Et on redescend pour partir à l'assaut d'une autre montagne, de l'autre côté du vaste canyon coupant le site en 2. Direction le Rocher du Sacrifice, qui servait de destination pour certaines cérémnies religieuses (avec sacrifice d'un animal à la clé)
Si l'endroit n'est pas des plus bluffant en tant que tel, il permet néanmoins de donner sur les façades royales déja vues auparavant, mais pas que ...
Les montagnes, d'en haut, semblent écraser le tout. Pourtant quand on fait attention, les tombes sont vraiment omniprésentes.
De l'autre côté, la partie encore quasi inexplorée, si ce n'est le principal batiment qu'on devine sur la droite, un temple datant du 1er siécle avant JC. Doucement les collines de sédiments sont arrasées pour dévoiler ce qui se cache en dessous...
Redescente de la montagne (chaque montée prend une bonne heure, sans rencontrer beaucoup de touristes, une chance)
Les façades des tombes royales (tout à gauche) ou des plus riches (centre et droite) surmontent des ouvertures absolument pas travaillées, tout en bas de la photo : des habitations troglodytes, composées d'une simple pièce donnant sur l'extèrieur.
Peu d'informations disponibles sur l'agencement interieur de ces habitations. Tout a disparu, quant au bois il s'agissait d'un tel luxe dans un endroit aussi désertique qu'il ne devait quasi pas être utilisé (on sait seulement que le Kazneh disposait d'ue portes monumentales, et que certaines tombes disposaient de porches à colonnades ) Grande impression de mystère tant il y a peu d'informations sur la vie de tous les jours chez les Nabatéens...
ici l'entrée d'une autre tombe, de plus près:
Les tombes consistent en une simple pièce pour la plupart. Les plus prestigieuses en comptaient 2, l'une (le triclinium pour les Romains) servant au banquet funéraire organisé pour célébrer le trépassé.
On laisse derrière nous toutes ces façades...
Pour se rendre là ou s'organisait la vie religieuse et politique de Pétra, tant pendant la periode nabatéenne que la periode romaine.
Temple construit au 1er siécle avant JC, donc. Comme tous les edifices non construits dans la roche proprement dite, tout a été rasé lors des différents séismes du 1er millénaire.
A gauche du temple, un esplanade deserte et qui doit encore être inspectée, le marché datant de Trajan (fin du 1er siécle de notre ère) et à proximité, difficlement visible, un complexe de jardins et de piscines (désormais de la roche mélangée dans de la roche...)
Derrière le temple, les montagnes se détachent avec des grottes façonnées par l'homme...
Tandis que le temple laisse tout juste entrevoir la grandeur du lieu il y a 2.000 ans (l'ensemble fait 7.000 m2)
A noter qu'à l'arrière du temple, les archéologues ont découvert qu'un des murs gardait les traces des riches peintures qui ornaient l'enemble à l'origine ... Superbe mais évidemment, j'ai oublié de photographier ce témoignage rare de couleurs dans une étendue couleur sable...
Seul le pénitent pourra le passer...
- mad
- Godard de la Tartiflette
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Re: Seul le pénitent pourra le passer...
On aura passé 3 jours à Pétra, à sortir des sentiers battus pour explorer toutes les montagnes environnantes.
L'une des balades les plus physiques (1h de montée via 700 marches dans la roche) est faite par à peu près tous les touristes (que ce soit en marchant ou en se juchant sur un âne pour les plus fragiles) et amène sur le deuxiéme site le plus célèbre de Pétra, le Monastère, réplique du Kazneh datant du 2éme siécle après JC. La ville disparaitra 200 ans plus tard.
47m de haut, 48m de large, les dimensions surclassent le Kazneh. Pour autant le batiment s'il impressionne bien par la taille, et qu'il reprend la même structure, dégage beaucoup moins de finesse et d'élégance...
Placer un touriste sur la photo permet de mieux de rendre compte de la taille de l'édifice.
Le batiment sera par la suite utilisé comme chapelle chrétienne (croix retrouvées gravées dans le mur du fond) d'ou son nom actuel.
On est désormais dans les hauteurs à la périphérie de Pétra. Les falaises donnent sur les dernières montagnes jordaniennes et, au delà, le désert du Neguev côté israélien
Dernière descente, on repasse par quelques batiments que je n'avais pas encore montrés.
un passage mal indiqué à un croisement débouche sur un chemin qu'on sera les seuls à utiliser en 1h. on débouche rapidement sur le triclinium du Lion
Un peu plus bas, en revenant vers la partie romaine de la ville, on passe sous un portique munumental (dont les sommets se sont écroulés) jouxtant le Qasr al-Bint, le temple de la ville ayant le mieux résisté aux assauts du temps et des éléments..
Si ce dernier temple a mieux résisté que les autres, c'est du fait des structures anti-sismiques installées par les Nabatéens pendant sa construction (on est environ en 50 ap JC) : des poutres horizontales en bois encastrées dans les murs exterieurs, et qui ont permis d'absorber la plus grande partie des vibrations lors des séismes...
Quand on compare avec les vestiges proches (dont le grand temple aux colonnes effondrées) l'ingeniosité de la construction saute aux yeux. Sans cela, il ne serait quasi rien resté comme dans le reste de la ville.
On retraverse toute la vallée, avec un dernier regard sur le Kazneh, dont on peut oberver sur les côtés les entailles faites dans la roche pour les échafaudages, le temps de la construction du temple (fait de haut en bas par tranchées horizontales successives)
Et on reprend le cheminement le long du Siq (ça doit être à ce moment la 8éme et derniére fois qu'on l'emprunte).
Au bout de ce bon kilomètre de corridor, un ultime coup d'oeil sur une tombe, celle dite des pyramides, constituée d'une salle ou furent enterrés 5 personnes, et d'un triclinium.
On observe d'un oeil goguenard les échoppes à l'entrée du site, en constatant qu'Indiana Jones et sa dernière croisade aura laissé une marque indélébile pour cette région, que ce soit en terme de reconnaissance mondiale ou même d'imaginaire collectif... on rigole en se disant que nous, on est des touristes éthiques ne se faisant pas happer par des attrape-gogos.
Un rire qui s'éteint en voyant qu'on peut acheter pour seulement 2 dirhams jordaniens le célèbre chapeau d'Indy. Madame se fout clairement de ma gueule quand je passe entre les chapeaux, les fouets et les fausses idoles pour savoir quoi ramener comme souvenir made-in-china à quelques membres de la famille. Je me marre en la voyant tourner autour de petites bouteilles remplies de sable de Pétra...
Plus généralement, je n'aurai pas arreté de siffloter le théme principal du film à chaque fois que je croisais un cheval, un âne ou même un dromadaire au galop...
Ultime soirée à Pétra. Thé partagé avec 3 soeurs Jordaniennes qui nous invitent chez elles, à côté du airbnb où on logeait. Le soir ce sera un dernier plat à base de dromadaire dans un petit resto local. Le soleil se couche, les voix des muezzins résonnent depuis tous les minarets de la ville.
Le lendemain, à l'aube, on part pour le désert du Wadi Rum, rendu mondialement célèbre par Thomas Edward Lawrence, plus connu comme Lawrence d'Arabie.
L'une des balades les plus physiques (1h de montée via 700 marches dans la roche) est faite par à peu près tous les touristes (que ce soit en marchant ou en se juchant sur un âne pour les plus fragiles) et amène sur le deuxiéme site le plus célèbre de Pétra, le Monastère, réplique du Kazneh datant du 2éme siécle après JC. La ville disparaitra 200 ans plus tard.
47m de haut, 48m de large, les dimensions surclassent le Kazneh. Pour autant le batiment s'il impressionne bien par la taille, et qu'il reprend la même structure, dégage beaucoup moins de finesse et d'élégance...
Placer un touriste sur la photo permet de mieux de rendre compte de la taille de l'édifice.
Le batiment sera par la suite utilisé comme chapelle chrétienne (croix retrouvées gravées dans le mur du fond) d'ou son nom actuel.
On est désormais dans les hauteurs à la périphérie de Pétra. Les falaises donnent sur les dernières montagnes jordaniennes et, au delà, le désert du Neguev côté israélien
Dernière descente, on repasse par quelques batiments que je n'avais pas encore montrés.
un passage mal indiqué à un croisement débouche sur un chemin qu'on sera les seuls à utiliser en 1h. on débouche rapidement sur le triclinium du Lion
Un peu plus bas, en revenant vers la partie romaine de la ville, on passe sous un portique munumental (dont les sommets se sont écroulés) jouxtant le Qasr al-Bint, le temple de la ville ayant le mieux résisté aux assauts du temps et des éléments..
Si ce dernier temple a mieux résisté que les autres, c'est du fait des structures anti-sismiques installées par les Nabatéens pendant sa construction (on est environ en 50 ap JC) : des poutres horizontales en bois encastrées dans les murs exterieurs, et qui ont permis d'absorber la plus grande partie des vibrations lors des séismes...
Quand on compare avec les vestiges proches (dont le grand temple aux colonnes effondrées) l'ingeniosité de la construction saute aux yeux. Sans cela, il ne serait quasi rien resté comme dans le reste de la ville.
On retraverse toute la vallée, avec un dernier regard sur le Kazneh, dont on peut oberver sur les côtés les entailles faites dans la roche pour les échafaudages, le temps de la construction du temple (fait de haut en bas par tranchées horizontales successives)
Et on reprend le cheminement le long du Siq (ça doit être à ce moment la 8éme et derniére fois qu'on l'emprunte).
Au bout de ce bon kilomètre de corridor, un ultime coup d'oeil sur une tombe, celle dite des pyramides, constituée d'une salle ou furent enterrés 5 personnes, et d'un triclinium.
On observe d'un oeil goguenard les échoppes à l'entrée du site, en constatant qu'Indiana Jones et sa dernière croisade aura laissé une marque indélébile pour cette région, que ce soit en terme de reconnaissance mondiale ou même d'imaginaire collectif... on rigole en se disant que nous, on est des touristes éthiques ne se faisant pas happer par des attrape-gogos.
Un rire qui s'éteint en voyant qu'on peut acheter pour seulement 2 dirhams jordaniens le célèbre chapeau d'Indy. Madame se fout clairement de ma gueule quand je passe entre les chapeaux, les fouets et les fausses idoles pour savoir quoi ramener comme souvenir made-in-china à quelques membres de la famille. Je me marre en la voyant tourner autour de petites bouteilles remplies de sable de Pétra...
Plus généralement, je n'aurai pas arreté de siffloter le théme principal du film à chaque fois que je croisais un cheval, un âne ou même un dromadaire au galop...
Ultime soirée à Pétra. Thé partagé avec 3 soeurs Jordaniennes qui nous invitent chez elles, à côté du airbnb où on logeait. Le soir ce sera un dernier plat à base de dromadaire dans un petit resto local. Le soleil se couche, les voix des muezzins résonnent depuis tous les minarets de la ville.
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Re: Seul le pénitent pourra le passer...
Magnifique! un très beau voyage !
- DarthMath
- Empereur intergalactique
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- Enregistré le : jeu. mars 18, 2010 4:48 pm
- Localisation : Aire-sur-Adour
Re: Seul le pénitent pourra le passer...
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"You know, in this world, there's two kinds of people, my friend. Those who have a loaded gun, and those who dig in. You dig in ..."
"If you work for a living, why do you kill yourself working ?"
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