AAR Venise de Kern

Massassa
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AAR Venise de Kern

Message par Massassa »

AAr retrouvé par google... 21 pages !!! :)

Par Kern Ridenow, parti il y a un bon moment de Benzo...
Massassa
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Message par Massassa »

L'AAR DE KERN

Venise 1492 :

Alors que cette année commence, le doute envahit le Palais du Doge Barbarigo.
La puissance de Venise est remise en question en permanence depuis quelques temps.
Les marchands génois, l'influence papale sur l'Italie, France et Espagne qui regardent la péninsule comme leur terrain de jeu mais surtout un danger terrible venant de l'Orient.
Les infidèles Turcs ont tout balayé à l'est de la République vénitienne.
Après avoir érigé leur sultanat sur les ruines fumantes de la sainte Bizance, les Turcs ontfortifié leur position, conquis la péninsule héllénique les rives de la mer noire jusqu'à la Pologne.
Les possessions grecques de Venise sont tombées entre leurs mains et l'Italie tremble à l'idée de voirles Turcs déferler à nouveau vers l'Ouest.

En ce début d'année se pressent les ambassadeurs.
On ne négocie pas, on mendie. Venise mendie la fidélité et l'engagement des Magyars en cas de guerre. La Hongrie acceptera, au grand soulagement du Doge.

Dans les premiers mois de l'année, des espions rapportent que les troupes Turques quittent la frontière avec Venise pour se diriger vers l'Orient.

Le Doge médite. L'Egypte sera sans doute la prochaine proie des Turcs. Il envisage de faire porter au Caire une proposition d'alliance. Peu importe que les Mameloukes soient musulmans. "Les ennemis de mes ennemis sont mes amis".
Cependant, la peur du Turc rôde dans Venise.

Ordre est donné à la flotte vénitienne de gagner Raguse, d'où elle opèrera en cas de conflit avec les Turcs.
Les 15 000 hommes de l'armée Vénitienne resteront le seul rempart humain face aux hordes ennemies en cas de guerre soudaine.
En effet, contre toute attente, le Doge, au lieu de créer une alliance contre les Turcs et de se doter d'une armée conséquente, annonce que le budget de l'armée ne sera pas augmenté et même sera diminué !!
L'incompréhension qui frappe la république se mue bientôt en inquiétude.
Les Turcs ont quitté la frontière pour aller batailler dans les sables Egyptiens certes ! Mais nul à Venise ne doute qu'ils reviendront !

Pourtant, après quelques mois, l'amabiance se radoucit à Venise. Le Doge a annoncé plusieurs mesures fiscales en faveur des marchands qui s'empressent de partir sur leurs navires à travers la méditérannée pour profiter de l'aubaine. Qui sait si cela va durer ?
Quelques mois plus tard, Venise et ses environs immédiats reçoivent toute l'attention du Doge. En effet, une réorganisation de l'appareil d'Etat est annoncéeet divers fonctionnaires remplacés pour manque d'efficacité.
Incidemment, ces promotions provoquent un meilleur contrôle des taxes et impôts levés par l'Etat, ce qui ne manque pas de faire grincer quelques dents.

En mai parvient la nouvelle : la Reconquista est terminée ! Un mois auparavant, Grenade, dernier bastion de l'Islam en Espagne, est tombée !
Si seulement les rois chrétiens lançaient une nouvelle croisade !? Quel soulagement serait ce pour les vénitiens...

Nul rumeur de guerre ne vient du pays des Pharaons alors que tout le monde l'attend. L'inquiétude reprend ses droits dans la république.

En juin reviennent des ambassadeurs envoyés en Europe du nord. La Ligue Hanséatique a vu d'un très bon oeil une alliance entre nos nations.
Certes, les marchands allemands sont quelques peu éloignés de méditérannée mais leurs navires sont rapides et le Doge compte bien sur un corps expéditionnaire de leur part en cas d'attaque Turque.
Cependant, les ambassadeurs vénitiens, s'ils ont vanté la puissance de la flottede la république, se sont bien gardés de préciser qu'elle est à moitié composée de galères tout à fait inapte à voguer sur les flots tumultueux de l'Atlantique. Autant dire que si Venise attendra de l'aide des allemands, que ceux ci n'espèrent pas voir l'ombre d'une voile vénitienne dans Hambourg.

C'est à la fin du mois de juin 1492 que la panique frappe à nouveau Venise. Les Turcs sont de retour à la frontière !!!
Tout le monde attend l'invasion... Qui tarde... Qui ne vient pas... Les nerfs sont éprouvés chez tout le mondecar les rapports des espions sont clairs. Plus de 70000 Turcs sont massés aux frontières de notre nation ! Soit une fois et demie plus qu'avant !

Le Doge s'interroge : qu'est ce qui a fait changer d'avis le Sultan ?
Tout semblait indiquer que l'invasion de l'Egypte était imminente et voilà que ces païens sont de nouveau aux portes de l'Italie !
Ce n'est pas l'alliance avec la Hanse qui peut avoir modifié les choses...Qu'est ce que cela importe pour le Sultan ? Quant bien même est il au courant...
Non... Quelque chose qui a échappé aux espions vénitiens est intervenu. Et il faut l'apprendre au plus vite !

Août 1492 est le mois des diplomates. Après moults tractations, deux mariages importants sont conclus.
Le premier avec la Hongrie, ce qui place la république en concurrente avec les Autrichiens pour l'influence sur les Magyars.
Le second, plus important, se fait avec la France.
Les Français, même s'ils ont accepté l'idée du mariage royal, restent méfiants envers la république de Venise.
Il faut s'attacher à cultiver de bonnes relations avec eux. Beaucoup des ennemis de Venise sont ennemis des Français. Et... "les ennemis de..."

L'année 1492 s'achève sur de très mauvais résultats commerciaux. Malgré le sacrifice fiscal consenti par le Doge, il semblerait que l'activité commerciale vénitienne a régressé durant l'année. Les grands gagnants de nos échecs sont évidemment ces maudits Génois.

Les coffres de la république sont sinistrement vides, témoins de la chute de notre gloire commerciale.

Seuls les diplomates durent heureux. Outre l'alliance avec la Ligue Hanséatique et les Magyars, divers mariages furent négociés. La France et la Hongrie comme il fut déjà précisé, mais aussi avec l'Autriche voisine et entre familles marchandes allemandes et vénitiennes.
Le mariage avec l'Autriche devrait nous assurer un minimum de tranquilité sur notre frontière nord. Ceux avec la Hanse nous permet de caresser l'ambition de faire accepter la tutelle du Doge dans les affaires hanséatiques.
Car, il faut bien le dire, la puissance commerciale de la Hanse, comme la nôtre, est affaire de passé. Une collaboration sous notre tutelle pourrait nous être profitable...

Quoiqu'il en soit, nos finances sont dans un état lamentable.

Cette fois ci, les taxes qui avaient été levées l'année précédente sur le commerce sont rétablies.
Diverses régulations sont décidées pour assurer à notre flotte marchande une position dominante en Adriatique. Les marchands étrangers font la grimace en apprenant nos décisions mais peu nous importe !

C'est vers mi avril 1493 que nous apprenons que la guerre fait rage entre les Turcs et les Mameloukes !
Une fois de plus, les espions vénitiens sont totalement pris au dépourvus... Les Turcs avaient depuis près de deux mois retiré la moitié de leurs troupes à nos frontières sans qu'ils s'en aperçoivent...

Certains vénitiens au sang chaud préconisent une attaque contre les Turcs destinée à réclamer le retour sous notre suzeraineté de nos anciennes possessions en Grèce. Ils sont ignorés mais leurs paroles échauffent les esprits à la capitale.
L'année dernière a été une mauvaise année et le peuple se cherche un ennemi, un bouc émissaire à poursuivre.

En juin 1493, les ambassadeurs vénitiens reçoivent des ricanements méprisants de la part de Maximilien, le Saint Empereur et souverain d'Autriche, lorsqu'ils lui proposent d'entrer dans l'alliance vénitienne.
Le ton est donné. L'Autriche sera notre ennemie.

Le mois suivants, les mêmes ambassadeurs sont écoutés avec courtoisie puis éconduits à Prague.
Toutes les propositions faites à la Bohème restent vaines.
Les ambassadeurs reviennent à Venise, moroses, conscients de leurs échecs.

Fin août 1493, nous apprenons avec un manque d'intérêt total que le Roi de Pologne vient d'entrer en guerre contre les Chevaliers Teutoniques.
Cependant, notre intérêt ne manque pas d'être piqué par les alliés du royaume de Pologne : Espagne, Naples, Angleterre et Perse.
La Perse !!!
Les Perses sont alliés de nations chrétiennes ???
Cette nouvelle ne manque pas de nous inquiéter. En effet, nous étions persuadés que les Perses voleraient au secours de leurs frères Mameloukes contre la Turquie, ne serait ce que parce que cela aurait été une occasion de batailler avec les Turcs.
Mais les voir alliés de ces saintes nations, outre le fait que cela est choquant, présage un funeste destin pour des Mameloukes isolés...

Alors que les nouvelles des victoires Turques en Orient nous parviennent peu à peu, le Doge se penche sur les rapports commerciaux de fin d'année.
Progression nulle.

Nos marchands ont fait face à la terrible concurrence des Génois tandis qu'en Adriatique et jusqu'à Venise elle même nous devons maintenant compter sur des marchands autrichiens qui ne sauraient être qualifiés autrement que par ce mot : envahissants.

Nous ne pouvons que constater que le lent déclin de notre gloire commerciale se poursuit.

Des mesures draconniennes contre l'Autriche sont envisagées. Une mise à l'index commerciale contre l'Autriche commence à faire le tour des esprits.
Si cette option nous sera commercialement très profitable, les retombées diplomatiques seraient très graves. L'idée est pour l'instant abandonnée. Le Doge prend la décision de remettre à l'année prochaine la décision définitive concernant l'Autriche.

C'est début mars 1494 que les Mameloukes admettent leur défaite face aux Turcs. Ceux ci leur arrachent un bout de désert inutile et la Judée, dont la vallée du Jourdain.

La victoire des Turcs est mitigée et cela ne peut que nous ravir.

Au nord, la Pologne ne quitte les terres de l'Ordre Teutonique qu'avec quelques sacs d'or. Bien peu pour sa peine.

C'est au cours du mois de juin quelesTurcs recommencent une nouvelle fois à installer leur garnison lelong de notre frontière commnune. Les forces déployées sont pour l'instant sans rapport avec les troupes massées deux ans auparavant.

Le 2 Septembre 1494, un terrible incendie éclate dans le port de Raguse. Le feu se propage aux navires de la flotte à quai.
10 navires seront perdus...
Dieu nous aurait il abandonné ?
Ce désastre est très grave. Le coût des navires perdus est l'équivalent de plus de deux ans de revenus (heureusement, ce fut principalement des galères qui brûlèrent).

En ce début 1495, près de 40 000 Turcs sont massés à nos frontières.

Les marchands autrichiens continuent à contester notre monopole commercial autour de l'adriatique. Nos marchands et nos fonctionnaires mettent au point les lois de fermeture de notre marché à l'Autriche.
Il est pour cela nécessaire de forcer les marchands autrichiens soit à payer des taxes immondes sur leurs produits, soit les forcer à partir.
Cependant, il est nécessaire de ne pas bloquer le commerce avec le reste de nos partenaires commerciaux par la même occasion avec ce genre de lois...

De nouvelles galères sont mises en chantier à Raguse. L'armée et la flotte quemandent des crédits, insistant sur les risques de maintenir notre défense dans un état si tenu.

Début mars, les troupes Turcs quittent à nouveau la frontière. Une nouvelle guerre en Orient ?

Le danger Turc est toujours aussi présent, hante les rues de Venise.
Les Musulmans se battent entre eux, pour l'instant, mais cela ne durera pas tant l'armée Turque semble invicible.
L'Egypte des Mameloukes ne tiendra pas 30 ans. Il est nécessaire d'agir.

La Turquie apparaissant, à juste titre, comme un ennemi redoutable, le Doge décide de frapper les autres nations musulmanes.

En observant une carte de la méditérannée, la Lybie semble être une forte attirante proie.

L'idée d'une expédition africaine fait son chemin à Venise, occupe les esprits de l'armée et calme les expansionistes de la république.

Dans le plus grand secret, nos navires transportant nos troupes franchissent la méditérannée quelques mois plus tard.
Le 6 novembre 1495, 15 000 vénitiens débarquent en Lybie, à proximité de Tripoli, capitale de cette désertique nation.
Les musulmans sont complètement surpris. Personne ne s'oppose à notre débarquement.

La région Tripolitaine est soumise par les armes le 15 mars 1496 et sera désormais administrée par la république de Venise.
Le pouvoir musulman est chassé et remplacé par notre administration très chrétienne.

La nouvelle de cette victoire vient rehausser le moral national. Même nos marchands sourient à la nouvelle, évaluant les richesses quel'on peut tirer des ressources en ivoire de nos terres africaines nouvellement conquises.

L'armée est cependant durement touchée par la campagne. Près d'un tiers des soldats ne sont pas revenus de la Tripolitaine et sont morts dans le désert par manque de ravitaillement ou lors de l'assaut de mars 1496 contre les murs de Tripoli.

L'année 1497 se déroule sans événements notables. Nous redoutons toujours une invasion turque avec près de 50 000 ennemis à nos frontières.

L'armée vénitienne est peu à peu reconstituée, à grands frais. Quelques galères ont également coulé lors de l'invasion de la Tripolitaine, victimes de la mer et doivent être remplacées.

Ceci, ajouté aux frais diplomatiques pour se rapprocher toujours plus de la Hanse et à la rude concurrence commerciale en Adriatique, consomme toute notre réserve d'or.

L'armée vénitienne draine toutes les ressources de la nation. Le commerce souffre de ce développement militaire mais il est nécessaire.

La Cyrénaïque et la Tunisie, qui encadrent la Tripolitaine, sont alliés de la Turquie. Près de 12000 soldats vénitiens sont laissés en garnison à Tripoli tandis que plusieurs milliers de jeunes hommes sont formés àVenise pour constituer une seconde armée.

Fin 1498, la Pologne dévore la petite Courlande en deux mois. L'acte est condamné à travers l'Europe chrétienne.

Durant les 12 mois suivants, une féroce lutte commerciale oppose nos marchands aux autrichiens et génois à travers la méditerannée. Les résultats sont fort mitigés même si peu à peu nous parvenons à garder une certaine constante dans le volume des transactions marchandes que nous contrôlons.

Fin 1499, la Turquie se lance à nouveau à l'assaut de l'Egypte des Mameloukes.
Mais la situation est tourmentée dans la région. Les Mameloukes se sont allié avec l'Iraq au début de l'année.
Or, les Perses sont entrés en guerre contre l'Iraq et donc, contre les Mameloukes.

Aussi, lorsque les Turcs franchissent la frontière entre la Turquie et la Syrie Mamelouke en novembre 1499, ils ont la surprise de voir le drapeau Perse flotter sur Damas et Aleppo !

En 1500, les Turcs forcent les Mameloukes à leur céder le Liban et la Samarie tandis que les Perses contrôlent toujours la Syrie.

Le 15 septembre 1500, nous recevons une demande officielle de la Hanse d'honorer nos promesses d'alliance en entrant en guerre contre la Pologne.

Le premier réflexe du Doge est de refuser. Mais Venise se retrouverait alors seule.
Cependant, la Pologne dispose de puissants alliés : Espagne et Naples sont entrés en guerre contre la Hanse et la Hongrie.

Nous honorons l'alliance. Nous avons besoin des Magyars contre les Turcs. La Hanse sera peut être, après la guerre, exclue de l'alliance. Mais pour l'instant, il paraît plus opportun d'honorer l'alliance.

Le Doge parie sur une intervention directe de l'Espagne contre la Hanse à partir des Pays Bas. Ce qui laisse Naples comme ennemi direct.

Notre armée n'est absolument pas prête à la guerre contre Naples et aura besoin de quelques mois pour se remettre en état. Durant ce temps là, il faudra maneuvrer la flotte vénitienne pour sécuriser l'Adriatique.

Alors que la fièvre de la guerre s'est emparée de Venise, nous apprenons que le roi de France, Louis XII, a déclaré la guerre à l'Angleterre, avec la Savoie,la Navarre et le Pape comme allié. Portugal et Danemark sont quant à eux aux côtés de l'Angleterre.

Au cours du mois de novembre, les Magyars dévastent le sud de la Pologne, remportant plusieurs batailles mineures et pillant les terres polonaises.
Pendant ce temps, les allemands de la Hanse sont défaits par les Polonais en Poméranie et sont envahis.

A mi-1501, la Hanse a perdu la Poméranie orientale mais la Pologne s'est tournée vers le sud etcontre attaque violement vers la Hongrie.

Notre flotte se déploie en Adriatique et les soldats vénitiens embarquent peu à peu. La troupe de Naples est une fois et demie plus nombreuse que notre armée mais est séparée en deux. Il faudra défaire cette armée en deux fois pour pouvoir vaincre. Si l'armée de Naples se regroupe, la guerre sera perdue.

L'invasion de Naples commence en mai 1501 alors que de Buda arrivent de bonnes nouvelles : malgré des pertes effroyables, les Magyars ont repoussé les Polonais lors d'une énorme bataille dans les Carpathes.

Nos troupes écrasent les Napolitains dans le premier choc. Mais les murs de Naples tiendront bon et l'ennemi achemine des renforts très nombreux vers sa capitale menacée.

Août 1501... Près de 15000 soldats vénitiens sont morts sous le soleil napolitain. L'armée de secours ennemie était énorme, bien au delà de toutes nos évaluations précédentes.
Plus de la moitié de notre armée a été massacrée par les napolitains et les restes fuient à travers la Calabre.

Notre invasion a échoué.

Novembre 1501. Le Doge hausse à peine un sourcil lorsqu'on vient lui confirmer que l'armée envoyée envahir Naples a été totalement détruite, pourchassée par les Napolitains et un corps expéditionnaire espagnol monté de Sicile.

Décembre... A travers la brume matinale arrive un cavalier porteur de nouvelles provenant de la Baltique.
La Hanse a accepté la paix avec la Pologne, lui versant des indemnités pour son agression inexcusable.
Notre alliance a été fragilisée par la guerre. Notre nation et les Magyars ont payé un lourd tribut humain pour satisfaire les ambitions allemandes... en vain...

Un pélerin revenant de terre Sainte nous apprend que Damas et toute la Syrie ont été cédés par les Mameloukes à la Perse à la fin de l'été dernier.
Ceci précipitera sans doute les affrontements entre Perses et Turcs. Cette nouvelle est donc considérée comme bonne.

C'est en 1502 que Loredano devient notre nouveau Doge. Il marque son arrivée au pouvoir par deux décisions très importantes : les lois commerciales anti-autrichiennes sont officialiséeset un prêt est contracté pour reconstruire l'armée.
Le nouveau Doge compte sur un meilleur contrôle du marché italien et du danube grâceaux lois anti-autrichienne pour accroître les profits de la nation et ainsi financer le remboursement du prêt.

La Pologne entre une nouvelle fois en guerre contre les Chevaliers de l'Ordre Teutonique tandis que l'on apprend que la Perse a conquis définitivement un autre bout de désert aux dépends de l'Iraq.

En mars 1502, les Toscans attaquent Rome ! L'autorité du Pape est menacée et ses excommunications n'arrêtent pas les troupes toscanes. Au contraire même ! Contre toute attente, une relique des croisades, les Chevaliers de l'Ordre de Saint de Jerusalem bravent le Pape et annoncent leur soutien aux Toscans !
Nous comprenons les Chevaliers. S'ils comptaient sur le Pape pour mener une nouvelle croisade, ils peuvent attendre longtemps.
Nous mêmes, vénitiens, attendons aussi cette croisade pour nous libérer de la menace Turque.

En août, les Polonais quittent les terres Teutoniques,les bras encombrés de sacs d'or payés par les Chevaliers.
Alors que tous à Venise se demandent comment des Chevaliers chrétiens peuvent avoir tant d'or pour payer les rois de Pologne ainsi, nous apprenons qu'un détachement de Chevaliers de Saint Jean est venu renfocer les Toscans assiégeant Bologne à notre frontière sud.
Pise, ville Toscane, tombe aux mains des troupes papales qui avancent alors vers Bologne pour briser le siège.
Puis, fait curieux, des troupes anglaises débarquent en Italie et avancent jusqu'à Bologne et viennent renforcer le siège Toscan.
Tout le monde à Venise sourie en songeant que le roi d'Angleterre préfère débarquer en Italie pour combattre le Pape plutôt que de tenter de reprendre Calais aux mains de Louis XII depuis maintenant deux ans!

Les paris sont pris sur la couleur du drapeau qui flottera sur Bologne : Toscan, celui des Chevaliers de Saint Jean ou Anglais ?

Et c'est en février 1503 que le drapeau Toscan est hissé sur Bologne ! La guerre se déplace alors versl le sud, vers Rome.

Nos régulations anti-autrichiennes n'ont pour l'instant qu'un succès limité. Succès car la concurrence est nettement moins féroce mais limité car la part du marché contrôlée par les Autrichiens est toujours importante.

Avec 1504 arrive un nouveau cortège d'incertitudes, de questions.
La guerre entre les Toscans et le Pape se dirige vers l'annihilation d'un protagoniste. Les deux ennemis se haïssent fortement et l'un d'entre eux disapraîtra sans doute dans cette guerre. Ce qui, par ailleurs, fera émerger le vainqueur comme puissance majeure en Italie Centrale.
Si les Toscans sont vainqueurs, les diplomates vénitiens prendront le chemin de Florence dès le lendemain de leur victoire.
S'il s'agit du Pape, ce sera probablement l'armée vénitienne, maintenant quasiment revenue à un niveau de puissance équivalent à celui précédent la défaite à Naples.

Et pourtant, la situation retournera à un status quo inattendu entre le Pape et les Toscans ce qui coupera court à toute spéculation expansioniste.

L'Italie ne reste pas en paix longtemps car peu après avoir récupéré Calais, la France entre en guerre contre l'Espagne. Le conflit s'étend jusqu'à notre péninsule et les troupes papales envahissent Parme, alliée de l'Espagne, etpour le compte de la France.

En 1505, la situation est devenue confuse en Italie. Les farouches Napolitains, vassaux de l'Espagne, ont envahis les terres papales, Parme se défend avec l'énergie du désespoir contre le Pape et les Génois tandis que les navires de nos ennemis commerciaux longent l'Italie occidentale comme des rapaces.

Après deux années de guerre, l'Italie est ravagée par la guerre, en vain. Espagne et France finissent par signer un traité consacrant la défaite de la France et qui donne à l'Espagne un accès à la vallée du Rhône, le droit d'y prélever desimpôts et d'y maintenir des troupes.
Durant ce temps, une autre guerre a éclaté en Orient et les Turcs ont maintenant réduit la sphère d'influence Mamelouke à l'Egypte uniquement.
Des rumeurs de guerre entre tribus arabes dans le désert nous parviennent mais personne n'y prête attention.

Bien plus passionants sont les récits de nos marchands qui sont partis vers le lointain Orient pour négocier des matières exotiques.
La conquète de la Tripolitaine nous avait en effet fourni la connaissance de ces lointaines terres, de qui avec qui il fallait négocier, qui nous était hostile parmi les musulmans, etc...
Epices et soie feront notre nouvelle richesse etde grands espoirs sont investis en même temps que notre or dans cette nouvelle aventure digne de Marco Polo.

La guerre revient l'année suivante en Italie sous la forme de soldats de France envahissant Parme afin d'accomplir les desseins de Louis XII en Italie.

Parme chute le 12 mai 1508 face aux canons français. La semaine suivante, Parme est annexée au royaume de France.
Outre l'arrivée des français dans la politique italienne et dont il faudra tenir compte, l'invasion de Parme est condamnée à Venise. Ce qui n'arrange pas nos affaires puisque nous comptons bien à terme nous attirer les grâces, voire la protection du puissant royaume de France. Il faut donc faire museler les vénitiens hostiles à la main mise de Parme par la France.
Tandis que la population de Venise est distraite de la politique par l'arrivée d'un gros convoi de matières orientales venu d'Isfahan, quelques assassins vont faire taire les plus vigoureux opposants à la présence française en italie.

Alors que 1509 s'approche, le Doge a fini par céder à la perspective d'une nouvelle aventure militaire.
Les Milanais, hostiles, sont restés sourds à toute tentative de rapprochement et de conciliation avec notre nation.
Leur duché nous est frontalier, ils sont sans allié d'aucune sorte. A partir de ce duché, il serait alors possible d'atteindre Gènes par voie de terre.
Plus de 20000 soldats sont alors massés à notre frontière avec Milan. La guerre semble inévitable.
Notre Doge passe commande de 20 canons en prévision de la future guerre avec Milan.

Nos espions nous ramènent ce qu'ils considèrent comme étant des documents d'une importance capitale. En fait, il ne s'agit que de cartes maritimes anglaises dérobées on ne sait où.
Ces cartes indiquent les courants et les voies maritimes pour atteindre les légendaires terres au delà de l'océan atlantique.
Tout à notre effort de guerre, les demandes de financement d'une expédition aux frais de la république sont repoussées.
Il est cependant tout à l'honneur du Doge d'avoir bien voulu accepter de financer en partie deux expéditions montées par des marchands de la ville. A charge de ceux ci de créer leur propre comptoir et de ramener suffisamment de ressources de valeur pour justifier la poursuite d'une politique "occidentale".

Fin février 1509, 2 navires vénitiens quittent la ville dans l'indifférence totale.

La guerre contre Milan est déclenchée 4 jours plus tard, autout début de mars 1509.
Les implications d'une annexion du duché de Milanpar Venise ont été étudiées avec soins. Mais il apparaît comme stratégiquement indispensable de pouvoir utiliser le territoire milanais comme base dans l'avenir.

Un mois plus tard, notre armée revient vers les terres de Venise, vaincue par les Milanais.
Nos pertes humaines sont élevées et la cavalerie milanaise préleva un lourd tribut dans nos rang.
Mais Milan est une petite nation qui ne pourra maintenir longtemps le rythme des pertes humaines.
Notre cruel manque de cavalerie nous fait entrevoir une série de défaites dans un proche avenir mais peu à peu, les milanais seront submergés par le nombre de nos soldats...

Un an de guerre.

Mars 1510. Les milanais sont de coriaces ennemis. Ils repoussèrent nos attaques initiales avec bravoure car inférieurs en nombre.
Mais maintenant...
Après un massif recrutement et une bataille décisive sous les murs de Milan, nous avons été défaits, brisés. Toute l'artillerie perdue, 28000 morts dans nos rangs.
Milan a à peu près autant de pertes humaines mais a actuellement l'avantage des armes et son armée est entrée sur notre territoire, assiégeant Mantua.
Parallèlement, des rebelles arabes de Tripolitaine font règner la terreur dans notre province africaine. A Tripoli, le gouverneur a peur et réclame des renforts pour mater la rebellion qui couve.

La jeunesse vénitienne est assemblée en une nouvelle armée pour repousser les milanais et porter la guerre dans leur duché.
Elle n'est prête qu'à l'automne 1510. Légèrement pourvue en cavalerie, sans artillerie, le Doge hésite à l'envoyer contre Milan cette année.
En effet, le trésor de Venise est vide, les dettes contractées par l'Etat durant cette guerre sont élevées et une nouvelle défaite sonnerait notre glas économique.
Il faut donc frapper fort et définitivement : battre les Milanais à Mantua et les poursuivre jusqu'à Milan !

Pourtant la bataille sera engagée en décembre 1510, la forteresse de Mantua menaçant de capituler.
Nouvelle défaite pour notre nation...

Le roi François 1er monte sur le trône en France lorsqu'enfin notre campagne italienne se termine.
Cinq longues années de conflit contre Milan a très durement touché notre économie. L'Etat est endetté comme il ne l'avait jamais été auparavant et il nous faudra près de dix ans, vraisemblablement, pour faire revenir nos finances publiques à un état de bénéfice.
Les arabes de Tripolitaine se révoltèrent en 1512 et brûlèrent nos églises, égorgèrent nos hommes. Leur escapade féroce et sanglante ne se termina également qu'en 1515, après que nous ayons soumis Milan et qu'un corps expéditionnaire fut envoyé en Afrique pour ramener notre province sous notre autorité.
Durant ces longues années de guerre et de souffrances, le retour régulier de quelques uns de nos navires marchands des lointaines terres de l'ouest amenant de la canne à sucre et un peu de tabac futune curiosité. Les gens parlèrent avec fierté et passion de "nos colonies". En fait de colonies, les aventuriers vénitiens qui suivirent les routes maritimes anglaises vers l'ouest ne laissèrent qu'une vingtaine d'hommes dans ces terres exotiques et païennes pour commercer avec les indiens.
Des colonies ? Nos établissements là bas n'étaient en fait que des cabanes miteuses habitées par des hommes coupés de la civilisation...

Nous poursuivons notre extension africaine en 1517 par une rapide campagne contre la Tunisie qui a refusé de s'engager dans le dernier conflit entre la Turquie et l'Egypte, s'isolant ainsi de tout allié puissant.
Près de 20000 vénitiens, vétérans de la guerre milanaise, envahissent rapidement le pays ennemi et Tunis tombera au premier assaut.

L'année 1519 est une année charnière pour nous.
Tout d'anord, la couronne du Saint Empire échappe à la fois aux espagnols et aux autrichiens, à notre grand plaisir, pour se retrouver sur la tête d'un obscur souverain allemand sans grande envergure.
Ensuite, nos finances commencent à se rétablir même s'il est évident que l'usage quelque peu abusif de la frappe de monnaie a permis à l'inflation de s'envoler durant les années qui suivirent la guerre milanaise.
D'autre part, cette année voit nos marchands s'intaller, nous l'espérons définitivement, à Isfahan comme les régulateurs du commerce avec l'Inde via la Perse. Les marchands musulmans sont nettement moins compétitifs que les nôtres et n'ont pas de politique ni devision commerciale d'ensemble.
C'est aussi en 1519 que la Hongrie requiert notre aide dans une offensive contre la Pologne. Nous acceptons d'envoyer notre armée à l'aide des Magyars et nous assurons le roi hongrois de notre soutien total.
Les allemands de la ligue Hanséatique sont quant à eux plus qu'heureux de se lancer dans une nouvelle guerre contre la Pologne après leur essai infructueux plus de quinze ans auparavant.

Durant une année, notre armée soutiendra la campagne des Magyars contre la Pologne. Puis alors que les victoires pour notre alliance s'accumulaient, la Pologne fit ses premières ouvertures diplomatiques vers nous. Il nous fut offert diverses étendues de terres polonaises, cela dit sans grande valeur. Après réflexion et surtout après avoir constaté que nos soldats mouraient de maladie et désertaient en masse, refusant de combattre le roi de Pologne, le Comte Ferrera, commandant de notre armée en Pologne, négocia un fief personnel pour lui même et une indemnité équivalente à une année de revenu pour Venise comme condition de paix.
Le Doge fut mécontent de cette décision. Il souhaitait quant à lui soutenir la Hongrie au maximum et ce même lorsqu'on lui démontra que notre nation ne pouvait, économiquement parlant, envoyer une nouvelle armée en Pologne et celle de Ferrera était proche de la dissolution par désertion massive.

Quelques mois plus tard, la Hongrie perd son dernier allié.
La Hanse, en effet, obtient la Prusse occidentale de la Pologne.

Et un an plus tard, la Hongrie s'effondre devant la Pologne et perd de larges portions de son territoire dans les carpathes.

Notre armée a beaucoup souffert lors de la campagne polonaise et cette faiblesse n'échappe pas aux Autrichiens qui décident de nous déclarer la guerre début 1522 !
Les Magyars honorent leur alliance avec nous tandis que la Hanse reste sourde à notre demande d'aide.

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Venise va-t-elle résister aux hordes autrichiennes ??
Suite... Quand je l'aurai tapée
Re: Voir venise et puis mourir
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Après trois années de durs combats contre l'Autriche, la Hongrie a perdu deux nouvelles provinces et capitule devant la puissance autrichienne.
Nous nous retrouvons alors seuls face à notre agressif voisin qui entreprend aussitôt d'attaquer la côte illyrienne.
Nos troupes sont déoeuvrées face à des Autrichiens plus nombreux et mieux armés.

En Europe, les exigences d'un prêtre allemand commencent à avoir un certain écho néfaste. Luther se nomme-t-il et il critique d'une manière tout à fait irrespectueuse notre Mère l'Eglise. Cependant, nous ne faisons que peu attention à ce débat théologique mais surtout hérétique.

Le Milanais est le théatre de très nombreux combats qui, à terme, tournent entre notre défaveur.
Nos soldats mènent à partir de fin 1525 une guerre de guérilla à partir de Venise, esquivant les armées autrichiennes et tentant de faire refluer le flux ennemi mais en vain.

Bien commandés, plus nombreux, mieux équipés face à une armée vénitienne démoralisée qui ne peut être soutenue pour cause de trésor vide, nous devons concéder la victoire à l'Autriche début 1526 et Milan passe sous contrôle ennemi...

Peu de temps après, nous apprenons que la Pologne a décidé de fondre sur la Hanse allemande, désormais dépourvue d'alliés.

L'année 1527 commence dans la misère. Les caisses du trésor de la République sont vides et le moral de notre armée est très bas.
La seule fierté qu'il nous reste est notre flotte puissante de presque 70 vaisseaux de guerre mais les fonds manquent pour l'entretenir et des rapports alarmants sur l'état des coques de certains parviennent.

Notre guerre en terre Milanaise et la conquête de cet état nous ont été diplomatiquement très handicapants.
Les rois de l'occident chrétien se défient de nous depuis la condamnation papale qui suivit l'annexion du Milanais et nous sommes désormais très mal considérés dans les cours d'Europe. Seuls alliés, les Magyars dont nous nous doutons qu'ils n'honoreront pas leur parole lors de la prochaine guerre (espérons la lointaine) au vu de l'hostilité à Venise à la cour du roi de Hongrie.

Polonais et allemands continuent de se battre pour le contrôle des rivages de la Baltique tout au long de l'année 1527.
L'affaire ne passionne pas les Vénitiens mais certains remarquent que les Polonais conquièrent les terres de la Hanse petit à petit, ne semblant pas vouloir s'arrêter.
Nous ne nous faisons alors que peu d'illusion sur notre domaine en Podolie, terre arrachée au Polonais il y a quelques années. Nul doute qu'ils viendront sous peu réclamer le retour de ce fief sous leur juridiction, ce dont nous serions bien incapables de les en empêcher.

C'est au début de 1528 que nous apprenons la défaite de la Hanse, que nous anticipions depuis plusieurs mois. Les allemands restituèrent les terres polonaises qu'ils occupaient et accordèrent un droit de suzeraineté au roi de Pologne sur la Poméranie occidentale.

Ce qui fit, par contre, scandale dans notre belle cité fut d'apprendre que le mouvement hérétique dit du protestantisme ravageait les rivages de la Rhénanie, les états allemands de l'ouest rejetant l'autorité du Saint Père et de la Saint Eglise en masse.

Alors, il est vrai, que nous ne sommes pas en bons termes avec le Pape, nous sommes bien conscient qu'il ne s'agit que d'une différence de point de vue quant à l'administration de notre partie, l'Italie et non de remettre en cause sa Sainte Parole.

A l'automne 1528, nous parviens un rapport venu des rives glacées de la Baltique nous apprenant que la Hanse a décidé de trouver en la France un protecteur.
Ils sont désormais dans une puissante alliance, présidée par la France et rassemblant les Etats Pontificaux, la Prusse, la Suède, Gènes, l'Ordre Teutonique et la Hanse.
Il s'agit là d'une puissante coalition d'états très chrétiens capables de guerroyer tant au nord qu'en méditerranée.

Présage ? La Hanse quitte cette alliance en 1529, préférant l'hérésie protestante. Le protestantisme devient un fléau envoyé par Dieu qui s'étend désormais à l'allemagne du nord.

Mais 1529 est le début du rétablissement économique de la République. Après 3 années d'austérité, le trésor se remplit à nouveau. Nos marchands reprennent espoir même si les demandes de levées des taxes instaurées depuis la défaite de 1526 s'accumulent au palais du Doge.

Le 30 avril 1529, les Polonais nous envoient un ultimatum : la Podolie doit revenir sous souveraineté polonaise. Nul doute qu'elle le redeviendra sous peu.
Nous choississons de ne pas envenimer la situation en mêlant nos amis Magyars, déjà durement éprouvés par les défaites des années précédentes, à cette histoire.
Nous acceptons l'ultimatum polonais mais, à notre grande surprise, l'Espagne, alliée de la Pologne, vient poser elle aussi ses exigences soit le retrait d'afrique de notre administration pour que nos domaines soient pris en charge par Madrid !
A cette nouvelle, la terreur s'empare de notre belle cité. Les gens fuient la ville, hurlant que les Espagnols vont débarquer, pour punir le Doge qui brava la parole pontificale en conquérant Venise, que les Autrichiens avaient été le premier signal envoyé par Dieu et que maintenant le Très Saint souverain espagnol Charles venait accomplir les dernières volontés divines en balayant notre impure République !
Aussi grotesque ces choses soient elles, elles ont un profond effet démoralisateur sur notre nation.
Alors que nous armons notre flotte pour aller protéger nos côtes contre toute incursion espagnole, le Doge apprend que l'armée refuse de se battre contre le saint roi d'Espagne !
L'indignation de notre Doge est grande mais n'y peu rien.
Les troupes de garnison de Venise désertent en masse et se joignent à la foule de fuyards qui quittent la cité, ne laissant que la garde personnelle du Doge (une soixantaine d'hommes) pour défendre toute la cité !

Nous sommes effectivement maudits par notre Seigneur !

Puis, courant août, alorsque notre flotte patrouille en Adriatique, Venise étant maintenant sans défense, elle reste notre dernier espoir, un émissaire du roi Zygmunt de Pologne arrive à Venise. Il annonce que son souverain a décidé de changer les termes de notre accord et exige désormais, en plus de la restitution de la Podolie, que nous payons des indemnités pour compenser les torts causés à la Pologne par notre occupation.
Le coup est rude.
Nos caisses commencent à peine à se remplir, notre armée a déserté, refusant de combattre l'Espagne, ce qui implique que nous devons la reconstituer et ce roi veut nous saigner financièrement !

Nous refusons, tentons de ramener l'ambassadeur à la raison mais ce dernier s'obstine et déclare que toutes négociations sont désormais inutiles tant que nous ne cèderons pas aux exigences polonaises.
Intéolrables, elles le sont mais le dilemne est là.
Si nous persistons à négocier, Charles d'Espagne en profitera peut être pour tenter de nous déposséder en afrique voire de nous envahir. La nouvelle de la désertion de notre armée n'a pu que s'ébruiter.
Mais si nous acceptons ces exigences, tout le plan de redressement économique de la République est compromis.

L'entente n'est cependant pas possible pour le moment. Nous envoyons plusieurs de nos meilleurs émissaires à Varsovie pour tenter de raisonner le roi Zygmunt.

Il faudra près de 6 mois de négociations pour qu'enfin Zygmnut admette qu'il ne peut demander plus que la resitution de son territoire. Dans l'intervalle, nul navire espagnol ne croisera en méditerranée près de nos possessions mais l'une de nos 2 colonies aux Amériques sera capturée par l'Espagne et revendiquée aux termes du Traité de Tordesillas.

L'année 1530 est alors une année noire. Les restrictions budgétaires se remettent en place, les taxes grèvent lourdement le commerce intérieur de la République et nos marchands en deviennent moins compétitifs sur le marché méditerrannéen, au profit de l'Autriche.
C'est l'année ou nous devons reformer notre armée, ce qui engloutit tous les bénéfices de la politique de rigueur économique d'une année et demie et cela ne suffit qu'à reconstituer à moitié notre petite armée.

Mi 1531, nous disposons à nouveau d'une petite armée mais l'époque de la grande armée vénitienne qui avait combattu Milan est révolue.

Depuis la menace espagnole de 1529, la ferveur religieuse est très forte dans la République, ce qui cause beaucoup de soucis au Doge qui voit d'un mauvais oeil l'influence épiscopale sur nos affaires internes.

C'est aussi vers mi 1531 que nous apprenons quele Danemark lointain vient d'entrer en guerre contre la Hanse qui eut la stupidité de quitter la puissante alliance française (qui plus est pour se réfugier dans l'hérésie).

En septembre de la même année, les Turques entrent à nouveau en guerre contre les Egyptiens, ce qui entraîne tous les pays musulmans dans une guerre ou les Infidèles vont se battre à nouveau entre eux.
Les Vénitiens remercient notre Seigneur Jésus Christ ressucité dans les Eglises sous les bénédictions des sbires du Pape tandis que le Doge ne peut qu'apprécier de voir l'attention Turque portée vers l'Orient.

Mais, en octobre, contre toute attente, notre politique d'austérité échoue totalement dans nu grand bouleversement social.
Les corporations d'artisans protestent contre des taxes trop élevées, le peuple grogne contre la vie chère, le mauvais entretien de notre flotte n'a pas permis d'assurer ces dernières années la protection nécessaire de nos marchands en méditerranée contre les pirates Maures et les marchands refusent désormais de prendre la mer.
Tout ceci éclate sous le regard amusé d'Autrichiens désormais omniprésents dans notre capitale.
Le peuple se tourne vers les Evêques, prient pour un meilleur lendemain et certains annoncent plus ou moins ouvertement que la vie serait plus facile si l'Autriche ou l'Espagne prenait la tutelle de notre République.

1532 est l'année de l'hérésie. Deux grandes nations catholiques décident de renier notre Mère l'Eglise. Que soient maudits les rois d'Angleterre et de Suède.

Les nuages sombres planent au dessus de l'Europe déchirée par des querelles entre chrétiens.
Et pourtant, comme si cela ne suffisait pas, une nation vient rajouter à l'infâmie et à notre malheur.

Le 22 février 1532, un émissaire autrichien hargneux vient déposer une liste d'exigences scandaleuses au palais du Doge.
Notre petite armée n'est pas prête, elle est mal armée face à la puissance croissante de l'Autriche. Cependant, nous ne pouvons que refuser la mise en tutelle de notre République sous la soi disante bienveillante direction du roi Ferdinand d'Autriche.
La Savoie, laquais de l'Autriche, renchérit en mettant à la disposition de Ferdinand son armée afin d'apporter aux Vénitiens un "règne juste et chrétien".
Le Pape lui même soutient la manoeuvre outrageante de l'Autriche, bénit l'initiative autrichienne et annonce que la chrétienté doit à nouveau diriger notre bon peuple.

Face à cette coalition, nous sommes désespérement seuls.
Nous appelons à l'aide nos amis Magyars qui, depuis la perte de 2 provinces au profit de l'Autriche lors de la guerre de 1526, sont à couteaux tirés avec Vienne.
Janos de Hongrie nous assure de son soutien face à cette agression injuste.

Notre seule consolation est de voir l'hostilité envers les Autrichiens, grandissante, dans notre République.
De même, et malgré les fanfaronnades de Ferdinand et du Pape, la communauté chrétienne perçoit mal cette agression en Europe et nue opposition intérieure fait même jour à Vienne.

Les jenues Vénitiens sont enrôlés en masse dans l'armée que nous portons à plus 25000 hommes, soit plus du double de sa taille juste antérieure.
La flotte est envoyée à Raguse, hors d'atteinte des Autrichiens et de leurs sbires mais prête à affronter un corps expéditionnaire venu de Savoie.

Mantua tombe de 19 avril après l'assaut des coalisés.
L'entrée en guerre de la Hongrie a nos côtés détourne les armées secondaires autrichiennes.
Quant à notre troupe, elle s'entraîne à Venise, pour lancer une contre attaque dans les prochains mois.

Un raid audacieux des Autrichiens prendra notre armée à l'entraînement par surprise, à Venise.
Les Autrichiens manoeuvrent superbement et malgré leur infériorité numérique mettent en déroute nos conscrits. L'armée régulière, désemparée, croit que le signal de la retraite à été donné et fuit à son tour.
Le Doge fuit la capitale, l'abandonnant sous la menace Autrichienne.

Venise tombe le 15 juillet 1532.
A Trieste, ou le Doge est réfugié, les Autrichiens tentent d'entamer des pourparlers. Ils sont accueillis plus que froidement.
Pourtant, leurs exigences sont maintenant bien plus relatives. Ils souhaitent s'assurer de la province de Mantua capturée par leurs soins avec l'aide des troupes pontificales, quelques mois auparavant.
Au vu de la situation désastreuse, tant économique, politique que militaire, tous pressent le Doge d'accepter la proposition de Ferdinand.
Mais celle-ci est refusée et les officiers autrichiens envoyés parlementer sont renvoyés sous les insultes.

L'année 1532 se poursuit avec son cortège de misère. Nos troupes se montrent incapables, mal commandées, de chasser les Autrichiens de Venise. La Hongrie ploie sous les assauts conjugués des coalisés et menace de sortir de cette guerre rapidement, tout en y laissant quelques plumes territoriales.

Dans cette tourmente, les marchands vénitiens les plus riches viennent trouver le Doge, maintenant réfugié à Raguse, pour se plaindre du mauvais comportement autrichien à Venise. Ceux-ci, tout à leur victoire, exercent des pressions intolérables sur les respectables familles de Venise, exigeant que celles-ci financent leur effort de guerre et plaçant des interdits de commerce et des taxes abusives sur ons marchés.
Les caisses de la République sont alors renflouées par cet argent, privé, donné volontairement par notre peuple pour chasser l'ennemi !
Le moral remonte dans notre armée, qui voit sa paye sensiblement augmenter, tandis que nombre de nos marchands parcourent la méditerranée pour acheter des armes à fournir à nos recrues.
Des sergents recruteurs sont envoyés partout dans nos terres pour rassembler une armée capables de tenir tête à l'Autriche. Cela provoque une grogne certaine en Crète et à Chypre ou les habitants ne sont pas habitués à payer de leur personne la défense de notre territoire.

Alors que Noël se profile, un bien triste Noël, nous apprenons que l'Angleterre va payer le prix de son infâmie et que nombre de pays très chrétiens tels que l'Ecosse, l'Espagne et la Pologne sont maintenant en guerre avec elle.
L'Angleterre est en fait en proie à l'insécurité et à la guerre civile depuis que le roi Henri VIII décida de renier l'Eglise et embrassa le protestantisme.
Les catholiques anglais appelèrent à l'aide James V d'Ecosse qui accepta de les délivrer de l'autorité abusive d'un souverain qui n'a plus sa place en Europe. James V obtint le soutien inconditionnelle des autres nations dans son entreprise très chrétienne.

Au début de 1533, la Hongrie a perdu le contrôle de la moitié de son territoire mais s'acharne à repousser l'ennemi. La coalition infâme commence à se fissurer car désormais seuls les Autrichiens continuent de combattre les Magyars.
Les troupes du Pape et de Savoie, quant à elles, restent l'arme au pied, maintenant en Autriche.
La situation est identique dans notre nation. Si les alliés de l'Autriche l'abadonnaient, nos oserions pouvoir revendiquer, à terme et après de durs efforts, un retour à la situation initiale et un rétablissement de frontières respectives.

Ô vain espoir !
Ce sont justement les alliés de l'Autriche qui viennent mettre le siège devant Trieste fin 1533. Notre contre attaque pour briser le siège échouera avec l'arrivée d'une armée supplémentaire de Savoie.
Notre trésor est soutenu par des donations populaires toujours plus nombreuses tandis que nous apprenons que des mouvements de révolte à l'occupation autrichienne ont vu le jour en Mantua.

Trieste tombera fin novembre alors que nous approchions de la cité pour tenter une seconde fois de briser le siège. Nous soldats fondent sur les troupes pontificales épuisées par les combats et les mettent en déroute !
Cependant, les troupes de Savoie s'enferment dans la ville qu'il nous faut maintenant recapturer.
Ce qui est chose faite quelques semaines plus tard.

Mais la Hongrie, épuisée, dévastée par la guerre, dépose les ames le 30 novembre 1533, abandonnant encore des territoires à l'ambition du roi Ferdinand.
Cette nouvelle provoque un vent de panique dans notre armée qui se sait désormais seule face à la coalition entière.
Cette fois, les jeunes hommes en âge de porter les armes se cachent, craignant la mort et les marchands, refusant de financer une guerre qui voient perdue, quittent notre pays, emportant leurs biens avec eux.
Ce large mouvement de panique est le coup final.
Incapables de financer notre armée sans l'aide populaire, nous ne pouvons plus payer les soldats.
La garnison de Tripolitaine déserte en masse et laisse le champs libre aux Musulmans qui en profitent pour s'emparer de Tunis et Tripoli.
Partout, c'est l'anarchie dans notre République.
On supplie le Doge d'accepter les conditions autrichiennes, qu'il s'obstine à refuser. Les Autrichiens, quant à eux, font converger leurs troupes vers nous désormais.

La fin est proche.
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griffon
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Message par griffon »

ah la belle époque
EU premier du nom
et les AAR sur Benzo !
je viens de me rendre compte que j'ai toujours EU 1
avec le mode IGC installé et une save qui date de 2001
j'ai presque envie de la reprendre !
SOL INVICTVS

Au printemps, je vais quelquefois m'asseoir à la lisière d'un champ fleuri.
Lorsqu'une belle jeune fille m'apporte une coupe de vin , je ne pense guère à mon salut.
Si j'avais cette préoccupation, je vaudrais moins qu'un chien

Massassa
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Message par Massassa »

Woa Eu 1 :)
La belle boîboîte et les premiers émois !

J'attends EU 3; l'agc est un bon début, mais j'aimerais voir plus de changements...
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