Une histoiAAre de BritaniAAR

gladiatt
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Re: Une histoiAAre de BritaniAAR

Message par gladiatt »

Vonck a écrit :J'ai eu une perte, au 5ème assaut je crois. Sinon j'aurais une unité de plus sur le plateau ;)

si tu me laissais finir :lolmdr: j'étais parti faire la cuisine....

Donc, reprenons...
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Vonck
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Re: Une histoiAAre de BritaniAAR

Message par Vonck »

Tu te venges de mon récit impartial, c'est ça :o:
gladiatt
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Re: Une histoiAAre de BritaniAAR

Message par gladiatt »

Les Premieres ripostes (II)

Dans les années qui suivirent le premier raid Welsh, d'autres projets furent évoqués au sein de l'aristocratie galloise. Une bande de pillards s'élança ainsi vers Durnovaria en Wessex (oui, Griffon, je sais, je sais.... :siffle: ). Mais le terrain, mal connu des guerriers du Devon, ne les inspirèrent pas. La bande armée fit demi tour....( oui Vonck, on t'a laissé le droit de revenir en arriere ;) )
Puis d'autres raids furent menés en Avalon. A terme, les milices locales s'organisèrent: au lieu de s'enfermer derriere murs et palissades , protégeant leurs récoltes et leurs bétails, elles montèrent une petite force de réplique.
Au bout de plusieurs mois à essuyer ainsi des incursions en provenance de Cornouailles, les milices romano-brittonnes, renforcées de vétérans des premières campagnes, parvinrent à leur but: elles contraignirent les guerriers celtes à une bataille rangée sur la rivière Parett, et les pertes furent bien plus importantes chez les Gallois.


Le repli Brigante
Dantonix, le vieux chef Brigante qui s'était dressé face aux troupes de Claude, parvint dans ses dernières années à imposer son projet: le repli sur un réduit Brigante dans les Pennines ! Depuis les provinces de Cumbria et de Bernicia, des villages entiers furent abandonnés, et la population s'installa dans des vallons reculés des Pennines, mais aussi plus au nord, en Galloway. Une frange de la population brigante refusait cette attitude, préférant vivre sous l'autorité et la prospérité romaine. Mais l'essentiel des forces de l'aristocratie fut préservée.
( les armées Brigantes évacuent les plaines, trop risquées face aux légions).

L'attentisme Picte
Face au boulversement politique du nord de l'Ile, les tribus Pictes hésitèrent sur la conduite à tenir.
D'une part les légions romaines ne s'en étaient pas prises au territoire tribal des Pictes, et d'autres part le déplacement Brigante pouvait boulverser l'équilibre local.
Par ailleurs, l'attitude traditionnelle des Pictes étant l'isolement , ceux ci ne voyaient pas de raison de changer: que le reste de Britannia se débrouille avec la nouvelle puissance au sud.

Les Calédoniens
Comme on l'a vu sur la présentation géopolitique de la Bretagne , les Calédoniens, isolés au nord de l'Ile principale, mais aussi sur des archipels arides, n'étaient pas suffisament puissants pour défier leurs voisins pictes.
Aucune activité particulière ne fut noté dans les archives de l'époque.

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gladiatt
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Re: Une histoiAAre de BritaniAAR

Message par gladiatt »

110 - 185 PREMIERES DEFAITES ROMAINES

(ca devrait plaire à mes partenaires, ça :lolmdr: ; )

@griffon: je transmet :D ; mais ce n'était pas elle, le pneumothorax :cry:
(bon, dans quelques années, quand on se connaitra mieux, je vous en dirais plus sur la santé de ma femme, c'est du lourd).

La succession des empereurs romains avait à l'occasion ralenti les expéditions militaires destinées à accroitre l'empire.
Mais concernant la Britannia, un consensus se faisait à Rome: la conquête ne pouvait en rester là, trop de dangers menaçait cette toute nouvelle province impériale.

Tribonicius et les Belges

Au nord de Camulodunum, et au sud de Eburacum, subsite un réduit Belge. Des survivants des tribus Icènes, Coritanes ou Catuvelaunes, échapant à l'autorité romaine, ont fuit dans cette zone, parfois de leur propre chef, parfois sous l'autorité de chef energiques et décidés. Dans le souvenir de tous, Boudicca en reste l'exemple idéal.
Mais c'était sans compter Rome.
Le tribun Tribonicius fut chargé d'éradiquer la menace en soumettant la zone. Ce fut pourtant une campagne difficile. Les marais et les basses terres, incultes et si peu fertiles, avaient tout du moins l'avantage de disperser les axes de progressions des légionnaires, et de favoriser le repli des celtes. Mais à jouer au chat et à la souris, les Belges finirent par perdre.
Malgré l'etroitesse des plaines, les Romains parvinrent à acculer une premiere armée Belge, et l'écrasèrent sans remords.
Fut-ce le coté désespéré de la situation, la fierté atavique des Belge, ou une manoeuvre pour destabiliser l'envahisseur ?
Toujours est-il qu'une ambassade fut envoyé a Tribonicius. L'on cherchait à savoir sous quelle condition pourrait subsister un brin d'autorité Belge en ces terres. La politique romaine ayant toujours visé le pragmatisme, et favorisant la multitude de status dans son giron (alliés, fédérés, clients, vassaux, protectorats, cité de plein droit romain), Tribonicius fut embarassé, n'ayant pas d'instruction précise de Rome.
Le temps d'attendre les instructions du continent, les Belges s'étaient ressaisis, regroupés, et enhardis. De nouveau, les embuscades se multiplièrent sur les groupes romains isolés. Poussés à l'exaspération, Tribonicius reprit l'offensive. Mais pour atteindre le dernier Oppidum Belge, il n'épargna pas le sang de ses soldats. Les troupes romaines subirent dans cette campagne de lourdes pertes.
A la fin, pourtant, l'aristocratie Belge fut décimée, et la population réduite en esclavage.
Les Belges n'étaient plus....

Hadrien et le Nord

Nouvel empereur, Hadrien (117-138) requis de ses généraux de conquérir le réduit Brigantes des Pennines.
Sur un terrain fort difficile, parsemé de vallons étroits et boisés, se déroula en quelques mois une campagne âpre et dure.
La puissance des légions fit encore une fois la fierté de Rome. Mais les autochtones avaient eux aussi des raisons d'éprouver de la fierté ! Les pertes romaines se montaient à l'équivalent d'une légion.
La poursuite de l'offensive romaine amena les légions en Lothian. Il y eu alors un moment de flottement chez les Brigantes ( j'ai ici modifié les dates pour coller à l'AAR, mais pas l'historiette qui va suivre....c'est trop bon comme ca colle à la situation :) ).
La reine Brigante Cartimandua , entreprit par une faction de sa noblesse, opta pour la conciliation avec Rome. En revanche, son époux Vénutios-Dantonix, qui avait jusque là mené les armées à la guerre, insistait pour poursuivre la guerre, espérant rallier d'autres peuples à sa cause. En effet, des ambassades Picte et Calédonienne firent savoir qu'il serait de bon ton de ne point composer avec les envahisseurs romains. Mais Cartimandua répudia alors son époux (n'oublions pas que la societé Celte avait un fort fondement matriarcal). Son nouvel amant, Vellocatos, pris langue avec son accord avec les Romains commandés par Aulus Didius Gallus.
( il y eu un flottement chez Danton lorsque 3 légions entrèrent en Lothian).
Vénutios ne désarma pas pour autant. Un rapide coup d'état lui permit de prendre le pouvoir. Il s'imposa alors a l'ensemble des tribus Brigantes, et se porta à la rencontre des légions. Il fut battu et périt dans la bataille qui se déroula aux abords de la Tweed.

Fort de son succès, Hadrien se porta alors contre les Pictes qui tenaient la province de Dunedin.
Ceux-ci , qui avaient espérés durant des décennies, échapper à la puissance des légions, déchantèrent brutalement. En quelques batailles rangées, les troupes d'Hadrien écrasèrent les guerriers à la peau bleue. Désemparés, les fragments d'armée, entrainant dans leur sillage les villageois qu'ils croisaient, se replièrent au nord. Ils franchirent alors la passe de Killycrankie ( visitez, c'est beau !!) , se mettant à l'abri dans un paysage de monts déchiquetés et de landes arides.
Contant de ce résultat, Hadrien fit établir une première série de forts s'étendant à l'ouest de l'estuaire de la Forth.

Le désastre de Caer Caradoc

Plus au sud, Rome voulu inciter les Welsh à se soumettre, mais aussi à abandonner toute idée de pillage sur le territoire sous son autorité.
Le légat Frontinus se vit confier 2 légions, et se dirigea en plein territoire Gallois. Il engagea des guides locaux pour l'aider dans sa progression au beau milieu de vallons encaissés, isolés les uns des autres, et où les légions auraient du mal à se déployer.
Frontinus, naif, pensait l'emporter. Mais O'Vonck fut heureux de pouvoir compter sur les éclaireurs engagés par Rome.
Ceux-ci abandonnèrent les légions à proximité du site de Caer Caradoc. C'est là que l'armée des Cornovii surprit les troupes romaines.
Encerclés, apeurés, les légionnaires perdirent pieds. Une bataille tourna au net avantage des Welsh. La retraite fut désordonné. Les colonnes de renfort, égarées dans le brouillard, trompés sur leur destination, furent incapable de rallier à temps. Peu à peu la retraite se transforma en déroute, les légionnaires étant harcelés jours et nuit. Tant et si bien qu'une légion disparue corps et bien dans les monts gallois. Les survivants rallièrent le Hwicce.

Comme pour les autres défaites romaines, le retentissement fut fort dans le monde celte: bardes, druides, camelots se firent forts de répandre la nouvelle partout en Britannia. Il semblait évident désormais que toutes puissantes qu'elles soient, les légions pouvaient etre battues.



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Modifié en dernier par gladiatt le sam. mars 17, 2012 4:35 pm, modifié 1 fois.
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Re: Une histoiAAre de BritaniAAR

Message par griffon »

Salut ton épouse de notre part :signal:
tu nous avais inquiété cet hiver !
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Au printemps, je vais quelquefois m'asseoir à la lisière d'un champ fleuri.
Lorsqu'une belle jeune fille m'apporte une coupe de vin , je ne pense guère à mon salut.
Si j'avais cette préoccupation, je vaudrais moins qu'un chien

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Re: Une histoiAAre de BritaniAAR

Message par Vonck »

Mes connaissances de la résistance celte aux romains se résument à Boudicca, merci pour ces éclaircissements
gladiatt
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Re: Une histoiAAre de BritaniAAR

Message par gladiatt »

LE NORD RESISTE A ROME

La défaite romaine de Caer Caradoc fut comme un déclic pour les tenants de l'indépendance Celte.
Les successeurs de Vénutios, Dantonios en tête, parvinrent à convaincre l'aristocratie de leur peuple que le moment était venu de profiter des difficultés de Rome.
Pourtant, une première déception se fit lorsque les chefs Welsh refusèrent d'entamer une quelconque action offensive à l'encontre de Rome. Alors que leurs soldats avaient vaincus à Caer Caradoc, ils refusaient de combattre en plaine, arguant que les légions y seraient plus dangereuses que coincées dans des vallons de leur pays.
Dantonios s’insurgeât contre cette décision, et Guernitrix se joint à sa voix. O'Vonck, grand chef Welsh, argua fallacieusement que ses forces menaient le combat....de loin.

Alors Dantonios sut qu'il était temps d'agir par lui même.
En dépit de la destruction du réduit des Pennines, les Brigantes étaient parvenus à conserver une certaine puissance. Ils mobilisèrent une puissante armée, renforcée par tous les volontaires désireux de se joindre à eux.
Le franchissement de la rivière Eden fut compliqué pour l'armée Brigante, et les garnisons romaines gardant la frontière ne facilitaient pas la tache aux troupes Celtes ( 1er round de combat fut vain pour chaque camp).
Mais la fougue et la supériorité numérique Brigante finit par l'emporter. Au prix de lourdes pertes, l'armée celte remporta une victoire significative contre les légions défendant la Cumbria !
Cependant, au grand soulagement des populations sous autorité romaine, l'armée Brigante se retira. Dantonios affirmait avoir atteint son but, portant un rude coup à l'autorité de Rome. Il preservait en même temps sa force militaire, sagement : les provinces Brigantes n'avaient pas la richesse suffisante pour équiper aisément de nouvelles armées.

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Pictes et Calédoniens, pour leur part , préféraient éviter l'affrontement avec Rome, se retranchant dans leur montagne.

Situation fin du tour 2 :

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Re: Une histoiAAre de BritaniAAR

Message par Danton »

:clap: :clap:


Enorme, tout simplement énorme. Un boulot monstrueux, un récit vivant et exhaustif, des screens travaillés, que demande encore le peuple?

Ah oui, une victoire de Dantonios naturellement :mrgreen:

Les hordes Dantoniennes restent les seules à avoir eu le courage indomptable de prendre l'offensive, avec succès, contre les surpuissantes légions romaines...

En vérité je vous le dis, j'ai vaincu :o:
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Re: Une histoiAAre de BritaniAAR

Message par Vonck »

Il avait détruit l'armée ennemie, il ne restait que le fort et il a fui se réfugier dans le montagnes. Après avoir longtemps parlé de se rendre :mrgreen:
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Re: Une histoiAAre de BritaniAAR

Message par Danton »

Subtiles manoeuvres destinées à tromper l'ennemi et à insinuer en lui un sentiment de doute puis de panique :o:

Le Dantonisme a élevé l'art militaire à un niveau encore jamais atteint, sa parfaite maitrise des opérations stratégiques, des combats tactiques et des pressions psychologiques relève du sublime, voir même du divin :mrgreen:
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Re: Une histoiAAre de BritaniAAR

Message par gladiatt »

Danton a écrit ::clap: :clap:


Enorme, tout simplement énorme. Un boulot monstrueux, un récit vivant et exhaustif, des screens travaillés, que demande encore le peuple?
Merci :oops: . Pour moi, c'était le but principal de cette partie: raconter une belle histoire.
J'espère parvenir à maintenir à peu pres la même qualité pour la suite
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Re: Une histoiAAre de BritaniAAR

Message par Danton »

Sacré challenge en vérité :goutte:

Tu as placé la barre très haut (trop?), je ne suis pas certain que tu arrives à conserver ce niveau d'excellence toute la partie, mais si tel est le cas cet AAR se rapprochera du sublime :o:
gladiatt
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Re: Une histoiAAre de BritaniAAR

Message par gladiatt »

je demanderais à mes chers partenaires de ne pas déflorer l'histoire, merci d'avance :D . Et de me laisser le temps d'écrire ces 4 tours que nous avons "écrits" ensembles.


185 - 260 L'apogée de la Britannia romaine

Commode, le nouvel empereur, se révait comme une réincarnation de Hercule et descendant de Mythra. Son orgueil le poussait donc à chercher de la gloire, toujours plus de gloire. Il s'agissait d'étendre les conquètes, et la Britannia n'y coupait pas.
Vindicatif et susceptible, Commode prit le pretexte des déboires que les Welsh avaient causés à la puissance romaine par le passé pour porter le fer et le feu à leur encontre.

La province galloise/welsh de Clwydd fut la cible de la conquète par les légions romaines. Les effectifs étaient à la mesure des ambitions de Commode: pas moins de 3 légions ( petit rappel: ce sont des "légions" synthétiques, juste des pions du jeu) progressèrent dans la province. En quelques mois, la domination Welsh fut rejetée toujours plus à l'Ouest ou au sud.
En dépit d'un terrain vallonné et boisé apte à favoriser la défense, l'impétuosité et l'entrainement des légionnaires ne laissèrent aucune chance aux guerriers celtes. Par ailleurs, au fur et à mesure que les légions imposaient leur autorité, des fortifications furent dressées pour conserver la conquète.
De plus, comme partout ailleurs dans le monde romain , l'aristocratie locale, du moins celle qui avait survécu à la conquète, put s’intégrer à la "romanité" et même à la vie politique locale. Par la suite, d'autres empereurs chercheront à faire fructifier cette conquète ( voir dans les chapitres suivants).

En 193, "l'année des 4 empereurs" n'épargne pas la Britannia, Albinus cherchant à usurper le titre de César auprès des légions de Bretagne. Cette usurpation ne dura guère: un officier d'Albinus assassina celui-ci pour espérer se rallier à Septime Severe, qui était parvenu à s'imposer à l'ensemble de l'Empire romain continental. Alors que les légions de Septime Sevère s’apprêtaient à franchir la Manche (quoi, comment çà elle ne s’appelle pas encore comme çà ? C'est pas grave, on mettra les autochtones au courant), Albinus mourrait. Mais Sevère ne montra aucune magnanimité envers l'assassin, qui fut exécuté pour trahison envers un officier romain.
D'une telle manière, toute velléité d'indépendance fut matée.

Septime Sevère se lança alors dans la conquète du nord.
Des peuples se partageant l'Hybernia (la partie nord de l'ile de Britannia), l'empereur avait opté de briser les Pictes. Les Calédoniens, retranchés dans les archipels des Hebrides et des Orkneys, semblaient inaccessibles, et n'avaient pas portés les armes contre Rome.
Quant aux Brigantes, malgré les dures batailles des décennies précédentes, ils ne semblaient plus représenter une menace.

En effet, Septime Sevère profita des efforts des légats qui gouvernaient dans le nord de la province. Depuis quelques années, les Brigantes, séduits par l'art de vivre romains, se mirent à commercer avec eux. L'aristocratie Brigante, toujours à la recherche de privilèges et de richesses, fini par comprendre que la Pax Romana pouvait représenter une belle opportunité pour elle.
Aussi , l'empereur Sevère recueilli assez vite les propositions des ambassadeurs Brigante qui virent à sa rencontre, profitant de sa présence en Britannia. Pour Septime Sevère, cela lui permettait de sécuriser le flanc Ouest de ses légions.
Il obtint donc officiellement la soumission des Brigantes.
Dans le reste de la Britannia, les princes qui ne s'étaient pas soumis à l'empire de Rome firent entendre leurs voix, véhiculées par les Bardes et les Druides. Certains mots très durs parvinrent aux oreilles des Brigantes (ainsi , Danton, qui règne sur les Brigantes, fut traité de "Collabo"....un mot qui rappelle les heures les plus noires de notre Histoire :o: )


La guerre Picte.

Pour la première fois, les légions romaines osèrent franchir la passe de Killycrankie, un coupe-gorge encaissé qui avait freiné l'expansion des légionnaires auparavant. Avec méticulosité et hargne, l'empereur investi chaque vallon, chaque village, chaque fortin des Pictes de la région d'Alban. Les effectifs étaient d'ampleur: 4 légions passèrent des mois à sillonner la région, traquant les bandes de guerrier pictes, soumettant les rares habitants, détruisant les assises de leur pouvoir. Il y avait pourtant des effectifs significatifs chez les "guerriers bleus" ( 2 unités en défense en montagne). Mais les premiers chocs virent les bandes pictes plier et céder, et les pertes s'accumulaient.
Profitant du cloisonnement et du labyrinthe des vallons locaux, les romains ne parvenant qu'a contrôler aisément l'axe principal du Glen Garry ( se munir d'une carte ;) ) , les Pictes frappèrent de rapides coups de mains sur les patrouilles isolées (une légion éliminée). Septime Sevère, accompagné de Julia "Domna" (la "maitresse du camp", son épouse, qui régnait sans partage sur la troupe)
(petit clin d'oeil ;) madame Gladiatt ayant assisté à la partie) contre-attaquait sans cesse dès que l'occasion se présentait, quite à épuiser ses troupes.

Cependant, face aux effectifs romains engagés et à l'attitude implacable des troupes de Septime Severe, les Pictes finirent par abandonner en quelques mois la zone. Profitant du même dédale de vallons et de lochs qui leurs avaient permis d'esquiver les coups les plus rudes des légions, des bandes tribales locales migrèrent, avec arme et bagage, plus au nord, en Moray, accueillis par leurs compatriotes.

Epuisé par 3 ans de guerre incessants, sous un climat aux antipodes de la douceur romaine, et selon certains auteurs romains, peut-être aidés par quelques opposants politiques, parmi lesquels son fils ainé Caracalla, Septime Severe mourut assez brutalement à Eburacum en 211 ap JC.
Il fut le dernier initiateur de l'expansion romaine en Britannia.

Une Pax Romana précaire

Avec Septime Severe, Rome démontrait aux autochtones sa toute puissance implacable.
Retranchés dans leurs montagnes, les Welsh ne cherchèrent aucunement à se heurter de plein fouet à la puissance des légions de Rome. Malgré la perte de la province de Clwydd, l'aristocratie locale s'évertuait à s'enrichir par les alliances matrimoniales ou le commerce (inaction des Welsh au tour 4).
Les Brigantes, assurées de la Pax Romana, s'acclimatèrent peu ou prou à la présence d'administrateurs romains chez eux, adoptant quelques coutumes des hommes du sud. Rome accepta sans sourcilier de réduire au minimum les tributs et les impôts pesant sur ce peuple ( note de jeu: le joueur romain peut accepter ou interdire à un peuple soumis d'accroitre sa population).
Vaincus, mais insoumis, les Pictes léchaient leurs plaies.
Les Calédoniens semblaient vivre pacifiquement dans leurs iles.
Quelques marchands signalèrent bien des tentatives de piraterie par des barques venus de la proche Eirin ( Irlande: des "Irish", pillards aux mains de Danton), mais c'était marginal (inaction des Irish).

Rome dominait la Britannia.

Mais la chute allait s’avérer brutale.............

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Re: Une histoiAAre de BritaniAAR

Message par Vonck »

Superbe récit (le mien le sera aussi, bien sur :mrgreen:). Mais n'hésite pas à souligner la traitrise de Danton à nouveau :lolmdr:
gladiatt
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Re: Une histoiAAre de BritaniAAR

Message par gladiatt »

260 - 335 UN EMPIRE MENACE

La réforme de l'Empire
L'empire de Rome est menacé sur le continent. De l'embouchure du Danube à l'estuaire du Rhin, des barbares germaniques s'agitent et lancent des raids d'opportunité sur le limes romain.
Pour défendre ses frontières immenses, l'empire aurait besoin de 450.000 hommes, un chiffre démentiel que Rome ne peut réunir.
L'empereur Valérien réforme alors l'armée. Les formidables légions de 6000 hommes disparaissent au profit d'unités plus petites et plus adaptées à contrer la menace extérieure de bandes barbares mobiles et réduites.
Les Limitaneii sont des milices locales, à l'entrainement et à l'équipement rudimentaire, et qui servent de garnisons dans les fortin le long du Limes.
Les Comitatenses sont des troupes régulières, entrainées, et qui conservent la mobilité des légion d'antan. Mais ce sont des unités de 1000 hommes. Elles pèsent ainsi moins sur les régions ou elles stationnent, tant au niveau du ravitaillement que des impôts pour les entretenir. En revanche elles engendrent moins d'activité commerciales et artisanales dans leur entourage....cette appauvrissement se fera sentir bien plus tard.
L'armée de l'empire passe ainsi à 75 Légions Comitatenses sur l'ensemble du territoire.

En Britannia, ce sont 10 légions de Comitatenses qui sont maintenues pour défendre l'île, épaulant la multitude de fortins et de bourgs fortifiés. ( désormais on peut considerer que 1 pion = 1 légion de comitatense) .

En 284, Dioclétien réforme l'empire, qu'il décentralise pour alleger l'administration toujours croissante, dévoreuse d'hommes, de ressources, source de gaspillage. Dioclétien prend pour co-empereur Maximien. Ensemble, ils adoptent leurs prefets de la garde pour les nommer Cesar: ce sont Galere et Constance Chlore .

Chargé de la gestion de l'Hispania, de la Gaule et de la Britannia, Constance décide d'achever les conquêtes romaines en Britannia.
(nous revenons à notre sujet ;) ).
Délaissant les territoires Pictes trop austères et stériles à ses yeux, Constance tente de briser la puissance Galloise.
Il lance 2 légions en Gwynedd. Son objectif: atteindre l'ile de Mona (Anglesey), sanctuaire druidique, source du pouvoir qui soutien la societé Welsh et l'incite à ne pas se compromettre avec Rome.
Mais déja les germes de la décadence se devinent. Incapables de contraindre les Celtes à une bataille décisive, les troupes de Constance piétinent pour s'emparer de la province. Après plusieurs sièges, les légions parviennent enfin face à l'ile de Mona.
Il faut alors construire une flotte pour traverser le court bras de mer qui séparent les Comitatense de leur objectif final. Cela prendra tout un hiver, et les bois et forets de la région en seront dévastées pour de longues années...
Lorsqu'enfin les légions sont prêtes à se lancer à l'assaut, cela fait déja 3 longues années que la campagne à commencée.
De leur coté, les Welsh ont observé les préparatifs romains. Apres s’être réfugié en ordre sur l'ile de Mona, ils décident d'évacuer plutot que de se faire exterminer sur place. En quelques semaines, et nuitamment, une noria de barques évacue femmes, enfants, vieillards, puis druides et enfin guerriers. Au final, les romains s'empareront d'une ile déserte. A l'image de la province. L'incapacité des légats et des chefs de légions auront permis aux troupes Welsh d'évacuer, emmènent l'essentiel de leurs troupeaux, de leurs récoltes, de leurs familles, de leurs armes.
Pour nombre de chroniqueurs romains, cette conquète laisse le gout amer de la frustration et de l'inachevée.

Des Welsh enclins à la prudence

Bien qu'ayant peu souffert des conquêtes romaines, et ayant su préserver générations après générations l'essentiel de leur potentiel militaires, les Welsh n'osaient pas s'en prendre directement à la puissance de Rome (inaction Welsh au tour 4).


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(to be continued, mais c'est long à ecrire, patience )
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