C'est l'histoire La genèse de la "Sérénissime République Souveraine des Sénats des États Teutoniques de la Prusse, de Courlande, de la Confédération Livonienne de Sainte Marie et des Républiques de Pleskau et de Narva"! (résumé par la suite en "Prusse".

Cet État est né à l'orée du XVIème siècle d'une transformation de l'État monastique des Chevaliers Teutoniques de Sainte Marie de l'Hôpital de Jérusalem suite à sa confrontation à un monde qui change.

Les dangers n'avaient pas été minces. Il avait fallu préserver l'indépendance des possessions de l'Ordre, principalement contre les velléités polonaises. En cela, les grands Maîtres prouvèrent leur grande habilité diplomatique en entretenant des liens étroits avec une autre étoile montante, la Moscovie. En combattant au côté des Moscovites à de nombreuses reprises, les Teutoniques avaient non seulement enraciné ces liens dans une fraternité d'arme mais aussi accru les possessions de l'Ordre. Neva fut conquise sur la République de Novgorod finissante tandis que la république de Pleskau fut soumise puis intégrée pacifiquement.
Fidèle à ses engagements religieux, l'Ordre fit œuvre tout au long de ce siècle d'évangélisation mais encouragea aussi l'installation partout sur son territoire de colons allemands. Les membres de l'Ordre sillonnaient les États de l'Ordre mais aussi l'Empire, encourageant villageois, bourgeois, nobliaux sans le sous de venir s'installer dans ces nouvelles terres promises.

En 1500, cette double politique d'évangélisation et de colonisation avait porté ses fruits. Partant de Prusse, la germanisation a progressé vers le Nord, triomphant en Courlande et s'imposant en Livonie où les Lituaniens se "prussianisèrent" en masse. A la veille de la fondation de la République, la germanisation avançait à grand pas à Pleskau (Pskov) et dans l'Estland, promettant à la fois la germanisation de la composante Russe de l'État et l'effacement de la dernière minorité notable en Livonie, les Estoniens. Le Catholicisme quant à lui, régnait en maître de Neva à Dantzig. La seule nuance étant la "république de Pleskau" où russophonie et orthodoxie allaient de paire.
A cette cohérence grandissante de l'ensemble Teutonique s'ajoutait en cette période des "découvertes" une force économique conséquente pour la régente, proche des capacité d'un Royaume de Pologne pourtant bien plus puissant. Paradoxalement, ce furent cette progression économique et le développement de structures proto-étatiques modernes destinées à organiser la colonisation germanique qui allaient conduire l'État de l'Ordre Teutonique à un total bouleversement.