne avait couté bien des vies, les forces de Franz-Joseph défilèrent dans une ville où nul ne pavoisait.
Le petit corps de Putnik donna le meilleur de lui-même: quelques escarmouches avaient encore couté du monde à l'envahisseur, mais trop peu pour lui faire rebrousser chemin.
( le corps serbe à eu le meilleur résultat possible, mais cela s'est limité à réduire le corps autrichien. Le corps serbe est quant à lui désintégré).
Seule restait la 2e armée serbe, isolée dans ses montagnes autour de Valjevo


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Front Occidental :
L'état-major allemand ne pouvait se résoudre à laisser filer l'occasion d’achever une armée française en pleine déliquescence. Le simple corps qui faisait barrage sur la Marne n'avait aucune chance d'entraver la progression allemande. Si un revers avait été subi face aux britanniques, l'on ne pouvait se résoudre à l’entériner.
Confiant dans leur force, dédaigneux vis à vis des faibles performances ennemies, les généraux allemands regroupèrent leurs force, et marchèrent à nouveau en plein cœur d'une Champagne saccagée où la récolte de la vigne ne se ferait pas cette année. Si victoire il y aurait, elle serait arrosée au Schnaps, qui avait l'avantage d'une production germanique patriote.

Mais l'Histoire aime l'ironie lorsqu'elle fleurte cyniquement avec le péché d'orgueil.
En l’occurrence l'orgueil des généraux et maréchaux prussiens si surs de leur supériorité.
Bis repetita placent, et les événements se répétaient.
Encore une fois, les colonnes allemandes furent interceptées dans leur progression. Elles avaient eu beau se couvrir à l'ouest cette fois, leurs effectifs étaient moins denses que quelques semaines plus tôt.
Alors que la 2e armée britannique s'enroulait autour de la 6e armée allemande, celle-ci perdit pied, cherchant à refluer, mais se retrouvant rapidement dans une nasse. S'en échapper fut douloureux et couteux, et elle fut virtuellement anéantie. Ce qui était une défaite pour les généraux fut un désastre pour les hommes qui tombèrent en cherchant à rompre l'encerclement. Les plus heureux furent ceux qui se constituèrent prisonniers...

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Pour la seconde fois, l'armée allemande battait en retraite devant l'armée britannique, laissant un nombre ahurissant de soldats sur le carreau.

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C'était pourtant une amère victoire : en couvrant les flancs de la manœuvre anglaise, le BEF s'était exposé et avait enduré le plus gros des combats. Le feu ennemi avait fauchés bien des hommes. L'attrition avait prélevé un tribut tel que le corps de professionnels ne s'en relèverait jamais. Des tombes creusées à la va vite émaillèrent les routes où l'offensive alliée avait progressé, petits monticules dérisoires laissant une infime trace du passage d'un homme sur cette terre. Les rangs des régiments étaient tellement clairsemés qu'ils n'avaient plus de consistance. L'atout principal anglais, l'unité qui avait tenue la dragée haute aux Allemands depuis 3 mois, n'existaient plus. Sa disparition laissait à nouveau les Belges bien esseulés pour se défendre.
(regles : en attaque, l'armée du BEF doit prendre les pertes en priorité; il n'est pas reconstructible).
(6e armée allemande détruite; BEF détruit à tout jamais).


...
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