Nous ne sommes pas seuls.
Nous ne sommes pas seuls.
--TOP SECRET--
Transcription du Rapport de débriefing du Brigadier-Général Benjamin R. Jackson, Commandant OTAN sur le théâtre d'opération de l’Islande et de la région Nord-Atlantique; 23 Avril 1958.
Traduit de l'anglais
Brigadier-Général Benjamin R. Jackson
“Il était 0523 quand nous l'avions repéré. Je me rappelle avoir regardé l'horloge en me disant que ce n'était pas forcément si terrible que le monde se termine à cette heure-ci: tout le monde est encore au lit. On a d'abord pensé à un missile à cause de sa vitesse. S'il venait vers nous, ça aurait été terminé, ça serait la guerre nucléaire."
“On a tout de suite contacté le NORAD pour les prévenir. D'après ce que je sais, toutes les bases de missiles aux USA étaient sous alerte DEFCON 1 en moins de 10 minutes. Les stations radars de l’Atlantique tentaient de trouver une trace, un signal, pour en déduire sa destination. C'est probablement nos données sur sa trajectoire qui nous a sauvé de la fin du monde ce jour là. Nous avions récupéré un bip en provenance de l'Ohio, et il n'y a rien en Ohio, à part des champs et des tracteurs. Il n'y avait en plus qu'un seul missile. On était loin d'une attaque massive. Donc on a attendu et observé pendant quelques minutes histoire de voir s'il y avait quelque chose d'autre qui nous venait dessus. D'un coup la trajectoire de ce... truc a complètement changé. Voilà qu'il nous arrivait droit dessus en Islande. C'est là qu'on savait que ce n'était pas un missile. Les missiles ne font pas ça. Les missiles ne peuvent pas faire ça."
“On a fait décoller en alerte tout ce qu'on avait sur la côte Atlantique. La salle d'opération était dans un chaos le plus total; inondée dans le bruit et la panique. Personnellement, je pensais qu'on avait affaire à une sorte d'avion expérimental soviétique, mais peu importe ce que c'était, on voulait en voir la couleur. C'était à ce moment-là que le Kremlin a commencé à appeler Washington pour nous crier dessus. J'imaginais que leurs radars avaient détecté nos escadrilles pendant que nous détections les leurs en provenance d'Europe. Je suis certain que si un seul de nos avions se baladait dans leur espace aérien, la Guerre Froide serait devenue chaude. Très rapidement. Enfin bref, la diplomatie, c'est pas mon truc et je ne suis pas assez bien payé pour ça, donc j'ai refilé la patate chaude aux gamins du Pentagone, parce que j'étais foutrement désorienté. On aurait dit que les Rouges ne savaient pas ce qui se passait non plus."
“Une escadrille de F-8s avait réussi à intercepter l'objet à environ 80 miles de la côte islandaise et avait commencé à nous envoyer des photos. On a rapidement déduit que les Rouges n'avaient pas construit ça. On n'avait jamais vu ça: une espèce de grosse douille jaune qui naviguait dans les airs comme ça. C'était aussi gros qu'un putain de cuirassé et ça évoluait dans les airs d'une facilité et rapidité stupéfiante. Quand j'y pense ce machin avait aussi une signature radar insignifiante comparée à sa taille. Les pilotes ont tenté de le contacter en essayant toutes les fréquences radios, rien. Alors, ils se sont approchés pour y jeter un œil, le truc a commencé à tirer. Sur une escadrille de 6 F-8s, un seul est revenu. Il lui manquait une partie de l’empennage. Ce jour-là, j'ai vu le F-8s en question, la queue était parfaitement coupée en deux. Comme ci ça avait été fait avec une machine industrielle. On a débriefé le pilote qui a dit qu'il y a eu un flash de lumière et puis que les autres avions avaient juste disparu. Il n'en restait que des cendres. Il a balancé ses missiles puis a foutu le camp. Comment peut-on lui en vouloir? J'aurais fait la même chose."
Photo d'une des escadrilles de F-8s participant à un entrainement avant l'incident
“J'imagine que c'est là que quelqu'un a suggéré l'option nucléaire. Toutes nos lignes étaient submergées par les appels. On nous demandait le statut de nos missiles, s'ils étaient prêts au lancement pour frapper cette chose. Je leur ai dit que c'était peut-être possible si nous les utilisions en manuel et que nous les faisions exploser en vol. Les gars de Washington m'avaient donné 5 minutes.
Au bout de 5 minutes, on avait reçu l'ordre de lancement d'une demi-douzaine de missiles. En fait, on avait eu besoin de quelques minutes additionnelles pour la configuration des têtes nucléaires, mais nous avons très rapidement envoyé 6 missiles balistiques de moyenne portée Thor. 9 minutes plus tard, l'Atlantique a été allumée par des boules de feu. Il semblait que les missiles avaient atteint leurs cible; l'onde de choc avait descendu l'OVNI. Contrôle jubilait, moi j'étais terrifié: l'engin était encore intact après avoir reçu une explosion de 8 mégatonnes. J'avais un très mauvais pressentiment. Il s'était crashé tout doucement dans la partie sud de l'Islande, loin de tout."
Image de la détonation
“Je connaissais les ordres avant même que les téléphones sonnent. Les troupes en stationnement étaient déployées pour sécuriser le site du crash, en hélicos, camions ou même à pied. Le site était un bordel sans nom à atteindre. Le Pentagone m'avait donné l'ordre de mettre la zone en quarantaine. C'est alors que quelqu'un m'a refilé un Amiral Soviétique au téléphone qui me criait dessus. Pour être très honnête, je les avais complètement oublié ceux-là et j'imagine que l'officier avait une bonne raison d'être en colère. Les Rouges n'étaient pas forcément très contents du déploiement de nos avions, mais ils ont pété un câble avec ces explosions sur l'Atlantique. J'imagine que la seule raison du non-engagement de leurs forces nucléaires était que l'Islande était notre allié, pas le leur. J'avais collé l'Amiral aux pattes du Pentagone puisque je ne connaissais pas la ligne officielle de nos chefs et j'imagine qu'on n'allait pas coller ça aux petits hommes verts. J'avais tort.
Le Pentagon a briefé le Kremlin sur ce qui s'est passé et avait invité les Rouges à faire mouvement avec leurs troupes sur le site du crash. L'idée était que les deux côtés puissent approcher le site ensemble. Ça avait apaisé les Soviétiques et mes hommes avaient reçu l'ordre d'attendre et de garder leurs distances avec le site dans l'attente de nouveaux ordres.
30 minutes plus tard, j'ai reçu un appel du NORAD qui m'a relevé de mon commandement. Le temps que les Soviétiques arrivent en Islande, on allait acheminer le top de nos troupes pour prendre le contrôle des opérations. Mes ordres étaient de rester en attente dans ma salle des opérations et de garder un silence radio dans la région. D'autres gars allaient faire mon boulot à ma place. Et pour être honnête avec vous, j'étais en colère de cette décision. Mais quand j'ai vu ce qui s'était passé sur le site du crash... Je remercie le Seigneur tous les jours de m'avoir laissé dans mon bunker à 50 miles de là..."
Transcription du Rapport de débriefing du Brigadier-Général Benjamin R. Jackson, Commandant OTAN sur le théâtre d'opération de l’Islande et de la région Nord-Atlantique; 23 Avril 1958.
Traduit de l'anglais
Brigadier-Général Benjamin R. Jackson
“Il était 0523 quand nous l'avions repéré. Je me rappelle avoir regardé l'horloge en me disant que ce n'était pas forcément si terrible que le monde se termine à cette heure-ci: tout le monde est encore au lit. On a d'abord pensé à un missile à cause de sa vitesse. S'il venait vers nous, ça aurait été terminé, ça serait la guerre nucléaire."
“On a tout de suite contacté le NORAD pour les prévenir. D'après ce que je sais, toutes les bases de missiles aux USA étaient sous alerte DEFCON 1 en moins de 10 minutes. Les stations radars de l’Atlantique tentaient de trouver une trace, un signal, pour en déduire sa destination. C'est probablement nos données sur sa trajectoire qui nous a sauvé de la fin du monde ce jour là. Nous avions récupéré un bip en provenance de l'Ohio, et il n'y a rien en Ohio, à part des champs et des tracteurs. Il n'y avait en plus qu'un seul missile. On était loin d'une attaque massive. Donc on a attendu et observé pendant quelques minutes histoire de voir s'il y avait quelque chose d'autre qui nous venait dessus. D'un coup la trajectoire de ce... truc a complètement changé. Voilà qu'il nous arrivait droit dessus en Islande. C'est là qu'on savait que ce n'était pas un missile. Les missiles ne font pas ça. Les missiles ne peuvent pas faire ça."
“On a fait décoller en alerte tout ce qu'on avait sur la côte Atlantique. La salle d'opération était dans un chaos le plus total; inondée dans le bruit et la panique. Personnellement, je pensais qu'on avait affaire à une sorte d'avion expérimental soviétique, mais peu importe ce que c'était, on voulait en voir la couleur. C'était à ce moment-là que le Kremlin a commencé à appeler Washington pour nous crier dessus. J'imaginais que leurs radars avaient détecté nos escadrilles pendant que nous détections les leurs en provenance d'Europe. Je suis certain que si un seul de nos avions se baladait dans leur espace aérien, la Guerre Froide serait devenue chaude. Très rapidement. Enfin bref, la diplomatie, c'est pas mon truc et je ne suis pas assez bien payé pour ça, donc j'ai refilé la patate chaude aux gamins du Pentagone, parce que j'étais foutrement désorienté. On aurait dit que les Rouges ne savaient pas ce qui se passait non plus."
“Une escadrille de F-8s avait réussi à intercepter l'objet à environ 80 miles de la côte islandaise et avait commencé à nous envoyer des photos. On a rapidement déduit que les Rouges n'avaient pas construit ça. On n'avait jamais vu ça: une espèce de grosse douille jaune qui naviguait dans les airs comme ça. C'était aussi gros qu'un putain de cuirassé et ça évoluait dans les airs d'une facilité et rapidité stupéfiante. Quand j'y pense ce machin avait aussi une signature radar insignifiante comparée à sa taille. Les pilotes ont tenté de le contacter en essayant toutes les fréquences radios, rien. Alors, ils se sont approchés pour y jeter un œil, le truc a commencé à tirer. Sur une escadrille de 6 F-8s, un seul est revenu. Il lui manquait une partie de l’empennage. Ce jour-là, j'ai vu le F-8s en question, la queue était parfaitement coupée en deux. Comme ci ça avait été fait avec une machine industrielle. On a débriefé le pilote qui a dit qu'il y a eu un flash de lumière et puis que les autres avions avaient juste disparu. Il n'en restait que des cendres. Il a balancé ses missiles puis a foutu le camp. Comment peut-on lui en vouloir? J'aurais fait la même chose."
Photo d'une des escadrilles de F-8s participant à un entrainement avant l'incident
“J'imagine que c'est là que quelqu'un a suggéré l'option nucléaire. Toutes nos lignes étaient submergées par les appels. On nous demandait le statut de nos missiles, s'ils étaient prêts au lancement pour frapper cette chose. Je leur ai dit que c'était peut-être possible si nous les utilisions en manuel et que nous les faisions exploser en vol. Les gars de Washington m'avaient donné 5 minutes.
Au bout de 5 minutes, on avait reçu l'ordre de lancement d'une demi-douzaine de missiles. En fait, on avait eu besoin de quelques minutes additionnelles pour la configuration des têtes nucléaires, mais nous avons très rapidement envoyé 6 missiles balistiques de moyenne portée Thor. 9 minutes plus tard, l'Atlantique a été allumée par des boules de feu. Il semblait que les missiles avaient atteint leurs cible; l'onde de choc avait descendu l'OVNI. Contrôle jubilait, moi j'étais terrifié: l'engin était encore intact après avoir reçu une explosion de 8 mégatonnes. J'avais un très mauvais pressentiment. Il s'était crashé tout doucement dans la partie sud de l'Islande, loin de tout."
Image de la détonation
“Je connaissais les ordres avant même que les téléphones sonnent. Les troupes en stationnement étaient déployées pour sécuriser le site du crash, en hélicos, camions ou même à pied. Le site était un bordel sans nom à atteindre. Le Pentagone m'avait donné l'ordre de mettre la zone en quarantaine. C'est alors que quelqu'un m'a refilé un Amiral Soviétique au téléphone qui me criait dessus. Pour être très honnête, je les avais complètement oublié ceux-là et j'imagine que l'officier avait une bonne raison d'être en colère. Les Rouges n'étaient pas forcément très contents du déploiement de nos avions, mais ils ont pété un câble avec ces explosions sur l'Atlantique. J'imagine que la seule raison du non-engagement de leurs forces nucléaires était que l'Islande était notre allié, pas le leur. J'avais collé l'Amiral aux pattes du Pentagone puisque je ne connaissais pas la ligne officielle de nos chefs et j'imagine qu'on n'allait pas coller ça aux petits hommes verts. J'avais tort.
Le Pentagon a briefé le Kremlin sur ce qui s'est passé et avait invité les Rouges à faire mouvement avec leurs troupes sur le site du crash. L'idée était que les deux côtés puissent approcher le site ensemble. Ça avait apaisé les Soviétiques et mes hommes avaient reçu l'ordre d'attendre et de garder leurs distances avec le site dans l'attente de nouveaux ordres.
30 minutes plus tard, j'ai reçu un appel du NORAD qui m'a relevé de mon commandement. Le temps que les Soviétiques arrivent en Islande, on allait acheminer le top de nos troupes pour prendre le contrôle des opérations. Mes ordres étaient de rester en attente dans ma salle des opérations et de garder un silence radio dans la région. D'autres gars allaient faire mon boulot à ma place. Et pour être honnête avec vous, j'étais en colère de cette décision. Mais quand j'ai vu ce qui s'était passé sur le site du crash... Je remercie le Seigneur tous les jours de m'avoir laissé dans mon bunker à 50 miles de là..."
Modifié en dernier par DrFlump le sam. mai 30, 2015 5:08 pm, modifié 1 fois.
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- Foudre de Guerre
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Re: Nous ne sommes pas seuls.
Je parierais sur Xenonauts
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Re: Nous ne sommes pas seuls.
AAR bien commencé.
(Et pas trop de fautes d'orthographe, ce qui est un gros plus ).
A suivre ?
(Et pas trop de fautes d'orthographe, ce qui est un gros plus ).
A suivre ?
Ce sont les événements qui commandent aux hommes et non les hommes aux événements.
Hérodote
Rien n'arrête le progrès. Il s'arrête tout seul.
Alexandre Vialatte
L'historien ne va pas à reculons, mais il a un rétroviseur.
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Re: Nous ne sommes pas seuls.
Chouette on va buter du E.T.
Internet ayant été popularisé par l'apparition du World Wide Web, les deux sont parfois confondus par le public non averti. Le World Wide Web n'est pourtant que l'une des applications d'Internet.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Internet
Le site ultime pour les managers virils et huilés.
Le site préféré des vieux loups de mer.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Internet
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Re: Nous ne sommes pas seuls.
Vil personnageOtto Granpieds a écrit :AAR bien commencé.
(Et pas trop de fautes d'orthographe, ce qui est un gros plus ).
A suivre ?
Re: Nous ne sommes pas seuls.
En effet, très bon styleOtto Granpieds a écrit :AAR bien commencé.
Un AAR Thirty Year War romancé :
viewtopic.php?f=77&t=14547
Une histoire de Britannia :
viewtopic.php?f=77&t=12282
viewtopic.php?f=77&t=14547
Une histoire de Britannia :
viewtopic.php?f=77&t=12282
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Re: Nous ne sommes pas seuls.
Superbe!!
« Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’histoire de France : ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims ; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération. »
Marc Bloch
Marc Bloch
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- Localisation : près de la Côte et de l'Opale
Re: Nous ne sommes pas seuls.
Je confirme que ce premier post est bien rédigé et accrocheur.
J'attends avec curiosité les autres, notamment pour savoir de quel jeu il s'agit.
Bon courage !
J'attends avec curiosité les autres, notamment pour savoir de quel jeu il s'agit.
Bon courage !
"On commence par dire: cela est impossible pour se dispenser de le tenter, et cela devient impossible, en effet, parce qu'on ne le tente pas", Charles Fourier.
"Personne, par la guerre, ne devient grand", Yoda, L'Empire contre-attaque.
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Re: Nous ne sommes pas seuls.
Xénonauts ! bon courage ti mal.
edit : c' est une photo de ton beau papa ?
edit : c' est une photo de ton beau papa ?
Le tabac est pour l’homme un poison des plus dangereux. (Adolf HITLER).
On est riche aussi de ses misères. (SAINT-EXUPERY, "Vols de Nuit".).
On est riche aussi de ses misères. (SAINT-EXUPERY, "Vols de Nuit".).
Re: Nous ne sommes pas seuls.
--TOP SECRET--
Traduit de l'Anglais
Transcription du Rapport de débriefing du Lieutenant-Général Thomas L. Palmerston, Commandant en Chef des Forces de l'OTAN; Opération Verne.
Lieutenant-Général Thomas L. Palmerston
“Pour information, j'ai assumé le commandement des forces terrestres de l'OTAN en Islande à approximativement 1030, le 23 Avril 1958. Ma première action a été d'établir un périmètre de sécurité autour du crash afin d'empêcher les civils d'y accéder. Une quarantaine a ensuite été mise en place dans l'attente des forces soviétiques. De mémoire, la ligne officielle était le crash accidentel d'un B-52. Je doute fort qu'on nous ait crus."
"Le gros des troupes soviétiques sont arrivées à 1300; c'était des éléments de la IVème Armée. C'était des gars expérimentés, surtout des parachutistes, probablement mélangés avec des forces spéciales. Quelques-uns de leurs avions-cargos avaient atterri sur notre piste et avaient déchargé des T-54. J'ai rencontré leur officier commandant, Mikhail Kirov, qui était impressionnant. J'imagine un membre du KGB, mais je n'ai jamais vraiment su. Je ne sais même pas s'il a survécu ou non. Nous avons revu la situation en moins de 10 minutes, puis, après lui avoir prêté des camions, nous nous sommes rendu sur le site. J'avais des éléments de la 82ème Aéroportée et de 3ème division d'infanterie sur le périmètre avec une douzaine de Pattons en soutien. On a cédé la moitié du-dit périmètre aux Soviétiques et lorsqu'ils étaient en position, nous avons commencé notre avancée. On pouvait voir les restes de l'OVNI depuis nos positions. L'engin était très lourdement endommagé, mais toujours en une seule pièce. Il y avait des cendres tout autour, on se croyait en enfer et je sentais les hommes tendus."
La seule photo disponible du Général Mikhail Kirov
"On a doucement resserré la nasse, jusqu'à ce qu'on atteigne à peu près un kilomètre. C'est là qu'on a commencé à essuyer des tirs en provenance de l'appareil. Les extraterrestres étaient planqués dans la carlingue du vaisseau et nous avancions sur une terre désolée et sans couvert. Nous subissions de terribles pertes dès leurs premiers tirs. Leurs armements semblaient cracher des rayons d'énergie ou bien des éclairs d'énergie à très hautes températures. J'ai vu un rayon, d'un rouge extrêmement luisant, découper un Patton en deux. Comme dans du beurre. Ces rayons décimaient mes hommes, ceux qui n'avaient pas la chance de mourir sur le coup brulaient jusqu'au os. Un m'a frôlé de quelques mètres. Je me suis retrouvé à moitié aveugle et je pouvais sentir l'ozone dans l'air. On a tenté de répondre comme nous pouvions. Nos chars bombardaient le vaisseau tant qu'ils le pouvaient. Peut-être une centaine d'obus ont été tiré. Les gars tiraient sur tout ce qui bougeait à la mitrailleuse. La bataille fut rude, mais arrivé en milieu d'après-midi les tirs extraterrestres commençaient à s’essouffler. Nous avions donc décidé de continuer la progression et de resserrer le périmètre. Je suis rentré au poste de commandement et j'ai laissé l'opération aux mains de mes assistants. Peu avant 1700, j'ai reçu un message m'informant que le vaisseau était à moins de 500 mètres."
"À 1707, une détonation, dont l'épicentre était localisé sur le site du crash, a été enregistré partout sur le globe terrestre. Les sismologues estimaient que la puissance de cette explosion équivalait à 50 mégatonnes. J'ai été informé que la détonation sur le terrain avait provoqué des dégâts moindres comparés à la puissance pure de l'explosion. En revanche, toute vie sur un radius de 10 kilomètres avait été exterminé. Des dégâts matériels sur les structures civiles étaient observés sur un radius de 50 kilomètres. Les éléments de la 82ème, de la 3ème et de la IVème Armée Soviétique avaient été complètement décimés. Seuls les officiers supérieurs qui étaient dans les postes de commandement et les blessés qu'on avait retiré du combat avaient survécu."
Le champ de bataille après l'explosion
"Plus tard, l'analyse des données sismologiques a grandement suggéré qu'une cellule d'énergie avait explosé. J'imagine qu'on parle de la propulsion du vaisseau ou de son stock de munitions? On a pensé que les aliens l'avaient fait intentionnellement, sachant qu'ils ne pourraient pas tenir indéfiniment. En tout cas, ni les scientifiques de l'OTAN, ni ceux de l'Union Soviétique ont été capables de retrouver ne serait-ce qu'une trace du vaisseau. On ne saura rien de leur technologie. Bien entendu, l'incident a été couvert. J'ai moi-même été une vitrine dans les conférences de presse: l'histoire officielle était la détonation d'un engin nucléaire suite à des tensions avec l'URSS. Une présence militaire permanente de l'OTAN et de l'Union Soviétique a été rapidement décidée sur l'ile. Les deux camps pouvaient accéder au site du crash quand ils le voulaient. Mais, d'après mes informations, les scientifiques n'ont jamais rien trouvé. Je pense qu'ils ne trouveront jamais rien."
Traduit de l'Anglais
Transcription du Rapport de débriefing du Lieutenant-Général Thomas L. Palmerston, Commandant en Chef des Forces de l'OTAN; Opération Verne.
Lieutenant-Général Thomas L. Palmerston
“Pour information, j'ai assumé le commandement des forces terrestres de l'OTAN en Islande à approximativement 1030, le 23 Avril 1958. Ma première action a été d'établir un périmètre de sécurité autour du crash afin d'empêcher les civils d'y accéder. Une quarantaine a ensuite été mise en place dans l'attente des forces soviétiques. De mémoire, la ligne officielle était le crash accidentel d'un B-52. Je doute fort qu'on nous ait crus."
"Le gros des troupes soviétiques sont arrivées à 1300; c'était des éléments de la IVème Armée. C'était des gars expérimentés, surtout des parachutistes, probablement mélangés avec des forces spéciales. Quelques-uns de leurs avions-cargos avaient atterri sur notre piste et avaient déchargé des T-54. J'ai rencontré leur officier commandant, Mikhail Kirov, qui était impressionnant. J'imagine un membre du KGB, mais je n'ai jamais vraiment su. Je ne sais même pas s'il a survécu ou non. Nous avons revu la situation en moins de 10 minutes, puis, après lui avoir prêté des camions, nous nous sommes rendu sur le site. J'avais des éléments de la 82ème Aéroportée et de 3ème division d'infanterie sur le périmètre avec une douzaine de Pattons en soutien. On a cédé la moitié du-dit périmètre aux Soviétiques et lorsqu'ils étaient en position, nous avons commencé notre avancée. On pouvait voir les restes de l'OVNI depuis nos positions. L'engin était très lourdement endommagé, mais toujours en une seule pièce. Il y avait des cendres tout autour, on se croyait en enfer et je sentais les hommes tendus."
La seule photo disponible du Général Mikhail Kirov
"On a doucement resserré la nasse, jusqu'à ce qu'on atteigne à peu près un kilomètre. C'est là qu'on a commencé à essuyer des tirs en provenance de l'appareil. Les extraterrestres étaient planqués dans la carlingue du vaisseau et nous avancions sur une terre désolée et sans couvert. Nous subissions de terribles pertes dès leurs premiers tirs. Leurs armements semblaient cracher des rayons d'énergie ou bien des éclairs d'énergie à très hautes températures. J'ai vu un rayon, d'un rouge extrêmement luisant, découper un Patton en deux. Comme dans du beurre. Ces rayons décimaient mes hommes, ceux qui n'avaient pas la chance de mourir sur le coup brulaient jusqu'au os. Un m'a frôlé de quelques mètres. Je me suis retrouvé à moitié aveugle et je pouvais sentir l'ozone dans l'air. On a tenté de répondre comme nous pouvions. Nos chars bombardaient le vaisseau tant qu'ils le pouvaient. Peut-être une centaine d'obus ont été tiré. Les gars tiraient sur tout ce qui bougeait à la mitrailleuse. La bataille fut rude, mais arrivé en milieu d'après-midi les tirs extraterrestres commençaient à s’essouffler. Nous avions donc décidé de continuer la progression et de resserrer le périmètre. Je suis rentré au poste de commandement et j'ai laissé l'opération aux mains de mes assistants. Peu avant 1700, j'ai reçu un message m'informant que le vaisseau était à moins de 500 mètres."
"À 1707, une détonation, dont l'épicentre était localisé sur le site du crash, a été enregistré partout sur le globe terrestre. Les sismologues estimaient que la puissance de cette explosion équivalait à 50 mégatonnes. J'ai été informé que la détonation sur le terrain avait provoqué des dégâts moindres comparés à la puissance pure de l'explosion. En revanche, toute vie sur un radius de 10 kilomètres avait été exterminé. Des dégâts matériels sur les structures civiles étaient observés sur un radius de 50 kilomètres. Les éléments de la 82ème, de la 3ème et de la IVème Armée Soviétique avaient été complètement décimés. Seuls les officiers supérieurs qui étaient dans les postes de commandement et les blessés qu'on avait retiré du combat avaient survécu."
Le champ de bataille après l'explosion
"Plus tard, l'analyse des données sismologiques a grandement suggéré qu'une cellule d'énergie avait explosé. J'imagine qu'on parle de la propulsion du vaisseau ou de son stock de munitions? On a pensé que les aliens l'avaient fait intentionnellement, sachant qu'ils ne pourraient pas tenir indéfiniment. En tout cas, ni les scientifiques de l'OTAN, ni ceux de l'Union Soviétique ont été capables de retrouver ne serait-ce qu'une trace du vaisseau. On ne saura rien de leur technologie. Bien entendu, l'incident a été couvert. J'ai moi-même été une vitrine dans les conférences de presse: l'histoire officielle était la détonation d'un engin nucléaire suite à des tensions avec l'URSS. Une présence militaire permanente de l'OTAN et de l'Union Soviétique a été rapidement décidée sur l'ile. Les deux camps pouvaient accéder au site du crash quand ils le voulaient. Mais, d'après mes informations, les scientifiques n'ont jamais rien trouvé. Je pense qu'ils ne trouveront jamais rien."
Modifié en dernier par DrFlump le dim. mai 31, 2015 6:01 am, modifié 1 fois.
Re: Nous ne sommes pas seuls.
C'est bien Xenonauts.
Pour info, la narration est tirée de l'histoire du jeu. J'ai surtout traduit et interprété. J'utiliserais cette méthode pour l'AAR: des rapports et des points de vue différents en fonction des personnages (un peu comme World War Z pour les connaisseurs du LIVRE, pas du film tout pourri!).
Pour info, la narration est tirée de l'histoire du jeu. J'ai surtout traduit et interprété. J'utiliserais cette méthode pour l'AAR: des rapports et des points de vue différents en fonction des personnages (un peu comme World War Z pour les connaisseurs du LIVRE, pas du film tout pourri!).
Modifié en dernier par DrFlump le dim. mai 31, 2015 5:06 pm, modifié 1 fois.
Re: Nous ne sommes pas seuls.
Très sympathique et intéressant à suivre.
- mad
- Godard de la Tartiflette
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- Localisation : Nantes
Re: Nous ne sommes pas seuls.
C'est très bon !
J'adore ce type de narration
J'adore ce type de narration