East India Company
un AAR East India Company / Version vanille / Grande campagne britannique / difficulté normale

Voilà quelques mois seulement que je me trouve à Londres pour organiser la première expédition pour les Indes, et j'ai déjà dû tirer mon épée trois fois pour me défendre de quelques soudards sur le point de me rosser. Nul doute que la cour de la Reine d'Angleterre n'ait que moyennement apprécié que je prenne en main des affaires aussi importantes pour la Couronne. Il faut dire que mon prédécesseur Wenceslaw Thrawn, Earl of Shrewsbury, Lord of Newnham Paddocks, conserve une certaine autorité à la cour malgré la dilapidation du capital qui avait été assemblé pour fonder la Compagnie des Indes Orientales. Il avait prétendu "investir" dans de la mauvaise liqueur écossaise les 30 000 livres qui lui avait été confiées, somme qui n'a jamais été revue à ce jour. Cependant, sa qualité de Pair d'Angleterre pardonne bien des choses, et il passe pour avoir la rancune tenace.
Wenceslaw Thrawn. Et franchement, qui a entendu parler de Shrewsbury?
Ce n'est pas ce pantin alcoolique qui m'empêchera de faire fortune. Les bonnes grâces de la Reine m'aideront dans cette entreprise, que je me permettrais de qualifier d'historique.

Les premiers appels à l'investissement m'ont permis de lever près de 50 000 livres ainsi qu'une vilaine barcasse armée jusqu'aux dents pour une première expédition. Il nous faut à peu près six mois pour atteindre les Indes, et le navire disponible, l'Armada, ne peut transporter que dix tonnes. Impossible d'amortir un voyage dans de telles conditions. 25 000 livres partent dans l'achat d'un Schooner avec une capacité de transport de 40t. Entretemps, notre nouveau capitaine Nichol Wescott, surnommé "Greyhunter" (le chasseur de gris) en raison de ses légendaires expéditions nocturnes dans les bas-fonds de Londres, va se mouiller les pieds au large de l'Afrique en attendant que sa flotte grossisse. 10t de sucre raffinés fraîchement arrivés des Caraïbes sont embarqués, et c'est parti. Direction Luanda, où je conserve de bonnes relations avec un chef de tribu influent.

Deux mois de navigation hasardeuse plus tard, notre Greyhunter met le pied en Afrique. Peu enclin au sentimentalisme, il fonce directement vers les stocks d'alcool qu'un marchand portugais à du vendre à bon prix ici. Une fois sa soif d'éthanol calmée, il fait honneur à la couronne anglaise et vend son sucre à bon prix (57£ par tonne de profit). Ses achats d'or et de
pierrailles permettront de dégager un peu de profit à Londres. Les liquidités de la compagnie sont limitées, un peu plus d'or n'aurait pas fait de mal, mais on fait avec ce que l'on a.
Le retour en juillet 1600 rassure quelque peu les investisseurs, très nerveux car conscients de prendre un grand risque en soutenant cette expédition. Le nouveau Schooner (le "Goliath") est enfin prêt et les choses sérieuses vont pouvoir commencer. Les Portugais ont ratiboisé les marchés d'Afrique, le rêve de tout commerçant digne de ce nom est désormais l'Inde. La glorieuse expédition anglaise commence donc pour ouvrir la porte vers des richesses infinies! Un peu de ferraille reluisante censée imiter l'éclat de l'argent est montée à bord, et adieu porridge et bière anglaise!