D'abord le contexte du week-end :
Comme son nom l'indique Vassieux est un village situé dans les montagnes du Vercors. Difficile d'accès, la région, notamment à partir de l'appel au STO, devient un refuge pour les maquis.
En 1944 les Alliés projettent d'utiliser ces maquis pour gêner la retraite des forces allemandes du sud de la France. Il est prévu d'y faire sauter des paras en nombre, ces professionnels devant alors encadrer les maquisards jusqu'à ce que les troupes débarquées rejoignent. C'est le plan Montagnard. A un signal donné les maquis doivent se lever contre l'occupant.
Hélas ce signal est donné lors du débarquement de Normandie, et non lors de celui de Provence. Les maquisards se révèlent bien trop tôt. Les parachutistes promis ne seront jamais envoyés. La suite est donné sur Wikipedia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vassieux-e ... A9sistance
En juillet 1944 les maquisards attendent l'atterrissage des premiers avions alliés sur la piste construite à proximité du village. Les Allemands pensent sans doute que la piste, aussi sommaire soit-elle, va permettre de débarquer des troupes en nombre important. Ils prennent donc les devants et, le 21 juillet, une opération aéroportée est lancée contre le village.
Ce 21 juillet 1944 au matin, vers 7 h 30, vingt deux planeurs DFS 230 remorqués par des Dornier Do 17 décollent du terrain de Lyon/Bron avec chacun dix hommes à bord, dont le pilote. Le vol qui dure une heure trente, est effectué sans problème particulier et les planeurs commencent à se poser très près du village, certains pratiquement à côté des maisons. L'arrivée de ces soldats est une surprise totale pour les résistants mais ils se ressaisissent rapidement et mettent en place des mitrailleuses. Plusieurs planeurs sont détruits durant l'atterrissage et certains équipages sont décimés. Les Allemands se réfugient dans le village où ils résistent pendant toute la journée ainsi que le lendemain, les maquisards ayant monté une contre-attaque ; isolés, sans ravitaillement, les troupes allemandes vont se trouver à plusieurs reprises sur le point d'être anéanties. À cause des très mauvaises conditions météorologiques, elles ne peuvent recevoir de soutien aérien le 22 juillet ; il n'y a donc ni arrivée de renforts ni intervention de l'escadrille spécialisée dans la lutte contre les « terroristes ».
Le 23 juillet, le beau temps étant revenu, vingt planeurs DFS 230 et un planeur lourd Gotha Go 242, remorqués par les mêmes avions que le 21 juillet, décollent de l'aérodrome de Chabeuil avec deux cents hommes et du matériel, notamment une pièce de 20mm. Trois planeurs n'atteignent pas le plateau lors de ce vol du 23 juillet. L'un cassera son câble de remorquage, à la verticale de Marignac-en-Diois et deux avions remorqueurs se laisseront déporter à plus de 25 kilomètres au sud de la route prévue. Lorsqu'ils reprendront le cap nord en direction de Vassieux, ils seront pris dans les rabattants créés par le très fort mistral et les montagnes environnantes. Les câbles seront rompus. L'un d'eux aura son aile arrachée, et il s'écrasera près de Montjoux, tuant tous ses occupants1. Ce renfort va permettre de briser la résistance des maquisards, d’autant que les troupes terrestres commencent elles aussi à déboucher sur le plateau ce même jour. Le 26, les parachutistes brûlent leurs planeurs avant de descendre dans la vallée. Ce n'est que le 15 août que les allemands auront évacué totalement le plateau.
Pendant leur présence à Vassieux, les troupes allemandes se sont livrées à de très nombreuses exactions sur les habitants du village et des hameaux environnants, n’hésitant pas à mutiler et à torturer. L’équipe de la Croix-Rouge, montée par le col du Rousset, qui arrive à Vassieux le 9 août, découvre 73 habitants (sur une population de 430 habitants) et 91 résistants massacrés, les maisons détruites. Les assaillants ayant fait preuve d'une barbarie inhabituelle jusqu’alors, on a pensé et écrit (on continue à le faire encore parfois), que les assaillants étaient des Waffens SS. On sait aujourd’hui qu’il n’y pas eu de Waffen SS à Vassieux, ni ailleurs dans le Vercors. Les assaillants étaient en fait des Parachutistes de la Luftwaffe et des Osttruppen3 composées de légionnaires des pays de l’est (Russes, Ukrainiens, Caucasiens). Il y avait également des Français à côté des Allemands. En effet, dans un planeur abattu le 21 juillet au hameau de La Mure, on a recensé huit morts, trois soldats d’origine française, quatre Ukrainiens et un officier. Les sources divergent cependant sur l'origine de ces Français. Selon certaines , il s'agissait de Français des forces spéciales (division Brandenburg), pour d'autres de supplétifs de la Gestapo de Lyon venus avec le Dr Knab, le chef du SIPO/SD6.
Pour ses hauts faits de résistance durant l'Occupation, le village a reçu la Croix de la Libération par décrêt du Général de Gaulle, en date du 4 août 1945. Le village est ainsi devenu la quatrième des cinq collectivités civiles françaises élevées au rang de Compagnon de la Libération avec la mention suivante : « Village du Vercors qui, grâce au patriotisme de ses habitants, s'est totalement sacrifié pour la cause de la résistance française en 1944. Principal centre de parachutage pour l'aviation alliée sur le plateau, a toujours aidé de tous ses moyens les militaires du Maquis dans les opérations de ramassage d'armes. Très violemment bombardé le 14 juillet, attaqué par 24 planeurs allemands les 21 et 22 juillet, a eu 72 de ses habitants massacrés et la totalité de ses maisons brûlées par un ennemi sans pitié. Martyr de sa foi en la résurrection de la Patrie.7 »
Un mémorial, bâti au col de la Chau, conserve la mémoire de ces événements de la Seconde Guerre mondiale. Un cimetière situé au départ de la route qui mène au mémorial, contribue également à perpétuer le souvenir et à honorer les victimes des évènements de juillet 1944. D'autres monuments disséminés dans le village et la campagne environnante rappellent des événements ponctuels.
Les restes d'un planeur :
containers largués (par qui ? quand ?) :
Vue sur Vassieux, en contrebas, depuis le mémorial. Au fond, les Alpes.
Le mémorial de la Résistance, encore pris par la neige (mars) :
Plateau à côté de Vassieux. Les planeurs ont-il atterri ici ?
Armes exposées au Musée de la Résistance. A ne pas confondre avec le Mémorial. Le Musée est dans le village, le Mémorial est sur les hauteurs.
http://www.memorial-vercors.fr/histoire.html
Le 21 juillet 1944 :
15 000 hommes sont lancés à l’assaut du Vercors, et en moins d’une semaine, le Vercors tombe dans les mains de l’ennemi. Le Plan Montagnard n’a pas fonctionné : “C’est du ciel qu’ils attendaient leur salut, c’est du ciel qu’a surgit la mort”.