- Chapitre III: Sainte Croisade à l'Est (1369-1374) -
Alors que la guerre contre le Saint-Empire et la Hongrie touchait à sa fin, Théodore Ier envoya secrètement des agents agiter la population grecque de l'île de Rhodes, tenue par les chevaliers Hospitaliers. Peu après son second triomphe à Constantinople, il reçoit d'excellentes nouvelles: le Grand-Maître de l'Ordre et ses chevaliers se sont enfuis en catastrophe auprès du Pape devant l'ampleur de la révolte provoquée par les espions impériaux.
La période qui suivit la fin de la guerre des Balkans fut étonnamment prospère. Les réformes de Théodore et l'éloignement des combats lors des campagnes militaires firent que les activités commerciales et agricoles connurent un regain important de productivité. Le trésor impérial dégageait un revenu annuel de 60.000 hyperpérions, permettant à Théodore d'initier durant l'hiver 1369 un vaste plan de renforcement des défenses de l'Empire en installant des balistes sur les remparts des forts.
(+10% défense locale)
Le printemps venu, Théodore, grand mécène, commissionna les plus talentueux des artistes pour redorer le blason de l'art byzantin, terni depuis les pillages de la vile IVème Croisade.
(+5% de tradition culturelle) Constantinople devait à nouveau briller de mille feux tel le phare de l'orthodoxie au milieu de l'obscurantisme mahométan et catholique !
Après l'année faste 1370, Théodore adressa deux suppliques au despote de Morée Manuel Cantacuzène lui ordonnant de rétrocéder le Péloponnèse byzantin au domaine impérial. Le despote, grand ennemi du Basile, lui adressa un véritable soufflet verbal, tel que Théodore, fou de rage, charge le propre frère de Manuel, Bartholomée, d'assiéger la citadelle de Mistra avec 4.000 hommes. Le siège prendra fin le 24 Octobre 1371.
Entretemps, de nouveaux mercenaires et volontaires furent prêts à servir sous les drapeaux du Basile, aussi Théodore réunit au cours de l'hiver le Sénat et le conseil impérial pour discuter d'une éventuelle campagne contre la Ligue de Lehzë, dont les territoires grecs sont des terres byzantines irrédentes. Une campagne militaire pour la fin du printemps 1372 se profilait, mais l'intervention du Patriarche Philotée précipita Théodore dans un tout autre conflit.
Ayant eu vent des odieuses persécutions commises sur nos frères chrétiens de Tralles par l'Émirat d'Aydin, le Patriarche appelle l'Empereur a délivrer ces opprimés en déclarant la Sainte Croisade. Théodore quitta donc la Grèce pour proclamer solennellement la guerre à l'émirat d'Aydin et ses alliés menés par l'émir de Karaman le 24 Juin 1372. Les Ottomans ayant eu vent de cet événement, ils se joignit à leurs voisins mahométans, car feu le sultan Murad Ier avait adressé un avertissement perpétuel à Jean V en cas de guerre en Anatolie.
Quand Rhodes chuta sous la coupe des révoltés grecs, la ville de Samos, enclave des Hospitaliers en Anatolie, demanda la protection de l'Empereur. Théodore y déploya une armée commandée par Pélagios Zaridès, surnommé Pélage l'Habile en raison de ses facultés exceptionnelles à réussir les manœuvres militaires. Cette armée est chargée de pénétrer l'émirat d'Aydin et de délivrer la cité de Tralles, tandis que l'armée du thème de Thrace commandée par Bartholomée Cantacuzène se charge de crever l'abcès ottoman de Gallipoli. La flotte byzantine, largement supérieure à celle des Ottomans, se charge de faire le blocus du Bosphore.
A peine le matériel de siège déployé devant Tralles, Pélage ordonne un assaut général inattendu et anéanti la garnison turque. En 15 jours, l'émirat d'Aydin tombe dans les oubliettes de l'Histoire. Accueilli en libérateur par nos frères chrétiens, il stationne dans la ville jusqu'à la fin de l'automne. Il adressa une lettre à Théodore, resté à Constantinople en raison d'une vilaine blessure suite à une chute de cheval, lui demandant de régler le sort des édifices religieux turcs. Souhaitant économiser le trésor impérial, il ordonne simplement la rénovation des édifices pour en faire des églises.
(+3% de risque de révolte à Aydin)
En Novembre, Pélage reprend sa campagne en affrontant l'armée du Karaman accompagnée d'éléments Ottomans tentant de couper la base logistique de l'armée byzantine en assiégeant Samos. La confrontation a lieue le 21 et voit la victoire des hommes de Constantinople. La menace écarté, l'émirat voisin d'Aydin, l'Eterneglouglou ou autre nom imprononçable de ce genre, signe une paix blanche par crainte d'être la prochaine victime de Pélage.
Durant l'hiver, Gallipoli, sous le siège des hommes de Cantacuzène et de Stepan II et ses Bulgares venus en renfort, chute le 20 Décembre. Le conseil de régence ottoman décide alors de porter l'effort sur Aydin, mais l'armée envoyée est repoussée le 20 Janvier par Pélage, qui fait désormais marche vers le nord. Stepan II puis Cantacuzène franchissent le détroit de Gallipoli. Tandis que les Bulgares mettent le siège aux cités de la côte ouest, les Byzantins arrivent à Bursa, l'ancienne Brousse, capitale des Ottomans. Les chefs de ceux-ci se sont repliés depuis longtemps à Angora, mais ne se résignent pas à abandonner totalement leur capitale. Théodore, bien qu'encore un peu boiteux, parvient à se déplacer jusqu'au camp de l'armée byzantine pour assister aux furieux combats des trois batailles de Brousse, ayant eu lieu respectivement le 10 Août, le 23 Octobre 1373 et le 11 Février 1374.
Les deux premières batailles furent particulièrement meurtrières, au point que ces victoires à la Pyrrhus faillit convaincre Théodose de signer la paix avec la coalition turque. Il reçu cependant le soutien inespéré de 5.000 chrétiens venus de toute l'Europe, mettant de côté les divergences religieuses pour faire face à l'ennemi commun infidèle.
(Event donnant 40 ducats et 5.000 hommes contre 1 de BB) Lors de la troisième bataille, un janissaire arménien, Davud Sokullu, excite la population, qui se révolte et viennent gonfler les effectifs de l'armée ottomane déjà présente. Mais cette chair à canon, sans réelle valeur militaire, sera massacrée par les troupes grecques surentraînées.
Les deux camps sont à court d'hommes, Théodore se résout à négocier la paix. Par le traité du 2 Mars 1374, il obtient le retrait turc de Gallipoli et un tribut de 75.000 hyperpérions, dont le tiers servira à acheter la paix aux émirats restants. Une fois de plus, les troupes byzantines revinrent à Constantinople victorieuses, ayant sauvé les frères chrétiens de l'Ouest et bouté le gros turc hors d'Europe.
L'Empire en 1374