29 Mai 1692... le Soleil Royal est la pièce maitresse du dispositif mis en place par le Comte de Tourville au large de Cherbourg. On se compte, on s'extasie, pensez donc ! 45 vaisseaux de ligne, et plus de 3200 canons face à l'ennemi anglois qui s'annonce ... Les premières lueurs du soleil frappent les gréements du navire, Dieu est avec la flotte !
A l'arrière du chateau, l'Amiral de Tourville tient conseil avec ses officiers. Charles Des Nos, capitaine du navire, jette un oeil vers l'horizon.
Tant de voiles anglaises ! Et d'autres encore ... la flotte hollandaise a rejoint la flotte britannique. prés de 90 vaisseaux et le double de canon des Français ...
Le branle-bas est donné, les hommes montent jusqu'aux vergues pour laisser filer la voile.
On remonte les ancres, le bois craque, les toiles claquent, les hommes hurlent...
Le vent s'engouffre dans le grand foc, le navire prend de la vitesse. L'aube n'est déjà plus, les rayons se font plus chauds.
Les navires ennemis se rapprochent ... dans les sous-ponts, les artilleurs arment les piéces tandis qu'on relève les mantelets des sabords...
3 rangées de canons, le Soleil Royal totalise 110 canons à lui seul. Une arme destructrice qui a déjà fait ses preuves il y a tout juste 2 ans au Cap Beveziers face aux mêmes forces ennemies, et ainsi donné le contrôle de la Manche à la France.
La distance se réduit, les hommes en sueur s'activent sur les pièces tandis que le soleil et la fumée étourdissent les esprits. Une première salve, qui semble faire mouche, mais nos ennemis sont sur nous, à 2 contre 1 !
Le Soleil Royal se bat vaillamment, mais les bordées adverses balaient régulièrement le pont. On compte bientôt la moitié des hommes hors de combat.
Les ordres sont donnés, il faut rompre le combat ... Le Soleil Royal connait ses dernières heures funestes, les officiers veulent encore se battre, quand bien même le vaisseau a démâté. Alors qu'il tire une bordée, un brûlot s'encastre dans le navire à moitié échoué à quelques lieues de Cherbourg. Les flammes ravagent les voiles, le pont s'embrase, on tente de cloisonner la sainte barbe, mais trop tard ... le navire explose et quasiment nul ne réchappe du drame. Restera dans la mémoire française l'épopée du Soleil Royal qui, un temps, aura laisser espérer que la suprématie des mers ne serait pas laissée aux Anglais...
Maquette terminée (à part encore des cordages à passer, que je ferais une fois que j'aurais déménagé le tout de Paris à Nantes) et une belle surprise en terme de résultat, je n'espéraispas un aussi beau rendu.
La prochaine maquette, dans quelques mois, (il ne faut jamais dire plus jamais
) sera un drakkar viking en bois, histoire de travailler des matières un peu plus nobles(et surtout d'y passer un peu moins de temps que ces 2 années)