je demanderais à mes chers partenaires de ne pas déflorer l'histoire, merci d'avance
. Et de me laisser le temps d'écrire ces 4 tours que nous avons "écrits" ensembles.
185 - 260 L'apogée de la Britannia romaine
Commode, le nouvel empereur, se révait comme une réincarnation de Hercule et descendant de Mythra. Son orgueil le poussait donc à chercher de la gloire, toujours plus de gloire. Il s'agissait d'étendre les conquètes, et la Britannia n'y coupait pas.
Vindicatif et susceptible, Commode prit le pretexte des déboires que les Welsh avaient causés à la puissance romaine par le passé pour porter le fer et le feu à leur encontre.
La province galloise/welsh de Clwydd fut la cible de la conquète par les légions romaines. Les effectifs étaient à la mesure des ambitions de Commode: pas moins de 3 légions (
petit rappel: ce sont des "légions" synthétiques, juste des pions du jeu) progressèrent dans la province. En quelques mois, la domination Welsh fut rejetée toujours plus à l'Ouest ou au sud.
En dépit d'un terrain vallonné et boisé apte à favoriser la défense, l'impétuosité et l'entrainement des légionnaires ne laissèrent aucune chance aux guerriers celtes. Par ailleurs, au fur et à mesure que les légions imposaient leur autorité, des fortifications furent dressées pour conserver la conquète.
De plus, comme partout ailleurs dans le monde romain , l'aristocratie locale, du moins celle qui avait survécu à la conquète, put s’intégrer à la "romanité" et même à la vie politique locale. Par la suite, d'autres empereurs chercheront à faire fructifier cette conquète ( voir dans les chapitres suivants).
En 193, "l'année des 4 empereurs" n'épargne pas la Britannia, Albinus cherchant à usurper le titre de César auprès des légions de Bretagne. Cette usurpation ne dura guère: un officier d'Albinus assassina celui-ci pour espérer se rallier à Septime Severe, qui était parvenu à s'imposer à l'ensemble de l'Empire romain continental. Alors que les légions de Septime Sevère s’apprêtaient à franchir la Manche (quoi, comment çà elle ne s’appelle pas encore comme çà ? C'est pas grave, on mettra les autochtones au courant), Albinus mourrait. Mais Sevère ne montra aucune magnanimité envers l'assassin, qui fut exécuté pour trahison envers un officier romain.
D'une telle manière, toute velléité d'indépendance fut matée.
Septime Sevère se lança alors dans la conquète du nord.
Des peuples se partageant l'Hybernia (la partie nord de l'ile de Britannia), l'empereur avait opté de briser les Pictes. Les Calédoniens, retranchés dans les archipels des Hebrides et des Orkneys, semblaient inaccessibles, et n'avaient pas portés les armes contre Rome.
Quant aux Brigantes, malgré les dures batailles des décennies précédentes, ils ne semblaient plus représenter une menace.
En effet, Septime Sevère profita des efforts des légats qui gouvernaient dans le nord de la province. Depuis quelques années, les Brigantes, séduits par l'art de vivre romains, se mirent à commercer avec eux. L'aristocratie Brigante, toujours à la recherche de privilèges et de richesses, fini par comprendre que la Pax Romana pouvait représenter une belle opportunité pour elle.
Aussi , l'empereur Sevère recueilli assez vite les propositions des ambassadeurs Brigante qui virent à sa rencontre, profitant de sa présence en Britannia. Pour Septime Sevère, cela lui permettait de sécuriser le flanc Ouest de ses légions.
Il obtint donc officiellement la soumission des Brigantes.
Dans le reste de la Britannia, les princes qui ne s'étaient pas soumis à l'empire de Rome firent entendre leurs voix, véhiculées par les Bardes et les Druides. Certains mots très durs parvinrent aux oreilles des Brigantes (ainsi , Danton, qui règne sur les Brigantes, fut traité de "Collabo"....un mot qui rappelle les heures les plus noires de notre Histoire
)
La guerre Picte.
Pour la première fois, les légions romaines osèrent franchir la passe de Killycrankie, un coupe-gorge encaissé qui avait freiné l'expansion des légionnaires auparavant. Avec méticulosité et hargne, l'empereur investi chaque vallon, chaque village, chaque fortin des Pictes de la région d'Alban. Les effectifs étaient d'ampleur: 4 légions passèrent des mois à sillonner la région, traquant les bandes de guerrier pictes, soumettant les rares habitants, détruisant les assises de leur pouvoir. Il y avait pourtant des effectifs significatifs chez les "guerriers bleus" ( 2 unités en défense en montagne). Mais les premiers chocs virent les bandes pictes plier et céder, et les pertes s'accumulaient.
Profitant du cloisonnement et du labyrinthe des vallons locaux, les romains ne parvenant qu'a contrôler aisément l'axe principal du Glen Garry ( se munir d'une carte
) , les Pictes frappèrent de rapides coups de mains sur les patrouilles isolées (une légion éliminée). Septime Sevère, accompagné de Julia "Domna" (la "maitresse du camp", son épouse, qui régnait sans partage sur la troupe)
(
petit clin d'oeil madame Gladiatt ayant assisté à la partie) contre-attaquait sans cesse dès que l'occasion se présentait, quite à épuiser ses troupes.
Cependant, face aux effectifs romains engagés et à l'attitude implacable des troupes de Septime Severe, les Pictes finirent par abandonner en quelques mois la zone. Profitant du même dédale de vallons et de lochs qui leurs avaient permis d'esquiver les coups les plus rudes des légions, des bandes tribales locales migrèrent, avec arme et bagage, plus au nord, en Moray, accueillis par leurs compatriotes.
Epuisé par 3 ans de guerre incessants, sous un climat aux antipodes de la douceur romaine, et selon certains auteurs romains, peut-être aidés par quelques opposants politiques, parmi lesquels son fils ainé Caracalla, Septime Severe mourut assez brutalement à Eburacum en 211 ap JC.
Il fut le dernier initiateur de l'expansion romaine en Britannia.
Une Pax Romana précaire
Avec Septime Severe, Rome démontrait aux autochtones sa toute puissance implacable.
Retranchés dans leurs montagnes, les Welsh ne cherchèrent aucunement à se heurter de plein fouet à la puissance des légions de Rome. Malgré la perte de la province de Clwydd, l'aristocratie locale s'évertuait à s'enrichir par les alliances matrimoniales ou le commerce (inaction des Welsh au tour 4).
Les Brigantes, assurées de la Pax Romana, s'acclimatèrent peu ou prou à la présence d'administrateurs romains chez eux, adoptant quelques coutumes des hommes du sud. Rome accepta sans sourcilier de réduire au minimum les tributs et les impôts pesant sur ce peuple ( note de jeu: le joueur romain peut accepter ou interdire à un peuple soumis d'accroitre sa population).
Vaincus, mais insoumis, les Pictes léchaient leurs plaies.
Les Calédoniens semblaient vivre pacifiquement dans leurs iles.
Quelques marchands signalèrent bien des tentatives de piraterie par des barques venus de la proche Eirin ( Irlande: des "Irish", pillards aux mains de Danton), mais c'était marginal (inaction des Irish).
Rome dominait la Britannia.
Mais la chute allait s’avérer brutale.............