Et en exclusivité, l’'interview de Scramouille réalisé par le journal « la provence » :
Scramouille, on vous a souvent vu au premier plan au cours de la journée. C’était une course qui vous tenez à cœoeur ?
Oui évidemment, courir chez soi devant la famille c’est très motivant. J'avais pas des sensations parfaites en prenant le départ ce matin, mais les encouragements de mes proches au bord de la route et ma connaissance des difficultés du parcours que j’ai pas mal arpenté depuis que j’ai commencé à m’entrainer m’ont aidé à faire une bonne journée.
On vous a vu le matin essayer de prendre l’échappée du jour, on vous a vu aussi aux avant-postes dans la montée de la Gineste, c’est ça pour vous une bonne journée ?
Oui exactement. J’ai fait une quinzaine de kilomètres en tête au tout début. J’étais avec Siskevicius (Marseille 13 KTM) mais il n'arrivait pas à me relayer dans les montées. Du coup le groupe de contre est revenu sur nous et le peloton ne voulait pas laisser filer cinq hommes. Un coup d’épée dans l'eau. Alors je me suis économisé dans le peloton.
Une économie en vu du col de la Gineste ? Vous aviez coché cette ascension ?
Oui. Quand on a vu qu’on allait pas être dans l'échappée du jour, on savait qu’il faudrait faire quelque chose dans la Gineste, surtout après l'échec de notre leader, Benoit, dans l’Espigouliet. On était bien placés avec Diderlord au pied de la Gineste, mais c’est vrai que j'avais l'avantage de bien connaître l’ascension. J'ai essayé de suivre Paul Martens (Lotto-Jumbo) mais il était vraiment trop fort. Derrière je suis toujours resté dans les dix premières positions, j'ai notamment profité du travail d'AG2R la mondiale. C'était dur de les suivre parce que Pozzovio et Vuillermoz c’est pas n’importe qui. Finallement au sommet on a compris qu’on reviendrait pas sur Martens, et comme Diderlord et Manix avaient réussi à s'accrocher on a décidé de faire un train pour emmener Manix dans le final.
C’est vous son dernier lanceur dans la dernière ligne droite non ?
Oui, j’ai fait toute la descente avec Manix dans ma roue. Diderlord m'a relayé avec un gros braquet sur un peu plus d'un kilomètre, mais on n'a jamais réussis à dépasser Swift (Sky), Rojas (Movistar) et Geslin (FDJ). Did’ s’écarte à 500 mètres, je lance le sprint en sachant que ça va être juste et finalement Manix me dépasse à 300 mètres en voyant que j'allais pas fort. Il va chercher un bonne 6ème place. On aurait espéré mieux mais 6ème ça va, toute l’équipe a beaucoup travaillé pour lui aujourd'hui et c'est une place qui montre que l'on n'a pas fait tout ça pour rien.
Votre prochaine course :
L’étoile de Besseges. Je vais jouer les équipiers pour Manix qui essaiera de gagner une étape au sprint et pour Benoit et Ryurk qui viseront le classement général. Ensuite j'irais au Tour du Haut-Var, où mon rôle n'est pas encore définit, avant le diptyque Drôme-Ardèche, où j'aurais la possibilité de jouer ma carte personnelle.