Le Quartier Général

Ma très chère soeur,

je saisis la plume car il est bien temps de nous rabibocher. Je ne t'ai certes pas soutenu quand Père a décidé de te mener au couvent, mais que pouvais-je décemment dire ? Ta réputation sulfureuse avait traversé le Lot et la Dordogne, et nombre d'hommes aux jeunes étendards fièrement dressés venaient assiéger le chateau pour conquérir au mieux ton coeur, au pire ton ... enfin assez parlé de ce point.
Sache ma soeur que Père tente depuis de rallumer la grandeur des temps anciens et m'a donc mandé en le Palais de Versailles pour représenter notre famille auprès de la Cour du Roi.

Quelle étrange batisse ! L'endroit est étriqué, et la foule nombreuse, populeuse, au point que son Altesse notre Bon Roi a entamé de couteux travaux pour agrandir ce vieux pavillon de chasse. Nous n'en sommes qu'au début, et la promiscuité est encore grande : pas plus tard qu'hier, j'ai encore entaché mes robes dans la mare qu'un pisseux avait provoqué dans un des escaliers...

J'espère qu'ils ne sont pas tous ainsi ! Mais je ne les connais pas encore, tant de visages nouveaux au forts patois locaux ! je n'en ai pour l'instant remarqué qu'un, Noël du Fail, seigneur de La Hérissaye (je serais bien en peine de te dire ou se trouve l'endroit !)
Je me souviens du nom, car le Roi l'a nommé Chambellan, et nous sommes encore toute à la surprise de savoir si, demain, nous irons à la Chasse ou à Versailles ? Le Chambellan nous en fera la surprise...

Quand bien même je n'ai pas dans mes bagages de quoi suivre la Cour dans les bois, l'odeur musquée du gibier abattu pourrait presque m'emoustiller. Tout plutôt que ce palais marécageur !

Je t'embrasse fort,

ta soeur Emilie.

(Chasse ou Versailles, Chambellan ? Nous attendons le lieu, et vos ordres)

J'annonce, octosyllabe :

Toujours fidèle à sa conduite,
la Cour, sans nuire à sa santé
Peut faire deux tours de jeu de suite,
L'un en hiver, l'autre en été !

Ne serait-ce donc pas plutôt "décasyllabe" très cher?

Non, non, recomptez bien, gente Dame de la Pierre Fide ... mais peut-être le beau sexe n'est-il pas très à l'aise avec la rigueur mathématique de la métrique ... voilà, comme ceci, avec vos doigts, pour vous aider ... :pose délicatement la blanche main de la demoiselle sur le bout de papier: :compte à haute voix avec elle:

La peste soit de ce monsieur de la Wargamerie, à peine ais-je le dos tourné pour faire un petit tour aux cuisines qu'il lutine une fort laide rombière...

Ne soyez pas si aigre, chère Mme de Gras-Double ... nous ne sommes pas mariés, que je sache ... et je suis sûr qu'à l'avenir, nous trouverons bien un moyen de nous rendre mutuellement service, même si ce n'est pas de manière aussi proche que vous semblez le souhaiter ... :sourcil:

Ma chère Amie, comment se passent vos journées en Suisse ? Et vos amours, surtout ?
Ici à Versailles c'est le calme plat, malheureusement. J'espérais découvrir quelque peu mes jupons en suivant les hommes de la Cour à la Chasse, mais l'ordre a été formel ce matin... la pluie guette et le vent forcit, le Chambellan a donc préféré que nous restions à Versailles pour ne pas trop gâter les humeurs de sa majesté.

Au petit jour, Noël du Fail, Seigneur de la Herissaye, a pris à cœur la charge de Chambellan puisqu'il n'a cessé d'ouvrir et refermer les portes des appartements de Versailles en criant "NOUS RESTONS A VERSAILLES !" au point que même les gentilshommes de Paris doivent en être désormais informés.

Il aurait même persisté plusieurs fois en toquant à la porte du Chevalier Guigues Amédée d'Aheuc. La première fois le réveillant pour l'informer que la Cour ne bougeait pas. Revenant quelques minutes après, retoquant à la porte, et modifiant son propos en "Nous n'irons pas à la chasse". Enfin au bout d'une quinzaine de minutes, alors que le Chevalier tentait de se rendormir, entrant directement dans ses appartements et annonçant doctement que ses propos étaient plutôt à comprendre comme l'intention du Roi de rester avec la Cour sur place.

La quatrième modification du Seigneur de la Herissaye fut la dernière car, alors qu'il apparaissait dans l'ouverture de la porte, le Chevalier d'Aheuc lui lança un vase et des jurons. On ne sait lequel atteint le plus notre pauvre chambellan, mais Noël du Fail sût se faire pardonner en envoyant au Chevalier une boite de macarons.



La Cour reste à Versailles
Stratcom pioche 2 fois, il envoie une carte à Aheuc
A Antonius (en cours)

Le printemps est si doux cet année ! Et le château semble s’animer des amitiés récentes.
Les groupes se forment à foison, déambulent dans les jardins, disparaissent parfois derrière les portes aux dorures encore fraiches… C’est là vie à Versailles, ma très cher sœur, faite principalement de temps perdu.

En soirée, ces Messieurs et Dames s’entassent dans les salons pour dépenser moult argent sur des jeux de carte et de hasard. J’y ai vu la veille Madame Marie Jeanne Françoise de la Pierre Fide deviser aimablement avec Mathieu-Marc-Alain-Alexandre de la Wargamerie. Dans des éclats de rire qui traversaient le petit salon de part en part, nos deux amis ont passé plusieurs heures à miser au lansquenet, à y gagner et perdre des fortunes.
A la fin de la soirée, Madame de Pierre Fide et Monsieur de la Wargamerie se sont séparés bons amis, au point que nos deux compères sont montés dans les appartements de la jeune femme afin que celle-ci lui montre une pièce inestimable de sa collection de poteries provenant de l’île de Java.
On ne sait ce qu’il advint par la suite, mais dans le salon, les langues déliées misaient sur le fait que Monsieur de la Wargamerie remporte la dite poterie.

Le lendemain, c’est une Madame de la Pierre Fide toute enjouée qui traversa les jardins et si l’on ne sait ce qu’elle offrit la nuit précédente, on vit rapidement qu’elle y gagna confiance en soi et joie de vivre.
Elle passa même une belle heure à l’ombre des chênes, à compter les histoires de son pays au Dauphin et à la Petite Madame, captant ainsi l’attention de sa Majesté la Reine.

Le Roi semblait se désintéresser du spectacle mais la Reine fut si insistante qu’avant la fin de la journée, on annonça que Madame de la Pierre Fide serait désormais la Gouvernante des Enfants de France ! Très dépréciée par la Roi, mais apparemment dans les bons papiers de la Reine, les affaires de notre amie sont j’en suis sur en bonne voie !


Antonius demande et obtient la charge de Gouvernante des Enfants de France
Une pioche, et envoi d'une carte à DarthMath
A Aheuc

Bravo pour les textes d'ambiance ...

Ma très chére soeur,

Le printemps avance et l'odeur de fleur d'oranger se répand de plus en plus dans les jardins. Cela adoucit agréablement les effluves marécageuses...
Sa Majesté le Roi est tout occupé aux travaux du Palais, et c'est les yeux brillants qu'il nous a dévoilé lors du bal d'hier soir ses projets grandioses : un grand canal du côté de la façade ouest !
La Reine semblait perdue dans tous ses changements... on la sentait quelque peu délaissée par le Roi qui, un temps, semble plus intéressé par ses discussions avec des jardiniers et maçons moustachus au fort accent lusitanien. Ce soir là, dans la grande salle de bal, elle assistait aux facéties de son nain Nabo, qui tentait péniblement de lui arracher un sourire.

Voyant cela, le Chevalier d'Aheuc, en gentilhomme avisé, s'est empressé de s'approcher de son Altesse et de la divertir en lui contant le reveil brutal que fut celui de la Cour quelques jours auparavant, sous les cris du Seigneur de la Herissaye. Son Altesse en fut si amusée qu'elle fit venir notre bon Noël du Fail afin qu'il lui donne sa version de l'histoire. Plus le chambellan s'entétait dans son sérieux, plus la Reine riait, et si l'on vit rougir le brave homme, il ne démérita point : à tout prendre, quand une Reine rit de vous, c'est que surtout elle rit avec vous.

Dans l'entrefaite, Georges de Griffoneg, un noble qui nous vient de Bretagne, s'invita dans le cercle et osa une saillie entre les Parlement de Bretagne et la Catalogne dont est originaire son Altesse Marie-Thérèse. Comme un léger flottement s'emparait du groupe, Monsieur de Griffoneg fit un croche-pied au nain Nabo, qui s'étala au milieu des convives, dans l'amusement des convives.
Alors que la Reine remarquait "Fichtre, il s'est étalé de tout son long !" le Chevalier lui répondit, malicieusement "De tout son court, votre Altesse !"
La Reine éclata de rire, félicita l'esprit délicat du Chevalier, et fit promettre qu'en toute soirée lui et ses amis reviennent pour la divertir de leurs finesse.


Aheuc obtient une pension de la Reine
Il lui dit du bien de Stratcom (+3) et de Griffon (+2)
A Boudi !

Le printemps se termine chaudement, ma soeur, si tu voyais les cerisiers en fleur que Son Altesse a fait planté ! Ils proviennent du Japon, d'une expédition que Sa Majesté avait envoyé pour le Siam et qui est rentrée au bout de 14 mois...

Ils sont aussi rose que les joues de Madame Jeanne Antoinette Boudi de Pompadour, que l'on a vu courir partout ces derniers temps. La jeune femme a de fameuses idées qui ont embrasé les Jardins comme un feu de paille. Dis toi, ma soeur, qu'elle a demandé pourquoi nous ne payons pas d’impôt alors que ceux qui travaillent sur nos terres en ont ! Cela nous a tous coupé le souffle et l'on en a vu un ou deux sourire à ce qu'ils pensaient être un trait d'humour, jusqu'à ce qu'ils soient matés par le regard noir de Madame de Pompadour !
Seigneur, quel monde elle nous décrit là ! J'en ai eu un malaise et l'on a dû me reconduire dans mes appartements...

Je n'ai pas vu les altercations suivantes, mais il semblerait que Madame Boudi de Pompadour s'en soit pris par la suite à certains hollandais, dont elle condamne ouvertement le mode de vie basé sur le commerce et l'argent ... Elle s'en est ouvert à sa Majesté notre bon Roi, et les mots ont dû toucher une corde sensible puisque les Provinces Unies avaient récemment affirmé vouloir s'opposer à la France dans le Guerre de Dévolution qui fait rage là bas ...

Le lendemain, aprés que la nuit ait porté conseil à sa Majesté, on apprit que Monsieur de la Wargamerie ne participerait dés lors plus au lever du Roi, ou il oeuvrait jusqu'ici pour l'apport de la chausse droite. Quant à Madame de la Pierre Fide, qui avait toute l'amitié de la Reine mais dont on connaissait la répulsion qu'elle provoquait pour notre Roi, elle a perdu dans l'affaire sa charge de Gouvernante. Et quoi ! éructait Son Altesse, laisserions nous à cette hollandaise le soin du Dauphin et de la Petite Mademoiselle ? L'ennemi serait donc jusque dans nos jupons, jusque dans les tétines royales ?

L'esclandre fit grand bruit ce jour, et on ne revit pas Madame de la Pierre Fide auprès des Enfants.
Sa Majesté passa ainsi outre les amitiés de notre Reine. Mais pour ne pas s'attirer une saine colère espagnole, il accepta la présence aux Matines d'un autre protégé de la Reine, le Chevalier d'Aheuc, dont je t'avais déjà parlé.
Je te laisse là, ma sœur, l'orage gronde, nous aurons un chaud été, j'en suis sûre désormais !


Boudi prend la charge de Gouvernante à Antonius, et dit du mal au Roi de DarthMath (-3)
Il lui dit du bien d'Aheuc (+2)
A Griffon

Ainsi donc Mme de Pompadour voit en moi un ennemi personnel et fait montre d'une hostilité certaine à mon endroit. Je me demande bien ce que j'ai pu lui faire pour subir ainsi ses perfidies. Je suis certain en tout cas de ne l'avoir point provoquée. Elle devrait peut-être prendre garde à certains colporteurs de ragots mal intentionnés ... Mais soit, qu'il en soit ainsi, qu'elle sache néanmoins que son comportement indigne ne restera pas impuni. Qu'elle sache également qu'elle peut se considérer heureuse d'appartenir au sexe faible, car mon honneur immaculé ainsi bassement bafoué aurait exigé réparation immédiate, sur un pré de beau matin, si la Providence de l'avait point dotée de sa condition ...

Nous ne saurions souffrir, le Chevalier Guigues Amédée d'Aheuc et moi-même, que le Parti des Hollandais fut trop à l'écoute de Sa Majesté.

LA GUERRE !

Ma chère soeur, depuis quelques jours la Cour bruissait de rumeurs... l'esclandre récente qui avait eu lieu dans les salons feutrés de Versailles avait renvoyé le Roi à ses cartes, pour savoir ce qu'il en était de la situation à Mons et dans les Provinces Unies. Las, sa majesté considéra que la Guerre de Dévolution méritait toute son attention, mais également sa présence, ainsi que celle de la Cour, pour soutenir nos fiers dragons et mousquetaires qui remontent tout au Nord du pays. C'est ainsi que la Cour s'est mise en branle pour aller soutenir, de loin, le Maréchal Turenne qui assiège désormais Lille et attend la chute de la ville et, avec elle, la reddition des Espagnols qui agitaient toutes les Provinces Unies....

Les Espagnols, justement, telle est la faction sur laquelle semble s'abattre les sept péchés capitaux... Monsieur Vatel, Grand Cuisinier de la Cour que le Prince Condé a prêté à la Cour le temps de notre escapade belliqueuse, a ainsi renommé le chorizo, qu'introduisit madame de Pompadour à la Cour, en "Saucissonaille de la Liberté", et tel sont les mots (maux ?) qui accablent le parti espagnol à la Cour.

Le Chevalier de Aheuc, Madame de Boudi de Pompadour et Mademoiselle Anne Marie-Madeleine du Val-Trempé en font les frais, et l'amitié que leur prêta le roi n'est désormais que lointain souvenir. Seul la forte ascendance ibère (car l'ibère est rude) de la Reine empêcha que cette dernière ne relégua les fâcheux dans un confinement monacal ...

On ne les vit pas souvent, durant notre cheminement de Versailles jusqu'aux abords de Lille... a un questionneur, qui se demandait pourquoi Madame Boudi de Pompadour s'était retiré dans la sphère privée et ne dinait plus avec les autres nobles lors des étapes, Georges de Griffoneg eut ce bon mot : "Qu'attendez vous d'une femme dans le privé, elle qui se donna tant contre vil argent dans le public ?"

Le fait que la Cour reprit le bon mot et que Ses Majestés jamais n'intervinrent, donne une idée du désarroi dans lequel se retrouvait nos anciens amis espagnols ...

Griffon joue GUERRE CONTRE L'ESPAGNE : -3 pour le clan espagnol auprès du roi
La Cour quitte Versailles pour la Guerre
Puis une pioche

A Bartimeus

Voilà qui va permettre à tous ces nobles âmes de tremper leur épée dans le sang espagnol...En espérant que ce beau monsieur de la Wargamerie et ce sympathique Bartimeus de Maison-Close trouvent à dégainer autre chose en revenant me voir à la cour...

Ma très chère amie,

La beauté du Lac Léman me manque, j'espère que vous y profitez du temps et des hommes ?
Ici pas de paysage idyllique comme par chez vous, nous n'avons qu'averses qui transforment la terre en boue, dans laquelle les hommes y laissent leurs chausses quand ils s'égarent trop des chemins principaux ...

A l'image du climat, le Roi s'échauffe, puis tempête : Le Maréchal de Turenne devait emporter Lille en quelques jours, or voilà trois mois désormais que nos troupes font le pied de grue devant les remparts de la ville. Les Espagnols ont reçu des renforts et l'affaire est moins bien engagée que ce que Son Altesse estimait au début de la campagne. Serons-nous à Versailles cet automne ? Rien n'est moins sur... Alors en attendant nous errons entre nous, sans retrouver le faste de la Cour. Je n'avais jamais mis les pieds dans la région, elle semble saccagée comme si elle sortait d'une guerre (alors qu'elle y entre tout juste). De plus nous ne comprenons rien au charabia des gens du cru...

Ainsi cette soirée où nous nous étions perdu avec Monsieur Bartimeus de Maison-Close, et qu'un nouvel orage estival venait de refroidir nos ardeurs, nous avons été recueillis par un petit seigneur local. Alors que nous étions frigorifiés, et que l'on nous avais promis apparement une liqueur locale du nom de wassingue, quelle ne fut notre surprise de voir un domestique débarquer avec un vieux morceau de vêtement afin d'éponger le sol derrière nous !

Enfin ce là fut l'occasion pour Monsieur Bartimeus de Maison-Close de s'épancher sur l'amitié qu'il semble entretenir avec Madame de la Pierre Fide. Celle-ci ne bénéficiait plus des égards du Roi depuis qu'on lui ôta la charge de Gouvernante Royale. Quelques mots de Monsieur de Maison-Close, qu'on dit fort bien introduit autant du côté du Roi que celui de la Reine, suffirent à dérider Sa Majesté.
Et si Madame de la Pierre Fide ne peut pour autant approcher de près Sa Majesté tant l'inimité reste forte, on pourra néanmoins déceler le début du commencement d'un réchauffement des relations. Le regard du Roi à son égard n'est plus désormais noir, il semble juste glisser sur elle comme si elle n'était pas en notre compagnie...


Bartimeus pioche 2 fois
Il dit du bien d'Antonius au Roi, cote +2
A Palpat

L'automne est là, ma soeur ... et nous flétrissons nos âmes et nos corps dans la pluie et la boue. Que ne donnerai-je pas pour une partie de lansquenet dans les salons royaux !
Le temps passe lentement, si lentement, hors des fastes de Versailles... quand prendra fin cette guerre ?

Les amitiés se font et se défont, hors des cadres feutrés de la Cour.
On a vu récemment Mademoiselle Anne Marie-Madeleine du Val-Trempé faire la paire avec Mademoiselle Marie Charlotte de Gras-Double. Les deux sont inséparables, là ou l'une va, l'autre la suit, et inversement. Ah ma soeur, je regrette tant de n'avoir point d'amie si proche ici, comme je les envie !

Mademoiselle du Val Trempé, que la Reine regarde parfois d'un oeil amusé, a fait venir à une petite fête royale sa douce amie. Celle-ci, introduite auprès de sa Majesté, lui tint l'oreille et la jambe pendant près de 15 minutes. Sa Majesté sembla y prendre beaucoup de plaisir, au point que je me demande si désormais la Reine ne préfère pas, à la compagnie de Mademoiselle de Val-Trempé, celle de Mademoiselle de Gras-Double.

Espérons que cela ne provoque pas de vilaine crise de jalousie !

Palpat pioche
Il dit du bien de Thrawn à la reine (+2)
A Thrawn

Ah, ma soeur, qu'on ne me parle plus de guerre ! L'automne passe, s'étire et bientôt s'en ira, et nous sommes toujours là, car si la place forte de Lille est tombée, les Espagnols se sont retirés 20 km plus à l'est.
Les nobles s'ennuient, ils ne savent plus que faire... j'en ai même vu un il y a quelques jours, Monseigneur de Pardieu, les yeux brillant de maladie, se mettre à hurler au repas du midi, alors que nous nous sustentions de lentilles... "Ou sont les boudins d'ours, les cous farcis de girafes ! Et les tripes de sanglier frites dans de la graisse d'urus !"
Ni boudins, ni cous, ni tripes, nous aurons au mieux du miel...

Du miel, justement, Mademoiselle Marie Charlotte de Gras Double semble en avoir plein la bouche, au point d'en déposer dans chaque oreille royale qui passe. On l'a vu minauder auprés de Sa Majesté le Roi toute une aprés-midi, semble t'il à propos de sa fameuse amie du Val-Trempé.
C'est bien simple, quand l'une invite l'autre auprès de la reine, le lendemain la seconde introduit la première au Roi. Le Dauphin et la Petite Mademoiselle auraient été amenés avec nous, au lieu de rester à Versailles, que l'on aurait vu les deux commères s'agiter auprès des royaux enfants pour tenter encore de monter dans l'amitié des Puissants...

Mais il est vrai qu'à la guerre, il est bien pénible d'être une femme... j'en sais quelque chose. Mais au moins peuvent elles tenter de passer leur ennui en commérage. Parmi les hommes, certains attendent du lever au coucher du soleil (le vrai, pas l'astre couronné), la main sur l'épée, rêvant d'exploits militaires qui ne viennent pas.

On aura vu ainsi Monsieur Mathieu-Marc-Alain-Alexandre de la Wargamerie ronger son frein plusieurs semaines d'affilé, se morfondant dans l'absence d'action de nos armées. Hors ça ! Lui qui se voyait conquérir des villes il y a peu encore, n'a jamais pû sortir l'épée de son fourreau. L'homme autrefois célébré pour sa fougue semble si déprimé ! Des demoiselles en ricanent même, car lui qui était réputé pour avoir en toute occasion pavois dressé à l'approche des belles, est désormais aussi en berne que l'étendard royal un jour sans vent. On le voit juste de temps à autre errer de sa tente jusqu'au feu de camp, puis revenir, et refaire les cent pas, maugréant sur un Steiner qui ne viendrait pas ... Je ne sais de quoi il parle, mais j'espére juste que quelqu'un nous sortira enfin de cette maudite guerre qui nous gâte les humeurs.



Thrawn pioche, et dit du bien de Palpat au Roi (+2)
DathMath pioche
A Azerty

car lui qui était réputé pour avoir en toute occasion pavois dressé à l'approche des belles, est désormais aussi en berne que l'étendard royal un jour sans vent

Je me suis etouffé de rire! Chapeau pour l'ambiance!

Ma très chere soeur ... C'est donc l'époque des premières neiges... nos tourments n'en finiront ils donc jamais ? Qui nous ramènera enfin à Versailles ?
Les batailleurs seront heureux d'apprendre que le grand Condé a pris sans coup férir Ypres, puis Courtrai, et que nous nous enfonçons plus sauvagement dans les Pays-Bas espagnols ... Mais allons-nous fêter l'année nouvelle ici ?

Qu'à Dieu ne plaise, au bout de plusieurs mois, nous avons recréé un semblant de petit Versailles. L'Etiquette a été adaptée au lieu, et ce ne sont qu'une dizaine de personnes qui peuvent assister au Lever du Roi, au Coucher du Roi, au Bain du Roi...
Pour le Rôt du Roi consécutif au Repas du Roi, c'est Louis-Charles-Henry de Compte-la-Truite qui a eu l'honneur de pouvoir taper sur le majestueux dos de notre bon Roi afin de faciliter sa digestion. On a dés lors pu voir Monsieur de Compte-la-Truite se pavaner dans l'assemblée, arborant une médaille de sa fabrication et s'auto-attribuant la qualité d'Expectorateur des Logis. Cette fanfaronnade pourrait faire sourire les médisants si l'on ne se doutait qu'en coulisse c'est la Reine qui travaille à la notoriété de notre ami. On sait d'ailleurs que l'homme a été pensionné de 4.000 Louis d'or pour ses activités digestives, et qu'il tutoie désormais le pouvoir comme seuls les Grands peuvent le faire.

L'intrigant a même réussi à répéter les bons mots de Monsieur de Griffoneg à l'encontre de Madame Boudi de Pompadour, se les appropriant devant la Reine. Celle-ci s'est confondu en cris et tempêtements quand Monsieur de Compte-la-Truite a remis en cause la chasteté de Madame de Pompadour, et a faillit défaillir en apprenant que la Cour était siège de tant de vices.
Je ne sais ce qui s'ourdit contre Madame Boudi de Pompadour, mais il me semble que si elle devait à paraitre devant Son Altesse la Reine, elle serait inondée d'insultes imagées dans la seconde, à en faire rougir les canards...


Azerty joue et gagne Pension de 4.000 en faisant intervenir la reine
Il dit du mal de Boudi (cote -2 pour la reine)
A Stratcom le dernier mot avant le changement de Chambellan

GA_Thrawn a écrit : ↑lun. mai 11, 2020 5:03 pm

car lui qui était réputé pour avoir en toute occasion pavois dressé à l'approche des belles, est désormais aussi en berne que l'étendard royal un jour sans vent

Je me suis etouffé de rire! Chapeau pour l'ambiance!

J'ai été réduit à l'impuissance ... dans tous les sens du terme ! :ouin:

Je me garderai bien de m'aventurer dans ce nid de vipères, mais respect à ceux qui prennent la peine de rédiger tout ça

Ma chère amie,

La nouvelle année pointe son museau et, quand on regarde en arrière, on constatera qu'on aura passé plus de temps dans la boue, le sang et les larmes, que dans les jardins de Versailles. Les marais fétides du palais me manquent...

La guerre s'enlise pour de bon : nous avons perdu Mons, et tout le travail de près d'une année s'est écroulé. C'est comme si nos armées n'avaient rien fait. Je ne sais quelle langue suggéra à l'oreille du Roi que guerre était bonne chose, mais si je tenais le larron entre mes mains, je le ferais bastonner par mes domestiques...

On a revu récemment au campement le Seigneur de la Herissaye. Ce bon Noël du Faye semble avoir pris sous sa protection Madame Boudi de Pompadour, et a de fait susurré quelques mots fort à propos auprés de Sa Majesté la Reine. Il semblerait que les affirmations sur la mauvaise vie présumée de la jeune femme ne soit que calomnie et Son Altesse a décidé de réviser son jugement. Noël du Faye a célébré la nouvelle avec Madame Boudi de Pompadour en ouvrant quelques bouteilles qu'il avait pu dégotter dans des auberges du coin. Cependant l'apathie semble avoir repris le dessus et au bout de quelques heures, le campement est retourné à son silence hivernal...


Stratcom pioche
Il dit du bien de Boudi à la reine (+2)

Fin de ce 1er tour, Antonius devient chambellan