Urial a écrit :on joue toujours un enfant au debut du jeu ou c'est un mod ou un tuto?
Non, c'est un mod et c'est juste pour la mise en scène. Normalement, on commence comme prisonnier (comme dans tous les elder scrolls depuis Morrowind) dans une charrette en route pour se faire exécuter par les soldats de l'empire, mais ça sera pour après.
J'ai fais cette mise en scène pour raconter une histoire cohérente alors que je repousse l'intro du jeu plus loin dans mon récit. (parce que j'aime pas faire la quête principale en premier dans les elder scrolls, je préfère faire une ou deux guildes avant). Le vrai récit de jeu commence avec ce chapitre, les éléments avant n'arrivent pas in-game.
D'ailleurs, c'est pour plus loin dans le récit si j'arrive jusque là en AAR, mais j'ai la place dans mon histoire entre faire la confrérie noire (guilde d'assassins bien dark avec des robes noires, des dagues, des rituels impies et une momie de vieille dame) et faire les compagnons (guilde de guerriers bien nordiques, type Grudu avec de grosse hache, même si mon perso, lui, n'est pas un barbare à hache.).
Vous préférez quoi ?
Chapitre II: L'envolée des Rossignols
La chance du voleur, c'est la déesse Nocturne qui voyage incognito.
Partie I: Perien et les quarante voleurs
17 semailles 4E189
Le tout était de réussir à se fondre dans la foule, de ne faire aucun bruit et dérober la bourse de sa victime en passant à coté d'elle.

Appuyé contre le rebord d'un muret, derrière un étal, Perien observait le marché de Faillaise et les clients qui s'y pressaient pour se faire arnaquer par des marchands peu scrupuleux.
Devant lui, Pla-theura tentait de vendre des artefacts dwemers à des prix cassés mais avait du mal à camoufler les reflets du fer bon marché dont ils étaient fait, malgré la peinture cuivrée qu'il avait mit dessus. Dans l'ensemble, pour une fois, c'était presque du bon travail de sa part.
-T'as repéré un client ?
Perien fit non de la tête, ne voyant parmi la foule que des riches trop craintifs pour laisser une bourse apparente ou des pauvres sans assez d'argent. Depuis 4 ans qu'il volait sur ce marché, il avait rarement vu une aussi faible moisson et s'attendait une fois de plus à rentrer bredouille, le ventre vide et la bourse de même.
C'était devenu difficile après le départ de Lydia, dont le père, accusé du vol de poisson, avait été licencié de la pêcherie et expulsé de la ville, ça l'était encore plus depuis que le reste des souris s'était fait avoir par la garde de la cité deux ans plus tôt et croupissait désormais dans les geôles du palais du jarl.
A 16 ans, Perien vivait désormais tout seul dans la souricière.
-Eh, et celui-là?
-T'es malade, c'est Brynjolf, tout le monde sait qu'il a des contacts avec la guilde des voleurs. Je veux pas d'ennui.
Mais la faim tenaillait le ventre du jeune bréton et la perspective de devoir se nourrir encore au frais de Pla-theura et de lui servir de cobaye pour ses infâmes "produits régionaux" le poussait dans des retranchements qu'il ne pensait pas atteindre. A coté de ça, finir tabassé par la guilde n'était pas spécialement moins cruel que ce que son estomac lui réservait s'il engloutissait une "boulette de viande aux épices", euphémisme argonien pour dire "truc à l'air vaguement comestible, à l'odeur vaguement comestible, au goût vaguement comestible mais qui est en réalité plus proche du mortier que de la nourriture."
Il s'élança dans la foule, suivant à pas feutré Brynjolf, qui s'en allait la bourse pleine tintant à sa ceinture. Il contourna le marché et s'enfonça dans une rue transversale avec pour volonté évidente de se rendre au dard de l'abeille, une taverne locale qui étrangement, n'était pas mal famée.
La présence régulière de Maven Roncenoir,très jeune propriétaire de l'hydromellerie du même nom depuis la mort mystérieuse de son père et également propriétaire de la moitié de la ville, suffisait apparemment à éviter les bagarres trop fréquentes dans l'établissement.
Voyant son butin s'éloigner avec avec la perspective que Brynjolf entre dans la taverne, Perien tenta le tout pour le tout. Profitant de l'ombre que lui offrait la journée finissante, il passa derrière le marchand, une main tendue vers la bourse et la seconde tenant une dague.
D'un geste vif, il découpa les cordons qui retenaient la bourse à la ceinture, l'attrapa lorsqu'elle tomba et s'enfuit par une ruelle adjacente pour rejoindre le marché dont les commerçant démontait les étals afin de rentrer, maintenant que la nuit tombait.
Il s'appuya sur le comptoir de son compagnon d'infortune argonien, tenant d'une main la bourse remplit d'or, un air triomphant sur le visage. Il l'ouvrit.
Elle était pleine de cailloux.
-Ah, il a été plus malin que toi,
lança moqueur l'Argnoien.
Perien fouilla la bourse à la recherche d'une pièce, mais en vain.
-Il a même été tellement malin qu'il t'a suivit,
dit l'argonien qui tentait de camoufler du mieux qu'il pouvait sa camelote alors que Brynjolf apparaissait au bout de la rue et se déplaçait visiblement vers eux. Perien ne prit pas la peine de cacher la bourse, soutenant le regard goguenard du nordique qui marchait vers lui.
-Tout cet or que vous trimballez, n'a pas été gagné par un travail honnête, pas vrai l'ami ? dit le marchand avec un sourire amusé en pointant du doigt la bourse pleine de caillou.
Perien arma son bras pour lui lancer la bourse en pleine figure, mais d'un geste vif, l'homme le retint.
-Attend! Ca fait un moment que mes associés et moi on surveille ton travail. On aurait besoin de type comme toi, qui n'ont pas froid aux yeux. Ca t’intéresse ?
Le jeune bréton ne répondit pas, encore furieux de s'être fait avoir par de vulgaires cailloux.
-Bon, pas d'objection à ce que je vois. Alors montre moi si t'es capable de faire mieux que voler de la caillasse et je pense qu'on pourra faire quelque chose de toi.
Désignant d'une main un étal qu'un marchand était encore en train de démonter, il donna ses instructions. Perien devait voler une bague dans un coffre sous le comptoir, puis la mettre discrètement dans la poche d'un autre marchand pendant que Brynjolf ferait diversion.
Acquiesçant toujours sans un mot, il regarda Brynjolf partir au milieu des marchands et les interpeller. Tous se regroupèrent pour savoir ce qu'il allait dire. Passant derrière la petite foule en rasant les étals, Perien s’accroupit derrière celui qui lui servait de cible et ouvrit le coffre qui se cachait en dessous.

La serrure craqua un instant alors que le jeune homme la crochetait avec un couteau, puis se rompit, permettant l'ouverture de la boite. Dedans, un peu d'argent et un bijou.
Perien prit le tout et se releva pour rejoindre la petite foule en train d'écouter le nordique raconter des histoires à dormir debout. Il se faufila vers un homme en tunique bleu foncé qui portait une chaine en or, et mit d'un geste l'anneau dans sa poche avant de repartir dans une ruelle.
Quelques minutes plus tard, des éclats de voix se firent entendre, et le timbre particulier du sergent de la garde résonna jusque dans la ruelle ainsi que celui du marchand qui protestait contre un coup monté. Brynjolf arriva à la suite, visiblement satisfait.
-Bravo, t'es exactement ce qu'on cherche dans la guilde. Passe par le tunnel de la souricière nord et trouve la taverne de la Cruche percée si tu veux nous rejoindre.
Puis il partit.
Perien resta un moment sur le marché ce soir là, réfléchissant à l'offre avec à son coté Pla-Theura qui buvait un alcool fort. La cruche percée était la taverne la plus sordide de la ville, où ce réunissait les malfrats et les mendiants, mais la guilde des voleurs, elle, était une aventure en perspective.
-T'as pas vraiment le choix. C'est toujours mieux qu'une vie de petit voleur minable et de toute manière, à force de chasser sur leur territoire, tu finira au fond d'un canal avec des boulets au pieds.
L'argonien lui passa la bouteille et il en but une gorgée, puis regretta de l'avoir fait.
-Allez, repasse me voir à l'occasion.
L'heure d'après, Perien rejoignait la cruche percée.

La taverne était encore pire que ce que Perien s'imaginait. Construite au bord de ce qui était probablement jadis un collecteur d’égout, quand la ville s'en souciait encore, l'endroit empestait le ragnard mort, l'eau croupie et la transpiration.
Au fond, le tenancier lavait des verres derrière son comptoir avec un chiffon tellement sale qu'il rendait les verres encore plus opaques qu'avant d'être nettoyés. Le mal par le mal se dit le jeune bréton qui s'abstint de demander à boire et finit la bouteille d'alcool frelaté qu'il avait, sous le regard réprobateur du barman.
La salle était quasi vide, seules quelques égarés vêtus de costumes gris et noirs, délavés et élimés, buvaient de la bière en baisant la tête sur leur chopine. L'arrivée d'un nouveau venu ne les encourageait qu'à baisser plus encore la tête pour éviter d'être prit à partie par celui qui lui ferait connaître inévitablement une fin horrible.

Derrière Perien, une voix retentit.
-Stufailà sale rania...rana...ragnard puant...tarien àfaire izi gamin !
Un nordique massif, les traits burinés, une bouteille à la main et sa seconde main sur le manche de la hache pendue à sa ceinture, se dressait au bord de l'eau, légèrement courbé à cause de l'ivresse qui mettait à mal son équilibre.
-Ca suffit Maul, c'est un invité.
Venant de derrière le comptoir, Brynjolf, vêtu d'un costume renforcé de cuir, fit un signe au grand nordique de se calmer. Celui-ci se rassit, ou tenta de se rassoir avant de tomber par terre et de rester là, hagard.
-Fait pas attention à Maul, il sert de garde du corps à Maven Roncenoir et elle exige parfois qu'il garde son corps...un peu plus étroitement que prévu. Du coup, faut bien l'alcool de champignon rouge de Vekel pour lui faire oublier ce que cette garce l'oblige à faire. T'as mangé ?
Il se retourna vers le barman qui tentait de porter Maul, sa hache de dix livres et son armure d'acier jusqu'à une table.
-Vekel, apporte nous de la bectance et de l'hydromel dans un verre propre!
Dans un grommellement et en massant son épaule endolorie, le tavernier s'exécuta, posant sur une table deux coupes d'hydromel et une assiette de viande séchée.
Perien se mit à table et engloutit deux morceaux de viande avec rapidité pour calmer son estomac qui lançait des appels au secours. De son coté, Brynjolf vida un tiers de sa coupe, s'essuya la bouche et reposa le verre.
-Bon, t'as prouvé que t'étais un bon voleur et le chef veut bien te prendre, mais va falloir encore faire tes preuves avant d'être un membre à part entière. Pour le moment, t'es qu'un aspirant et il faudra rendre quelques services avant d'être vraiment membre.
Demain, t'auras ta première mission.
T'iras réclamer l'argent que nous doivent trois personnes dans cette ville. Je sais que c'est un boulot d'homme de main, mais le chef veut que tu montre que tu sais faire le job, donc on commence petit et les larcins seront pour plus tard. pour le moment, va dormir, Vekel te filera une chambre.
C'est bon pour toi?
Perien fit oui de la tête, incapable de répondre à cause de la viande séchée qu'il avait engloutit et qui encombrait désormais sa cavité buccale.
-Mmmm mmm,
fut tout ce qu'il parvint à dire.
Brynjolf fit semblant d'avoir entendu une réponse claire et se leva, puis disparut dans l'obscurité des tunnels de la souricière, laissant seul le jeune homme qui finissait l'assiette de viande.
Repu, il alla se coucher dans la chambre nauséabonde que lui fournit Vekel et qui avait du être un débarras à une époque antérieure si l'on en jugeait par la masse de toile d'araignée pendant du plafond.
Dans son lit, le bréton tentait de trouver le sommeil, en vain. Il était content de réussir à rentrer dans la guilde des voleurs, dont les exploits avaient bercés les dernières années de mendicités et de petits vols minables qu'il avait vécu et s'il n'avait jamais pensée y entrer, une part de lui même l'avait toujours rêvé.
Mais il était quand même déçu. Il s'était attendu à une guilde de nobles voleurs, cachée au plus profond d'un repaire secret remplit d'un butin fabuleux et se retrouvait dans un rade minable avec une organisation mafieuse qui extorquait l'argent de petits commerçants.
Malgré la déception, le jeune homme se dit que la légende ne pouvait pas être totalement fausse et que malgré les basses besognes, il devait y avoir chez les voleurs plus à faire qu'homme de main. Et puis même ça, c'était toujours mieux que les combines de Pla-theura.
18 semaille 4E189
Le lendemain, l'odeur de graillon servit de réveil au tout nouveau membre à l'essai de la guilde des voleurs et c'est un Perien nauséeux, mais
habillés d'une tunique lavée, ce qui n'était pas si fréquent, qui prit son petit déjeuner dans sa chambre

avant de se présenter au comptoir de la cruche percée. Le lieu était encore désert et Vekel faisait griller un ragnard mort dans l'arrière boutique avec l'espoir de faire passer la viande pour du porc une fois bien cuite.
Le goût étrange du porc salée de la veille revenant en mémoire à Perien, il n'eut que le temps de courir au bord de l'eau pour vider ses entrailles qui demandaient à expulser ce qu'elles contenaient après une telle vision.
Puis il ressortit de la souricière en direction du quartier des halles où se trouvait les débiteurs qu'il avait à convaincre de payer leur protection du mois.
Il se dirigea vers la taverne du Dard de l'Abeille
La taverne était également presque vide en dehors de quelques voyageurs de passage qui prenait un petit déjeuner appétissant et de Maven Roncenoir, dans le fond, qui semblait attendre quelqu'un.
Les raisons de la présence de la plus riche jeune fille du village dans la gargote de Keerava avait toujours été un mystère pour tout le monde dans la ville, alors même qu'elle possédait un manoir, des serviteurs et les moyens de s'offrir 10 tavernes pour elle seule. De folles rumeurs avaient donc couru pour élucider le mystère, toutes plus invraisemblables les unes que les autres et donc, toutes plus populaires les unes que les autres.
Mais Perien n'avait jamais été porté sur les rumeurs et c'est sans se soucier de Maven ou des clients qu'il s'approcha du comptoir avec l'air nonchalant d'un adolescent qui prend un air nonchalant pour avoir l'air d'un caïd.
Il arriva au comptoir après bien plus de temps qu'il n'en fallait à un être humain normalement constitué, à cause de la marche nonchalante qui exigeait de marcher lentement et les jambes trop écartée pour aller vite.

Devant lui, Keerava, assise sur un petit tabouret, le regardait de ses yeux pénétrant de reptile en attendant de savoir ce qu'il lui voulait.
-Eh ben ? C'est pour quoi ?
-Ben..heu...hein...c'est pour la propection...la protection.
L'air nonchalant et le courage s'était envolé dès que Perien avait ouvert la bouche, ne parvenant qu'à bégayer face à la première femme qu'il menaçait réellement. Jusqu'à présent, il s'était contenté de vol et d'arnaque, jamais de brutalité et s'il avait toujours possédé une dague et une épée en se vantant d'être capable d'affronter les pires meurtriers de Faillaise, il ne s'en était jamais servit que pour couper les cordons d'une bourse ou son pain quand il arrivait à en voler.
Devant les yeux interrogatifs de Keerava qui n'avait toujours pas compris où il voulait en venir, il se reprit.
-C'est pour la prime de protection, ma p'tite dame.
Les yeux de Keerava passèrent d’interrogatifs à amusés alors qu'un léger sourire moqueur se dessinait doucement sur sa bouche de lézard. Qu'on l'appelle "ma p'tite dame" était une première.
Elle jeta un coup d'oeil en direction de Maven Roncenoir qui regardait la scène avec un air indifférent. Cette dernière fit un signe discret et l'argonienne changea d'expression. Elle se baissa, attrapa une boite sous le comptoir, en sortit une bourse et la posa devant Perien.
-Voilà. Et dit à Brynjolf que c'est un sale ragnard et un escroc.
Perien attrapa la bourse et s'en fut sans demander son reste, trop content d'avoir réussit.
Après s'être auto-congratuler pendant quelques minutes, il se dirigea vers le second marchand, Bersi Main de Miel, propriétaire du magasin La crevette sauteuse, un magasin dont le nom n'avait rien à voir avec son but, puisqu'il vendait tout sauf des crevettes.
La première entrevue entre le jeune bréton et Bersi dura cependant moins longtemps encore que celle avec Keerava, puisque ce dernier le flanqua à la porte en entendant Perien l'appeler "mon p'tit pote" et c'est tout dégoulinant de l'eau du caniveau que le jeune voleur se retrouva dehors.
La pluie commençait à tomber sur Faillaise alors que Perien se demandait comment obtenir l'argent et éviter de se faire écarteler par la guilde des voleurs pour n'avoir pas réussit sa mission. Trempé, voyant l'orage se mêler à la pluie battante, il décida finalement d'y retourner et d'être, cette fois, plus méchant.
Le magasin était plongé dans la pénombre de l'orage lorsqu'il entra, capuche sur le visage pour que le marchand ne le voit pas tout de suite. Au fond, derrière le comptoir, Bersi rangea sa dernière livraison, une cargaison de bibelot en tout genre qu'il entendait revendre à bon prix.
Sans lui laisser le temps de parler, Perien saisi un vase dont l'ancienneté et les motifs étranges permettait à des collectionneurs de dire qu'il était de grande valeur, menaçant de le fracasser.
-Soyons clair, la guilde n'attendra pas le paiement. Ou c'est maintenant, ou je te montre que tu as besoin d'être protégé.
Sous sa capuche, Perien tremblait de peur et sentait couler dans son dos une sueur froide et poisseuse. En face de lui, Bersi, paraissait lui aussi être sujet à des sueurs froides.
-Attends...on peut discuter...
Le fracas du vase se brisant sur le sol remplit la pièce alors que Bersi fermait les yeux pour ne pas voir l'affreux spectacle d'un objet d'art très rare ruiné sur un plancher en bois.
-Le paiement.
-Ca va, ok, mais vous n'êtes que des...que des...et bien que des voleurs.
Bersi lui jeta une bourse en fulminant de rage, allant chercher un balais pour ramasser les morceaux de l'urne détruite et Perien sortit du magasin, fier d'avoir réussit.
Il appliqua la même méthode au troisième mauvais payeur, fracassant une statue de Dibela pour faire plier la patronne très croyante d'une auberge.


Puis les poches pleines d'argent, il retourna à la cruche percée.
La matinée tirait à sa fin lorsqu'il revint dans la taverne souterraine qu'il trouva pleine de vie contrairement aux dernières fois. Le tenancier, toujours ronchon, servait ce que Perien pensa être la viande de ragnard cuisiné le matin même à une foule de gens habillés de haillons ou de costume noir.
A une table, Brynjolf discutait avec une femme aux cheveux d'un blond très pâle, portant la même tunique noire renforcée de cuir que lui. La femme, d'une trentaine d'année, avait un air revêche et un regard à transpercer du plomb qu'elle posa sur Perien lorsqu'il s'approcha de la table. En face de la voleuse, un homme chauve et bâti comme un colosse buvait une bierre en écoutant Brynjolf raconter une histoire.
D'un geste théâtral, Perien jeta les sacoches pleines de pièces sur la table, où elle glissèrent jusqu'à renverser l'assiette de la voleuse qui jeta au bréton un regard signifiant que s'il n'était pas encore mort, il le serait bientôt.
-Ah, parfait. Et bien, voilà notre nouvelle recrue. Vex, Delvin, je vous présente Perien, le nouveau membre de notre petite confrérie.
Comme cérémonie d'intronisation, il y avait plus solennel...
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Partie II: La Marraine.