Posté : jeu. févr. 09, 2006 7:51 pm
Histoire de la Suède, par Thor Danton. Chapitre XI. La coalition des affreux fait plier l’alliance protestante
En Suède, tout n’était que paix et amour, on parlait même de démobiliser la flotte de guerre, si coûteuse, et d’utiliser les ducats ainsi épargnés pour venir en aide aux malheureux de ce monde, quelle que fut leur nationalité. Mais le Malin agissait dans l’ombre et préparait meurtres et pillages, ne supportant pas que la paix règne sur le monde .
En 1778, sans préavis aucun et sans la moindre raison valable, la Hollande, l’Autriche, l’Espagne, la France et l’Empire Ottoman décidèrent d’un injuste embargo commercial contre la sainte alliance protestante, qui n’existait même plus de fait (plus d’alliance militaire). Cet acte ignoble restera pour toujours une tache sombre sur l’honneur souillé des souverains concernés : la coalition des 5 affreux, comme l’histoire l’appèlera, avança alors des revendications folles pour lever ses embargos destinés à nous nuire, qu’il n’est pas inutile de comparer avec les très modestes demandes protestantes après sa dernière guerre victorieuse : jusqu’où ira donc l’ingratitude ?
La vindicte des affreux se concentrait principalement contre l’Angleterre, mais le Peuple Libre n’abandonne pas ses alliés, jamais : nous avons aussitôt mobilisé massivement, malgré la chute terrible de nos revenus (30% en moins… ). Profondément et légitimement choqué, notre allié d’Angleterre refusait la guerre injuste et inégale et décida de négocier. En Suède, pendant ce temps, on mobilisait toujours plus et les réserves monétaires fondaient comme neige au soleil, les forces armées devenant disproportionnées pour nos faibles moyens. Le Peuple Libre succombera peut-être mais pas sans lutter. Dieu, en outre, était avec nous car notre cause était juste et bonne.
Mais la guerre ne vient pas : notre frère anglais, en effet, dans sa grande sagesse, nous évita ce sort tragique : il céda aux iniques exigences des 5 affreux (4 provinces, dont deux avec manufacture + 5000 ducat, jamais conditions aussi lourdes n’avaient été imposées depuis l’aube des temps ). Pour la première fois depuis des siècles, l’alliance protestante avait subi la terrible loi des vaincus. Les 5 affreux n’avaient cependant aucune raison de se vanter : le tigre royal n’a aucun mérite à terrasser l’innocent petit lapin.
Lasse de la guerre, l’alliance protestant n’avait même de rancœur ou de volonté de revanche : les 5 affreux voulaient visiblement effacer des siècles de défaite, voilà qui est fait. Le monde retiendra que, face au mortel danger, les protestants sont restés unis comme les doigts d’une main : rien ne pourra nous séparer. Certains affreux adeptes du changement de veste incessant devraient en prendre de la graine (suivez mon regard ).
Toujours est-il que cette paix tombait fort bien : le Peuple Libre courrait à sa perte, ruiné par les folles dépenses militaires et les embargos meurtriers. Ceux-ci levés, une bouffée d’air frais, mais bien maigre, juste de quoi ne pas nous noyer. Un envoyé du Sultan arriva alors discrètement à Stockholm : il offrait un accord commercial. Nous avons naturellement sauté sur l’occasion et, grâce à celui-ci, nos marchands se sont rapidement taillé la part du lion dans les nombreux et très riches centres de commerce ottomans. La prospérité revenait !
Comme il se doit, il y avait une contrepartie à cette grande générosité : le Sultan demandait notre aide pour sa future guerre contre l’Autriche. Le Peuple Libre, encore traumatisé par la coalition des affreux, donna sa parole et se mit à lorgner vers Danzig la riche. L’heure était venue, la guerre allait reprendre (vous avez bien compris ? Pour toute plainte concernant l’intervention suédoise, adressez-vous au Sultan ).
En Suède, tout n’était que paix et amour, on parlait même de démobiliser la flotte de guerre, si coûteuse, et d’utiliser les ducats ainsi épargnés pour venir en aide aux malheureux de ce monde, quelle que fut leur nationalité. Mais le Malin agissait dans l’ombre et préparait meurtres et pillages, ne supportant pas que la paix règne sur le monde .
En 1778, sans préavis aucun et sans la moindre raison valable, la Hollande, l’Autriche, l’Espagne, la France et l’Empire Ottoman décidèrent d’un injuste embargo commercial contre la sainte alliance protestante, qui n’existait même plus de fait (plus d’alliance militaire). Cet acte ignoble restera pour toujours une tache sombre sur l’honneur souillé des souverains concernés : la coalition des 5 affreux, comme l’histoire l’appèlera, avança alors des revendications folles pour lever ses embargos destinés à nous nuire, qu’il n’est pas inutile de comparer avec les très modestes demandes protestantes après sa dernière guerre victorieuse : jusqu’où ira donc l’ingratitude ?
La vindicte des affreux se concentrait principalement contre l’Angleterre, mais le Peuple Libre n’abandonne pas ses alliés, jamais : nous avons aussitôt mobilisé massivement, malgré la chute terrible de nos revenus (30% en moins… ). Profondément et légitimement choqué, notre allié d’Angleterre refusait la guerre injuste et inégale et décida de négocier. En Suède, pendant ce temps, on mobilisait toujours plus et les réserves monétaires fondaient comme neige au soleil, les forces armées devenant disproportionnées pour nos faibles moyens. Le Peuple Libre succombera peut-être mais pas sans lutter. Dieu, en outre, était avec nous car notre cause était juste et bonne.
Mais la guerre ne vient pas : notre frère anglais, en effet, dans sa grande sagesse, nous évita ce sort tragique : il céda aux iniques exigences des 5 affreux (4 provinces, dont deux avec manufacture + 5000 ducat, jamais conditions aussi lourdes n’avaient été imposées depuis l’aube des temps ). Pour la première fois depuis des siècles, l’alliance protestante avait subi la terrible loi des vaincus. Les 5 affreux n’avaient cependant aucune raison de se vanter : le tigre royal n’a aucun mérite à terrasser l’innocent petit lapin.
Lasse de la guerre, l’alliance protestant n’avait même de rancœur ou de volonté de revanche : les 5 affreux voulaient visiblement effacer des siècles de défaite, voilà qui est fait. Le monde retiendra que, face au mortel danger, les protestants sont restés unis comme les doigts d’une main : rien ne pourra nous séparer. Certains affreux adeptes du changement de veste incessant devraient en prendre de la graine (suivez mon regard ).
Toujours est-il que cette paix tombait fort bien : le Peuple Libre courrait à sa perte, ruiné par les folles dépenses militaires et les embargos meurtriers. Ceux-ci levés, une bouffée d’air frais, mais bien maigre, juste de quoi ne pas nous noyer. Un envoyé du Sultan arriva alors discrètement à Stockholm : il offrait un accord commercial. Nous avons naturellement sauté sur l’occasion et, grâce à celui-ci, nos marchands se sont rapidement taillé la part du lion dans les nombreux et très riches centres de commerce ottomans. La prospérité revenait !
Comme il se doit, il y avait une contrepartie à cette grande générosité : le Sultan demandait notre aide pour sa future guerre contre l’Autriche. Le Peuple Libre, encore traumatisé par la coalition des affreux, donna sa parole et se mit à lorgner vers Danzig la riche. L’heure était venue, la guerre allait reprendre (vous avez bien compris ? Pour toute plainte concernant l’intervention suédoise, adressez-vous au Sultan ).