Venez, n’ayez pas peur ! Approchez vous et prenez place près du feu ! C’est une belle nuit propice aux récits héroïques et légendaires. Connaissez vous la formidable histoire d’Isabelle de Castille ? Isabelle éta…..
Bouhhhhhhhouhhhhh c’est nul !!!!!!
Ah….euh…..*toussotte*…..vous avez raison. Ce récit n’est pas approprié pour une telle soirée. Il nous faut plus grand encore, plus fort ! Charlemagne !
Bouhhhhhhhhhhhh on connaît par cœur !!!!!!
Euh….Scipion l’Africain ?
Bouhhhhhhhhhhh
César ? Auguste ? Trajan ? *en sueur et stressé*
Bouhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh t’es trop nul comme aede.
Mais que voulez vous à la fin ? Il n’y a plus rien de passé qui en valent la peine *désemparé*
LA VITA IMPERATORI !
LA VITA IMPERATORI !
LA VITA IMPERATORI !
Mais..mais…*perplexe* c’est trop pour un seul homme. Même le grand Homère n’aurait pu mémoriser toute sa vie.
NOUS VOULONS LA VITA IMPERATORI !
NOUS VOULONS LA VITA IMPERATORI !
Bien bien, je vais vous raconter sa jeunesse ou du moins ce que j’en ai retenu. Installez vous bien car on en a pour des heures de légende !
OUAISSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS !!!
L'enfance de l' Imperator
Tout commença en Provence, un duché de l’Empire situé aux confins de la plaine du Pô, de l’autre côté des Alpes, du côté des françois.
Les gens de là-bas sont chaleureux comme le Soleil. Ce sont d’inlassables travailleurs et ils possèdent les qualités des méditerranéens (charme, bravoure, honneur, ruse) sans en avoir les tares (sanguin, supérieur…). De fait, ce peuple est parfaitement adapté à son territoire qui est à son image.
C’est en l’an de grâce 1569 que naquit l’Imperator dans la belle cité de Massilia. On dit qu’un ange serait descendu du ciel et aurait inspiré un songe de l’impératrice mère : « Dieu te donne le 1er génie des terres du Soleil. Le second naîtra dans 200 ans à quelques kilomètres de là, sur une île. Ton fils doit ouvrir la voie du Ciel ». Bouleversée, la jeune mère confia ses songes à son confesseur qui, y décelant l’inspiration divine, conseilla à la mère de les garder pour elle jusqu’à la majorité de son fils. Alors, la destinée pourrait se produire et sa langue se délier.
Dès le plus jeune âge, l’Imperator se distingua de ses pairs. Il n’était ni le plus grand, ni le plus fort, il était juste idéalement proportionné. Mais ses actes étaient déjà frappés du sceau du génie. Il fallait le voir téter le sein impérial avec une telle ingéniosité, une telle prestance. A 9 mois, il sauva de la noyade une fillette. Non pas en nageant (il n’avait que 9 mois voyons) mais en allant chercher des secours avec une telle célérité que beaucoup se demandèrent comment ils avaient pu parcourir ces 3 km en si peu de temps…..surtout à 9 mois. Grâce à des dessins sur le sol, il su se faire comprendre avec brio et la fillette fut sauvée juste à temps.
Beaucoup commencèrent à murmurer qu’il avait du sang divin. C’est probablement de cette époque que naquit l’idée commune selon laquelle la déesse Gloire en personne fut sa protectrice pendant son enfance avant de devenir son amante.
Bref, je ne pourrai vous compter ici tous les hauts faits de l’Imperator enfant. Disons qu’entre autres choses, il terrassa le terrible lion à 3 têtes qui terrorisait la vallée du Rhône ; il démontra que les dinosaures avaient existé avant les hommes et non pas en même temps comme beaucoup de films le montraient à l’époque ; il multiplia la soupe au pistou pour nourrir un troupeau de pèlerins affamés échoués sur la plage du Prado ; il calma les ardeurs de la Méditerranée qui coulait trop de navires en hiver ; etc…
L'entrée dans le monde adulte de l'Imperator
Devenu jeune adulte (à l’âge de 11 ans en fait), il décida de parfaite sa culture pourtant déjà digne d’un universitaire et étudia pendant de longues années tout en apprenant l’art de la guerre. Il développa ainsi en harmonie son corps et son esprit. Cet équilibre parfait, divin, collait parfaitement à ce génie. A 16 ans, il était arrivé à maturité et son père, dans sa grande sagesse, comprit qu’il était temps pour lui de laisser l’Etre Suprême prendre les reines de l’Autriche.
En même temps qu’il recevait les insignes de la fonction archiducale, l’Imperator prit pour épouse la sublime princesse polonaise Magalaï. Aucune cour d’Europe n’adressa ses félicitations pour ce mariage car tous, sans exception, jalousaient maladivement l’Imperator d’avoir conquis le cœur de la plus belle et de la plus grande femme d’Etat de son siècle. C’était en effet elle qui avait prodigieusement redressée la Pologne misérable et ruinée en qlq années au pouvoir, son père lui ayant confié mandat pour réparer ses erreurs en quelque sorte. Elle obtint le plus gros coup diplomatique en faisant reconnaître à la Lithuanie les légitimes revendications polonaises à la succession au trône lithuanien. Une grande puissance européenne venait de naître subitement. Déjà, de formidables réformes étaient amorcées et auraient probablement transfiguré cet Etat pour en faire une super puissance. Malheureusement pour eux, le père de l’Impératrice voulu alors reprendre les reines et détruisit en quelques années ce qu’elle avait bâti. L’Imperator, étant au fait de tous ces éléments, décida alors qu’il était temps de sauver sa future femme et de lui offrir une plus grande destinée en concluant les noces.
Les grandes mesures ne se firent pas attendre. L’Imperator qui n’était pas encore empereur trouvait ridicule que la maison autrichienne, la plus puissante de toutes les maisons du SERG, la plus honorable aussi, ne soit pas détentrice du titre impérial. Il fait à cette occasion le premier de ses grands discours. Il nous interrogea de la sorte : « N’était-ce pas nous qui avions réglé le cas des différends religieux en Europe en montrant l’exemple de la tolérance ? N’était-ce pas nous qui avions stoppé puis repoussé l’Infidèle ? N’était-ce pas nous qui par nos actes illustres au quotidien incarnions de facto le pouvoir impérial ? ». L’auditoire était attentif. Il suffit de ces quelques mots pour qu’il s’emballe (la 1er des 10 citations légendaires de l’Imperator) : « Aut Cæsar, aut nihil » (Empereur ou rien). Après quelques secondes de silence, il enchaîna par un retentissant "Austria Est Imperare Orbi Universo" (L'Autriche doit commander au monde entier). Nous étions tous estomaqué. Quel génie oratoire ! L’auditoire était en délire. L’Autriche allait rayonner sur le monde avec un tel chef. Nous en étions tous convaincu.
Et de fait, nous n’eûmes pas longtemps à attendre pour voir que l’Imperator était homme de parole. Quelques mois après ce célèbre discours, l’Autriche prit la stature impériale. Elle multiplia les prises de position et les actes :
- l’Autriche assurera la sécurité de tous les membres du SERG. Plus aucun Etat ne sera laissé seul face à la voracité de ses ennemis. Etrangement, le nombre de guerre passa du triple au simple.
- l’Autriche interviendra dans tous conflits mêlant un ou plusieurs membres du SERG si l’intégrité territoriale d’un membre du SERG est menacée
- l’Autriche n’acceptera pas de nouvelles soumissions d’Etats membres du SERG. La France et l’Espagne reçurent le message 5 sur 5 puisqu’elles ne bougèrent plus le petit doigt.
La diplomatie autrichienne montra toute sa valeur en plusieurs opérations menées avec respect des peuples et des biens et un maximum d’efficacité :
- Elle guerroya pour rendre sa liberté au Bade, au Munster, à Gênes, à Modène
- Elle montra l’exemple en recréant, à partir de territoire qu’elle avait hérité, des duchés ancestraux du SERG comme Mantoue, l’Odenburg
- Elle menaça la France de guerre si celle-ci ne faisait pas immédiatement une paix blanche avec Cologne. La France céda.
- Elle usa de sa sagesse, de son prestige pour résoudre diplomatiquement le conflit entre la Suisse et la Savoie. Là où le Roi de France n’était parvenu qu’à envenimer les tensions
- Elle terrassa l’ogre milanais en le ramenant à des proportions raisonnables. Là où la France avait encore abandonné devant l’entêtement de son vassal.
- Elle soutint les légitimes demandes du Brandebourg vis-à-vis de la Pologne
- Elle reconnu le légitime héritage de Klèves par le Brandebourg
- Elle garantit les biens, la liberté de culte et l’égalité de traitement des sujets catholiques de sa maison
L’armée autrichienne ne fut pas en reste en terme de prestige. Outre ses multiples exploits lors d’interventions armées évoquées ci-dessus, elles terrassèrent par 2 fois les armées polonaises et permirent à l’Autriche de s’agrandir vers l’Est avec les gains plusieurs centaines de km2 de terres. Elles suscitèrent suffisamment de crainte au roi du Suède pour lui ôter toute idée de poser le pied sur le continent. Mais leur plus grand exploit resta la victoire contre les redoutables armées ottomanes.
La 3e guerre Austro-Ottomane
Le contexte était différent des précédents conflits. L’Autriche ne pouvait plus compter sur le soutien de l’Espagne. En avait-elle encore besoin ? Les Ottomans étaient les plus nombreux, de loin, puisqu’ils alignaient plus de 250000 hommes quand nous n’étions qu’à 150000. Mais nous pouvions compter sur des officiers de talent et Dieu. Nos armées, en outre, n’étaient certainement pas de moins bonne qualité que celles ottomanes. Toutefois, il n’était pas question de se lancer la fleur au mousquet.
La diplomatie autrichienne fit encore merveille. Le Tsar nourrissait en effet quelques ambitions mégalomaniaques et désirait ardemment s’étendre vers le Sud au détriment donc de l’Empire Ottoman. L’Imperator, ce génie, entra en contact avec le Tsar et lui proposa une entente mutuelle. L’Autriche soutiendrait les demandes russes sur la Crimée, vassale du Turque, et en contre-partie le Russe entrerait en guerre contre l’EO si celui-ci nous agressait avant que nos armées soient prêtes. Autant dire que l’accord n’était véritablement avantageux qu’à sens unique. L’espoir secret que nous caressions était de diviser les armées ottomanes en 2 pour pouvoir nous battre à quantité égale sur notre front et les écraser.
Dans un 1er temps, tout se passa comme prévus puisque l’EO ne bougea pas, nous permettant ainsi de reconstituer une armée d’invasion. Celle-ci prête, la Russie déclara publiquement ces intentions de guerre contre la Crimée. L’Autriche annonça soutenir diplomatiquement les revendications russes. Le Sultan ne se démonta pas, du moins en apparence comme nous allions le voir, et entra en guerre contre la Russie. L’Autriche déclarait donc à son tour la guerre à l’EO.
C’est à ce moment que les choses ne prirent pas la tournure prévue. Le Sultan, sournois, décida d’abandonner à son sort la Crimée et de ne pas opposer de résistance sérieuse au russe. L’armée ottomane n’avait qu’un but unique : l’Autriche.
Nos troupes, en large infériorité numérique, durent subir les agressions perpétuelles de masses grouillantes d’infidèles, qui puis est en terre ennemi puisque nous nous étions lancer dans une guerre de conquête.
Les affrontements se multiplièrent dans les Balkans. Nous percions au Nord quand nous reculions au Sud. Nous avancions au Sud et nous étions repoussés au Nord. Le Russe avait déjà fait la paix de son côté et nous étions officiellement seul (ce qui ne changeait rien pour nous au demeurant). Certaines provinces turques tombèrent, d’autres furent reprises. La situation changée constamment. Les 2 armées s’épuisaient. Les Ottomans subissaient de redoutables pertes lors d’affrontement. Les Autrichiens souffraient énormément de l’usure. A ce petit jeu, les Turcs avaient l’avantage du nombre. L’Imperator ne voulait pas la mort de tant de braves et il réfléchissait sérieusement à l’opportunité d’offrir généreusement la paix aux turcs. C’est alors que Dieu envoya un signe. Il frappa d’infamie l’Empire Turc qui devint soudainement très instable. Les révoltes, fléau de cet empire aux pieds d’argiles, étaient notre porte de sortie. Plus la guerre durait, plus l’avantage numérique turc devenait décisif mais plus les révoltes éclataient chez lui.
Dépassait, résignait, sublimait par le génie de l’Imperator, le Sultan accepta de considérer la paix en échange de Banat mais il demandait en échange de son offre généreuse, de l’or autrichien. Il avait entendu dire qu’un bain d’or autrichien pouvait guérir de la stérilité un homme. Foutaises colportées par de petits esprits bien sur. L’Imperator, aimablement, lui envoya 400 pièces du plus bel or (pas celui espagnol de moindre qualité) sorti tout droit de nos mines de Steiermark.
Les armées autrichiennes rentraient au pays auréolées d’une gloire nouvelle que leurs ancêtres n’avaient jamais eu malgré tout leur courage : ils avaient été de cette Autriche qui, seule, avait vaincu l’Empire Ottoman. L’Imperator, généreux, les fit défiler à Vienne à l’instar des triomphes antiques avec la légère nuance qu’il ne se mit pas en avant mais laissa ses hommes en recueillir toute la gloire. Cette attitude ne changea rien à la fidélité de l’armée à son Imperator, acquise depuis le premier contact, mais elle sublima cette fidélité par un amour profond et inébranlable en la personne de l’Imperator. Jamais l’armée ne reculerait sans l’ordre de l’Imperator.
L'élévation à la dignité impériale de l'Imperator
Cette grande victoire militaire ne pouvait s’accompagner que d’une récompense à la hauteur de celle-ci : le titre impérial. Sous la pression, de plus en plus forte, des princes électeurs du SERG, l’empereur paresseux dû abdiquer et laisser sa couronne à l’Imperator, le vrai, l’unique. Le discours qu’il tint à cette occasion entra dans la légende : «
Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de l’Empire. Le sentiment me l'inspire aussi bien que la raison. Ce qu'il y a en moi d'affectif imagine naturellement l’Empire, tel le prince des contes, comme voué à une destinée éminente et exceptionnelle. J'ai d'instinct l'impression que la Providence l'a créé pour des succès achevés ou des malheurs exemplaires. S'il advient que la médiocrité marque, pourtant, ses faits et gestes, j'en éprouve la sensation d'une absurde anomalie. Mais aussi, le côté positif de mon esprit me convainc que l’Empire n'est réellement lui-même qu'au premier rang : que seules de vastes entreprises sont susceptibles de compenser les ferments de dispersion que son peuple porte en lui-même. Bref, à mon sens, l’Empire ne peut être l’Empire sans grandeur.
Mais parce que l’Empire est grandeur ; ses ennemis sont nombreux. Tels les loups, ils attendant dans la pénombre, en meute, prêts à fondre sur lui au moindre signe de faiblesse. Tant que nous serons forts nous n’aurons rien à craindre. Mais il convient d’entretenir cette force. Beaucoup d’entre vous à cet instant doivent penser à notre redoutable et fière armée impériale. Ils font erreurs. Bien sur, elle est le bras armé de l’Empire. Son épée et son bouclier. Mais elle n’en demeure pas moins mortelle. Non ! Je vous le dis mes frères. Concordia civium murus Imperium (La concorde entre les sujets, voilà les murailles de l’Empire) et ubi concordia, ibi victoria (et là où il y a concorde, il y a victoire).
J’accepte donc l’immense honneur que vous me faîtes en m’élevant à la dignité impériale. A mes détracteurs qui prétendent qu’un roi catholique serait plus à même de ceindre cette couronne, je réponds ceci : Aquila non capit muscas (L’aigle ne prend pas les mouches). Je ne serai pas de ces monarques fainéants qui considèrent leur sacre comme une fin en soi. Decet imperatorem stantem mori (Un empereur doit mourir debout). Mon dur labeur commence maintenant pour la grandeur de l’Empire. »