Acte IV. L’invasion des Pays-Bas
Afin d’écraser l’alliance adverse, sous pression mais pas encore vaincue, la France Grande et Belle décida de passer à l’étape suivante de sa stratégie habile
: l’invasion des Pays-Bas Espagnols. L’objectif était très ambitieux tant les obstacles semblaient insurmontables : le terrain marécageux favorisait outrageusement la défense, la proximité avec la Suède allait permettre l’afflux constant de renforts, la région était massivement fortifiée et les garnisons espagnoles innombrables, la domination des mers, enfin, était Ibérique
Mais les gains potentiels étaient à la hauteur de la difficulté de l’entreprise : sécurité définitive de l’Angleterre, les Pays-Bas étant une véritable plateforme pour envahir Londres et une base indispensable pour les marines d’invasion Ibériques, sécurité définitive du front nord français et, enfin, ce nouveau front allait inévitablement attirer à lui la totalité des forces Suédo-Espagnoles, laissant les Impériaux seuls et incapables de briser le statu quo qui régnait alors en Autriche.
Alors que la France mobilisait les immenses moyens nécessaires pour avoir ne fut-ce qu’une chance de réussir ce très ambitieux projet, les Armées Royales passèrent à l’offensive en Bavière, prise d’assaut, ceci dans le but de sécuriser définitivement la zone dite du Danube sud.
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Surprise, une armée espagnole débarquait en Italie et remontait plein nord dans le but de prendre les armées françaises à revers. La réaction française fut immédiate : rien ne devait menacer le statu quo actuel dans cette région car tous les moyens français allaient sous peu être engagés sur un front particulièrement difficile qui allait engloutir tous les moyens de la France Grande et Belle. Le général Montesquieu fut ainsi envoyé stopper net l’avance Ibère, ce qui fut fait lors de la bataille de Firenze.
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Madrid cependant devait avoir les moyens d’envoyer bien plus, beaucoup plus. Suffisamment probablement pour rompre le front sud français et menacer ainsi le projet d’invasion des Pays-Bas. C’est à ce moment qu’une nouvelle étonnante arriva à Paris : 70.000 Espagnols avaient débarqués au Mexique et étaient immédiatement passés à l’offensive.
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A Paris, la nouvelle fut accueillie avec un réel enthousiasme : le piège Mexicain fonctionnait au-delà des espoirs les plus fous
. L’invasion des Pays-Bas pouvait être lancée sans attendre : l’Espagne avait choisi, au pire moment sans doute, de lancer le gros de ses forces sur un front complètement seçondaire aux yeux de la France qui n’en espérait pas tant. Il importait néanmoins d’exploiter au mieux cet avantage et des réunions eurent rapidement lieu avec les alliés Anglais, responsables du front Mexicain : conserver le Mexique conquis avec cet afflux soudain de soldats espagnols était impossible, il fut décidé de s’accrocher au terrain. Echanger du terrain pour gagner du temps, telle allait être la stratégie Franco-Anglaise sur ce front.
En Europe, la France avait négocié un accès militaire avec la Prusse et un premier assaut exploratoire fut lancé au Münster
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Cet assaut révéla que l’invasion française n’allait pas être une partie de plaisir : les Suédo-Espagnols étaient partout et s’accrochaient au terrain avec l’énergie du désespoir, bien conscients qu’ils devaient vaincre ou mourir, ce qui avait toujours eu le don de gonfler le moral des soldats
. Mais la France allait bénéficier d’une aide inattendue : l’armada espagnole étant en effet au large du Mexique pour soutenir la contre-offensive de Madrid dans la région, l’Angleterre retrouvait une liberté d’action dont elle n’avait fait que rêver après la reprise de Londres par les soldats français. Et le Roi d’Angleterre n’allait pas rester inactif : il saisit la balle au bond et envoya flotte et troupes au large du Danemark afin d’empêcher l’arrivée des renforts Suédois. Les hordes Françaises repartirent à l’assaut…
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Une fois de plus, l’assaut fut repoussé, mais le Roi de France, en stratège habile et expérimenté, ne se laissa pas démonter : le bouchon était solide mais, une fois enfoncé, plus rien ne pourrait stopper l’invasion. La flotte Espagnole quittant le Mexique, l’armada anglaise évacua prudemment le Danemark avec armes et bagages : les coalisés ne pouvaient, sur mer, résister qu’avec l’union de leurs moyens. L’Amiral Français Dugay Trouin, commandant en chef des marines Franco-Anglaises, ne l’ignorait pas et rassembla les hordes au large de la Hollande.
En 1712, un troisième assaut fut lancé, aussi difficile que les deux premiers : les Suédo-Espagnols, en effet, avaient eu le temps d’affiner leur défense et des renforts convergeaient de partout pour stopper l’assaut.
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Mais cette fois, les Dantoniens galvanisés brisèrent leurs opposants et exploitèrent sans attendre leur victoire : le Münster fut pris d’assaut
. Une première brèche était ouverte dans le front ennemi, il importait de l’élargir au plus vite : alors que les Armées Royales fondaient cette fois au Geldre, les Anglais débarquaient en Frise. Mais déjà les renforts Suédois marchaient sur le Münster à peine conquis…
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La riposte Habsbourg ne se limitait cependant pas au front terrestre : l’armada espagnole au grand complet surgit en effet au large de la Hollande, confiante et sûre de sa force, prenant quasi immédiatement l’avantage
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Alors que les Anglais parlaient déjà de retraiter, l’Amiral Dugay Trouin fit entendre sa voix puissante :
pas question de reculer. La bataille se poursuivit donc et, contre toute attente, ce fut une grande victoire navale
!
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Le pari Français était en bonne voie de réussir : les Pays-Bas Espagnols, malgré tous leurs atouts défensifs, vacillaient
. Sur terre, en effet, les Armées Royales pulvérisaient les Espagnols et lançaient l’assaut contre la province de Geldre : il fallait agir rapidement car les hordes Suédoises accouraient.
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Ne pas laisser à l’ennemi le temps de souffler, telle fut la décision de la France Grande et Belle. Le dernier réduit ennemi, en Hollande, était en effet d’une importance stratégique majeure : c’était là que la flotte Espagnole s’était réfugiée, dans le dernier port à partir duquel elle pouvait encore menacer l’Angleterre. Un assaut combiné fut mis sous pied et lancé avec fougue et talent.
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La victoire sourit aux audacieux Français, le Dantonisme était sur le point de remporter une de ses plus éclatantes victoires
: la conquête totale de la forteresse Hollande, la zone européenne la plus propice à la défensive, avec les Pyrénées espagnols ( d’une importance stratégique nulle dans le cadre de cette guerre). Mais rien n’était encore joué : alors que l’armada Ibère quittait son port d’attache pour une nouvelle bataille, les armées Suédoises avaient à présent atteint le Geldre.
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Une fois encore, contredisant tous les pronostiques, l’Amiral Français Dugay Trouin, véritable héros de la guerre, remporta la bataille, mais les Espagnols retraitèrent en bon ordre et se postèrent près de Londres pour une ultime bataille.
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Et malgré une réelle infériorité numérique, les Franco-Anglais remportèrent à nouveau la bataille, mettant un point final à la phase d’invasion des Pays-Bas : sur terre, les armées Suédoises se replièrent, sur mer, l’armada Espagnole fit de même, désormais privée des ports Hollandais.
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Il ne restait plus qu’à porter le coup de grâce, sur terre et sur mer. Les Anglais repérèrent rapidement la flotte espagnole en déroute et anticipèrent admirablement ses mouvements : l’armada de Madrid n’allait pas se réfugier en Suède, mais contourner l’Angleterre par le nord pour rejoindre Séville et les renforts probablement en construction. Ordre fut donné aux flottes de converger au large de la Bretagne afin de leur couper la route, mais très vite un vieux problème réapparut : les navires anglais étaient plus rapides que ceux de la Marine Royale de France, pays terrestre
Alors que la distance entre les deux flottes ne cessait de s’agrandir, l’Amiral Dugay Trouin tenta de convaincre ses alliés anglais de l’attendre, mais, une fois encore, le roi d’Angleterre, beaucoup trop confiant
, refusa de ralentir et lança ses navires plein ouest, où ils allèrent s’écraser comme des mouches sur l’armada Ibère au grand complet. Ce fut sans surprise un carnage abominable, mais Madrid n’osa pas pousser son avantage plus en avant : les rescapés anglais, en effet, avaient été renforcés par les navires Français de Dugay Trouin, l’Amiral qui avait toujours vaincu les Espagnols
. Sa réputation fit des miracles : les Espagnols prirent la poudre d’escampette et partirent se réfugier à Séville. On ne les revit plus jamais de toute la guerre
L’estocade final n’avait pu être porté sur mer, la faute principalement à l’obligation des Franco-Anglais de collaborer parfaitement, ce qui n’était pas simple dans le feu de l’action (la France avait l’Amiral, l’Angleterre le moral, le nombre… Et la vitesse), mais sur le plan terrestre, le Roi de France seul en lice remplit parfaitement l’objectif : les hordes françaises convergèrent de partout pour anéantir les Suédois en plein repli. Au mois de février 1713, la campagne des Pays-Bas prit fin avec l’anéantissement des derniers soldats ennemis au Münster
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Une nouvelle phase de la guerre pouvait commencer...