Les Nobeoka disposent surtout de troupes équipées d'armes à feu. Une balle de plomb déchire la poitrine de tout guerrier, brave ou lâche, cuirassé ou nu.
Mais que peuvent bien faire quelques paysans mal entrainés lorsqu'ils ont tiré une, peut-être deux salves de leurs fusils meurtriers, et qu'ils se retrouvent au corps à corps avec des lanciers?
Pas grand-chose, du moins l'espère notre daimyo. Après l'échange de quelques salves entre les fusiliers ...
.. c'est au tour des lanciers de s'élancer pour forcer la décision. Bien que matraqués par l'échange de feu, les troupes adverses tiennent solidement le terrain. Les lanciers satsuma étant en grande majorité eux aussi des paysans sans aucune expérience militaire, le combat s'éternise. Les daimyos encouragent leurs troupes, pas une unité ne cède un pouce de terrain, la cavalerie se livre de furieux duels sur les ailes. Ce n'est que lorsque le fils du daimyo parvient à déborder l'ennemi sur les ailes que les plus courageux guerriers Nobeoka finissent eux aussi par retraiter, poursuivis par toute la cavalerie satsuma restante. Les pertes sont gigantesques de toutes parts.
L'armée satsuma se trouve dans une position délicate. En territoire ennemi sans espoir de percevoir des renforts, en hiver et sans connaissance des forces adverses restantes, le choix est difficile. Malgré le danger de perdre ce qui reste de son armée amoindrie, le daimyo marche vers le chef-lieu ennemi.
Sur son chemin, le daimyo élimine quelques troupes ennemies éparses, gagnant quelque peu en expérience
Après avoir enfin atteint la plus grande ville ennemie, la situation n'est pas plus claire. La garnison Nobeoka est faible, mais reposée et bien complétée. Les troupes satsuma sont aguerries et de meilleure qualité, mais épuisées et décimées depuis la dernière la bataille.
La flotte satsuma a beau flanquer les efforts de l'infanterie, le daimyo n'arrive pas à se décider à monter à l'assaut. L'hiver malmène le camp des assiégeants, lorsque les Nobeoka se rangent en ordre de bataille: ils ont percu des renforts!
L'armée satsuma refuse la bataille et se replie à toute vitesse. Les administrateurs de satsuma recoivent l'ordre de lever plus de troupes, qui devront rejoindre l'armée principale à la frontière. L'arrière-pays commence à profiter des réformes économiques, les caisses sont bien remplies et permettent d'agrandir l'armée à court terme sans trop de problèmes. Les armes nécessaires proviennent de là où elles se laissent trouver le plus facilement: de marchands à la réputation douteuse.
Les Nobeoka se sentaient trop faibles pour nous poursuivre, ils en payent le prix quelques mois plus tard. Le daimyo a échangé ses troupes à la frontière et renvoyé ses troupes aimoindries vers Satsuma. Il est de retour au printemps devant les murs de Hyuga. Le siège force bien rapidement la garnison ennemie à tenter une sortie pour ne pas mourir de faim.
Les Satsumas attendent tranquillement leur ennemi sur le haut d'une colline, bien protégés des fusils et prêts à se lancer dans un furieux assaut au cas où les Nobeoka s'approcheraient de trop.
Le daimyo ennemi se montre indécis, les tirs de nos navires le décident à tenter sa chance dans un assaut frontal.
Un assaut qui se transforme très rapidement en déroute lorsque les lanciers satsumas dégringolent la colline en criant leur rage à pleines gorges!
C'est la fin du clan Nobeoka, qui perd dans cette bataille son daimyo, sa capitale et ses dernières troupes. Le domaine nouvellement conquis n'a cependant rien à craindre de ses nouveaux suzerains, car notre seigneur n'a nul intérêt à l'oppresser. La province Hyuga doit devenir un des nouveaux piliers de notre clan.
Les exploits du daimyo ne manquent pas de parvenir à l'oreille de l'Empereur. Nos ambassadeurs à la cour impériale savent comment conter les victoires de manière appropriée après la cérémonie du thé, lorsque son impériale divinité est de bonne humeur.
La conquête de Hyuga nous apporte aussi de nouveaux voisins, dont les Tosa, dominant le Shikoku. Mieux vaut les aborder selon toutes les règles de la courtoisie, car c'est un des clans les plus respectés du Japon. Un accord commercial est scellé avec ces fameux guerriers.
Tandis que les rangs épars de notre armée se recomplètent difficilement ...
... nos espions nous font part des évènements sur le territoire de nos nouveaux voisins, que le daimyo considérait comme sa prochaine proie. Deux armées de clans tiers sont d'ores et déjà en train de ravager ce domaine, nul doute que l'une des deux, que ce soit celle du clan Choshu ou celle du clan Kumamoto, ne finisse par l'emporter. Ces voisins Oka semblent avoir acquis une réputation sulfureuse dans tout le Kyushu!
À défaut d'être aimé, il faut au moins être craint. Le clan Oka ne semble éveiller aucun de ces sentiments.
Avec deux grandes armées sur leur territoire, les Oka ne devraient pas faire long feu
L'inévitable ne tarde pas ...
Malheureusement, ce sont les Choshu qui viennent de conquérir ce domaine. Ils possèdent de vastes provinces dans le Honshu et sont un ennemi à prendre très au sérieux. Le daimyo aurait le plus grand mal à les déloger du Kyushu. Une alliance avec les Tosa qui aurait pu rééquilibrer les forces échoue, malgré les excellentes relations mutuelles. Tout le Kyushu semble en feu, les conflits sont innombrables et des armées ne cessent de se livrer bataille sur toute l'île.
Qu'ils s'entretuent, nous rejoindrons bientôt ce tourbillon de violence. Nous faisons de bons progrès dans le domaine de la science, et notre armée est sur le point d'être fin prête pour croiser le fer avec l'un de nos voisins.
Nos troupes sont valeureuses, nous pouvons nous permettre d'investir dans un domaine scientifique lucratif à long terme
La prochaine cible de l'ire des Satsuma? Les Kumamoto! Des voisins avec qui nous entretenons de très bonnes relations et des liens commerciaux étroits, mais qui ne disposent d'une armée suffisante pour nous effrayer.
Pour avancer plus vite vers le coeur du territoire Kumamoto, nous concluons un accord de passage avec les Choshu, qui ont déjà tenté leur chance en assiégeant la capitale Kumamoto, Higo.
Ils ont perdu cette bataille et semblent en mauvais état, mais qui sait si les Kumamoto se portent bien mieux? Nous ne pouvons nous permettre de contourner avec une longue marche à pied les montagnes qui nous séparent du domaine Kumamoto. Payé au prix fort, un accord de passage nous permet d'utiliser les routes autour de Bungo et de gagner ainsi plusieurs mois.
Justement, les Kumamoto viennet de gagner une deuxième bataille contre les Choshu et sont en mauvais état. Notre daimyo assiège immédiatement leur capitale. Ce n'est qu'au prix de grands efforts qu'un courrier monté parvient à rattraper l'armée pour lui faire part de l'obéissance absolue de ses vassaux et lui remettre de riches cadeaux.
Les Kumamoto sont vigilants, leur armée est plus nombreuse que la notre, même après cette série de combats récents. Le siège s'annonce sanglant.