
Pour vous aider à suivre lorsque je parlerais de provinces belges:

Allez, ma dernière partie avec HOI 1, avec un pays que je connais bien dans la vraie vie, dont j’ai déjà tenté de faire quelque chose dans le jeu, mais qui fatalement n’a pas les capacités pour influer vraiment sur le cours de la guerre.
AAR HOI, difficulté normale et IA normale.
Je joue toujours en Très difficile normalement, mais ici, pour tenter de faire durer l’AAR un maximum, je vais essayer de descendre la difficulté pour voir ce que çà donne.
Je rédige l’AAR en même temps que la partie avance, je découvre donc en même temps que vous. Et, heu, je ferais pas beaucoup de blabla, style que je vous raconte la guerre d’Espagne, la guerre en Chine, la guerre en Finlande, la guerre en Pologne…
Non, ce sera vraiment bref, court, juste pour voir une dernière fois le potentiel de la Belgique à HOI1.
La Belgique en 1936 :

Le territoire national en Europe est restreint, et la population très dense. Une guerre en Belgique causera irrémédiablement de lourdes pertes civiles, comme ce fut d’ailleurs hélas le cas en 14-18. La Belgique ne peut compter sur aucune grande barrière naturelle face à l’ennemi désigné de notre époque, l’Allemagne. La Meuse n’est pas vraiment large, et les Ardennes facilement contournables par le nord. Enfin, l’arrière pays est constitué de vastes plaines parsemées de villes sans défenses face à une avancée ennemie. Bref, il faudra compenser par le nombre. Malgré notre faible capacité humaine.
Mais finalement, la plus grande protection de la Belgique restera sa neutralité, si elle est respectée cette fois-ci.
La Belgique, petit pays en taille peut néanmoins s’enorgueillir de posséder avec le Congo un joyau colonial que nous a offert notre regretté Roi Léopold II. Caoutchouc et autres matières précieuses arrivent directement à Anvers depuis Léopoldville.
L’Empire colonial belge en 1936 :

Le Congo constitue 95% de cet Empire, auquel il faut rajouter la province de Kigali, arrachée aux allemands lors du dernier conflit mondial.
Conflit qui a aussi vu la rétrocession des cantons de l’est de Saint Vith, Eupen et Malmédy le long de la frontière allemande. Maigre consolation pour 4 années de guerre meurtrières et ruineuses. Les réparations de guerre dues n’étant toujours pas arrivées.
Enfin, un grand atout pour la Belgique résidera dans sa capacité industrielle, certes modeste par rapport à des puissances comme l’Allemagne ou la Grande Bretagne, mais très grande pour sa taille. Une industrie lourde largement approvisionnée en matières premières produites dans nos mines. Il faudra en user au maximum.
Nos forces armées:
Des divisions d’infanterie, certes relativement nombreuses, mais sans grande qualification, peu de brigades, bref, de la piétaille pure.
Aussi, la mise en service de quelques divisions accompagnées de brigades anti-aériennes et antichars sera au programme.
Notre armée:
10 divisions d’infanterie (dont une au Congo), 1 division motorisée, et la célèbre division des Chasseurs Ardennais. Une ancienne division de cavalerie est démobilisée, ses hommes reformeront une nouvelle division motorisée.
L’armée de l’air ? Quelques groupes d’avions de combats dispersés mais finalement, même pas une escadre au total.
Notre flotte ? Exclusivement commerciale…
L’avant guerre:
Voilà, le temps est compté. Il importe de mettre sur pied une armée la plus grosse et la plus moderne possible en un minimum de temps et avec des moyens limités.
Bref, un défis quasi impossible, si on sait que dans HOI l’IA triche honteusement et vous monte des armées d’anthologie en 3 ans ! Enfin voilà, nous recrutons donc tant que le Manpower le permet, nous augmentons les défenses de nos provinces en Europe, et industrialisons les colonies pour poursuivre la guerre de là bas, si la métropole est envahie.
Ce dont personne ne doute d’ailleurs !
Et, même si je sais que c’est vraiment inutile, je construis quelques destroyers, histoire de dire qu’on est aussi capable d’en construire en Belgique, qu’on n’est pas des manches. De toute façon, les cargos reliant les colonies à la métropole doivent être protégés.

Et le jeu passe, passe… passe vite avec un petit pays en vitesse maximum quand on a rien à faire !!! Je décide de construire aussi deux escadres de sous-marins côtiers.
D’autres divisions sont aussi mises sur pied.
En septembre 39, l’armée belge se compose au total :
-18 divisions d’infanterie, plus de la moitié avec des brigades anti-aérienne, antichars, et d’artillerie. Une seule présente au Congo, les autres dispersées en Ardennes, en Province de Liège, en Brabant et Namur. Pour encaisser de face l’invasion allemande.
-2 divisions de chasseurs ardennais, située en Ardenne bien entendu, gageons que leur connaissance excellente de nos profondes forets vallonnées leur permettra de stopper, ou du moins ralentir les panzers allemands…
-2 divisions d’infanterie motorisée, stationnées en province de Limbourg et D’Anvers, au nord, qui fonceront vers les Pays Bas, vers la rive sud de la Meuse, pour prêter main forte aux Hollandais si ceux-ci se voyaient attaqués. Une invasion allemande des Pays Bas serait catastrophique pour la Belgique qui verrait donc son dispositif défensif complètement pris à revers.
La Marine a vu la mise à l’eau de quelques destroyers, stationnés à Oostende, où une escadre de sous-marins côtiers les accompagne. Défendre les côtes belges et nos cargos, voilà leur mission. Au Congo, une autre escadre de petits sous-marins côtiers assure la présence belge le long des côtes de l’Afrique noire.
Un croiseur, le Wielingen est également en construction, il sortira des chantiers mi-mars 1940. Un autre est en projet actuellement.
L’armée de l’air n’a hélas pas put être créée véritablement. Dans une posture purement défensive, nous avons augmenté considérablement la puissance de la flak dans les villes et campagnes belges du centre et de l’est du pays. Ce sera notre seule défense face aux avions ennemis. Des forts ont également été construits. Si ils ne pourront pas stopper seuls les divisions allemandes, ils pourront peut être les ralentir le temps que nos alliés arrivent.
L’histoire en marche… et les allemands aussi !
Bon, ben çà commence fort, car le Luxembourg se fait diplomatiquement annexé avant même que la Pologne soit achevée, du coup les allemands augmentent la ligne du font du français.
Faudra faire avec. D’autant qu’on est rapidement plongés dans le grand bain, en étant victimes du déclaration de guerre en plein hiver. Alors qu’on la prévoyait pour le printemps au plus tôt. Le ravitaillement n’était pas produit en assez grande quantité pour faire des stock, et nous pris au dépourvus. Il faut pourtant faire face.
Les premiers affrontements sont entre les avions germains et notre flak. Une victoire belge éclatante. Il faut reconnaître que c’est là que l’armée belge peut espérer obtenir ses plus beaux succès.
En effet, au sol, la province d’Arlon est très (trop !!) rapidement attaquée et envahie.
Nos divisions stationnées là se replient sur la France, mais feront le tour des Ardennes pour rentrer en Belgique et défendre la capitale, maintenant « bloquée » (mais c’est relatif) par 20 divisions belges. Dieu merci, la Hollande est toujours en paix. Les avions allemands, eux, continuent de venir s’écraser par dizaine, voir centaines dans nos champs.
Bref, la bataille pour Bruxelles s’annonce difficile, et elle sera décisive.
Si en équipement nous avons put faire de gros efforts pour garder un niveau de modernité convenable, un manque crucial se fait sentir au niveau des doctrines militaires.
(gros problème dans HOI1 pour les mineurs finalement, ce qui sera d’ailleurs corrigé dans le 2, visiblement !)
Mais la situation évolue très vite et les allemands via les Ardennes percent en France.
L’IA française se borne à laisser des divisions en arrières alors qu’elles sont vitales au front, pour stopper l’allemand. Mais celui-ci progresse le long de la frontière franco-belge, pouvant à présent menacer Bruxelles via le sud, c’est à dire en faisant foncer ses panzers à travers des champs plats et dégagés. Plus grave, il pourrait poursuivre sa route et couper le lien terrestre existant entre France et Belgique et se replier au nord en coupant Bruxelles de la mer.
Bref, tout semble perdu.
En Mer du Nord, néanmoins, léger motif de soulagement, la flotte allemande semble vaincue.
En grande partie grâce aux anglais, mais nos quelques forces navales ont participés aux combats, et malgré quelques destroyers endommagés, nos flottes reviendront indemnes à Oostende… Notre flotte, si modeste soit-elle, obtient donc les premiers succès de sa jeune histoire.
La suite bientôt les enfants !!! Pour assister à la fin d’une courageuse nation… lol
Dites, champagne à propos, c'est la première fois que je "rédige" un AAR solo, et c'est avec un jeu que je vais mettre dans une boite dans deux jours!!
