Hurrah for the bonnie blue flag that bears the single stAAR!

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Emp_Palpatine
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Message par Emp_Palpatine »

Il faut libérer les esclaves...


La Confédération avait gagné son indépendance le 14 novembre 1862 (qui fut dès lors la deuxième fête nationale, après l'anniversaire de la Sécession de la Caroline du Sud). Il fallut au gouvernement Confédéré plusieurs semaines avant de pouvoir dresser un bilan de la situation de la Confédération.

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La Confédération à son indépendance.

Les Etats Confédérés d'Amérique comprenaient alors 11 millions d'habitant (dont 3 millions d'esclaves), avaient une petite force industrielle et surtout, une dette abyssale.

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Le ministère de la guerre, encore en charge de la gestion économique déclara alors "la confédération a gagné son indépendance, elle doit maintenant gagner sa viabilité". Immédiatement, Jefferson Davis pris des mesures énergiques: l'armée était démobilisée, une grande partie des effectifs (au grand dam d'une partie de l'opinion craignant une revanche Yankee) fut renvoyée. Dans le même temps, le gouvernement décida d'encourager l'industrie, tant pour trouver à la main d'oeuvre (redevenant abondante ) un travail que pour trouver les liquidités nécessaires au remboursement des dettes de guerre.

Qu'en était-il des risques de revanche? Dès l'indépendance, le gouvernement confédéré craignit que le traité signé à Richmond ne soit pour les Etats-unis qu'un moyen parmi d'autres pour reconstituer leurs forces et soumettre les Sudistes. Cette crainte fut rapidement dissipée:
Dans le courant de l'année 1863, encouragés par l'exemple Confédéré, les habitants du Grand Ouest se soulevèrent en masse.

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L'armée des Etats Unis, non encore remise des pertes dues à la guerre de Sécession, aurait autre chose à faire que de prendre sa revanche sur la jeune Confédération. Après quelques mois d'anarchie, la République de Californie et celle de Colombie proclamèrent leurs indépendances respectives, malheureusement pour elles, la pression militaire de l'Union se fit de plus en plus intense et ces jeunes républiques n'avaient pas la force militaire de la Confédération. Finalement, l'Union réussit à s'imposer (aidée contre la Colombie par les Britanniques) et il ne resta que des lambeaux des Etats révoltés.

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Pour de nombreux analystes, le Sud avait manqué une occasion importante de son histoire dans cette affaire. Soutenir les révoltés eut pu permettre le maintien de leur intégrité et par conséquent affaiblir les Etats-Unis. Au Congrès, de nombreuses voix s'élevaient en ce sens: "La Confédération, de part les conditions mêmes de sa naissance, ne peut rester indifférente à ce qui se passe dans le grand Ouest. Des hommes épris de liberté se dressent actuellement contre la tyrannie des républicains, il est de notre devoir de leur apporter notre aide" déclara un sénateur du Texas. Faisant moins dans la mesure, Stonewall Jackson commenta en privé: "Allons aider l'Ouest à Washington". Jefferson Davis avait la tête plus froide. La Confédération était en train de reconstituer une économie viable, et si sur le papier son armée était supérieure à celle du Nord, dans les faits, la plupart des divisions n'étaient qu'à 10% de leur effectif théorique. Plus grave, entrer en guerre pour soutenir l'Ouest, même en prenant en compte l'espoir -bien maigre- d'une adhésion à la Confédération de la Californie et de la Colombie, c'était prendre un pari des plus risqué: mettre en jeu l'existence de la Confédération pour des intérêts non vitaux. Bien malgré lui, le Sud était pour le moment condamné à l'Isolasionisme. Et c'est ce qu'il y avait de mieux à faire. D'autant plus que la politique économique commençait à porter ses fruits.
Dès la fin de l'année 1863, de nouveaux centres industriels ouvrirent. Les deux Carolines virent la naissance d'une industrie textile (tissu au nord, vêtements au sud), tout comme le Mississippi. En Arkansans, des scieries ouvrirent tandis que le Missouri vit une industrie sidérurgique s'adjoindre à son industrie minière.

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Fabrique textile au bord du Mississippi.

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Scierie en Arkansas.

La politique économique d'industrialisation commençeait donc à porter ses fruits. En 1864, une nouvelle usine de vêtements ouvrit en Géorgie.
La dette se résorbait, le dollar confédéré devenait une monnaie crédible tandis que le gouvernement pouvait maintenant envisager la construction de voies de chemin de fer.

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50 dollars Confédérés

La dette fut définitevement remboursée courant 1868.

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Depuis quelques mois déjà, la Confédération avait d'autres soucis et commençait à regarder vers l'extérieur. En 1867, le gouvernement confédéré avait renoncé à acquérir auprès de l'Empire Russe l'Alaska, que ce dernier mettait en vente. Dépités, les Sudistes virent l'Union emporter le morceau. Mais Davis savait que la Confédération ne pouvait mettre en danger sa cure financière, de même ce dernier ne voulait pas laisser en leg à la confédération toujours plus de dettes. En effet, Jefferson Davis approchait de la fin de son mandat. En 1868, conformément à la constitution de la Confédération, des élections présidentielles furent organisées et le Vice Président de Davis, Alexander Stephen fut élu président pour un mandant de 6 ans, non renouvelable.

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Alexander Stephens, deuxième président de la Confédération.

Ce dernier allait immédiatement avoir de nombreux dossiers à gérer.
Depuis quelques mois déjà, Cuba était en rébellion ouverte contre sa métropole Espagnole. Pour de nombreux Confédérés, c'était l'occasion de s'en saisir. Il s'agissait de concrétiser un vieux rêve sudiste datant d'avant l'Indépendance: s'installer dans les Antilles. Malgré les réticences de Stephens, une proposition d'achat fut envoyée en Espagne qui la rejetta de façon véhémente. La Congrès Confédéré n'oublierait pas l'insulte, nombreux furent à présent ceux qui gardaient les yeux fixés sur Cuba, à l'affut du moindre Casus belli...
Autrement plus important fur l'affaire de l'abolition de l'esclavage. La Confédération était maintenant indépendante depuis huit ans. L'industrie était en plein essor. L'abolitionnisme gagnait de plus en plus une bonne partie de l'opinion, mais aussi des élites. Un représentant du Kentucky déclara au Congrès: "La Confédération ne s'est pas battu pour l'institution particulière, mais pour la liberté de vivre selon sa propre volonté. La survie de la Confédération n'est pas liée à l'institution particulière. Aujourd'hui il est temps que la Liberté que nous avons gagnée soit aussi celle des personnes astreintes au travail. L'avenir n'est plus dans la plantation mais dans l'industrie si nous ne voulons pas être détruits. Il est temps pour la Confédération de rembourser la dette qu'elle a envers le Seigneur en libérant ces hommes, ces frères!" Ce à quoi les députés esclavagistes (Louisianne, Mississippi entre autres) opposaient "le mode de vie du Sud, la civilisation, la sang versé pour l'institution particulière".
L'esclavage avait en effet été le déclancheur du conflit. Mais e fait, l'immense majorité des soldats ne possédait pas d'esclaves. Rapidement, l'opinion fut conquise par les arguments abolitionnistes. Les Elites, elles, comprenaient tout l'intérêt économique qu'il y avait dans une telle mesure: les travailleurs ainsi libérés pourraient aller travailler dans les usines ou à tout le moins seraient incités par le salariat à produire. Même l'aristocratie des plantations, dont une grande partie disposait maintenant de parts dans l'industrie, se laissait gagner à de tels arguments, bien qu'ils s'en défendassent vigoureusement en public. Certains appellaient même à la Sécession.
C'est durant ces débats tendus que la nouvelle éclata:

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R.I.P

Monument en l'honneur du Général Lee

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La nouvelle de la mort de "l'épée de la Confédération" fut un choc pour l'opinion. Partout, les bannières furent mises en berne. L'esprit n'était plus qu'à l'unité nationale et à la commémoration. Les opposants à l'abolition avaient perdu la bataille, ils le savaient. Stephens utilisa habilement la mémoire de Lee, abolitionniste, et le 10 juin 1870 proclama l'émancipation immédiate de tous les esclaves sur le territoire de la Confédération.


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Une page de l'histoire des Etats du Sud venait de se tourner.
Vous pensez tous que César est un con? Vous pensez que le consul et son conseiller sont des cons? Que la police et l'armée sont des cons? Et vous pensez qu'y vous prennent pour des cons? Et vous avez raison, mais eux aussi! Parce que depuis le temps qu'y vous prennent pour des cons, avouez que vous êtes vraiment des cons. Alors puisqu'on est tous des cons et moi le premier, on va pas se battre.
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Message par Massassa »

Quel travail 8)
Des images, illustrations etc...que du bon boulot !
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Emp_Palpatine
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Message par Emp_Palpatine »

Merci :oops:
Vous pensez tous que César est un con? Vous pensez que le consul et son conseiller sont des cons? Que la police et l'armée sont des cons? Et vous pensez qu'y vous prennent pour des cons? Et vous avez raison, mais eux aussi! Parce que depuis le temps qu'y vous prennent pour des cons, avouez que vous êtes vraiment des cons. Alors puisqu'on est tous des cons et moi le premier, on va pas se battre.
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Message par Chazam »

bravo! super AAR ;)

Et plein de challenge et de suspens et tout :mrgreen:
ex-Coucougnou Ier Attrape-Mouche : Captare-Musca Coucougnus 09/10/04 - 14/11/04
La mémoire doit être confrontée à ce qu'elle contient pour perdurer - Chazam
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Terminus Est
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Message par Terminus Est »

Très impressionnant, en effet, et extrêmement intéressant à lire. Si je n'avais pas su que c'était un AAR, j'aurais pu facilement croire lire un brillant manuel d'histoire (revue et corrigée, d'accord, mais quand même) ... chapeau! :ok:

Et si je le sujet t'intéresse, je te conseille "The guns of the south", une uchronie de Harry Turtledove qui devrait te plaire.
O bem da nação
AAR EUII Débutant: Portugal 1419-??
http://eu2libre.free.fr/phpBB2/viewtopic.php?t=2050
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griffon
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Message par griffon »

oui vraiment bien !
a ta place j'augmenterais les dépenses sociales
et je compenserais en taxant plus les classes moyennes !

un jeu fait pour toi ci dessous

http://www.madminutegames.com/index.htm
SOL INVICTVS

Au printemps, je vais quelquefois m'asseoir à la lisière d'un champ fleuri.
Lorsqu'une belle jeune fille m'apporte une coupe de vin , je ne pense guère à mon salut.
Si j'avais cette préoccupation, je vaudrais moins qu'un chien

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Emp_Palpatine
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Message par Emp_Palpatine »

Merci pour les commentaires!
Le prochain update, c'est normalement ce WE.

-Pour griffon: Les dépenses sociales? Elles sont à zéro parce que j'ai pas de réformes. J'aimerai en faire, pour attirer des immigrants, mais je ne peux pas (parti au pouvoir = laissez faire). C'est un inconvénient des démocraties...
Mes taxes sont au maximum pour la parti au pouvoir. :)

-Terminus Est: Merci!! :oops:
Vous pensez tous que César est un con? Vous pensez que le consul et son conseiller sont des cons? Que la police et l'armée sont des cons? Et vous pensez qu'y vous prennent pour des cons? Et vous avez raison, mais eux aussi! Parce que depuis le temps qu'y vous prennent pour des cons, avouez que vous êtes vraiment des cons. Alors puisqu'on est tous des cons et moi le premier, on va pas se battre.
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Message par Emp_Palpatine »

Les Caraïbes sont elles à vendre?



Après la proclamation d'émancipation, les Etats Confédérés purent se concentrer sur la mise en oeuvre (ô combien délicate) de cette dernière mesure mais aussi continuer les politiques d'industrialisation qui portaient petit à petit leurs fruits.
C'était oublier la situation dans les Caraïbes, et notamment à Cuba, toujours scrupuleusement surveillée par ceux qu'ont appellait alors les "rattachistes". L'île, en situation insurectionnelle depuis de nombreuses années, encouragée en ce sens par l'anarchie politique de la lointaine métropole (où Carlistes et autres républicains n'en finissaient pas de s'affronter) connaissait en cet été 1870 un nouveau coup de sang.
Début août, cinq citoyens Confédérés furent arrêtés par les autorités Espagnoles. Convaincus d'incitation à la rébellion, ils furent éxécutés après un procès expéditif, le gouverneur de l'île souhaitant donner une leçon à ces Confédérés arrogants. Aux Etats Confédérés, l'émotion populaire fut immense. La presse s'empara de l'affaire et le Congrés Confédéré se réunit en séance extraordinaire. Après de bien courts débats, la déclaration de guerre des Etats Confédérés à l'Espagne fut votée. Le parti de la guerre exultait à l'idée de l'annexion prochaine de Cuba, bien que le motif officiel donné par le Congrès des Etats Confédérés d'Amérique fut que " vu la situation hautement destabilisatrice de l'île de Cuba pour la sécurité des Caraïbes et des Etats Confédérés d'Amérique, vu les atteintes inacceptable aux droits des gens -y compris des soutiens Confédérés- commises par l'Espagne" , la Confédération ne pouvait rester impassible.

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Dans l'opinion, l'affaire Espagnole était l'objet d'attentions soutenues. Personne ne restait indifférent aux malheurs de cette île. Perception d'autant plus aïgue que les Confédérés eux-mêmes n'étaient indépendants que depuis 8ans. Une sorte de réflexe de solidarité envers les insurgés Cubains s'était développé, relayé au Congrès par les "rattachistes" et qui s'était manifesté avec la proposition éconduite d'achat de l'île. En ce mois d'août 1870, le moment était donc venu pour la Confédération de se porter au secours, non seulement de l'île de Cuba, mais aussi de toutes les colonies Espagnoles ( Porto Rico et les Philippines). D'autant plus que l'Europe, empêtrée dans la guerre Franco-Allemande de 1870 ne pourrait guère intervenir.
Si le Président Stephens ne s'opposait guère à cette expansion, il était conscient du manque de moyen de la Confédération pour mener cette guerre. Ce n'était pas tant l'armée de métier qui posait problème, cette dernière est alors nombreuse et expérimentée, de nombreux soldats et officiers ayant servi lors de la guerre d'indépendance, que la marine Confédérée. Cette dernière disposait alors d'une douzaine de bâtiments modernes (bien assez pour s'occuper de la faible flotte Espagnole) mais d'aucun moyen de transport de troupes, ô combien nécessaire pour mener cette guerre. La construction de tels bâteaux fut donc lancées, mais aucun ne serait disponible avant plusieurs mois.
Pendant de nombeuses semaines, la Guerre ne changea de fait rien à la vie quotidienne. Aucun combat n'eut lieu pendant le mois d'août. Les choses changèrent fin septembre: un faible corps expéditionnaire espagnol tenta sa chance sur les côtes de Virginie. Il fut rapidement anéanti par les troupes Confédérées présentes dans les environs. La flotte Confédérées, patrouillant le long des côtes, intercepta l'armada Espagnole et envoya par le fond la majeure partie de ces navires. Les Espagnols firent une autre tentative au mois de décembre, qui se solda elle aussi par un échec.
Pendant ce temps au congrès, le lobby industrialiste, renforcé par l'immense victoire que fut pour lui l'émancipation des Esclaves, réussit à faire adopter une loi d'encouragement à l'industrie qui entraîna l'ouverture de nouvelles usines.

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Preuve que la guerre ne perturbait pas plus que çà la vie de la Confédération, une nouvelle série de loi fut mise aux voix au printemps 1871: les journaux Confédérés la surnomèrent la loi de "la guerre des berceaux". Il s'agissait d'une série de mesures visant à promouvoir la natalité au sein de la Confédération ainsi que l'installation d'immigrants. Ces mesures furent acceuillis fraîchement à Washington, et avec raison. Il s'agissait bien évidement d'éviter un approfondissement trop grand du fossé démographique séparant la Confédération et l'Union.
Et la guerre contre l'Espagne? A part quelques accrochages maritimes, rien de neuf ne pouvait de passer tant que les navires de transports ne seraient pas prêts. Ce fut chose faite au mois de juillet 1871. Immédiatement, le 2ème Corps Expéditionnaire, sous le commandement du général Johnson embarqua et se mit en route vers Cuba.
Le 14 août 1871, un an après la déclaration de Guerre, la première action sérieuse commençait.

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La progression à l'intérieur des terres Cubaines fut rapide, facilitant la victoire des Whigs (une fois de plus) aux élections générales d'octobre 1871. Il fut heureux pour le gouvernement Confédéré que les élections eurent lieux au mois d'octobre. En effet, au mois de novembre, la résistance des Espagnols à Cuba se durçit, les Confédérés échouant devant La Havane et devant faire façe aux soulèvements loyalistes dans les provinces contrôlées de l'île.
La guerilla permanente à Cuba, immobilisant de nombreuses divisions, n'empêcha pas la Confédération de s'emparer de Porto Rico au début du mois de février 1872. Une offre de paix alors envoyée à Madrir reçut une fin de non recevoir. Madrid ne semblait pas prête à lâcher ses "perles des Antilles".
Toujours empêtré à Cuba, l'Etat Major confédéré décida de lancer une opération inédite pour des troupes américaines: un raid en Europe.
Le 13 mars, le 2ème Corps Expéditionnaire débarqua à Cadiz.

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Ne recontrant aucune résistance au départ, les Espagnols étant trop occupés à se battre entre eux, les Confédérés purent avancer dans les terres. Néanmoins, la résistance se durçit rapidement, nourrie par le très puissant sentiment national Espagnol. Rapidement surclassées numériquement, les troupes Confédérées se replièrent vers Granada et le Corps expéditionnaire, durement éprouvé (80% de blessés, tués et prisonniers) se rembarqua début juillet.

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Combats en Espagne

Le raid Espagnol était appellé à devenir un nouveau mythe pour l'Armée Confédérée, nouvelle manifestation du courage de "johnny reb". Une partie des troupes étant occupée à maintenir l'ordre sur les îles occupées,
le raid en Espagne s'étant achevé sur une déroute, l'Etat Major Confédéré devait trouver de nouvelle voies pour amener l'Espagne à abandonner le combat (cette dernière étant restée sourde à toutes les ouvertures de paix Confédérées, y compris aux moments les plus noirs du raid Espagnol, alors que le battle flag flottait à quelques centaines de kilomètres de Madrid), d'autant plus que les citoyens Confédérés s'impatientaient façe à une guerre s'éternisant et grêvant l'effort d'industrialisation. Plus aucune voie ferrée n'était construite, plus aucune usine. Au Congrès, les partisans de la paix se faisaient de plus en plus nombreux.
Pendant quelques mois, le corps expéditionnaire se reposa et surtout, reçu les nouveaux fusils à chargement par la culasse que l'industrie confédérée [découverte du progrès] pouvait enfin copier.

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Soldat armé d'un fusil à chargement par la Culasse.

Le 28 mai 1873, les défenseurs Espagnols des Philippines virent les navires Confédérés s'approcher. La Confédération avait décider de continuer à frapper l'Espagne là où cette dernière était le plus faible: les relicats de son Empire.
Le 15 juin, après avoir balayé les défenseurs Espagnols, les Confédérés prirent Luzon.

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Soldats Espagnols.


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Progression aux Philippines.

Se dirigeant vers Manille, les Confédérés y affrontent les Espagnols et après avoir à nouveau vaincus les Espagnols, s'emparent de la capitale Philipienne.

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Troupes Confédérées prenant les positions défensives Espagnoles.

Le reste de l'année 1873 fut consacrée à maintenir l'ordre, encore et toujours à Cuba, où les révoltes de loyalistes étaient endémiques (aggravées par les infiltrations de troupes Espagnoles), ainsi qu'à la conquêtes des multiples îles de l'archipel Philippin.
Le 2 janvier 1874, la nouvelle de la restauration des Bourbons à Madrid parvint à Richmond. Après plusieurs mois de tergiversations, le nouveau gouvernement, voulant se consacrer à rétablir la situation en Espagne, accepta enfin les revendications et céda aux Confédérés Cuba, Porto-Rico et les Philippines.

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Après quatre ans de guerre, la Confédération avait enfin atteint son but.
L'opinion, un instant transportée par la guerre, acceuillait avec bonheur le retour à la paix. La question du statut de ces territoires se posait, et pour le moment, aucun compromis ne pouvait être atteint. Les rattachistes voulaient l'admission de Cuba et de Porto-Rico en tant qu'Etats au sein de la Confédération. Les opposants à la guerre voulaient maintenant que la Confédération accordat l'indépendances à ses nouvelles possessions.
Une chose était sûre, les Philippines ne pourraient être admises en tant qu'Etat et devinrent par conséquent un "Territoire" de la Confédération.

territoire des Philippines.
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Le nouveau président Confédéré, Robert W. Barnwell, pouvait maintenant se tourner vers l'expansion économique. Les années suivant la guerre Hispano-confédérée furent des temps d'expansion économique, le kilométrage de voies ferrées explosait, tandis que de nouvelles techniques économiques, financières et industrielles se répandaient dans toute la Confédération. La vie quotidienne changeait petit à petit, suite à ces changements, mais aussi suite à des découvertes touchant directement aux conditions de vie, telle que la vaccination. Sans oublier la vigueur de la vie intellectuelle de la Confédération, dont les débats entre philosophes pragmatiques et empiristes se faisaient alors remarquer.

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de nombreuses voies ferrées ouvrent.

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Dynamisme intellectuel.

La politique d'expansion dans les Caraïbes n'en continuait pas moins: en septembre 1878, la Confédération acheta au Royaume-Uni la Jamaique, mais échoua l'année suivant à acquérir les Bahamas. Les Etats-Unis ne pouvaient rester indifférents à cette expansionnisme du frère ennemi. En mars 1880, ces derniers organisèrent un putsch à Haïti, transformant le gouvernement de Port-au-Prince en gouvernement fantoche. Le nouveau président Confédéré, Augustus Hill Garland
, nettement plus orienté vers les affaires étrangères que son prédécesseur - et ancien "rattachiste"- ne tarda pas à réagir, et le 14 octobre, sous un prétexte fallacieux, deux divisions Confédérées occupèrent la République Dominicaine, frontalière de Haiti. Le 8 février 1881, cette république fut admise en tant que quatorzième Etat de la Confédération. Immédiatement la mesure fut étendue à Cuba , à la Jamaïque et à Porto-Rico où le statut temporaire était toujours en vigueur. Ces îles devinrent les quinzièmes, seizièmes et dix-septième Etats de la Confédération.

Le présidant Garland, au début du mandat duquel quatre nouveaux Etats furent admis au sein de la Confédération.
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La politique d'expansion ne s'arrêta pas là, la Confédération ayant tenté, mais sans succès encore une fois, d'acquérir Belize aux Britanniques.
Par contre, dans le Pacifique, nouvel horizon stratégique pour les Etats Confédérés, le State Flag fut planté sur les îles de l'ouest de l'océan.

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Alors que les Etats-Unis, à la grande inquiétude du Sud, se lançaient dans une guerre contre le Mexique, la Confédération, vingt ans après son indépendance avait prouvé sa capacité à survivre, et en plein dynamisme économique (en ce début des années 1980, de nouvelles usines ouvraient leurs portes, dont une usine de machines-outils au Tennessee) et extérieur semblait bien armée pour continuer sur sa lancée...

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L'industrie lourde Confédérée se développe: ouvertire d'une usine de précieuses machines outil au Tennessee

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La Confédération, vingt ans après son indépendance.
Vous pensez tous que César est un con? Vous pensez que le consul et son conseiller sont des cons? Que la police et l'armée sont des cons? Et vous pensez qu'y vous prennent pour des cons? Et vous avez raison, mais eux aussi! Parce que depuis le temps qu'y vous prennent pour des cons, avouez que vous êtes vraiment des cons. Alors puisqu'on est tous des cons et moi le premier, on va pas se battre.
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Message par Emp_Palpatine »

Le Roi Coton règne mais ne gouverne pas.


La deuxième décennie d'indépendance de la Confédération avait vue la plus grande participation de cette dernière sur la scène mondiale, ou à tout le moins, dans l'hémisphère Américain. La Confédération avaient maintenant des intérêts non seulement dans les Caraïbes, mais aussi dans le Pacifique, et il n'est guère surprenant que la politique de colonisation à travers l'Océan devint une priorité pour le gouvernement de Richmond.
Au mois de septembre 1883, les Etats Confédérés annoncèrent leur souveraineté sur les îles de Wake et de Midway.

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Prise de Possession de Wake.

Une telle expansion était en effet de la plus haute importance pour le gouvernement Confédéré. La possessions des îles du Pacifique permettrait de couvrir les Philippines d'une agression quelconque (bien évidement Yankee) venant de l'Ouest en formant autant de postes avancés.
Le mois suivant, les navires Confédérés arrivèrent en vue de l'archipel Hawaï, n'ayant guère le choix, le gouvernement du Royaume de Hawai céda aux marins Confédérés. Sur Hawaï, possession stratégique faisant façe aux côtes Californiennes, flottait à présent le State Flag Confédéré.

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La prise de Hawaï marqua la fin temporaire de la prise de possession Confédérée d'îles du Pacifique afin de sécuriser la route des Philippines.
L'extérieur n'était pas tout, et la Confédération se faisait alors remarquée par la vivacité de sa vie intellectuelle. Le développement de la philosophie analytique et de tous les développements l'entourant entrainèrent un accroissement remarquable du prestige de la Confédération aux yeux du monde. Et rapidement, ce dynamisme intellectuel se répandit dans les domaines littéraires ou encore artistiques: la Confédération fut le berceau de la philosophie individualiste, du rationalisme ou encore de la Littérature et de la musique impressionniste. Le tout en quelques années.

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Aperçu du dynamisme intellectuel de la Confédération.

Et le dynamisme n'était pas qu'intellectuel. Hanté par la crainte d'une vengeance de l'Union, le gouvernement du Sud encourageait toujours le développement de l'industrie. Le terrifiant retard en voies ferrées qui était celui des Etats Sudistes à l'indépendance tendait à se combler. Tout au long des décennies 1880 et 1890, l'un des principaux postes de dépenses du gouvernement confédéré fut l'amélioration technique du réseau ferré, ainsi que l'expansion du kilométrage. Cette révolution du transport permit une bien plus grande production, et donc un accroissement des revenus de la Confédération. Cette tendance gouvernementale à l'interventionnisme ne fut guère troublée par la perte du pouvoir par le parti Whig aux élections de janvier 1886, sous le président George Washington Custis Lee, ancien général pendant la guerre d'indépendance. En effet, le parti "democratic", représentant privilégié des employés et autres classes symboliques de la société industrielle chassa le vieux parti whig, représentant les intérêts ruraux. Une page politique se tournait, ce qui amenait certains, tel un candidat whig battu, à se demander "où est donc passé l'esprit si caractéristique du Sud?".

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Le président Curtis Lee, sous lequel eu lieu le tournant politique.

A l'étranger, l'Union était toujours en guerre au Mexique et semblait s'y enliser, non du fait de la résistance Mexicaine mais du fait des distances et de l'obstination Mexicaine a refuser la Paix. Inquiet d'une éventuelle prise de contrôle totale du Mexique par les Nordiste, ce qui eut été une catastrophe stratégique pour la Confédération, le gouvernement de Richmond forma le projet de prendre pied en Amérique Centrale, afin de prendre à revers un éventuel Mexique nordiste. En même temps, la Confédération décida enfin de se donner les moyens de ses ambitions navales et étrangères. Le premier chantier naval moderne, pour Vapeurs, ouvrit au Texas.

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Le 11 octobre 1886, sous un prétexte falacieux, le gouvernement Confédéré décida d'intervenir au Nicaragua.

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Le gouvernement du Nicaragua ne tenta guère de résister, seule une tentative eut lieu, au mois d'avril 1887, qui fut rapidement balayée par les soldats en gris. Le Nicaragua dut accepter les conditions Confédérées: l'ensemble du pays, à l'exception de la capitale et de sa région qui devenaient une "ville libre", passa sous le contrôle politique des Confédérés et immédiatement, fut admis en tant qu'Etat au sein de la Confédération.
La colonisation dans le pacifique repris d'ailleurs en cette fin de décennie 1880, avec l'acquisition des îles Polynesiennes ainsi que de Tahiti.

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Ce nouvel accroissement de l'activité Confédérée ne fut sans doute pas sans influence sur la décision des Etats-Unis de signer la paix avec le Mexique et de laisser ce dernier se débattre dans les affres de la guerre civile.
Quoi qu'il en soit, une voix se fit entendre une dernière fois en 1889. Avant de mourir, le Président Jefferson Davis mis en garde la Confédération contre l'aventurisme à l'étranger et conseilla vivement de protéger avant tout ce qu'il y avait de plus cher: l'indépendance de la Confédération. Jefferson Davis s'éteignit le 8 décembre 1889.

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La tombe du Président Davis

Comme lors de la mort de Lee, dix ans plus tôt, l'émotion populaire fut immense. Une foule innombrable accompagna le président dans sa dernière demeure.
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Le cortège funèbre, à travers la nouvelle Orléans, du Président défunt.

Malheureusement, si une partie du message d'adieu du président put être respecté (celle relative à la prospérité), celle relative à l'étranger ne pourrait guère l'être. Alors que la Confédération enterrait Jefferson Davis, comme par bravade, les Etats-Unis renversèrent le gouvernement du Salvador et en firent un Etat client.
L'engrenage de la lutte d'influence était lancé. Quelques semaines plus tard, au mois de février 1890, la Confédération appliqua la recette qui fit ces preuves au Nicaragua contre le Honduras. Au mois de Juillet, l'ensemble du pays, à l'exception de la capitale et d'une province cotière, fut rattaché à la Confédération. La riposte du Nord ne tarda guère: à l'automne de la même année, ce qui restait du Honduras devint un Etat Satellite des Etats-Unis, assorti d'une alliance défensive. Indéniablement, le mouvement était lancé. Dans le courant de l'année 1891, le président Curtis Lee encouragea la politique d'expansion en Amérique centrale: une bonne partie du Guatemala et le Costa Rica devinrent, bon gré-mal gré des Etats Confédérés, tandis que la capitale du Nicaragua fut absorbée.
En même temps, la Confédération, souffrant toujours d'un complexe d'infériorité vis à vis des Etats Unis, se lança dans une politique de rapprochement avec l'Empire Britannique dont l'alliance permettrait de compenser le déséquilibre économique régnant entre les deux républiques américaines rivales.
Le président Augustus Emmet Maxwell, succédant à Curtis Lee, était par contre désireux de calmer le jeu en Amérique Centrale. De toute façon, la situation était à présent bloquée: à son tour, le Guatemala devint un Etat fantoche des Etats Unis. Un changement de la situation politique dans le région entrainerait la guerre, ce que ne voulait pas Maxwell.
Avec la finalisation de l'expansion dans le Pacifique, le développement économique et militaire redevint la priorité.
De nouveaux centres industriels apparaissait au sein de la Confédération, telles que les Aciéries du Kentucky, les distilleries de Floride ou encore les chantiers naval de Caroline du Sud.

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Aciérie au Kentucky

La décennie 1890, et le mandat du Président Maxwell, fut celle de la montée en puissance de la Confédération. Les effectifs terrestres augmentèrent de près de 90 000 hommes, tandis que les chantiers naval du Texas et de Caroline du Sud tournaient jour et nuit: à la pointe de la technologie, la Confédération, en avance même sur l'Angleterre, se constituait une flotte ultra moderne de Cuirassés renforcés de Destroyers.

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Le CSS Jefferson Davis, premier Dreadnought Confédéré.

L'armée de Terre, elle, découvrait les mitrailleuses, les fusils à culasse mobile ainsi que les pièces d'artillerie à tir rapide.
De son côté, la diplomatie Confédérée réussit à se gagner les bonnes grâces de l'Angleterre. En 1893, cette dernière signa avec la confédération une garantie en cas d'agression. Deux ans plus tard, ce fut une alliance en bonne et dûe forme.
Le mandat du président Maxwell, calme sur le plan extérieur fut malgré tout bien rempli sur le plan militaire et diplomatique. Sans oublier que la Confédération continuait son développement économique, se hissant à la place de troisième puissance économique mondiale. Loin derrière, cependant, le grand voisin du Nord.

Le successeur de Maxwell, le Texan John Edwin Reagan put à loisir continuer la politique de son prédécesseur.

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Le président Reagan.

A nouveau, la Confédération connaissait un boom intellectuel et économique. L'expressionisme se lançait à l'assaut de la Confédération et du monde, tandis que la deuxième révolution industrielle se profilait. Les premières raffineries ouvraient au Texas.

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En Virginie, une usine d'armes ouvrit, afin d'offir à la Confédération une source propre d'approvisionnement, tandis qu'en Louisianne, les premiers jalons d'une industries menant à la fabrication d'artillerie lourde furent crées avec l'ouverture d'une fabrique d'engrais.
La prospérité économique Confédérée était alors suffisante pour que le gouvernement tente de mettre en oeuvre des prémices de redistribution, afin d'alléger la vie des plus démunis et aussi, objectif non avoué, d'attirer -enfin- un nombre important d'immigrants au dépends des Etats-Unis.

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Lois Sociales de 1904 -et possessions Confédérées en Amérique Centrale-

Et pourtant, les nuages s'ammoncelèrent d'un coup. Depuis l'ouverture du Canal de Suez, l'idée d'effectuer le même genre de travaux dans l'isthme de Panama progressait. Au début de l'année 1904, les Etats-Unis encouragèrent une rébellion dans cette région, puis firent pression sur la Colombie pour que cette dernière accorde l'indépendance au Panama. Elle n'eut d'autre choix que de se soumettre. Pour la Confédération, ce changement était inacceptable. En tenant le Panama et son futur Canal, les Etats-Unis faisaient peser une menace intolérable sur les possessions Confédérées dans le Pacifique. Rapidement, le Président Reagan - et son successeur Beckinridge- préparèrent un coup d'Etat au Panama: il s'agissait de chasser les gouvernants inféodés aux Yankees et de les remplacer par des hommes dignes de confiance.

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Ce fut chose faite début décembre 1904.
Les Etats-Unis ne l'entendaient pas de cette oreille et lancèrent un ultimatum au gouvernement de Richmond: il exigeait le retour à la situation antérieure.
Inacceptable pour le gouvernement de Richmond qui répondit par une fin de non recevoir.
En effet, il était devenu évident pour le gouvernement Confédéré que la guerre devait éclater, sans quoi la Confédération perdrait le Panama, mais aussi la face.
Le 3 décembre 1904, l'état de guerre devint officiel entre les Etats-Unis d'Amérique et la Confédération.

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La Confédération au déclenchement de la Guerre pour le Panama.
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Vous pensez tous que César est un con? Vous pensez que le consul et son conseiller sont des cons? Que la police et l'armée sont des cons? Et vous pensez qu'y vous prennent pour des cons? Et vous avez raison, mais eux aussi! Parce que depuis le temps qu'y vous prennent pour des cons, avouez que vous êtes vraiment des cons. Alors puisqu'on est tous des cons et moi le premier, on va pas se battre.
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Emp_Palpatine
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Message par Emp_Palpatine »

And conquer peace for dixie!


Southrons, hear your country call you!
up! Lest worse than death befall you!
to arms! To arms! To arms! In dixie!
lo! The beacon fire's lighted!
let our hearts be now united!
to arms! To arms! To arms! In dixie!

Chorus
advance the flag of dixie!
hurrah! Hurrah!
for dixie's land we'll take our stand
to live or die for dixie!
to arms! To arms!
and conquer peace for dixie

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La crise du Panama avait été soudaine pour un public non averti. En quelques jours, les Etats Unis et les Etats Confédérés étaient passés du statut de voisins s'ignorant superbement (il n'y eut aucune relation diplomatique significative entre les deux Etats entre l'indépendance Confédérée et l'affaire du Panama) à celui d'ennemi.
Au Sud, la pensée de certains selon laquelle "Le Panama ne [vallait]
pas une guerre" fut vite remplacée par le patriotisme. La Guerre n'était pas pour le canal, c'était la revanche Yankee tant redoutée, il fallait aller se battre pour la Confédération une nouvelle fois.
Les choses étaient pourtant bien différentes, et la simple étude des forces à la déclaration de guerre démontre bien que les craintes Sudistes de revanche qui avaient notamment conduit à la politique d'expansion des forces militaires sous le Président Maxwell étaient peu fondées.

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L'Armée Confédérée pouvait en ce mois de décembre 1904 aligner près de 500 000 soldats de métiers, dont une majeure partie au sein des "Etats historiques", directement en mesure d'affronter l'ennemi. Le potentiel mobilisable s'élevait à près d'un million cinq cent milles hommes. En trois mois, la Confédération pouvait donc aligner deux millions de Soldats. De leur côté, les Etats Unis disposaient de 100 000 hommes certes remarquablement entrainés, mais dispersés le long des frontières. Le potentiel mobilisable devait tourner aux alentours de deux ou trois cent-milles hommes. Rapidement, le gouvernement confédéré fit le choix de ne pas recourir à la mobilisation. Il semblait inutile de convoquer sous les armes deux millions d'hommes, deux millions de travailleurs qui manqueraient cruellement à la Confédération.
L'Etat-major Confédéré avait un plan: offensive à outrance afin de gagner le plus d'avantages possibles avant que l'Union ne puisse réunir trop de forces et repousser les Confédérés ou à tout le moins, stopper leur avance. Sur le plan militaire, le Johnny reb de 1903 ne diffère guère (tout comme Billy Yank) de son père de la Guerre d'Indépendance. L'uniforme est resté le même (conservatisme et admiration pour le glorieux vainqueur/vaincu aidant), tout comme souvent les conceptions tactiques. Par contre, fusils à culasse mobile, mitrailleuses et canons à tir rapides ont remplacés les armements de la guerre de Sécession et promettent des combats d'une violence inouïe.

Les premiers combats terrestres vont se dérouler, une fois de plus, sur le vieux champ de bataille de Manassas. Les Yankees, ayant franchi la frontière, vont y être rejoins par les 60 000 hommes stationnés en Virginie.

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En quelques heures, la division Nordiste malgré tout son courage va être anéantie, et déjà, les forces Confédérées peuvent avancer sur Washington qui tombe le 7 janvier 1905.

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A l'est aussi, courageusement, les Nordistes lancent aussi leurs troupes à l'assaut de la Confédération. Les Sudistes sont certes moins nombreux sur ces frontières, mais tant à Kansas City qu'à Santa Fe, Billy Yank ne pourra vaincre des Confédérés retranchés et, la plupart du temps, plus nombreux.
Sur mer, les marins Confédérés prirent rapidement l'avantage et purent ainsi mettre le blocus devant les côtes Yankees. La situation était l'inverse de celle de la guerre d'indépendance pendant laquelle les forceurs de blocus devaient éviter une marine Yankee toute puissance. La montée en puissance de la marine Confédérée grâce à ses Dreadnought s'avérait être une réalité.

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Bataille navale au large du Maryland. Malgré leur infériorité numérique, les navires Confédérés anéantissent la flotte ennemie sans dommages majeurs.

Au nord Est, la prise de Washington avait ouvert les portes du Coeur des Etats Unis: la Nouvelle Angleterre. A l'Ouest, si les Confédérés progressaient vers l'Illinois, ils échouèrent à percer les lignes, parfois avec de très lourdes pertes comme à la bataille d'Albuquerque.
Après deux mois de combats, la victoire sur le sol des Etats Unis pour les Confédérés était évidente.

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Situation après deux mois de guerre. Les troupes Confédérés progressent dans le Nord et le Nord Est sans rencontrer de résistance.

Sur le théatre des Caraïbes et centre-américain, ce mois de février se remarqua par la première victoire politique sur les petits alliés des Etats Unis: les troupes Confédérées avaient pris le contrôle de ce qu'il restait du Guatemala, rattachant ces territoires à l'Etat du Guatemala, membre de la Confédération.

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Dans le même temps, les divisions Sudistes progressaient au Honduras, s'emparant de la capitale de ce satellite des Etats-Unis. A Haîti, les forces Dominicaines de la Confédération engagaient le combat contre une armée Haîtienne solide et entrainée par les Etats-Unis.

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Sur la frontière nord, la progression continuait en ce mois de février:
Cleveland et Springfield tombaient sans résistance, tout comme Indianapolis ainsi que la Virginie Occidentale. Les avant-gardes de la Confédération approchaient de même de la grande ville du Nord Ouest: Chicago.
Seul point noir sur ce tableau, les Yankees résistaient toujours avec acharnement dans l'ouest, usant à merveille le terrain et leurs officiers compétents. L'Etat-major conçut alors un plan déstiné à progresser sur ce terrain: un débarquement sur les côtes Californiennes en profitant de la supériorité maritime totale des Etats Confédérés ainsi que des nombreuses troupes basées dans le Pacifique.
Par contre, la progression continuait dans le nord Est: harrisburg, Philadelphie, Pittsburgh passent au mois de mars sous le contrôle de la Confédération.
Ce même mois, les forces Haïtiennes, magré leur courage, sont vaincues.
Haïti rejoint à son tour la Confédération; tandis que Chicago tombe tout comme Cincinnati et que New york est atteinte par les avant garde de la Confédération.

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Soldats Confédérés, en marche dans le Nord Est.

New York tombe le 3 avril. Quelques jours plus tard, le débarquement sur les côtes Californiennes débute.
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La marine de l'Union va lancer une dernière sortie, un chant du cygne, en ce printemps 1905. Malgré leurs nombres, les bâtiments Yankees, surclassés technologiquement sont tous coulés.

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Rien n'arrête l'armée Confédérée dans le Nord est: Boston est atteinte.
Et pourtant, un événement militaire passé inaperçu ve changer le visage de la guerre. Le 14 avril, des francs tireurs attaquent une colonne Confédérée Binghamton. Rapidement défaits, ils n'en donnent pas moins le signal de la guerre populaire. Partout, de nombreux maquis s'organisent. New York, Philadelphie, Cincinnati suivent rapidement l'exemple. Les forces confédérés se trouvent avec plus de 50 000 hommes sur leurs arrières, les cavaliers chargés de maintenir l'ordre sont débordés, d'autant plus que nombre de ces insurgés sont des soldats de métiers. La progression doit être stoppée afin de pacifier les territoires occupés. Heureusement, la progression en Californie et la conquête du Honduras masquent ces échecs.

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Non seulement l'armée Confédérée doit affronter des soulèvements massifs, mais en plus ses espions confirment la montée en puissance de l'armée de l'Union, malgré les nombreux territoires passés sous contrôle Confédéré. 50 000 hommes se forment dans le Maine et se préparent à attaquer les Confédérés en Nouvelle Angleterre.

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Soldat Confédéré au repos.

Des premiers contacts diplomatique sont pris: la Confédération offre la paix contre une indemnité de guerre et la Virginie Occidentale. Les Etats-Unis refusent, espérant non seulement l'épuisement de l'armée Confédérée, mais aussi le succès de leur offensive vers New York lancée fin Juin. Les 60 000 hommes du général Henry vont affronter les six divisions affaiblies par plusieurs mois de campagne du général Confédéré Robe.

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Première bataille de grande échelle de la guerre, la bataille de New York fut terriblement sanglante (de part les tactiques employées par les deux camps, inadaptées aux armements modernes) et longtemps indécise.

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Situation militaire à l'été 1905
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Devant la fin de l'offensive et le soulèvement massif du Nord Est, l'Etat major se pose la question de la mobilisation, mais le gouvernement refuse catégoriquement. Les contacts diplomatiques vont reprendre de plus belle, tachant de venir à bout de l'obstination Yankee.
A l'ouest, le statut quo est de mise, même si les forces débarquées en Californie progressent sans rencontrer de résistance. Ailleurs, les Confédérés doivent faire façe aux soulèvements.

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Soldats Confédérés affrontant des partisans.

Fin aout, des insurgés, conjuguant leurs efforts avec l'armée Nordiste parviennent même à reprendre New york, le Nord Est est à feu et à sang.

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New York doit être reprise, après une sanglante bataille.
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Ce début d'automne n'est donc pas reluisant pour la Confédération. Certes, elle tien toujours d'importantes parties du territoire de l'Union, mais cette dernière oppose maintenant une résistance conventionnelle et insurectionnelle terriblement génante. Il devint évident que la situation ne pourra pas être débloquée sans le recours à la mobilisation, que refuse le gouvernement Confédéré tant que la Confédération ne sera pas menacée dans son intégrité. De même, l'opinion au départ enthousiaste n'aurait guère compris le recours à la conscription alors que les Soldats du Sud occupaient autant de territoires.
Heureusement, la lassitude s'installe aussi chez l'Union. Les milieux d'affaires veulent mettre fin à une guerre visiblement perdue. Seuls les militaires et une partie de l'opinion refusent toute concession aux Confédérés.
Rassemblant leurs forces, les Confédérés lancent quelques offensives dans la Nouvelle Angleterre, parvenant à reprendre Boston et Concord aux Nordistes. Dans le Nord Ouest, Chicago a été repris par les insurgés Yankees, assistés là aussi des soldats de métiers et des conscrits de l'Union.

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Nouvelle offensive en Nouvelle Angleterre.

Les positions des deux armées se figent peu à peu. L'Union ne parvient guère à reprendre ses territoires. La Confédération, de son côté, ne pourra pas obtenir plus que ce qu'elle tient déjà sans recourir à la Mobilisation, ce qui serait économiquement et politiquement particulièrement difficile.
Le 30 novembre, une nouvelle ouverture est envoyée à l'Union.

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De façon surprenante, les Yankees acceptent les propositions Confédérées. Après quasiment un an de guerre, les armes se taisent.
La victoire Confédérée dans la guerre du Panama (ce dernier est d'ailleurs totalement resté à l'écart des combats. De même, le surnom de "2ème guerre d'indépendance" fut vite abandonné vue la facilité de la progression Confédérée) est indéniable. La Confédération gagne la Virginie Occidentale et une partie des provinces Californiennes de l'Union, sans oublier la reconnaissance du changement au Panama et de l'annexion des Satellites des Etats-Unis.

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Le retour des troupes (épuisées...) est triomphal, même si c'est plus le retour à la paix qui est célébré. Les Etats-Unis ont été humiliés et la Virgine Occidentale récupérée (c'était oublier que cette partie de la Virginie fut ignorée pendant les 40 ans d'indépendance précédent la guerre; ce fut se rappeller bien opportunément les "provinces perdues").
Mais l'important était sauf: la Confédération était toujours là, et victorieuse!

If the loved ones weep in sadness,
victory shall bring them gladness;
to arms! To arms! To arms! In dixie!
exultant pride soon banish sorrow;
smiles chase tears away to-morrow.
to arms! To arms! To arms! In dixie!

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Vous pensez tous que César est un con? Vous pensez que le consul et son conseiller sont des cons? Que la police et l'armée sont des cons? Et vous pensez qu'y vous prennent pour des cons? Et vous avez raison, mais eux aussi! Parce que depuis le temps qu'y vous prennent pour des cons, avouez que vous êtes vraiment des cons. Alors puisqu'on est tous des cons et moi le premier, on va pas se battre.
Maréchal FlaK
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Message par Maréchal FlaK »

Bourrin ! Le Nord n'est plus que l'ombre de lui-même... Verra-t-on finalement des troupes Confédérées défendre les Alliés face à l'Allemagne?
Invité

Message par Invité »

j'adore cette histoire, c'est tellement passionnant. en effet, est-ce que les confédérés interviendront en Europe ??
vivement la suite

franchement bravo c'est génial, je n'ai qu'une envie : jouer à ce jeux qui a l'air encore plus prenant que EU2
jerry
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Message par jerry »

:10/10:
Belle épopée.c'est superbe.
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Emp_Palpatine
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Message par Emp_Palpatine »

Merci! :oops:
Qui est le mystérieux invité? :)

Quand à une éventuelle participation à une guerre en Europe, encore faut-il qu'il y en ait une, et vu que l'Allemagne ne s'est pas formée (match nul en 1870), je suis sceptique.
Et je dois avouer que j'ai pas des masses envie de m'en mêler! :mrgreen:
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Invité

Message par Invité »

c'est moi le mystérieux invité, oui je sais, ça vous avance pas.
je suis nouveau et je suis heureux de trouver une forte communté derrière des jeux comme EU2 ou Victoria et Heart of Iron.

je vais m'inscrire de ce pas...

;)
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