Preview World of Warships
Publié sur La Gazette du Wargamer
Wargaming.net lance le troisième grand volet de sa série des « World of … », cette fois-ci dédiée aux batailles navales de la première moitié du XXe siècle. Après le gigantesque succès de « World of Tanks » et les retours assez mauvais sur « World of Warplanes », les attentes sont grandes sur ce sujet rarement traité par des jeux grand public. Le jeu est actuellement en beta ouverte, seuls les navires américains et japonais sont disponibles, quelques premiers navires allemands les rejoindront très bientôt, et d’autres nations suivront.
Arbre technologique américain.
Les vétérans de la série retrouveront leurs marques rapidement. Les joueurs choisissent leur navire et seront adjoints à une équipe composée aléatoirement par des joueurs au niveau technologique comparable. Quatre classes de navires sont à disposition : destroyers, croiseurs, cuirassés, porte-avions. L’absence de sous-marins est un choix délibéré, tant pour des raisons de gameplay que d’historicité.
Les combats à bas niveau sont intenses, les obus de calibre moyen volent dans tous les sens.
La série a pour ambition d’offrir un jeu situé dans un cadre historique, qui pourra être adapté (ou selon des voix plus critiques : maltraité) pour garantir des parties plaisantes. Ce côté arcade est cependant accompagné d’un grand travail de recherche historique sur les navires proposés.
Les détails des navires sont nombreux et ont tous leur importance.
Les particularités du combat naval œuvrent en faveur des développeurs. Ainsi, la classe la plus légère, celle des destroyers, offre toujours la possibilité de couler n’importe quel navire grâce aux torpilles emportées. Les croiseurs, plus lourds et mieux dotés en artillerie, tenteront de les maintenir à distance, et les cuirassés n’auront de cesse d’empêcher les croiseurs de faire leur travail, en les contrant avec des pièces d’artillerie plus lourdes et un meilleur blindage. Les porte-avions sont là pour briser la suprématie des cuirassés, lançant des escadrilles copieusement fournies en torpilles à l’encontre de ces navires. L’inconvénient des porte-avions réside dans leur faiblesse au combat rapproché, d’où la nécessité de les protéger. Le cercle se ferme ainsi, les destroyers étant des ennemis redoutables pour un porte-avion laissé sans protection.
Ce croiseur ennemi ne survivra pas à une bordée de 356mm administrée par mon cuirassé.
Très mauvaise situation pour un cuirassé lent en encombrant : une nuée d’avions ennemis difficilement gênés par mes canons antiaériens, quatre torpilles en approche dont deux susceptibles de me toucher …
La prise en main est intuitive, la dynamique du jeu est moins nerveuse qu’à « World of Warplanes » et comparable à celle de « World of Tanks ».Les mouvements stratégiques ont beaucoup d’importance, les cartes sont grandes et un aperçu plus large est disponible pour observer le développement de la bataille au-delà de la mini-carte. La durée d’une bataille peut aller jusqu’à 20 minutes, en moyenne elle reste aux alentours de 10 minutes.
Le gameplay en porte-avions ressemble à un jeu de stratégie.
Les poussées d’adrénaline se feront surtout sur les destroyers, capables de manœuvrer rapidement et toujours au contact des navires ennemis. Le gameplay des classes plus lourdes est nettement plus lent, mais plaisant. On a un peu l’impression de jouer à un jeu différent, surtout en porte-avion. Une bonne bordée d’artillerie fait toujours son effet, et il n’est pas toujours évident de toucher un adversaire, le calcul de tir étant automatique sur la distance, mais pas sur la direction de tir, qui demandera une estimation de la vitesse et de la direction du navire ennemi.
Pas facile de toucher quand on à une portée de 18,5 km et que les projectiles mettent un certain temps à arriver à destination.
L’interface de bataille est agréable, elle subira sûrement encore de nombreuses améliorations comme sur les précédents volets, un des points forts des jeux de wargaming.net. En l’état, elle remplit sa fonction sans offrir trop d’options individuelles. Le « port » où sont gérés les navires hors batailles est déjà assez bien optimisé. On naviguera entre arbre technologique, détails d’armement, de munitions, de camouflage et autres aisément.
« World of Warships » est donc un jeu très prometteur, sans faiblesse majeure apparente. La suite du développement montrera si le bon équilibre trouvé pourra être conservé jusqu’à la sortie officielle du jeu. La prochaine mise à jour est d’ailleurs prévue pour la semaine prochaine.
Le jeu est disponible en beta ouverte ici, l'accès est gratuit:
http://worldofwarships.eu