...Léa Bardone* est née dans le nord de l'Italie en 1916. Elle grandit à Brignoud (Isère).
Elle épouse Oswald Bardone* qui travaillait dans une usine de métaux où il était syndicaliste.
En août 1940, Oswald Bardone* et Léon Poliakov s'échappèrent du camp de prisonniers de guerre de Doullens, dans le nord de la France.
Durant la guerre, Oswald* et Léa Bardone*, parents d'un petit garçon de 3 ans et d'une petite fille âgée d'un an, ouvrent un café à Saint-Étienne, puis ouvrent Le Café de la Belote à La Ricamarie, dans les faubourgs de Saint-Étienne.
A l'automne 1942, Léon Poliakov, qui correspondait régulièrement avec son ami, vient s'installer à l'auberge.
Oswald* et Léa Bardone* le traitèrent comme s'il faisait partie de la famille, lui fournirent de faux papiers et lui trouvèrent un travail dans une usine à papier voisine.
Lorsque les arrestations de Juifs commencèrent dans le sud de la France, Léon Poliakov rallia le réseau Service André, créé par Joseph Bass et le café Bardone sous le nom de code "L’auberge des musiciens" devint le quartier-général de résistants et le pied-à-terre de Joseph Bass. C'est là que transitent de nombreux réfugiés et des personnes recherchées et dans l'arrière salle que sont réalisés de faux papiers.
Le réseau organisera le sauvetage et le convoyage de nombreux résistants et de nombreux Juifs pour les aider à s'enfuir pour se réfugier dans les régions montagneuses du Massif Central.
Le café servait de relais pour ces réfugiés qui pouvaient s'y reposer, s'y restaurer et même y dormir quelques nuits...
Une petite pensée pour ces (presque) (et rares ?) anonymes, qui ont risqué leur vie avec un courage absolu. les époux Bardone ont maintenant leur sujet sur le QG.