Legend of a dragonborn

BeetleJuice
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Legend of a dragonborn

Message par BeetleJuice »

ante scriptum:
-Pour ceux qui connaissent pas bien l'univers de the elder scrolls, je mets un lien vers une encyclopédie, histoire que ceux que ça intéresse puissent chercher à comprendre à quoi correspondent les noms des mois, les termes de langages comme thalmor, prêtre-dragon... et les références à d'éventuels évènements historiques.

-C'est mon premier AAR, donc soyez méchants, histoire que je m'améliore (enfin pas trop quand même. Le lancer de tomates est autorisé, mais pas le lancer de parpaing)

-Pour ceux qui aurait fait le jeu, qu'ils ne soient pas étonnés de ne pas retrouver l'histoire exactement comme elle se produit dans le jeu. Les TES laissant une grande liberté d'action aux joueurs, on peut faire les grandes trames du jeu et les quêtes annexes un peu dans l'ordre qu'on veut. Histoire de raconter un truc cohérent, je romance donc l'histoire de mon héros et je me laisse une certaine liberté dans l'ordre des faits racontés et leur durée.
Je ne change pas les trames des factions en dehors de quelques ajouts ou substitution de détails pour rendre le récit plus cohérent et plus vivant, mais je place les trames sur une chronologie faites maison pour éviter que le héros ne se retrouve la même année archimage, maître de la confrérie noire, héros de l'empire, demi-dieu, héros des daedras...
Donc ne pas s'étonner que l'histoire de la guilde des voleurs se retrouve avant l'intro du jeu, c'est pour raconter la quête principal d'une traite.


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Tu aurais dû agir. Ils sont déjà là.
Les Parchemins des Anciens prédisaient leur retour. Leur défaite n'était que temporaire.
Jusqu'au jour où Oblivion ouvrirait ses portes.
Où les fils de Bordeciel verseraient leur sang.
Personne ne voulait y croire. Ni même en leur existence. Mais quand l'aube la révéla enfin, la vérité jaillit dans les flammes.
Mais il y en a un qu'ils redoutent. Dans leur langue, son nom est Dovakhiin. Fils de Dragon.
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Locke
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Re: Legend of a dragonborn

Message par Locke »



:chicos:

Bonne chance à toi :clap:
BeetleJuice
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Re: Legend of a dragonborn

Message par BeetleJuice »

Bon, on commence en douceur, histoire de poser le décor
Prélude: De Lirielle à Grelod.
La valse des vieilles femmes et l'enfance d'un héros

14 Clairciel 4E172, quelque part en Cyrodil.

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Sur la route de l'anneau rouge, longeant le lac Rumare, une carriole tirée par des boeufs traverse un pont dans l'espoir d'atteindre un auberge avant la nuit. Le vent souffle dans les arbres dégarnis en ce milieux d'hiver. Dans 2 jours ça sera le jour des coeurs, mais personne ne pense à la fêter.
Au loin s'élève les fumées de la bataille de Skingrad, le thalmor vient de prendre la ville.

Dans la carriole, un homme, sa femme et sa mère, leurs possessions et quelques vivres. ils fuient la guerre en direction de Bordeciel.

********


12 primetoile 4E 173, Blancherive, cité sur la colline.

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Manis Aethelred chargeait une charrette de tonneaux d'hydromel, profitant de l'arrêt du vent glacial qui ne cessait de souffler en cette saison. Rien que l'idée de devoir reprendre la route le lendemain sous ce temps rendait frileux le bréton.
Mais pas question de renoncer, c'est justement par temps froid que les nordiques s'emplissaient les veines d'alcool de miel et il avait toute les chances de réaliser sa meilleure vente de l'année en réussissant à approvisionner les tavernes de Vendeaume et Solitude avec sa cargaison.
Au loin se détachait la silhouette élancé de fort-dragon, la demeure du jarl de Blancherive, ville où lui, sa femme Perlette et sa mère Lirielle avait fuit la guerre.
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Ayant finit sa besogne, il prit le chemin qui menait de l'hydromellerie à la ville pour rentrer à la maison, pressant le pas. Ce 12 de primétoile n'était pas comme les autres, ce 12 était le jour où sa femme accouchait.

A quelques rue de sa maison, il pressa encore le pas, courant presque vers sa moitié et, il l'espérait, son fils tout juste né.
Arrivé devant la porte, sa mère l'attendait l'air grave et triste.

-Ta femme...

Elle n'eut pas le temps d'en dire plus, Manis fonça dans la maison, fracassant presque la porte, pour s'effondrer à genoux sur le sol. Sur le lit, le corps de Perlette, ensanglanté et sans vie, gisait avec un air étrangement calme sur son beau visage. Dans un berceau, à coté du lit, pleurait un nourrisson à peine né, emmitouflé dans des couvertures.

-Je suis désolé, il y a eu une hémorragie, dit sa mère qui venait d'entrer à sa suite, en lui posant une main sur l'épaule.

Manis quitta la pièce.
Restée seule, la vieille dame se pencha sur le berceau et attrapa le nourrisson qui gigotait doucement.


-Tu nais dans de bien sombres temps. Tu t’appellera Perien.
********


28 ondepluie 4E180, Blancherive, la ville sur la colline

Perien! Perien! revient de suite ici.

Lirielle s’égosillait après son petit-fils alors qu'il lui échappait une fois de plus en courant au travers des ruelles de la ville.
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Il savait ce qu'il en couterait, ses reins endoloris se rappelant de la dernière raclée, mais cela en valait la peine.
Sous le soleil de printemps, alors que la fête des bouffons battaient son plein. les étals des marchants se coloraient de nourriture odorante et d'étoffes bariolés, tandis qu'il passait à coté de saltimbanque en profitant de la confusion pour se glisser jusqu'au château du jarl où avait lieu la revue des troupes de la citadelle.

A sept ans, Perien était un garçon trop plein de vie pour sa grand-mère, malgré une discipline de fer, d'acier ou de n'importe quel métal assez dur.

Avec discrétion, il passa dans le quartier des nuées et se faufila à fort-dragon. La grande salle embaumait encore les odeurs du repas de la fête et mirent l'eau à la bouche de Perien.
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Se cachant dans les ombres des hautes colonnes de la salle, il rejoignit la cuisine et de là les chambres pour y retrouver Norring et Agata, les deux enfants de Bredir, le fils ainé du jarl, dont Lirielle, la grand-mère de Perien, est la gouvernante.
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-Alors, qu'est-ce que tu faisais, on devait allez voir les légionnaires, demande en coeur les deux petits nobles à l’attention de leur roturier d'ami, encore en retard.

-Ba j’échappais à ma...

La phrase resta en suspend lorsqu'une mine horrifiée apparut sur la tête des trois autres qui regardait tous vers la porte derrière Perien.
Un silence de mort s'installa dans la pièce et eut même le temps de prendre les mesures pour refaire la décoration avant que Perien ne tente de se retourner pour voir ce que n'importe quel petit garçon, dans tous les univers possible, s'attend à voir dans un tel cas.
Une goutte de sueur froide prit tout son temps pour descendre le long de sa nuque alors qu'il tournait la tête et vit les hanches, puis les bras croisés aux mains crochues sur un reste de poitrine tombante, puis la figure évoquant quelque chose à mi-chemin entre le dragon et l'harfreuse, de sa grand-mère.

Elle ne dit rien, se contenta de lui agripper l'oreille et de le tirer hors de la pièce. La fête des fous ne seraient pas pour cette année.

*********


1 hautzénith 4E183, Faillaise

Le soleil tapait fort sur les canaux de Faillaise et tentait de donner un semblant d'allure au monticule de boue infâme et puante qu'était la ville la plus malsaine de tout Bordeciel. Mais l'astre du jour s'échinait en vain, ne parvenant qu'à assécher un peu les canaux dont l'eau croupissait plus encore, dégageant la caractéristique odeur de vieux poissons, de vomi et de alcool mal distillé qui servait de carte de visite à Faillaise.
Faillaise, disait-on, était plus belle sous la splendeur de la lune que sous le feu du soleil.
Les mauvaises langues ajoutaient que c'était parce que la nuit, on ne voyait pas les cadavres flotter dans les canaux ou les déchets sur la chaussée.
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Sur un banc à coté de l'énorme bâtiment de l'hydromellerie Roncenoir, Perien boudait.
Ca aussi c'était en vain, mais ça l'occupait pendant que son père faisait des affaires avec le patron de la distillerie, un escroc nommé Gergor, dont la fille de 15 ans, Maven, était la pire mégère que le jeune bréton ait jamais rencontré.
Depuis la mort de sa grand-mère, un an plus tôt, Manis, son père, l'emmenait avec lui dans ses voyages d'affaires et jusqu'à présent, le garçon avait trouvé cela...d'un ennui mortel.
Il lui avait montré Solitude, la capitale de Bordeciel, d'oùd'où régnait le Haut-roi des Nordiques.
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Il lui avait montré Faillaise et Aubétoile, mais rien ne valait Blancherive aux yeux de l'enfant.

Un bruit retentit soudain dans la brasserie et la porte s'ouvrit à toute volée, laissant passer un Gergor catastrophé et ses ouvriers quittant mollement l'usine.
Jetant un coup d'oeil à l'intérieur, Perien resta sous le choc. Dans un coin, de dessous une énorme cuve à fermentation, au milieu d'un e flaque d'hydromel, sortait les chaussures de son père, le reste étant vraisemblablement écrasé par la cuve.


-C'est bête quand même. Tué par autant d'alcool alors qu'on n'en boit pas.

Les yeux plein de larmes, Perien se retourna vers la voix qui s'adressait à lui et vit une jeune fille à l'air indifférente, se rongeant négligemment un ongle.

-Oh pardon, c'était un proche à toi ? Répondit Maven Roncenoir.

Perien ne se rappela de rien de la suite, si ce n'est de vagues images floues de Gergor Roncenoir en train de se demander si la garde le tiendrait pour responsable et combien aller couter la perte d'une cuve entière d'hydromel, la main calleuse du garde qui l'emmenait loin de l'hydromellerie, jusqu'à la façade accueillante et chaleureuse de l'orphelinat local.
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Il y fut accueillit par la tout aussi chaleureuse et accueillante Grelod la gentille, propriétaire de l'orphelinat.
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-Je suis sur que ça va s'arranger, gamin, avait cru bon de dire le garde en le laissant là.

C'était certain...
********


5 mi-l'an 4E185, Faillaise.

On appelait la souricière les quartiers inférieurs de Faillaise, sa ville-basse ou se pressait mendiants, voleurs et parfois meurtriers et créatures monstrueuses mais le plus souvent ragnards porteurs de maladies et courants d'air moites. C'était dans la souricière que Perien avait élu domicile depuis un an, alors que Grelod, la tyrannique gérante de l’orphelinat lui avait donné une punition sadique de trop.
Avec d'autres orphelins, ils avaient fuit et se nichaient désormais à la souricière, se nourrissant comme ils pouvaient et volant sur le marché quand ils pouvaient.
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Découvrir qu'il était possible d'avoir une vie encore pire que l'orphelinat avait été un coup très rude pour ces gamins des rues, heureusement était arrivée Lydia.

Lydia, douze ans et fille d'un ouvrier de la pêcherie de Faillaise passant plus de temps à s'occuper de son taux d'alcool dans le sang qu'à s'occuper d'elle, avait réussit à empêcher la mort d'un des orphelins en volant une potion contre la pneumonie à l'alchimiste du jarl local. Depuis, Perien et elle était devenus chef de la petite bande de voleurs en culottes courtes qui occupait une partie des souterrains de Faillaise et que la garde avait affectueusement nommé "les petites souris", même si, comme pour les vrais, la sentence en cas de prise sur le fait était terrible.


-J'ai envie de manger du poisson aujourd'hui.

Lydia passait le plus clair de son temps dans la souricière et passait aussi le plus clair de son temps à obliger les autres à ne pas mourir de faim.

-Aller, ça sera pas dur, je suis sûre que mon père me fera rentrer dans la pécherie.

Comme d'habitude, Perien fut le seul à accepter et les deux enfants se dirigèrent vers le sud de la ville.

C'était jour de marché, mais celui-ci n'avait pas encore commencé et les odeurs de nourriture d'une fraicheur parfois douteuse commençait à emplirent l'air matinale de la cité aux canaux puants. Bientôt les articles des tanneurs et des vendeurs de mixtures miraculeuses viendrait faire empester l'air avec la fragrance du cuir mal dégrossit et ingrédients nocifs servant de base aux potions censés tonifier les performances en chambre des hommes, favoriser la fertilité des demoiselle et se vendre tellement cher que c'était forcement efficace, non?

Le seul vendeur déjà ouvert était un vendeur argonien, Pla-theura, qui tentait à chaque marché de vendre des spécialité du marais noir, avec un succès mitigé. L'aspect des boulettes farcies d'on ne savait trop quoi et fait avec on ne savait quelle viandes n'aidant pas le client.
Perien, après en avoir goûté une, s'était juré qu'il ne serait jamais assez affamé pour retenter l'expérience.

Lui et Lydia le contournèrent et descendirent jusqu'au quai de Faillaise, où se trouvait la pêcherie sur le lac Honrich.
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Les quais étaient déserts, les ouvriers encore majoritairement chez eux ou en train de passer à la taverne avant de démarrer une journée de travail.

Devant la pêcherie se trouvait le père de Lydia, cuvant déjà le litre de mauvais hydromel qu'il avait du engloutir comme petit déjeuner.
Avançant vers lui à pas de loup, la fillette lui subtilisa les clés de la pêcherie qu'il portait à la ceinture et ouvrit la porte.

Un océan de poisson. C'était ce qui se trouvait dans l'immense hangar qu'était l'usine de pèche de Faillaise.

Attrapant son sac de toile, qu'il avait emmené, Perien s'approcha d'une caisse remplie de truites et le remplit, puis s’éclipsa discrètement avec son amie et leur butin.

Le retour fut l'occasion d'un triomphe alors que les habitants de la souricière voyait la perspective de manger du poisson pour au moins deux jours devenir une réalité.
Lydia resta comme à son habitude jusqu'à la nuit puis rentra chez elle, laissant à Perien le poisson et un baiser sur la joue.

Le lendemain, elle ne revint pas.





Suite:

L'envolée des rossignols.
La chance des voleurs, c'est la déesse Nocturne qui voyage incognito.
Urial
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Re: Legend of a dragonborn

Message par Urial »

Mignon comme aar !

on joue toujours un enfant au debut du jeu ou c'est un mod ou un tuto?
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Re: Legend of a dragonborn

Message par Coelio »

J'aime beaucoup :ok:
BeetleJuice
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Re: Legend of a dragonborn

Message par BeetleJuice »

Urial a écrit :on joue toujours un enfant au debut du jeu ou c'est un mod ou un tuto?
Non, c'est un mod et c'est juste pour la mise en scène. Normalement, on commence comme prisonnier (comme dans tous les elder scrolls depuis Morrowind) dans une charrette en route pour se faire exécuter par les soldats de l'empire, mais ça sera pour après.

J'ai fais cette mise en scène pour raconter une histoire cohérente alors que je repousse l'intro du jeu plus loin dans mon récit. (parce que j'aime pas faire la quête principale en premier dans les elder scrolls, je préfère faire une ou deux guildes avant). Le vrai récit de jeu commence avec ce chapitre, les éléments avant n'arrivent pas in-game.

D'ailleurs, c'est pour plus loin dans le récit si j'arrive jusque là en AAR, mais j'ai la place dans mon histoire entre faire la confrérie noire (guilde d'assassins bien dark avec des robes noires, des dagues, des rituels impies et une momie de vieille dame) et faire les compagnons (guilde de guerriers bien nordiques, type Grudu avec de grosse hache, même si mon perso, lui, n'est pas un barbare à hache.).
Vous préférez quoi ?

Chapitre II: L'envolée des Rossignols
La chance du voleur, c'est la déesse Nocturne qui voyage incognito.

Partie I: Perien et les quarante voleurs

17 semailles 4E189

Le tout était de réussir à se fondre dans la foule, de ne faire aucun bruit et dérober la bourse de sa victime en passant à coté d'elle.


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Appuyé contre le rebord d'un muret, derrière un étal, Perien observait le marché de Faillaise et les clients qui s'y pressaient pour se faire arnaquer par des marchands peu scrupuleux.
Devant lui, Pla-theura tentait de vendre des artefacts dwemers à des prix cassés mais avait du mal à camoufler les reflets du fer bon marché dont ils étaient fait, malgré la peinture cuivrée qu'il avait mit dessus. Dans l'ensemble, pour une fois, c'était presque du bon travail de sa part.

-T'as repéré un client ?

Perien fit non de la tête, ne voyant parmi la foule que des riches trop craintifs pour laisser une bourse apparente ou des pauvres sans assez d'argent. Depuis 4 ans qu'il volait sur ce marché, il avait rarement vu une aussi faible moisson et s'attendait une fois de plus à rentrer bredouille, le ventre vide et la bourse de même.
C'était devenu difficile après le départ de Lydia, dont le père, accusé du vol de poisson, avait été licencié de la pêcherie et expulsé de la ville, ça l'était encore plus depuis que le reste des souris s'était fait avoir par la garde de la cité deux ans plus tôt et croupissait désormais dans les geôles du palais du jarl.

A 16 ans, Perien vivait désormais tout seul dans la souricière.

-Eh, et celui-là?

-T'es malade, c'est Brynjolf, tout le monde sait qu'il a des contacts avec la guilde des voleurs. Je veux pas d'ennui.

Mais la faim tenaillait le ventre du jeune bréton et la perspective de devoir se nourrir encore au frais de Pla-theura et de lui servir de cobaye pour ses infâmes "produits régionaux" le poussait dans des retranchements qu'il ne pensait pas atteindre. A coté de ça, finir tabassé par la guilde n'était pas spécialement moins cruel que ce que son estomac lui réservait s'il engloutissait une "boulette de viande aux épices", euphémisme argonien pour dire "truc à l'air vaguement comestible, à l'odeur vaguement comestible, au goût vaguement comestible mais qui est en réalité plus proche du mortier que de la nourriture."

Il s'élança dans la foule, suivant à pas feutré Brynjolf, qui s'en allait la bourse pleine tintant à sa ceinture. Il contourna le marché et s'enfonça dans une rue transversale avec pour volonté évidente de se rendre au dard de l'abeille, une taverne locale qui étrangement, n'était pas mal famée.
La présence régulière de Maven Roncenoir,très jeune propriétaire de l'hydromellerie du même nom depuis la mort mystérieuse de son père et également propriétaire de la moitié de la ville, suffisait apparemment à éviter les bagarres trop fréquentes dans l'établissement.
Voyant son butin s'éloigner avec avec la perspective que Brynjolf entre dans la taverne, Perien tenta le tout pour le tout. Profitant de l'ombre que lui offrait la journée finissante, il passa derrière le marchand, une main tendue vers la bourse et la seconde tenant une dague.
D'un geste vif, il découpa les cordons qui retenaient la bourse à la ceinture, l'attrapa lorsqu'elle tomba et s'enfuit par une ruelle adjacente pour rejoindre le marché dont les commerçant démontait les étals afin de rentrer, maintenant que la nuit tombait.

Il s'appuya sur le comptoir de son compagnon d'infortune argonien, tenant d'une main la bourse remplit d'or, un air triomphant sur le visage. Il l'ouvrit.
Elle était pleine de cailloux.


-Ah, il a été plus malin que toi, lança moqueur l'Argnoien.

Perien fouilla la bourse à la recherche d'une pièce, mais en vain.

-Il a même été tellement malin qu'il t'a suivit, dit l'argonien qui tentait de camoufler du mieux qu'il pouvait sa camelote alors que Brynjolf apparaissait au bout de la rue et se déplaçait visiblement vers eux. Perien ne prit pas la peine de cacher la bourse, soutenant le regard goguenard du nordique qui marchait vers lui.

-Tout cet or que vous trimballez, n'a pas été gagné par un travail honnête, pas vrai l'ami ? dit le marchand avec un sourire amusé en pointant du doigt la bourse pleine de caillou.

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Perien arma son bras pour lui lancer la bourse en pleine figure, mais d'un geste vif, l'homme le retint.

-Attend! Ca fait un moment que mes associés et moi on surveille ton travail. On aurait besoin de type comme toi, qui n'ont pas froid aux yeux. Ca t’intéresse ?

Le jeune bréton ne répondit pas, encore furieux de s'être fait avoir par de vulgaires cailloux.

-Bon, pas d'objection à ce que je vois. Alors montre moi si t'es capable de faire mieux que voler de la caillasse et je pense qu'on pourra faire quelque chose de toi.

Désignant d'une main un étal qu'un marchand était encore en train de démonter, il donna ses instructions. Perien devait voler une bague dans un coffre sous le comptoir, puis la mettre discrètement dans la poche d'un autre marchand pendant que Brynjolf ferait diversion.
Acquiesçant toujours sans un mot, il regarda Brynjolf partir au milieu des marchands et les interpeller. Tous se regroupèrent pour savoir ce qu'il allait dire. Passant derrière la petite foule en rasant les étals, Perien s’accroupit derrière celui qui lui servait de cible et ouvrit le coffre qui se cachait en dessous.
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La serrure craqua un instant alors que le jeune homme la crochetait avec un couteau, puis se rompit, permettant l'ouverture de la boite. Dedans, un peu d'argent et un bijou.
Perien prit le tout et se releva pour rejoindre la petite foule en train d'écouter le nordique raconter des histoires à dormir debout. Il se faufila vers un homme en tunique bleu foncé qui portait une chaine en or, et mit d'un geste l'anneau dans sa poche avant de repartir dans une ruelle.

Quelques minutes plus tard, des éclats de voix se firent entendre, et le timbre particulier du sergent de la garde résonna jusque dans la ruelle ainsi que celui du marchand qui protestait contre un coup monté. Brynjolf arriva à la suite, visiblement satisfait.

-Bravo, t'es exactement ce qu'on cherche dans la guilde. Passe par le tunnel de la souricière nord et trouve la taverne de la Cruche percée si tu veux nous rejoindre.

Puis il partit.
Perien resta un moment sur le marché ce soir là, réfléchissant à l'offre avec à son coté Pla-Theura qui buvait un alcool fort. La cruche percée était la taverne la plus sordide de la ville, où ce réunissait les malfrats et les mendiants, mais la guilde des voleurs, elle, était une aventure en perspective.


-T'as pas vraiment le choix. C'est toujours mieux qu'une vie de petit voleur minable et de toute manière, à force de chasser sur leur territoire, tu finira au fond d'un canal avec des boulets au pieds.

L'argonien lui passa la bouteille et il en but une gorgée, puis regretta de l'avoir fait.


-Allez, repasse me voir à l'occasion.

L'heure d'après, Perien rejoignait la cruche percée.
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La taverne était encore pire que ce que Perien s'imaginait. Construite au bord de ce qui était probablement jadis un collecteur d’égout, quand la ville s'en souciait encore, l'endroit empestait le ragnard mort, l'eau croupie et la transpiration.
Au fond, le tenancier lavait des verres derrière son comptoir avec un chiffon tellement sale qu'il rendait les verres encore plus opaques qu'avant d'être nettoyés. Le mal par le mal se dit le jeune bréton qui s'abstint de demander à boire et finit la bouteille d'alcool frelaté qu'il avait, sous le regard réprobateur du barman.
La salle était quasi vide, seules quelques égarés vêtus de costumes gris et noirs, délavés et élimés, buvaient de la bière en baisant la tête sur leur chopine. L'arrivée d'un nouveau venu ne les encourageait qu'à baisser plus encore la tête pour éviter d'être prit à partie par celui qui lui ferait connaître inévitablement une fin horrible.
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Derrière Perien, une voix retentit.


-Stufailà sale rania...rana...ragnard puant...tarien àfaire izi gamin !

Un nordique massif, les traits burinés, une bouteille à la main et sa seconde main sur le manche de la hache pendue à sa ceinture, se dressait au bord de l'eau, légèrement courbé à cause de l'ivresse qui mettait à mal son équilibre.

-Ca suffit Maul, c'est un invité.

Venant de derrière le comptoir, Brynjolf, vêtu d'un costume renforcé de cuir, fit un signe au grand nordique de se calmer. Celui-ci se rassit, ou tenta de se rassoir avant de tomber par terre et de rester là, hagard.

-Fait pas attention à Maul, il sert de garde du corps à Maven Roncenoir et elle exige parfois qu'il garde son corps...un peu plus étroitement que prévu. Du coup, faut bien l'alcool de champignon rouge de Vekel pour lui faire oublier ce que cette garce l'oblige à faire. T'as mangé ?

Il se retourna vers le barman qui tentait de porter Maul, sa hache de dix livres et son armure d'acier jusqu'à une table.

-Vekel, apporte nous de la bectance et de l'hydromel dans un verre propre!

Dans un grommellement et en massant son épaule endolorie, le tavernier s'exécuta, posant sur une table deux coupes d'hydromel et une assiette de viande séchée.
Perien se mit à table et engloutit deux morceaux de viande avec rapidité pour calmer son estomac qui lançait des appels au secours. De son coté, Brynjolf vida un tiers de sa coupe, s'essuya la bouche et reposa le verre.

-Bon, t'as prouvé que t'étais un bon voleur et le chef veut bien te prendre, mais va falloir encore faire tes preuves avant d'être un membre à part entière. Pour le moment, t'es qu'un aspirant et il faudra rendre quelques services avant d'être vraiment membre.
Demain, t'auras ta première mission.
T'iras réclamer l'argent que nous doivent trois personnes dans cette ville. Je sais que c'est un boulot d'homme de main, mais le chef veut que tu montre que tu sais faire le job, donc on commence petit et les larcins seront pour plus tard. pour le moment, va dormir, Vekel te filera une chambre.
C'est bon pour toi?

Perien fit oui de la tête, incapable de répondre à cause de la viande séchée qu'il avait engloutit et qui encombrait désormais sa cavité buccale.

-Mmmm mmm, fut tout ce qu'il parvint à dire.

Brynjolf fit semblant d'avoir entendu une réponse claire et se leva, puis disparut dans l'obscurité des tunnels de la souricière, laissant seul le jeune homme qui finissait l'assiette de viande.
Repu, il alla se coucher dans la chambre nauséabonde que lui fournit Vekel et qui avait du être un débarras à une époque antérieure si l'on en jugeait par la masse de toile d'araignée pendant du plafond.
Dans son lit, le bréton tentait de trouver le sommeil, en vain. Il était content de réussir à rentrer dans la guilde des voleurs, dont les exploits avaient bercés les dernières années de mendicités et de petits vols minables qu'il avait vécu et s'il n'avait jamais pensée y entrer, une part de lui même l'avait toujours rêvé.
Mais il était quand même déçu. Il s'était attendu à une guilde de nobles voleurs, cachée au plus profond d'un repaire secret remplit d'un butin fabuleux et se retrouvait dans un rade minable avec une organisation mafieuse qui extorquait l'argent de petits commerçants.
Malgré la déception, le jeune homme se dit que la légende ne pouvait pas être totalement fausse et que malgré les basses besognes, il devait y avoir chez les voleurs plus à faire qu'homme de main. Et puis même ça, c'était toujours mieux que les combines de Pla-theura.



18 semaille 4E189


Le lendemain, l'odeur de graillon servit de réveil au tout nouveau membre à l'essai de la guilde des voleurs et c'est un Perien nauséeux, mais
habillés d'une tunique lavée, ce qui n'était pas si fréquent, qui prit son petit déjeuner dans sa chambre
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avant de se présenter au comptoir de la cruche percée. Le lieu était encore désert et Vekel faisait griller un ragnard mort dans l'arrière boutique avec l'espoir de faire passer la viande pour du porc une fois bien cuite.
Le goût étrange du porc salée de la veille revenant en mémoire à Perien, il n'eut que le temps de courir au bord de l'eau pour vider ses entrailles qui demandaient à expulser ce qu'elles contenaient après une telle vision.
Puis il ressortit de la souricière en direction du quartier des halles où se trouvait les débiteurs qu'il avait à convaincre de payer leur protection du mois.

Il se dirigea vers la taverne du Dard de l'Abeille

La taverne était également presque vide en dehors de quelques voyageurs de passage qui prenait un petit déjeuner appétissant et de Maven Roncenoir, dans le fond, qui semblait attendre quelqu'un.
Les raisons de la présence de la plus riche jeune fille du village dans la gargote de Keerava avait toujours été un mystère pour tout le monde dans la ville, alors même qu'elle possédait un manoir, des serviteurs et les moyens de s'offrir 10 tavernes pour elle seule. De folles rumeurs avaient donc couru pour élucider le mystère, toutes plus invraisemblables les unes que les autres et donc, toutes plus populaires les unes que les autres.
Mais Perien n'avait jamais été porté sur les rumeurs et c'est sans se soucier de Maven ou des clients qu'il s'approcha du comptoir avec l'air nonchalant d'un adolescent qui prend un air nonchalant pour avoir l'air d'un caïd.

Il arriva au comptoir après bien plus de temps qu'il n'en fallait à un être humain normalement constitué, à cause de la marche nonchalante qui exigeait de marcher lentement et les jambes trop écartée pour aller vite.
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Devant lui, Keerava, assise sur un petit tabouret, le regardait de ses yeux pénétrant de reptile en attendant de savoir ce qu'il lui voulait.


-Eh ben ? C'est pour quoi ?

-Ben..heu...hein...c'est pour la propection...la protection.

L'air nonchalant et le courage s'était envolé dès que Perien avait ouvert la bouche, ne parvenant qu'à bégayer face à la première femme qu'il menaçait réellement. Jusqu'à présent, il s'était contenté de vol et d'arnaque, jamais de brutalité et s'il avait toujours possédé une dague et une épée en se vantant d'être capable d'affronter les pires meurtriers de Faillaise, il ne s'en était jamais servit que pour couper les cordons d'une bourse ou son pain quand il arrivait à en voler.
Devant les yeux interrogatifs de Keerava qui n'avait toujours pas compris où il voulait en venir, il se reprit.


-C'est pour la prime de protection, ma p'tite dame.

Les yeux de Keerava passèrent d’interrogatifs à amusés alors qu'un léger sourire moqueur se dessinait doucement sur sa bouche de lézard. Qu'on l'appelle "ma p'tite dame" était une première.
Elle jeta un coup d'oeil en direction de Maven Roncenoir qui regardait la scène avec un air indifférent. Cette dernière fit un signe discret et l'argonienne changea d'expression. Elle se baissa, attrapa une boite sous le comptoir, en sortit une bourse et la posa devant Perien.


-Voilà. Et dit à Brynjolf que c'est un sale ragnard et un escroc.

Perien attrapa la bourse et s'en fut sans demander son reste, trop content d'avoir réussit.
Après s'être auto-congratuler pendant quelques minutes, il se dirigea vers le second marchand, Bersi Main de Miel, propriétaire du magasin La crevette sauteuse, un magasin dont le nom n'avait rien à voir avec son but, puisqu'il vendait tout sauf des crevettes.
La première entrevue entre le jeune bréton et Bersi dura cependant moins longtemps encore que celle avec Keerava, puisque ce dernier le flanqua à la porte en entendant Perien l'appeler "mon p'tit pote" et c'est tout dégoulinant de l'eau du caniveau que le jeune voleur se retrouva dehors.

La pluie commençait à tomber sur Faillaise alors que Perien se demandait comment obtenir l'argent et éviter de se faire écarteler par la guilde des voleurs pour n'avoir pas réussit sa mission. Trempé, voyant l'orage se mêler à la pluie battante, il décida finalement d'y retourner et d'être, cette fois, plus méchant.
Le magasin était plongé dans la pénombre de l'orage lorsqu'il entra, capuche sur le visage pour que le marchand ne le voit pas tout de suite. Au fond, derrière le comptoir, Bersi rangea sa dernière livraison, une cargaison de bibelot en tout genre qu'il entendait revendre à bon prix.
Sans lui laisser le temps de parler, Perien saisi un vase dont l'ancienneté et les motifs étranges permettait à des collectionneurs de dire qu'il était de grande valeur, menaçant de le fracasser.

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-Soyons clair, la guilde n'attendra pas le paiement. Ou c'est maintenant, ou je te montre que tu as besoin d'être protégé.

Sous sa capuche, Perien tremblait de peur et sentait couler dans son dos une sueur froide et poisseuse. En face de lui, Bersi, paraissait lui aussi être sujet à des sueurs froides.


-Attends...on peut discuter...

Le fracas du vase se brisant sur le sol remplit la pièce alors que Bersi fermait les yeux pour ne pas voir l'affreux spectacle d'un objet d'art très rare ruiné sur un plancher en bois.

-Le paiement.

-Ca va, ok, mais vous n'êtes que des...que des...et bien que des voleurs.

Bersi lui jeta une bourse en fulminant de rage, allant chercher un balais pour ramasser les morceaux de l'urne détruite et Perien sortit du magasin, fier d'avoir réussit.
Il appliqua la même méthode au troisième mauvais payeur, fracassant une statue de Dibela pour faire plier la patronne très croyante d'une auberge.
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Puis les poches pleines d'argent, il retourna à la cruche percée.

La matinée tirait à sa fin lorsqu'il revint dans la taverne souterraine qu'il trouva pleine de vie contrairement aux dernières fois. Le tenancier, toujours ronchon, servait ce que Perien pensa être la viande de ragnard cuisiné le matin même à une foule de gens habillés de haillons ou de costume noir.
A une table, Brynjolf discutait avec une femme aux cheveux d'un blond très pâle, portant la même tunique noire renforcée de cuir que lui. La femme, d'une trentaine d'année, avait un air revêche et un regard à transpercer du plomb qu'elle posa sur Perien lorsqu'il s'approcha de la table. En face de la voleuse, un homme chauve et bâti comme un colosse buvait une bierre en écoutant Brynjolf raconter une histoire.
D'un geste théâtral, Perien jeta les sacoches pleines de pièces sur la table, où elle glissèrent jusqu'à renverser l'assiette de la voleuse qui jeta au bréton un regard signifiant que s'il n'était pas encore mort, il le serait bientôt.


-Ah, parfait. Et bien, voilà notre nouvelle recrue. Vex, Delvin, je vous présente Perien, le nouveau membre de notre petite confrérie.

Comme cérémonie d'intronisation, il y avait plus solennel...


Suite:
Partie II: La Marraine.
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Bartimeus
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Re: Legend of a dragonborn

Message par Bartimeus »

Je vote pour la guilde noir, les guerriers n'ont rien de très passionnant(hormis frapper dans tout les sens)
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Re: Legend of a dragonborn

Message par Superchaussette »

La confrérie noir puis les compagnons (que j'ai déja fait :mrgreen: )

Superbe AAR by the way
Banane john a écrit :
jagermeister a écrit :T'es un peu comme la petite vérole, on croit toujours qu'elle est partie, ben non en fait. :sad:

:chicos:
oui, j' adhére aux parties :console:
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Re: Legend of a dragonborn

Message par BeetleJuice »

superchaussette a écrit :La confrérie noir puis les compagnons
Ca ne peut être que l'un des deux. Question de cohérence avec mon histoire.


ante scriptum: le personnage de Pla-Theura est une invention de ma part, normalement les informations pour les missions s'obtiennent via les autres membres de la guilde. Mais ça m'amusait de rajouter un indic dans l'histoire et d'en faire un aventurier du négoce en hommage à un autre aventurier du négoce qui arpente une autre ville traversée par des eaux douteuses.





Partie II: la Marraine.

28 semailles 4E192

On dit en Bordeciel que si dix hommes s'installent à un endroit, le onzième ouvre une taverne. La réalité est en fait plus complexe que cela: si dix hommes s'installent à un endroit, le onzième ouvre une taverne, les dix autres y boivent trop et décident de former un syndicat pour règlementer leur travail et avoir plus de temps pour boire.

On dit aussi en Bordeciel que les assassins et les voleurs ont du boire quelque chose de très fort pour avoir l'idée de faire des guildes pour réglementer l'illégalité.
Les voleurs répondront que c'est pas parce que l'on fait partie du crime qu'il ne doit pas être organisé, les assassins répondront avec une dague.


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La guilde des voleurs en Bordeciel ne se portait pas au mieux et Perien s'en était rendu compte après seulement quelques jours passés en son sein. Il avait passé les 3 autres années à faire de son mieux pour y remédier, avec un succès très mitigé. Ils dormaient toujours dans un égout qui servait de quartier général, étaient toujours moins d'une trentaine et n'opéraient toujours que dans Faillaise, mais au moins, ils avaient volé de la literie neuve.
Pour une guilde qui avait jadis eu des filiale un peu partout dans la contrée, c'était tout de même humiliant.

Malgré cela, le jeune bréton avait trouvé une seconde famille dans la guilde, revivant en mieux une partie du bonheur qu'il avait eu avec les petites souris, la nourriture en plus et le froid en moins. Même si son sort n'était toujours pas enviable, il en se plaignait pas et dormait dans un lit un peu humide, mais chaud.
Au cours des années, il était devenu un bon voleur et s'était essayé à des coups plus risqués que l'extorsion de marchands, jusqu'à son chef d'oeuvre: le cambriolage du château du jarl.
Le butin avait été maigre car la salle des coffres était piégé, mais c'était le plus gros larcin qu'ils avaient réalisé depuis longtemps.
Vex, la voleuse la plus froide et imperturbable qu'il ait jamais rencontré lui avait même fait un compliment pour l'occasion.
Brynjolf, lui, avait été plus bavard et il avait fallut toute la persuasion de Saphirre pour l'empêcher de raconter plus de trois fois de suite, comment Perien avait assommé un garde avec sa propre épée sans que celui-ci ne s'en rendent compte qu'on lui volait son arme. Que le garde ait été ivre-mort n'entrait pas en ligne de compte pour le jovial nordique qui trouvait dans cette histoire une façon simple de se faire payer des consommations à la cruche percée.

-Aïe...

Le cri remplit la salle d'entrainement et résonna sur les murs de pierre. Perien se frotta la tête endolorie par le coup de bâton. En face de lui, Rune, un impérial de haute stature, une armure de cuir sur le dos et avec qui le jeune bréton avait rapidement sympathisé malgré la dizaine d'année qui les séparait.
Lui, comme Brynjolf, étaient devenus comme des grands frère pour Perien.


-Eh ben, tu rêvasses.

Perien ne répondit pas, encore choqué par le coup.

-Bon, t'es pas loquace ce matin. Si on s'entrainait à l'épée plutôt, visiblement t'arrivera jamais à être bon au baton.

Riant, l'impérial attrapa deux épées dans un coffre à proximité et en lança une à son compagnon avant de tirer les mannequins d'entrainement vers le centre de la pièce.

-Et applique toi cette fois, ça serait dommage que tu reste nul toute ta vie.

Les deux hommes se mirent en position face à leur mannequin et entreprirent de réaliser une série de passes complexes, utilisant la technique de combat des voleurs: tous les coups sont permis, même les plus vicieux.
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Après une demi-heure à trancher de la paille et à donner des coups de genoux en dessous de la ceinture à des mannequins, ils s'arrêtèrent pour se reposer un peu, s'assaillant sur le sol tandis que Rune sortait de sa besace une bouteille d'eau de vie maison qu'il distillait à ces moments perdus.
Cet alcool était infect, mais réveillait et revigorait, en plus de brûler les poils du nez si on s'avisait de le respirer avant de le boire.
Perien en prit une rasade et cracha ses poumons dans la seconde suivante, ce qui était signe qu'il avait correctement bu le breuvage qui vous assommait dans le cas contraire.
Puis il tendit la bouteille à Rune qui en prit une grande gorgée avant de devenir tout rouge en essayant de retenir sa toux.


-Je trouve que cette cuvée est un peu moins forte que la précédente, je devrais peut-être allonger le temps de fermentations, non ?

Perien n'eut pas le temps de répondre, la porte de la salle d'entrainement s'ouvrant à toute volée, laissant passer Brynjolf.

-Mercer veut te voir Perien, dépêche toi, dit le nordique avant de repartir rapidement.

-Qu'est-ce qu'il te veut le boss?

Perien haussa les épaules puis reposa son épée et ses gants de protection avant de sortir de la salle pour aller vers le centre de la citerne qui servait de repaire à la guilde. Sur le pont de pierre qui enjambait l'eau qui emplissait l'endroit comme un lac intérieur, se trouvait Mercer Frey.
L'homme était le type même du chef que toute organisation rêve de ne pas avoir: pointilleux, expéditif, désagréable et tellement efficace que ses subordonnés n'ont même pas le loisir de dire du mal de lui sans mauvaise foi.
Perien, comme tout le monde, ne l'aimait pas particulièrement, mais appréciait son talent de voleur, même s'il ne l'avait vu à l'oeuvre qu'une seule fois.
Mercer avait prit la tête de la guilde depuis plus de dix ans et sous son égide, elle se redressait doucement et redevenait une organisation respectée.
Aujourd'hui, il était un mal nécessaire accepté par tout le monde et tout le monde lui faisait confiance pour faire tourner la guilde, à défaut de lui faire confiance tout court.

Avec un pas adroit, Perien courut sur le bord du pont, comme à son habitude, manquant de tomber une fois avant d'atteindre le promontoire circulaire qui servait de centre à la citerne. Il salua le chef et Brynjolf à coté de lui et attendit les ordres, qu'il savait d'avance concis et sans fioriture par soucis d'efficacité.
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-Ah, Perien. J'ai une mission pour vous. Un commanditaire voudrait qu'on vole le contenu du coffre de la ferme Lumidor et qu'on incendie plusieurs de ses ruches pour laisser un avertissement.

-Euh...le commanditaire ça serait pas Maven Roncenoir par hasard ? dit Brynjolf.
J'ai appris que le vieux Aringoth a arrêté de lui fournir son miel et que ça l'oblige à faire venir de la matière première pour son hydromel, ce qui lui coute trois fois plus chère maintenant.

Le chef lança un regard noir à Brynjolf qui osait l'interrompre, puis sortit un papier de sa besace et le tendit à Perien.

-C'est expliqué là dessus. Volez le contenus du coffre et ne brûler surtout pas plus de trois ruches. Il faut que ça soit fait d'ici la fin de la semaine.

Puis il partit vers ses quartiers, laissant derrière lui Brynjolf qui hésitait à le suivre ou à rester là.

-Bon,ba, fais gaffe,hein. D'après Vex, la ferme Lumidor est vachement bien gardée.

Puis Brynjolf le laissa là, sans plus d'aide. Il était coutumier du fait et était connu dans la guilde pour être plus habile à porter des toasts après la victoire qu'à aider à préparer celle-ci, mais son caractère jovial et son talent de crocheteur de serrure compensait largement se manque de solidarité. Et puis, après tout, c'était un voleur.
Perien retourna dans la salle d'entrainement avec déjà plusieurs plans en tête. Il avait été à la ferme Lumidor une seule fois quand la guilde avait servit d'agent de surveillance à la demande du propriétaire qui recevait du gratin de Faillaise, mais le souvenir qui lui restait était un peu vague.
La tête dans les nuages, il ne remarqua pas immédiatement que Rune n'était plus là et parla pendant quelques secondes dans le vide avant de repartir dans l'autre sens, vers l'endroit qui lui servait de bureau au bord de la citerne.

Il passa la journée là, à établir des plans et à imaginer des solutions à partir des souvenirs et des informations glannées auprès des autres membres de la guilde, mais sans grand succès. Puis finalement il se décida à faire ce qu'il savait devoir faire depuis le début. Le lendemain, il lui faudrait aller prendre des informations chez un indic.



29 semaille 4E192

-je vous jure, il n'y a que de la viande de première qualité dedans.

-Ouais, ba moi je dis qu'il y a des tas de fumier qui sont surement moins toxiques que ce truc.

-Allons, allons, messieurs, pas la peine de s'énerver. Je vous fais un second produit gratuit si vous n'avez pas été satisfait, mais vraiment, je me tranche la gorge.

-Je propose une beigne gratuite et peut-être qu'on te tranchera réellement la gorge.

Il se sauva en courant.
La fuite était une tactique commerciale comme une autre pensait Pla-theura en mettant le maximum de distance entre ses derniers clients, manifestement insatisfaits, et lui, aussi ne vit-il pas Perien qui se dressait entre lui et la clé des champs qu'il poursuivait à toute jambe et il le percuta.
Les deux tombèrent par terre et roulèrent un moment avant de s'arrêter et de se relever. Par chance, les deux clients avaient abandonnés la poursuite.
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-Je peux faire quelque chose pour vous ? Un remède maison après votre chute ? Rien que du naturel, je vous assure.

La fibre commerciale de l'argonien impressionnait toujours Perien.

-Non, theu, fit-il en crachant un peu de la terre qu'il avait dans la bouche, mais j'ai besoin d'un renseignement.

-Combien tu paies.

-Combien tu veux conserver de doigt ?

Pla-theura émit un sifflement de mépris. Depuis son entrée dans la guilde, Perien était devenu un négociateur trop avisé pour l'argonien qui évitait autant que possible d'avoir à faire à lui malgré leur amitié passé. C'était mauvais pour les affaires d'offrir un service, même contre des doigts intacts.
L'argonien se releva complètement et aida le bréton à faire de même, puis s’épousseta les vêtements dans une tentative vaine de faire partir la poussière accumulée dessus depuis plusieurs mois et que la chute avait renforcé d'une couche supplémentaire.
Perien, lui, entra dans le vif du sujet.

-J'ai besoin de tous ce que tu sais sur le domaine Lumidor. Porte cachée, nombre de gardes, horaire du patron, pièges, tout.

Pla-Theura réfléchit un moment. Le domaine Lumidor n'était pas vraiment son lieu de prédilection, mais pour toute personne qui savait quelque chose dans cette ville, l'argonien le savait avant lui.

-hum...une dizaine de garde, on peut accéder à la porte de derrière par les égouts, le domaine est atteignable par le lac et entre 10h et minuit il y a un angle mort dans la surveillance parce que deux gardes jouent aux cartes. C'est marrant, parce que Maven Roncenoir a demandé la même chose à un de ces hommes, mais il ne sait pas tenir sa langue dès qu'il a un peu trop bu au Dard de l'abeille.

Avec un salut comme tout merci, Perien s'éloigna. Lui non plus ne fréquentait plus trop l'argonien qu'il trouvait cependant sympathique, mais trop prompt à vendre des trucs inutiles que Perien achetait sans jamais arriver à comprendre comment il avait réussit à se laisser convaincre.
Armé de son épée, sa dague et ses outils de crochetage, renseigné, il était désormais prêt pour le cambriolage. Mais il était encore tôt.

L'attente jusqu'à la nuit fut insupportable, mais la journée se termina finalement vite et à 10 heure, Perien était aux abord de la ferme Lumidor. Dans le noir, à peine éclairé par la lune, il n'y voyait pas grand chose, nageant un peu à l'aveugle vers les quelques lumières du domaine qui indiquaient comme des panneaux la présence de gardes. Finalement, il atteint l’égout sur le coté du domaine et s'enfonça dans le tunnel.
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Le froid et l'humidité de son vêtement qui lui collait à la peau après la baignade le ralentissait dans le boyau étroit où le jeune homme devait avancer baissé. Pendant un long moment, à la lumière de sa torche, il chemina sans savoir où il allait.
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Le bréton atteint finalement la fin du boyau et entra dans une petite salle carré dont le plafond était percé d'un trou couvert par une plaque ronde, l'ouverture de l’égout débouchant sur le jardin et la porte de derrière du domaine. Sur le mur du fond, montant jusqu'au trou, se trouvait une échelle.
Avant de la gravir, Perien retira ses habits et revêtit la tunique de rechange qu'il avait emporté pour éviter d'être trahit par le bruit de ses vêtements mouillés. Puis il laissa le sac sur le sol de l’égout pour le prendre au retour et monta l'échelle.

La plaque d’égout se souleva difficilement, mais Perien n'en était pas à son premier cambriolage et entre les dalles de marbres, les grilles de métals et autres éléments de décors empêchant les voleurs de voler, il avait apprit à soulever un objet lourd sans alerter toute la maison. Doucement, il la posa sur le coté de la bouche d’égout, s'en extirpa et rejoignit l’arrière de la maison dont la porte était fermée à clé, mais pas suffisamment pour un voleur et son matériel de crochetage.

A l'intérieur de la maison, tout était calme. Seules les discussions de quelques gardes ponctuait le silence qui s'efforçait pourtant de marquer sa présence en amplifiant chaque grincement du parquet que produisait les pas furtifs du jeune voleur qui le sentait presque rire derrière lui à chaque lame branlante.
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Le silence...ennemis numéro 1 des voleurs, ou plutôt numéro 2 derrière la prison et la hache du bourreau.
Tout bon espion, voleur ou assassin qui se respecte apprenait à ne pas se mouvoir en silence, pour ne pas l'encourager, mais plutôtà se fondre dans le bruit ambiant, car un garde est aussi sensible au bruit suspect qu'au silence suspect.
C'est donc en se mouvant dans le bruit ambiant et en marchand au rythme des craquements de la maison ou des conversations des gardes que Perien atteignit l'escalier qui montait à l'étage où, il l'espérait, se trouverait la clé du coffre-fort. Bientôt, les marches se mirent aussi à s'amuser avec lui en grinçant juste ce qu'il fallait pour l’effrayer et juste ce qu'il ne fallait pas pour ne pas alerter les gardes, comme si elles attendaient le moment où, par peur d'être entendu, il ferait un mouvement trop brusque et serait effectivement entendu.

Il arriva finalement à la chambre du maître des lieux et entra. L'endroit était richement décoré par des tentures hors de prix et des vases précieux, mais c'était la petite clé argenté posée sur la table qui l'intéressait plus. Avec précaution, il la prix et redescendit à la cave où il trouva facilement le coffre fort, tandis que dans une pièce attenante, résonnait le ronflement d'un garde peu consciencieux.
Se calant sur le ronflement, il ouvrit le coffre et vola ce qu'il contenait, à savoir un acte de propriété, des bijoux, de l'argent et des titres de créances.
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Puis, Perien se glissa hors de la maison, revint dans l’égout, remit son armure de cuir mouillé et ressortit de l'autre coté du boyaux, à l'autre bout du domaine. Avec précaution, il plongea dans l'eau et nagea jusqu'à la partie la plus facile de sa mission: les ruches.
Arrivée à proximité, il alluma le feu sous trois d'entre elle et rentra à Faillaise alors qu'au loin, les cris des gardes remplissaient la nuit.
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De retour à la guilde, il se mit au lit, transit de froid à cause de la baignade, et s'endormit.


-Debout, imbécile! Debout j'ai dit.

La voix cassante de Mercer tira Perien de son sommeil, lui laissant la douloureuse impression que l'on n'a pas dormi, cette impression pénible qu'éprouve ceux qui s'endorment si vite qu'au réveil ils ont le sentiment de s'être couché un instant plus tôt. Même parfaitement reposé, cela restait frustrant.
Au dessus du lit grossier qui servait à Perien, le chef de la guilde le regardait avec une colère froide sur le visage, faisant comprendre instinctivement au jeune voleur que "gnékeskiya ?" ne serait pas une réponse valable, quel que soit le degré de difficulté du réveil.
Perien se releva donc d'un trait.

-Quoi chef ?

-J'avais dit trois ruches abruti. A cause de votre feu mal maîtrisé, c'est toutes les abeilles de Lumidor qui ont finit brulées.
Maven me tient pour responsable... oui, c'est elle le commanditaire et j'ai eu toutes les peines du monde à la convaincre de ne pas vous faire tuer.
Allez la voir immédiatement à la taverne du Dard de l'Abeille et réglez ça!


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Il fallut moins de vingt minutes à Perien pour rejoindre Maven à la taverne, mais son nom, dans la guilde des voleurs, était synonyme de priorité. Il était notoirement connue qu'elle était l'un des principaux mécènes de la guilde, en plus d'être la plus riche propriétaire de la ville et de posséder le monopole de l'hydromel de Faillaise jusqu'à Vendeaume, aussi les voleurs acceptaient-ils de lui rendre service et surtout, de prendre en priorité ses requêtes.
Elle était la Marraine de la ville et de la guilde disait-on, même si le terme laissait souvent perplexe.
Perien, pour sa part, la detestait,mais il avait le choix entre aller la voir et faire ce qu'elle demande ou faire un séjour prolongés dans les canaux de Faillaise.
Peu enclin à porter des boulets, il se rendit donc en quatrième vitesse au dard de l'abeille et y retrouva Maven dans son coin.

La taverne était pleine de monde malgré l'heure matinale et Perien trouva Maven Roncenoir au fond de la salle, mangeant un petit déjeuner copieux. Lorsqu'elle le vit, elle lui fit signe d'approcher.
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Comme Mercer, la jeune femme parlait sans attendre de réponse, n'acceptant pas qu'on la contredise et donnant des ordres plus qu'autre chose.

-C'est vous qui avez détruit les ruches Lumidor ? Vous avez une idée de ce que ça va me couter ? Vous avez de la chance que Mercer m’ait convaincu de ne pas vous faire tuer immédiatement.
J'ai un nouveau boulot pour vous: allez à la jument pavoisée à Blancherive et parlez à Mallus Macius et cette fois, suivez les instructions dans faute.

Puis elle le congédia d'un seul geste.
La marraine exigeait qu'il retourne à Blancherive.
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Re: Legend of a dragonborn

Message par gladiatt »

BeetleJuice a écrit :Bon, on commence en douceur, histoire de poser le décor




La phrase resta en suspend lorsqu'une mine horrifiée apparut sur la tête des trois autres qui regardait tous vers la porte derrière Perien.
Un silence de mort s'installa dans la pièce et eut même le temps de prendre les mesures pour refaire la décoration


Le soleil tapait fort sur les canaux de Faillaise et tentait de donner un semblant d'allure au monticule de boue infâme et puante qu'était la ville la plus malsaine de tout Bordeciel. Mais l'astre du jour s'échinait en vain, ne parvenant qu'à assécher un peu les canaux dont l'eau croupissait plus encore, dégageant la caractéristique odeur de vieux poissons, de vomi et de alcool mal distillé qui servait de carte de visite à Faillaise.
Faillaise, disait-on, était plus belle sous la splendeur de la lune que sous le feu du soleil.
Les mauvaises langues ajoutaient que c'était parce que la nuit, on ne voyait pas les cadavres flotter dans les canaux ou les déchets sur la chaussée.


on dirait du Pratchett, chapeau :ok:
Un AAR Thirty Year War romancé :

viewtopic.php?f=77&t=14547

Une histoire de Britannia :

viewtopic.php?f=77&t=12282
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Re: Legend of a dragonborn

Message par BeetleJuice »

gladiatt a écrit :on dirait du Pratchett
Je m'en inspire, étant un très grand fan (avec plus ou moins de succès...).
J'étais partit pour faire un truc vachement sérieux à la base, mais je me suis dit qu'on pouvait pas raconter une histoire de guilde de voleur ou d'académie de magie sans au moins un vendeur de pâté étrange, une ville traversée par un cour d'eau douteux et un bibliothécaire...particulier.


Partie III: Arsenic et Hydromel.


6 sur ondepluie 4E192

Les roues de la carriole grinçaient depuis déjà deux jours et c'était insupportable, mais Perien n'avait pas le choix, il lui fallait faire avec.
Une semaine qu'il voyageait à travers les marécages, puis les chemins escarpés, puis les plaines de Bordeciel à bord d'une espèce de roulotte conduite par un nordique bourru et trop bavard. Le jeune bréton avait été son seul client depuis un moment, aussi Bjnorr, puisque c'était son nom, avait profité de l'occasion pour discuter de tout et de rien...surtout de rien.
Tout y était passé. Le temps qui se détraquait, les hivers qui était moins froid que dans la jeunesse du conducteur, les étrangers, la criminalité, le laxisme des jarls, les impériaux, les thalmors, les difficultés du métier, les clients pas aimables, les routes moins sûres qu'avant et vous comprenez, c'est pas une vie, et puis de mon temps il y avait pas tant de neige, et puis si je pouvais, je lui dirais, moi, au Haut-roi et puis....


-AAAAAAHHHHH

-Quoi, aaah ?

Perien n'avait pas pu retenir son cri en entendant pour la 4ème fois de la semaine une variante sur la neige qui tombait trop fortement et abimait les routes.
Devant lui, tenant les rênes, Bjnorr hésitait entre la vexation et l'incompréhension.

-Aaah regardez c'est Blancherive, réussit à dire le jeune voleur pour se rattraper.

En face d'eux, au détour d'un sentier de montagne, apparaissait la silhouette de Blancherive, surmontée de fort-dragon sur son rocher. Dans la lueur de l'aube, le palais du jarl se détachait de l'horizon en étincelant du reflet de son toit en tuiles bien polis et la muraille, que l'on disait imprenable, de la cité des plaines s'étendait en dessous.
Instinctivement, la respiration et le cœur de Perien se mit à accélérer en revoyant l'endroit où il était né et qu'il n'avait plus vu depuis presque 10 ans.

La carriole passa à coté des fermes qui bordaient la colline où se dressait la ville, suivant le chemin qui longeait la rivière Blanche. Peu de chose avait changé, si ce n'était l'aspect plus abimé du toit de certains bâtiments et un nouveau moulin dans la ferme des guerriers-nés qui faisait lentement tourner son hélice au gré du vent printanier.
Prenant le pont qui enjambait la rivière, ils arrivèrent finalement à l'écurie où Bjnorr laissa son client qui le remercia, puis repartit en direction de la taverne qui se trouvait de l'autre coté du pont.
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L'odeur de Blancherive frappa immédiatement le bréton alors qu'il gravissait le chemin qui menait à la ville. Une odeur subtile de pierre recouverte de mousse, de poussière et d'herbe après la pluie. Une odeur qui contrastait avec celle caractéristique et impossible à réellement caractériser de Faillaise.
Devant la grande porte, Perien en prit une pleine inspiration et salua les gardes qui la gardait, puis entra.
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Rien n'avait changé non plus dans la ville et le bréton reconnaissait presque tous les bâtiments, mais il n'avait pas le temps de faire du tourisme, aussi se contenta-t-il de rejoindre l'endroit que finissait par rejoindre tous les voyageurs: la taverne de la Jument pavoisée, où il savait que l'attendait son contact.

D'un pas décidé, il traversa deux quartier avant d'atteindre la place du marché, vide ce jours là, et d'entrer dans l'auberge qui se trouvait au bout d'une volée de marche, surplombant la place.
La porte s'ouvrit difficilement, en grinçant, et lorsqu'il la referma, il comprit pourquoi. Dans la pénombre, autour d'un grand feu, se trouvait quelques convives à l'air absent qui faisait griller un peu de viande tandis qu'un barde médiocre tentait de chanter une chanson et ne parvenait qu'à vaguement dire des phrases qui rimaient.
Le clac que la porte lorsqu'elle se referma sembla faire disparaître le beau soleil de printemps et l'air embaumant le parfum des fleur pour faire place à une dimension différente où il faisait perpétuellement sombre et où l'on se devait d'avoir un air maussade. Le poids et les grincements dès lors, était ceux que faisait peser sur la porte toute la morosité de l'endroit qui refusait de laisser entrer le monde extérieur.
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Suivant la coutume locale comme si elle était contagieuse, Perien se sentit involontairement baisser la tête et rentrer les épaule pour arriver courbé devant le comptoir et s'avachir dessus. La patronne, Hulda, essuyait des verres, comme tous les patrons de bars de tous les univers lorsque rentre un voyageur en quête de renseignement.
En voyant arriver Perien, elle pose son verre et le chiffon et posa ses mains sur le comptoir.

-Qu'est-ce que je peux faire pour vous?

Le ton était lasse, comme pour aller avec le décor, et suffisamment bas pour ne pas couvrir complètement la voix du barde qui massacrait le troisième couplet de "Ragnard le rouge.
Lasse de son voyage, Perien commanda une bière que lui apporta très vite Hulda alors que le barde finissait sa chanson.
Se retournant vers la salle, il observa l'assistance en sirotant son breuvage. Les présents semblaient tous se ressembler dans l'obscurité du lieu, baissant tous la tête, regardant tous le feu et surtout, cachant tous leurs visages dans la pénombre ou sous une capuche.
Seule la serveuse qui aidait Hulda, d'une laideur à faire peur, prenait la peine de montrer son visage avec un air de défi à qui la dévisagerait trop longtemps.

Incapable de voir qui pouvait bien être son contact, Perien se retourna vers Hulda qui s'était remise à laver des verres avec un chiffon propre, ce qui, pour Perien, était une grande première en matière de taverne, n'ayant jamais bu ses boissons que dans des verres salit exprès par le tenancier avec un chiffon jamais lavé, lui.


-Euh...est-ce que vous avez un client qui s'appellerait Mallus Macus ?

-Il m'a dit de lui dire quand quelqu'un le demanderait. Je suppose que c'était vous.
Ouais, il est à la table du fond.

Posant son verre sur le comptoir, Perien remercia la patronne et se dirigea vers la table du fond en sentant sur lui le regard des clients malgré leur visage camouflé par l'ombre. A la table, un dunmer mangeait une assiette de fromage dont l'aspect rappelait vaguement des camemberts, mais avec des croutes brunes, jaunes, voir rose pour l'un d'entre eux. Pas décontenancé, Perien s'assit en face de lui alors qu'il posait son couteau en le plantant dans un des fromages qui émit un sifflement étrange, comme s'il expulsait un gaz.
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-Macus?

Le dunmer ne répondit pas tout de suite, lançant un regard pénétrant à Perien, qui le soutint avec d'autant plus de facilité qu'il avait su reconnaître un amateur dans le genre.
En près de trois ans de guilde des voleurs, le jeune voleur ne s'en laissait plus conter par ceux qui entendait lancer des regards ou prendre des poses inquiétantes. S'il avait lui même joué au mystérieux au début, il avait vite appris que la vraie autorité découlait essentiellement de la rumeur du meurtre horrible que l'on avait commis, de la taille de son coffre-fort ou le plus souvent de la puissante organisation ou du puissant seigneur capable de payer un assassin si l'interlocuteur ne faisait pas ce qu'on lui disait.
Passant outre les envies de mystère du Dunmer, il prit un morceau de fromage et le mangea.
Le goût était indéfinissable, entre le roquefort et la moutarde et brûlait la gorge lorsque le morceau finissait par y tomber, mais c'était étrangement bon.
Voyant Perien ne pas se laisser impressionner, le dunmer attrapa aussi un morceau et commença le briefing la bouche pleine.


-hou a'hendai...pardon, je vous attendais pour demain en fait. Je suppose que Maven Roncenoir ne vous a rien dit.

Perien opina de la tête pour indiquer que non.


-Bon, alors je travaille à l'hydromellerie Hydrhonning. Maven m'a contacté il y a un mois pour savoir si je pouvais l'aider à...disons mettre hors jeu la concurrence. Vu que la concurrence, c'est ce fumier de Sabjorn, j'ai immédiatement accepté de le mettre hors jeu.

-Je suis pas un meurtrier.

-Nans, pas besoin de ça. Ca fait deux semaines que je laisse entrer des ragnards dans l'établissement et aujourd'hui, Sabjorn est désespéré parce qu'il perd de plus en plus de client à mesure que la rumeur se répand que son hydromel côtoie les crottes de vermine. Le jarl a même demandé à son capitaine de la garde d'aller y faire un tour après demain pour voir si l'hydromel est consommable.
Vu que ces bestioles sont maintenant grosses comme des renards, Sabjorn ose même plus descendre dans sa cave de peur de se faire bouffer.

Suffit que vous proposiez de le débarrasser des ragnards et en profitiez pour empoisonner ses cuves d'hydromels avec un peu de mort au rat, juste ce qui faut pour rendre malade. Comme ça, lorsque le capitaine passera et qu'il dégueulera ce qu'il a bu, Sabjorn sera mit en tôle et Maven récupérera la boutique.

Ayant la sensation que l’assistance était un peu trop silencieuse et tendait un peu trop l'oreille, Perien mit fin à la conversation et se dirigea vers la patronne en acquiesçant juste d'un signe de tête vers Mallus pour accepter le plan.
Traversant la taverne à nouveau, il sentait sur lui les regards, croyant cette fois deviner des sourires sur la tête des présents. Qui qu'était Sabjorn, il n'était pas apprécié et on ne lui souhaitait pas du bien.
Le jeune bréton sortit de la taverne.

La pluie s'était mise à tomber lorsqu'il referma la porte et laissait derrière lui l'ambiance obscure mais chaude de la taverne. La fraicheur de l'averse de printemps passa au travers de son costume de cuir épais pour mieux s'infiltrer dans les espace libre et lui rappeler les heures prochaines qu'il n'aurait pas du sortir sous la pluie.
En courant, il dévala les rues en pente vers la porte de la ville, la franchit, et courut se mettre à l'abri de l'écurie pour quelques minutes. Puis, voyant que l'averse se transformait en pluie de longue durée, il reprit finalement sa route jusqu'à l'hydromellerie.

Le bâtiment était ancien et la porte usée donnait l'impression d'être branlante alors même qu'elle ne bougeait pas. Avec une certaine précaution de peur de casser le bois déjà fissuré, Perien frappa à la porte.
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-C'est quoi, répondit une voix au travers du bois dont le timbre donnait immédiatement envie de rebrousser chemin plutôt que de voir à quoi ressemblait celui qui en était propriétaire.

Sans répondre, le jeune voleur entra et se retrouva face à Sabjorn qui tenait à la main un cadavre de ragnard.


-Voulez quoi ? dit-il, en jetant le cadavre derrière le comptoir, dans une malle qui en contenait plusieurs. Voyez pas que vous dérangez ?

-Il parait que vous avez un problème de ragnard.

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L'entrevue ne commençant pas sous de la meilleure façon, il fallut près d'une demi-heure au jeune bréton pour convaincre le nordique qu'il était bien là pour chasser les ragnards, mais une fois convaincu, Sabjorn imposa qu'il commence sur le champs. Le jour suivant fut une interminable chasse aux ragnards afin d’endormir les soupçons du brasseur qui l'obligeait, en plus, à travailler même la nuit. Au bout de cette seule journée, le jeune bréton faisait déjà de la faillite du nordique une affaire personnelle.

C'est la nuit qu'il décida d'agir, profitant de sa chasse en solitaire dans les sous-sol de la distillerie alors que Sabjorn était couché à l'étage. Ses ronflements faisaient craquer les murs et s'entendait jusque dans la cave où Perien préparait lentement une solution de mort au rat assez dilué pour ne pas tuer le consommateur.
Puis il sortit de la distillerie pour gagner le hangar où Sabjorn laissait les cuves contenant l'hydromel prêt à être mit en fût. L'endroit était plongé dans le silence et le noir, uniquement rompu par le bruit des gouttes s'échappant des robinets des cuves.
Allumant les torches, Perien montant à l'étage et se mit par dessus les cuves qu'il ouvrit toute, puis y versa la solution, mettant une dose pour chacune avant de refermé et de partir se coucher.
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-Mais enfin, je vous dis que je n'y suis pour rien.

-Espèce d'empoisonneur, je vais faire fermer ton dépotoir avant que quelqu'un ne s'empoisonne.

-Mais ça fait 20 ans que je fais de l'hydromel...lâchez moi...c'est un coup mon...


La porte claqua.
Dans son lit de paille humide et à moitié moisie, au grenier de la distillerie, profitant du sens particulier de l'hospitalité de Sabjorn, Perien écoutait avec un grand sourire aux lèvres le propriétaire se débattre pendant que les gardes de la ville l'emmenaient.
Puis, profitant que le bâtiment était désert, il fonça au bureau de Sabjorn, afin d'y dérober ce qu'il pouvait avant de partir, histoire que l'histoire ne soit pas sans bénéfice.
Le bureau baignait dans la lueur du soleil matinal qui avait réussit, contre toute attente, à vaincre pas K.O la pluie qui était tombé toute la journée précédente. Triomphant, l'astre mettait visiblement un point d'honneur à inonder la pièce de sa plus belle lumière, au point d'aveugler un moment le voleur qui venait de passer les heures précédentes dans un grenier humide et avant cela, dans un sous-sol sombre et plein de galeries étroites.

La fouille fut minutieuse, mais infructueuse, le brasseur ne conservant pas d'objet de valeur. C'est déçu que le jeune bréton s’apprêta à quitter la pièce, mais fut arrêté par un reflet sur le mur. S'approchant, il posa sa main dessus et ce qui s'avérait être un faux morceaux de mur dissimulant un coffre, s'ouvrit légèrement.
Sortant ses outils de crochetage, Perien ouvrit le coffre, qui contenait deux bourses pleines d'or et des papiers.
Curieux, il les lut et n'y trouva qu'une série de lettres incompréhensibles, toutes cachetées d'un sceau...un sceau que Perien avait déjà vu.

Il réfléchit un instant pour se souvenir tandis qu'il accrochait les bourses de cuir à sa ceinture. Puis se fut l'illumination. Il revit le même sceau, posé en bas de l'acte de propriété de la ferme lumidor qu'il avait dérobé un peu plus d'une semaine plus tôt et qui s'était avéré prouver que l'elfe qui s'en occupait espérait vendre la ferme à un mystérieux repreneur.
Que le propriétaire de la ferme lumidor reçoivent des lettres du même correspondant que celui qui écrivait au concurrent principal de Maven Roncenoir, précisément une semaine avant que celui-ci ne cesse les livraisons de miel titilla fortement la curiosité de Perien qui fourra la série de lettre dans sa sacoche et sortit de la distillerie par la porte de derrière.

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Furtivement, il rejoignit l'écurie et loua une place dans la prochaine carriole partant pour Faillaise.


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-Aaaaaaaaahhhh

-Quoi, aaah?

-Euh....aaaaah voilà Faillaise.

-Et ben, vous êtes un enthousiaste vous. Vous m'avez fait le même coup lorsque vous êtes arrivés à Blancherive la semaine dernière.

-Oui, mais je n'aime pas voyager en carriole, alors je suis content de voir le bout du voyage.

-Oh, c'est pas moi qui vous contredirait. Vous savez que j'ai un neveu comme vous. Pas moyen de le mettre dans un véhicule plus de deux heures sans qu'il veuille descendre. D'après lui, le bruit de la route est trop désagréable à la longue.

Perien descendit de la carriole et remercia le conducteur qu'il payait trop peu cher pour lui demander d'éviter de gâcher le voyage avec les histoires de sa famille et cela même si le bréton comprenait parfaitement la douleur du neveu.

Faillaise s'était laissé sentir avant d'être vue, et maintenant que Perien la voyait, il regretta ne de pas uniquement la sentir. En deux semaines, le voleur eut l'impression que la couche de boue qui s'accumulait au fond des canaux avait gagné une bonne quinzaine de centimètres.
De loin, il vit Pla-theura occupé cette fois à vendre des potions magiques probablement faites avec la fameuse boue et coupa par une ruelle pour ne pas le croiser et rejoindre au plus vite l'entrée secrète de la guilde des voleurs.


-Alors, ton voyage ?

Brynjolf était toujours fidèle au poste pour prendre des nouvelles, aussi assailli-t-il de questions après seulement trente secondes de présence à la cruche percée.
Perien lui raconta tout, juste pour la curiosité de voir comment il arriverait à déformer sa chasse aux rats pour la rendre héroïque, puis commanda du pain et un peu de fromage à Vekel pour calmer sa faim avant d'aller faire son rapport à Maven Roncenoir.

Lorsqu'il eut finit, il fit le chemin en sens inverse et rejoignit le Dard de l'Abeille où l'attendait l'imperturbable jeune femme qui lui jeta un regard pénétrant rendu efficace par sa capacité avérée à payer la moitié des mercenaires de Bordeciel pour lui courir après et lui faire subir un sort peu enviable en cas d'affront.
Le bréton baissa le regard et s'assit en face de Maven.


-J'ai fait ce qu'on m'a demandé. J'ai aussi trouvé ça.

Il tendit les lettres cachetées d'un sceau de cire rouge représentant un rossignol. Maven ne répondit pas et le congédia d'un signe de la main une fois de plus, prenant à peine le temps de lui jeter le paiement de son travail.
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Fatigué, Perien rentra à la guilde.


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-Perien! Perien!

Mercer avait la manie de réveiller en sursaut.

-Debout! J'ai besoin de vous debout dans deux minutes ! Exécution !

Perien se leva et s'habilla aussi vite qu'il le pouvait, ayant tellement l'habitude qu'il laissait au pied de son lit ses vêtements pliés de telle façon qu'il était facile de les enfiler. Il laça ses bottes, mit ses protections d'avant-bras et retrouva Mercer qui était encore plus furieux qu'à l’accoutumé et dégageait une impression de tempête violente qui ne demandait qu'à s'exprimer.
Préférant éviter le déclenchement de la foudre, le bréton ne fit pas de commentaire et se glissa dans le dos de son chef, avec suffisamment de bruit pour ne pas être accusé de le prendre par surprise.


-Bon, quelqu'un monte un coup fourré contre la guilde apparemment. La ferme lumidor et l'hydromellerie de Blancherive allait être racheté par un commanditaire secret et ça aurait mit les Roncenoir dans une mauvaise situation. Et sans les Roncenoir, la guilde redevient une organisation de brigands pitoyables.
On peut pas se permettre de perdre d'aussi puissants soutiens.

Vous allez à Solitude rencontrer un marchand qui trafique avec nous. Il m'a prévenu la semaine dernière qu'il avait été contacté par un mystérieux commanditaire qui lui proposait d'arrêter de traiter avec nous contre une grosse somme d'argent. Les Roncenoir, maintenant lui...

Allez à Solitude et voyez ce que vous découvrez.




suite:
Partie IV: La machination de Karliah.
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